Chapitre 2 : Marche nocturne



Une jeune fille marche dans le noir, elle avance d'un pas assuré mais parfois hésitant, elle arrive a distinguer tous les débris autour d'elle malgré l'obscurité. Ses cheveux bruns foncés lui cachent le visage, ses mains se balancent au rythme de ses pas, elles sont très blanches, comme si la jeune fille avait froid, et marquées par d'étranges griffures. Elle est vêtue d'un pantalon noir, d'une veste en cuire et d'une écharpe également noires.

Elle tousse bruyamment, il est presque impossible de respirer sans avoir des la poussière dans les voix respiratoires. Elle essaye de se souvenir, que c'est-il passé ?, pourquoi elle est là ?, où sont les hommes qui étaient constamment avec elle ? Elle cherche des souvenirs dans sa mémoire mais rien, juste un grand vide, un trou noir. Pourtant, elle est sûre qu'il c'est passé quelque chose d'important, de dangereux. Quelques bribes de souvenirs lui reviennent, des personnes parlant d'une guerre, d'Autobots et de Decepticons, d'un groupe de résistants et une série de lettres et de chiffres tourne dans sa tête, C1rAh11/19/9. Elle connaît tout ça, mais cela ne lui dit plus rien.

Elle continue de traverser les rues vides, tel un fantôme qui hère, sans but, sans raison. Le vent souffle dans les immeubles et émet des sifflements plaintifs. Aucun bâtiment ne lui est familier. Elle ne ressent pas le froid de la nuit, la gène du silence oppressant, ni la peur d'une quelconque attaque. Non, elle ignore tout et se contente d'avancer, dans l'espoir de comprendre, de trouver une personne pour l'aider.

Soudain, une explosion retentit dans son dos, sans se retourner elle court se cacher derrière un mur. Elle regarde ensuite discrètement ce qui a produit cette explosion. Un robot géant avec une carrosserie grise tente de sortir de dessous des blocs de béton. Il est très amoché et un liquide bleu clair coule le long de son visage robotique déformé. Une fois sorti de ce piège de béton qui le gardait prisonnier, le géant de métal se lève en grognant des mots incompréhensibles. La jeune fille est très intriguée et curieuse mais reste cachée. En quelques clics, le robot se transforme en voiture, une lamborghini veneno grise avec des lignes noires sur les deux côtés, comment elle connaît cette marque de voiture ? Elle ne sait pas mais pense en avoir déjà vu. Il s'éloigne assez rapidement, laissant le silence redevenir le maître des lieux, la jeune fille s'approche de l'endroit où était le robot. Son pied frappe dans un objet, elle s'accroupit pour le ramasser et l'observe, les yeux plissés. Il s'agit un pistolet noir, un berreta 92 encore chargé. Elle sourit, au moins, elle ne sera pas désarmée si elle tombe sur des personnes avec des mauvaises intentions. Elle le range à l'intérieur de sa veste, elle est plus sereine maintenant qu'elle a une arme mais il ne lui reste que quelques cartouches.

Après deux heures à marcher dans les rues désertes, elle commence à sombrer peu à peu dans le sommeil. Avant de s'écrouler au milieu de nul part, elle se cale dans un coin de mur brisé et essaye de s'emmitoufler dans sa veste pour ne pas mourir de froid. Ses yeux se ferme doucement, sa respiration ralentit et son cerveau se déconnecte du monde pour partir dans des rêves ou des cauchemars. La jeune fille est tellement fatiguée, qu'elle tombe rapidement dans un sommeil profond, elle n'entend plus rien, pas même le vent qui souffle entre les immeubles, ni le chant de l'oiseau égaré, ni les gouttes d'eau qui tombent des gouttières tordues, ni même les cailloux qui tremblent à cause de drôles de secousses.

**********

La corne de brume retentit à nouveau dans le camp. Ewen se lève en grognant, ses blessures lui font toujours mal, mais il va tout de même se préparer en quatrième vitesse pour le rassemblement du matin. Le dernier groupe est formé de 5 hommes et 5 femmes, nommé les sentinelles, il revient tous les jours à l'aube pour dire ce qu'ils ont vu et où il faudrait aller. Tout le monde se regroupe pour être au courant des dernières découvertes. Faire partie des sentinelles est un honneur réservé aux meilleurs dans le camp, mais c'est aussi une lourde responsabilité. Les sentinelles passent la nuit à trouver un chemin pour éviter les Decepticons, mais aussi pour faire passer tout le camp. Une mauvaise information, un mauvais chemin et ils pourraient tuer tout le camp en les faisant tomber dans une embuscade. Ewen respecte les sentinelles mais ne les envie pas, certes, il voudrait devenir lieutenant pour faire appliquer les ordres, donner par le maire et les représentants des villageois, et pour pouvoir donner des ordres lors d'un affrontement mais il ne voudrait pas avoir la responsabilité de devoir trouver le chemin pour guider tout le monde. Et puis, courir toute la nuit ne l'enchante pas beaucoup également.

Il enfile son blouson, éteint sa lampe à huile puis sort de sa tente. Dehors, il fait encore froid, la rosée du matin perle sur les quelques brins d'herbes qui réussissent encore à pousser, les villageois émergents doucement de leur sommeil et sortent chacun leur tours de leur maison de fortune. Ewen retrouve Benjamin au centre du camp avec son frère sur ses genoux. Les garçons ont leurs cheveux bruns en bataille et leurs yeux verts sont soulignés par des cernes, signe qu'ils n'ont pas fermé l'œil.

« J'en connais qui ont passé une nuit blanche...chuchote Ewen en s'asseyant à côté d'eux.

- On a pas arrêter de parler Alec et moi..., Benjamin baille, je t'expliquerai plus tard...

- Ok...j'ai loupé quelques choses ?

- Non non. Les sentinelles ne sont pas encore arrivées et les cuisiniers préparent la bouffe.

- J'espère qu'ils vont revenir avec de bonnes nouvelles...j'ai vraiment pas envie de rester ici plus longtemps.

- Je croise les doigts. »

Benjamin associe sa parole au geste et croise les doigts sur ses deux mains. Ewen sourit et passe une main dans ses cheveux blonds. Il se lève et prévient son ami qu'il va chercher une arme chez Joe et qu'il va essayer de revenir le plus vite possible avant que le maire ne commence son discours. Ewen trottine entre les tentes et arrive devant " l'armurerie " qui est en faite une tente grise plus grosse que les autres, surveiller par deux gardes. Le garçon salut ces derniers avant d'entrer, il fait à l'intérieur de l'armurerie une chaleur pesante presque étouffante. Plusieurs sortes d'armes sont exposées mais elles sont peu nombreuses et souvent, certaines sont inutiles face aux robots de 5 mètres de haut en armure. Ewen observe toutes ces armes pour patienter, par pour longtemps car Joe, le maître de l'armurerie, arrive en pressant le pas à sa vue. Après quelques minutes de politesse, Ewen lui explique la situation et qu'il lui faut une arme au plus vite.

« Ma foi...ça risque d'être compliqué. Le vieil homme lisse sa barbe tout en réfléchissant. Je peux toujours te donner ceci. »

Joe part vers une étagère et en sort une arbalète, associée avec de drôles de flèches.

« Ces flèches sont munie de bombes électriques, elles peuvent griller les circuits des Decepticons ou juste les déstabiliser.

- Cool...mais je n'ai jamais tiré à l'arbalète. Fait remarquer Ewen en étudiant l'arme.

- C'est presque comme le sniper, tu vises et tu tires. Lorsque j'aurai une arme plus adaptée, tu seras le premier sur la liste.

- Ok, merci Joe. Le garçon prend l'arbalète et installe le carquois avec des flèches dans son dos.

- Mais de rien. Ho et avant que je n'oublie, prend ça aussi. Il lui tend un poignard avec un manche en cuir noir et une lame argentée joliment décorée. Il n'y a pas que les Transformers qui sont dangereux. »

Ewen fronce les sourcils mais accepte le poignard. Il le range à sa ceinture et quitte la tente. À l'extérieur, il se prend un vent glacial qui lui fait remarquer qu'il est en sueur à cause de la chaleur à l'intérieur de l'armurerie. Le jeune homme frissonne et retourne vers son meilleur ami. Là-bas, le maire a déjà commencé son discours, c'est un homme assez petit avec une barbe assez touffue et des cheveux court blanc, ses yeux sont orangés mélangés avec du jaune lui donnant des aires de félin, malgré sa petite taille qui l'oblige à monter sur un rocher pour se faire voir, il a une voix qui porte très loin et qui permet à tous de l'entendre.

« ...et je vous remercie tous encore pour votre courage et pour la confiance que vous donnez aux sentinelles. Maintenant je vais les laisser parler et vous faire par de leur découverte. »

Le maire descend du rocher sous le applaudissement des quelques villageois. À sa place, monte une femme plus âgée qu'Ewen avec le visage sévère et une cicatrice partant de son front jusqu'à sa joue. Elle a un regard gris qui ne laisse passer aucune émotion et des cheveux roux comme une citrouille d'halloween.

« Mes chers amis, j'ai une bonnes et une mauvaise nouvelle...laquelle voulez-vous en premier ?

- La mauvaise ! s'écrit un homme à gauche de Benjamin.

- Bien...la mauvaise nouvelle c'est que tous les bateaux du port sont détruits et inutilisables. On ne pourra pas en prendre un pour aller en Russie »

Une vague d'agitation et de peur se propage chez les villageois qui se décourage et qui sont fatigués de ne pas avoir trouvé ce qu'ils cherchaient. La sentinelle hausse le ton pour regagner l'attention de tout le monde.

« Du calme s'il vous plaît !

Plus personne ne parle.

- Merci. La bonne nouvelle ou plutôt les bonnes nouvelles c'est que nous avons trouvé des vivres, de l'eau et des voitures dont un bus pour pouvoir traverser le pays sans problème et trouver un bateau ailleurs. »

Cette fois c'est un grand soulagement qui se lit sur le visage des hommes et des femmes qui pensaient que tout était perdu. Benjamin soupire.

« Pffiou...elle nous fait faire des crises cardiaques Médissa...ça me rassure qu'elle et les autres aient trouvé de quoi nous déplacer plus rapidement.

-Comme tu dis...je suis juste surpris qu'elle n'ait pas parlé des armes...

- Quels armes ?

Ewen désigne la fameuse sentinelle rousse nommée Médissa.

- Son taser, tu crois qu'il sort d'où ? On en a jamais eu ici et l'autre sentinelle à côté d'elle là, Bruno, tu penses qu'un flingues pareil on en avait en réserve ? Non, je pense qu'ils sont allés dans une ancienne base militaire ou un endroit caché rempli d'armes.

Benjamin reste silencieux et observe les Sentinelles. Ewen soupire.

- J'ai l'impression qu'il se passe un truc et qu'ils refusent de nous en parler. Vivement que je puisse devenir lieutenant et que je sache tout leurs secrets.

- On en reparle après ? Rejoint moi dans ma tente dans une heure, il faut que je te dise quelque chose d'important.

- Ok si tu veux. »

Benjamin lui sourit et commence à partir avec son frère. Ewen les regarde s'éloigner et lorsqu'ils ont disparu, il se dirige vers la tente qui sert de cuisine pour récupérer son plateau. Un des cuisiniers au ventre rond, le lui donne avec dessus un sandwich au jambon fromage, une bouteille d'eau et un morceau de pain. Pour le garçon le message est clair, demain, le camp sera démonté et ils reprendront la route. Il s'assoit sur une pierre et commence son maigre repas. Tout en mangeant, il observe les passants qui sont souvent des groupes de jeunes, des parents avec leurs enfants ou des médecins qui vont s'occuper des blessés et des malades dans tout le camps. Il connaît tout ces visages, avant il avait du mal à se rappeler tous les prénoms, mais maintenant, c'est effrayant de connaître tout le monde ça cela lui prouve que le village d'origine disparaît petit à petit.

Lorsqu'il a fini de manger, Ewen repose son plateau dans la tente faisant office de cuisine et se dirige à la limite du camp. Le village c'est installé dans la campagne autour de Los Angeles, non loin de routes détruites, impraticables. Le garçon essaye d'imaginer ce qu'il aurait vu si rien de tout cela ne c'était produit, mais rien...il n'y arrive pas. Toute sa vie il n'a vu que la destruction, les quelques souvenirs de bonheurs de son enfance lui sont précieux mais il a peur de les oublier. Bien sûr, il peut compter sur Benjamin pour les lui rappeler, malheureusement il ne sera pas toujours là. En pensant à son ami, Ewen vérifie le soleil, à cause du brouillard et des nuages il ne voit qu'un petit rond blanc mais c'est suffisant pour qu'il arrive à supposer, qu'il devrait rejoindre Benjamin dans sa tente.

Arrivé devant celle-ci, Ewen fronce les sourcils. De nombreux éclats de voix sortent dans la tente. Le garçon pousse le tissu et entre. Il est très surpris en voyant que Benjamin et son frère ne sont pas seul. Cinq autres personnes sont présentes avec eux. Assis sur une chaise à côté de Alec une adolescente répondant au nom de Silver fixe de ses yeux noisette, un homme debout entrain de nettoyer son arme. Celui-ci, surnommé Tank à cause de sa musculature et du faite qu'il adore tout exploser, essaye d'oublier les regarde de l'adolescente et de Nolien qui s'intéresse à moitié à la discussion que Benjamin tient avec lui. Les deux dernières personnes sont deux filles, Claire et Lou-gi, elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau, leurs cheveux brun ténébreux, leur taille, leur façon de s'exprimer et, histoire d'énerver encore plus, leur goût vestimentaire. Sauf que, la seule chose qui les différencies, Claire a l'œil droit bleu et le gauche vert et c'est l'inverse pour Lou-gi.

« Je peux savoir ce qu'il se passe ? interroge le nouvel arrivant.

- Te voilà ! s'exclame Benjamin en le remarquant. Viens, on doit t'expliquer.

- M'expliquer quoi au juste ?

- Comment on va partir d'ici. »

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