épilogue

Jeudi 15 Mars 2018
Appartement de Neymar, 2H05, Paris.
Neymar.


Je me tiens face au médecin.
Nous sommes tous la.
Luiz, Monsieur et Madame Rodriguez, Tom, Cameron et enfin Léa.

J'ai hâte d'aller la voir, lui demander ce que ça fait de se faire ouvrir le ventre.
Elle va sûrement rire et dire que c'est rien et que c'est moins pire que de perdre ses cheveux.

Le docteur s'éclaircit la gorge et prend la parole.


« - Lorsque nous avons commencé à toucher la tumeur, une réaction anormale s'est produite. Mademoiselle Rodriguez a fait une attaque. Nous avons tout fait pour essayer de la réanimer, mais en vain. Je suis sincèrement désolé. Toutes mes condoléances. »



Le reste est flou.
C'est comme si j'étais dans mon corps, mais que je ne ressentais plus rien.
Tout ce que je vois, c'est Madame Rodriguez qui s'effondre par terre.
Ses sanglots me déchirent, et la réalité me frappe de plein fouet.

Mirana est morte.





Je me réveille en sursaut, et il me faut quelques minutes pour savoir où je suis.

Je suis chez moi, dans mon lit, et tout ça n'était juste qu'un cauchemar.

Je pousse un soupire de soulagement et allume la lumière afin de voir Mirana.
Mais la partie du lit à côté de moi est vide et froide.

Ce n'est pas un cauchemar.
C'est une scène qui est arrivé il y'a une semaine, et que mon subconscient me fait revivre a chaque minute de ma vie, même quand je dors.

J'ai besoin d'air.
J'ai besoin d'eau.

Je me lève et sors de ma chambre pour aller dans ma cuisine.

Je me cogne plusieurs fois et laissé échapper un juron, avant d'enfin atteindre ma cuisine.
Je me sers un verre d'eau en regardant le vide, quand une voix me fait sursauter.


« - Qu'est ce que tu fais debout ? »



C'est sa voix.
C'est Mirana.

Je me retourne et vois avec tristesse que ce n'est pas elle, c'est Carolina.
Une voix féminine me fait penser à elle.
Tout me fait penser à elle enfaite.


« - Je t'ai réveillé ? Désolé. »


C'est sa semaine avec Davi, mais aujourd'hui j'avais besoin d'avoir mon fils à mes côtés.
Alors Carolina à dormi sur le canapé.


« - Qu'est ce qui ta réveillé toi ?

- Ma cheville. Ça me tire. »


Je mens souvent en ce moment. 
Surtout à la question "Ça va ? Tu tiens le coup ?".
Question qu'on me demande environ 15 fois par jour.
Je dis oui. Mais c'est non.
Comment pourrai-je aller bien alors qu'une partie de moi est parti à tout jamais ?



« - C'est pas ta cheville hein... C'est Mirana n'est ce pas ? »



Le simple fait d'entendre son nom me fait éclater en sanglots.
C'est la première fois en une semaine que je pleure.
Avant, je m'étais contente de casser des chaises ou d'hurler quand j'étais seul.

Je pleure sur l'épaule de mon ex. C'est pathétique.
Quand je me suis calmé, je ne ressens que du vide en moi.
Même pas un peu d'apaisement.


« - Désolé. Je sais pas ce qu'il m'a prit.

- Tu l'aimais. C'est normal que ça te fasse souffrir.

- Caro, je vais pas y'arriver.

- C'est aujourd'hui l'enterrement ? »



J'acquiesce.



« - J'ai, j'ai un discours à faire. Je vais pas y'arriver. Je vais craquer. »



Elle pause une main sur mon bras.



« - Tu dois le faire. Pour elle. Tu dois lui rendre cet hommage Neymar. C'est important. »


Mon regard passe par dessus son épaule et j'aperçois une boîte de thé. vert posé sur mon plan de travail.


« - Tu devrais aller dormir Neymar.

- Oui, je vais me faire un thé et j'y vais.

- Du thé ? T'es pas plutôt café ? »



J'hausse les épaules et elle me souhaite une bonne nuit avant de partir.
Je fais bouillir de l'eau et prépare du thé.
J'ai vu Mirana le faire des milliards de fois.

Je m'assois et contemple la chaise vide en face de moi, celle ou elle s'asseyait le matin.
Mes mains se réchauffent peu à peu contre la tasse brûlante.
J'adorais les matins où je me réveillais à côté d'elle.

Sa voix ensommeillé, qui pestait pour dire qu'il etait beaucoup trop tôt.
Qu'est ce qu'elle aimait râler.
Qu'il soit 8H ou 15H, c'était toujours trop tôt.
Cette pensée m'arrache un sourire et je mets à boire le thé.

C'est dégeulasse 
Mais ça a le goût de ses lèvres.
Ses baisers avaient souvent un goût de thé.

Alors j'avale cul sec le breuvage, qui me brûle la gorge.

Mon téléphone vibre et je le sors.
Une photo d'elle et moi apparaît et je souris.
Elle est tellement belle.
Elle était tellement belle.

La vibration était due à un message.


from : raf👧🏼
on décolle, on sera là vers 8h, eu te amo❤️



Mon père et elle ont voulu à tout pris assister à l'enterrement.
Ma mère vient aussi. 

J'imagine Ana grimacer en disant qu'elle ne veut pas d'elle et je souris une nouvelle fois.

C'est drôle, il n'y a qu'elle qui puisse me faire sourire en ce moment, alors qu'elle est morte.



***


Davi tient ma main, et nous marchons silencieusement.
L'église est très belle, dans un quartier assez isolé, ce qui est parfait.

Les parents de Mirana sont catholiques et ont tenu à faire une cérémonie.
Je pense qu'elle aurait voulu quelque chose de plus simple.

Rafaella est à côté de moi, et je crois qu'elle va exploser en larmes d'une minute à l'autre.

Nous nous dirigeons vers ses parents.
Quand elle me voit, sa mère sourit et je la prends dans mes bras.

Je n'ose pas imaginer ce qu'elle ressent.
J'ai perdu l'amour de ma vie, mais elle a perdu sa fille.

Je n'ose pas imaginer perdre mon fils.

Ma famille salue la sienne, et j'abandonne Davi pour aller voir Luiz et Tonio.

Ils sont en compagnie d'une jolie blonde qui tient la main de Luiz.
Sa copine j'imagine.


« - Salut les gars. »


Tonio me serre contre lui. 



« - Neymar ! »



Je le prends dans mes bras et me tourne vers la copine de Luiz.



« - Chloé, c'est ça ? »


Je me rappelle vaguement Mirana faire du chantage à son frère au sujet d'une Chloé.


« - Oui. Enchantée. »


Elle esquisse un sourire et s'éloigne.




« - Hé Luiz, je-

- Te fatigue pas à me parler, je sais que t'en a pas envie. »


Son ton cassant me surprend.



« - Bien sur que si.

- Tu ne peux pas comprendre.

- On à tout les deux perdu la femme qui comptait le plus à nos yeux.

- Non. Tu n'as perdu que ta copine. Dans un an, peut être un mois, tu vas trouver quelqu'un d'autre. J'ai perdu ma soeur.

- Peut être que je me remettrai avec quelqu'un d'autre un jour. J'en sais rien. Mais je sais que ce sera pas pareil qu'avec elle.

- Bien sur. Je ne te crois pas.

- Tu crois qu'elle ne me manque pas ? Que je donnerai pas tout pour la revoir ? Je serai prêt à donner tout ce que je possède pour la revoir juste une minute. Lui dire à quel point elle m'a aidé. À quel point elle me manque. À quel point je l'aime. Je la voir partout. Je vois une brune de dos, j'ai l'impression que c'est elle et qu'elle va me sauter dans les bras. Tu sais ce que je fais tout les soirs Luiz ? Je lui raconte ma journée. Comme si elle était la. Et avant de m'endormir, je lui dis je t'aime. Et j'attends une réponse. Je vendrai mon âme au diable pour qu'elle me réponde, pour entendre sa voix une dernière fois. Alors ne viens pas me dire que je ne comprends pas ce que tu ressens. J'ai perdu la femme de ma vie. »


Luiz s'en va sans rien dire et je repose Tonio au sol.



« - Neymar ?

- Oui Toto ?

- Où est Mirana ? »



Je me mords la lèvre.
Il semble un peu perdu.



« - Elle est partie.

- Elle revient quand ?

- Tu vas la revoir Tonio. Je te le promet, mais dans très longtemps.

- Mais, je veux la revoir maintenant ! »



Ses yeux s'embuent et son père vient nous voir.



« - Papa, ou, ou est Ana ?

- Elle sera toujours la si tu penses à elle mon chéri. »



Je m'éloigne et vois que tout le monde commence à rentrer dans l'église.
Je les suis et pense à Tonio.

Il n'a que 6 ans. Bientot, le visage de Mirana, sa voix, son rire, sa douceur, ses gestes, tout cela va s'effacer de sa mémoire.
Se souviendra-t-il plus tard qu'il a eu une soeur ?

J'avance dans la foule et m'assois au premier rang, le rang de la famille.
Tonio se met à côté de moi, et Madame Rodriguez de l'autre.

Le prêtre commence sa bénédiction, et je ne peux m'empêcher de prier.
J'espère qu'elle ira au paradis.
C'était une bonne personne. Elle le mérite.

J'écoute d'une oreille distraite, mais j'entends la mère de Mirana renifler à plusieurs reprises.

Le prêtre annonce que des personnes proches de Mirana vont prendre la parole et, à ma grande surprise, Tom se lève.

Un proche de Mirana ? Lui ?
Il l'a trompé. Il l'a fait souffrir.

Il n'a rien à faire ici.



« - Mirana était l'une de ces personnes avec qui on aimerait ne jamais s'embrouiller. Pas forcément parce qu'on aime cette personne. Mais plutôt parce qu'on savait qu'on allait s'en prendre plein la gueule. »


Beaucoup de personnes se mettent à rire et sa mère sourit.

Moi aussi je souris.
Il a raison.


« - Elle voulait toujours avoir raison, et elle avait souvent tort. Elle n'a jamais eu sa langue dans sa poche et était d'une franchise insolente. Mais ne penser pas que j'énonce tout ça en parlant de ses défauts, car ce n'était pas des défauts chez Mirana. C'était ce qui faisait sa personnalité. Qui d'entre vous peuvent se lever et dire "Je connais quelqu'un qui ressemble à Mirana Rodriguez". Et je ne parle pas physiquement. »


Il fait une pause et personne ne se lève.


« - Elle était unique. Et je suis fier de l'avoir connu. D'avoir compter parmi ses proches. »



Il descend de l'estrade et va se remettre à sa place, pendant que Luiz se lève.



Il ouvre la bouche puis explose en sanglots.


« - Je, je suis désolé. Je pensais que j'y arriverai, mais c'est trop dur. »


Il redescend et sa mère étouffe ses larmes dans son mouchoir.
Léa prend maintenant place.
Elle est étrangement calme, comme si tout ça ne l'atteignait pas.



« - J'ai rencontré Mirana a une période où elle était seule. Elle était anorexique, ses rêves étaient brisés. Je suis fière de me dire que je l'ai aidé à surmonter tout ça, à reprendre goût à la vie. Elle était une boule d'énergie, toujours prête à faire de nouvelles choses, à condition d'avoir eu ses 16 heures de sommeils par jour. »



Quelques rires discrets fusent, dont le mien.


« - Et... »


Elle s'arrête un instant et scrute la foule, puis des larmes silencieuses roulent sur ses joues.
Léa ne pleure jamais.



« - Les personnes qui ont rigolé lever la main s'il vous plaît, dit-elle d'une toute petite voix. »



Tom, Luiz, Cameron, Layvin que je n'avais pas vu mais qui est en compagnie d'autres joueurs juste derrière moi, le père de Mirana et moi-même levons la main.



« - Vous voyez. Son père, son frère, ses meilleurs amis et son copain ont rit. Savez-vous pourquoi ? Parce qu'ils la connaissaient. »


Elle fusille l'assemblée du regard.



« - Je ne connais même pas la moitié d'entre vous. Vous étiez des inconnus pour elle. Et vous êtes la, avec votre air de fausse tristesse. J'avais prévu de faire autre chose mais la, je ne peux juste pas. Certains d'entre nous ont perdu une moitié de leur coeur, d'autres une connaissance. La première partie ne sait pas si elle va s'en remettre un jour. Je veux juste dire aux autres qu'ils devraient profiter des gens qu'ils aiment. Avant qu'ils ne partent... Beaucoup trop tôt. Mirana était mon pilier, et maintenant j'arrive plus à bien tenir. Elle me manque terriblement, et j'espère que de la ou elle est elle m'entend. Ma vie ne sera plus jamais la même, mais je remercie le destin de m'avoir fait rencontre une personne comme Ana. »



Elle descend en s'essuyant les yeux et Madame Rodriguez à côté de moi me fait signe d'y aller.

Je vais le faire.
Pour Mirana.

Je m'éclaircis la gorge et ferme les yeux.
Quand je les ouvre, la salle est vide.
Une seule personne se tient devant moi.
Et elle me sourit.


« - Vas y Ney. »

C'est drôle, j'ai l'impression que Mirana est devant moi, alors que je suis à son enterrement.



« - Tu peux le faire mon amour. »



Puis la salle redevient ce qu'elle était, et tout le monde me scrute.




« - Je crois que tout le monde me connaît ici. C'est pas pour me vanter ou rien, c'est juste la vérité. L'été dernier, j'ai dû certainement vous soûler. Vous allumiez la télé, et à n'importe quellle heure on parlait de mon transfert. Mais est-ce que vous saviez que, le jour de mon arrivée à Paris, une petite brune aux yeux envoûtants m'attendait, appareil photo à la main ? Je l'ai tout de suite trouvé magnifique et chiante. Elle m'a souvent fait des scènes pour rien. Mais je crois qu'elle en a fait à tout le monde. »



Quelques personnes rient.



« - C'est peut être cliché, mais Mirana était le soleil de ma vie. Est ce que vous avez déjà été avec une personne que vous aimez, a juste ne rien faire. Vous êtes la, tout les deux, à regarder la télé ou à juste traîner. Mais vous dire que c'est pas forcément une perte de temps. De profiter de l'autre. Je sais que Léa a déjà parler du côté lève-tard de Mirana, mais je suis obligé d'en parler aussi. Est ce que vous voyez vraiment Mirana Corinne Rodriguez se lever à six heures du matin de plein-grès ? Bien sûr que non. C'est comme imaginer une Mirana Rodriguez calme ou une Mirana Rodriguez aimant le café. Elle avait le don de rendre n'importe quoi meilleur. Comme par exemple les courses. Les courses au Lidl avec Mirana sont les meilleurs. Ou alors la cuisine. Elle mettait une playlist entraînante et chantait en cuisinant. Ou alors les personnes. Je suis devenu meilleur à ses côtés. Elle a fait ressortir en moi toute la lumière que j'avais, et que je ne soupçonnais même pas. Je ne l'oublierai jamais. Pas parce que je le veux, bien sûr je ne le veux pas. Mais parce que cette femme est une personne qu'on oublie pas. Je t'aime Mirana, et tu me manques énormément. »


Léa applaudit, mais c'est la seule.
On a pas le droit d'applaudir dans une église, mais je crois qu'elle s'en fou.
C'est Léa après tout.

Le prêtre prend une nouvelle fois la parole, et nous dis que Mirana ne sera jamais oublié tant qu'on pensera à elle.

Nous nous levons tous et, avec Cameron, Luiz et son père, soulevons le cercueil afin de l'emmener au cimetière a l'extérieur.

C'est bizarre de se dire qu'à l'intérieur repose le corps d'une telle femme.
Je l'imagine presque sortir du cercueil en criant que c'était un prank et qu'on aurait dû voir nos têtes.

Un trou a été creusé juste devant une tombe.

Ci-gît Mirana Corinne Rodriguez

Femme unique et exceptionnelle



Ça me paraît assez pompeux, et je suis presque sûre que Mirana aurait préférée être incinérée et que ses cendres soient jetées en Espagne.
Elle n'aurait pas voulu que son deuxième prénom apparaisse sur sa tombe non plus.

Sa tombe est mise sous terre, et c'est la fin.
Beaucoup de personnes viennent saluer ses parents, et je vais voir Luiz.

Il est seul, et assis sur un banc, je m'assois donc à côté de lui.


« - Tu sais Luiz, si jamais ta besoin de parlé, de Mirana ou de n'importe quoi, appelle moi. »


Il se lève sans un mot et s'éloigne.

Je reste un moment assis, à regarder la tombe de Mirana, alors que les dernières personnes partent.
J'aperçois Layvin, alors je me lève et vais le voir.


« - Hé, salut mec.

- Ah Neymar. Salut. Je dois y'aller. »


Son ton froid me surprend, et je le regarde s'éloigner.



« - Neymar, tu me fais rire. »


Je me retourne et vois Cameron et Léa s'approcher de moi.


« - Pourquoi ?

- Parce que tu n'as pas compris, dit Léa avec un sourire triste.

- Pas compris quoi ?

- Que Layvin était amoureux de Mirana. »



Je reste abasourdi par sa réponse.



« - Quoi ? N'importe quoi. Ils étaient juste proches.

- Tu n'as pas vu comment il la regardait. Il la dévorait du regard.

- Ça ne prouve rien.

- Il l'a regardait comme toi tu l'as regardait. »


Il me faut un moment pour réagir face à tout ça.



« - On va chez Mirana, annonce Cameron.

- Quoi ? Maintenant ? Pourquoi ?

- Ses parents veulent faire le tri dans ses affaires. Donner une partie à des associations. Donc si on veut garder quelque chose c'est mainetant. »


Durant le trajet qui m'emmène chez Mirana, je me pose beaucoup de questions.
Qu'est ce que je vais prendre ?

Elle n'avait pas d'objet fétiche.
Pas de bijou qu'elle avait constamment sur elle.

Quand je descends de la voiture, j'ai comme de l'espoir.
Je suis allé des millions de fois dans cet appartement.

Quand je vais y entrer, Mirana va me sauter dessus et m'embrasser.

Mais quand j'entre, il ne se passe rien.

L'appartement n'a pas changé.
On pourrait croire que Mirana vient juste de sortir.

Je me dirige vers sa chambre pour etre seul et m'allonge sur son lit.

Ce lit ou j'ai dormi, rit, coucher avec elle.

J'ouvre les placards et trouve mes pulls, ainsi que ses affaires.
Mais, emmitouflé dans un vieux t-shirt (qui m'appartient), je découvre une boite en carton.

Je la reconnais tout de suite.
C'est la boite dans laquelle elle a rangé tout les souvenirs qui date de sa vie de mannequin.
Des photos, des coupures de journaux...

Je décide de garder une photo de Mirana adolescente, souriant devant l'appareil.
Je met le cliché dans ma poche et continue mon exploration.

Je trouve un flacon de parfum presque vide, et quand je presse sur le bouchon, son odeur m'envahit.

Je me rallonge une nouvelle fois sur le lit, observant le plafond.
Je l'imagine, sa tete sur mon torse, à me raconter des conneries.

Je l'aime à en crever.

Sa table de chevet et désordonnée, mais celle du côté ou je dors est rangé.
Quand j'ouvre le tiroir, je trouve un déodorant qui m'appartient, un caleçon et une enveloppe sur laquelle est écrite mon nom.

Intrigué, je la prends et l'ouvre.

Il y'a à l'intérieur un papier sur lequel est marqué "je t'aime" et une clé usb.

Je reste longtemps à regarder son écriture.
Sa main à un jour touché ce papier, et je ne peux m'empêcher de le serrer contre mon coeur.

Ces 3 mots me font l'effet d'une bouffée d'oxygène.

La clé usb est simple, mais je sais que son contenu est important.

Alors je me lève et sors de l'appartement sans même dire au revoir à Cameron et Léa.

Je marche vite dans la capitale parisienne.
Je dois rentrer chez moi et regarder ce que contient cette clé.

Heureusement que j'habite près de chez elle.

J'entre à la volée et me dépêche de trouver mon ordinateur.

Je branche la clé et son nom s'affiche sur l'écran.


Pour Ney.


C'est une vidéo.
Je clique sur play et le visage de la femme qui compte le plus pour moi s'affiche sur mon écran.

Avant de lancer la vidéo, je met en pause.
Je veux imprimer chaque détail de son visage dans ma mémoire pour l'éternité, avant d'enfin lancer le fichier.



« - Salut Ney. Je sais absolument pas comment faire cette vidéo alors j'y vais au gros feeling. Deja je me suis maquillée mais j'ai l'air d'une grosse pute alors je vais chercher du démaquillant, attend j'arrive. »


Et elle se lève pour aller chercher du démaquillant, comme si on etait en face time.
Je ne peux m'empêcher de rire.
Quand elle revient, elle se frotte le visage avec un coton.



« - Je vais bientot perdre mes cheveux. C'est super important les cheveux pour une femme. Donc je veux que tu gardes le souvenir de Mirana sexy avec ses cheveux. Alors voilà pourquoi je fais cette vidéo maintenant. »



Elle marque une pause.




« - Salut les filles j'espère que vous allez bien ! »



Elle explose de rire.
Son rire putain.



« - Désolée c'était trop tentant. Tu sais, je suis pas une fille facile à vivre. Je suis chiante. Je gueule souvent. Et j'en passe. Mais je te remercie d'avoir été la. Cette maladie est plus facile à vivre avec toi. Tu m'as emmené au Brésil. »


Elle s'arrête de parler puis souris malicieusement.



« - Pour être honnête, la je suis chez tes parents. Et je sais qu'après ma première opération, je vais vivre des choses magiques avec toi. Au faite, la on vient de finir de faire l'amour et tu dors. Pas très endurant hein. »



Elle rit une nouvelle fois.



« - Oh c'est le démaquillant de ta mère. Putain c'est du dior. Je savais même pas dior faisait du démaquillant. »


Elle regarde autour d'elle puis se lève avant de jeter la moitié du contenu de la bouteille par la fenêtre.



« - Oops. De toute façon, quand tu verras cette vidéo je serai morte. Du coup je peux dire ce que je veux. Ta mère est une garce avec moi. T'es trop beau quand tu dors. J'ai deja rêver que je couchais avec Jon Snow de Game of Thrones. »



Elle sourit.



« - T'es l'amour de ma vie. Ma moitié. J'aurai aimé porter tes enfants. J'aurai aimé finir ma vie à tes côtés. Je suis désolée. »

Sa voix se brise et elle baisse la tête.
Elle pleure.
Et la voir pleurer, sans que je puisse la réconforter me fait pleurer aussi.



« - Ma vie n'aura pas été super, mais elle me convient. J'ai fais des choses fabuleuses. Je suis sorti avec une bombe brésilienne. Mais ne prend pas la grosse tete mon amour. »



Mon amour.




« - Bref, tout ça pour dire que j'aimerai que tu vives ta vie. Trouve quelqu'un d'autre. Et sois heureux. Sois heureux Neymar. Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime. ».

_______________

WESH LES GARS C'EST LA FIN JU SHOOK

je suis désolée
vraaiment

c'est hyper dur d'arrêter transfer
j'ai l'impression une partie de moi est finie mdrrr

g pleurer en écrivant ce chap
et en le relisant

mirana méritait pas ça les frr

bref, j'espère que vous avez aimer cette fic autant que j'ai pris plaisir à l'écrire...

wsh les gars jpleure vrmt

supprimez pas cette histoire de votre bibliothèque... l'histoire n'est pas totalement finie 😉

je suis désolée vraiment
mais l'histoire tournait autour du pot... et je voulais une fin surprenante

je vous aimes tous tous tous !!
vous allez trop me manquer 😭😭😭😭😭

i'm so emo outain je pensais pas ça allait être aussi dur d'arrêter transfer les frr (rime)

my god it was my last note d'auteur en fin de chap....
genre transfer est officiellement fini.......
jv pleurer
jv mourir

bon faut je reflehisse à ma dernière phrase

MIRANA DESERVED BETTER
NEYMANA/MIRANAR IS ENDGAME

léa merci pour tes avis sur mes chaos et les infos sur les joueurs du psg

et......
(dsl ju obligée)

HALA MADRID❤️❤️

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