When there was me and you

I thought you were my fairy tale
A dream when I'm not sleeping
A wish upon a star
That's coming true
But everybody else could tell
That I confused my feelings with the truth
When there was me and you

« Faut faire quelque chose les gars, il va vraiment pas bien. » 

Il passe, ne se retourne pas, prétend ne pas avoir entendu les remarques de ses coéquipiers. 

« Je vais essayer d'en parler avec Leon et Serge, ils savent peut-être ce qui lui arrive. » 

Il claque la porte du vestiaire derrière lui et se dépêche de se changer. Ils ne savaient pas. Il ne leur en avait jamais parlé. Il ne l'avait pas fait et ne le ferait jamais. Il écrase rapidement une larme quand son regard se pose sur la place en face de la sienne. Mais il n'était pas là. Il n'était plus là. Il était parti, le laissant seul en Allemagne. Il était parti, brisant son cœur au passage. Il était parti, lui rappelant au passage qu'il n'était rien. Rien qu'un amant. Rien qu'une personne qu'il avait utilisée pendant quelques mois. Rien que celui avec les sentiments de qui il avait joué.

Il savait forcément. Il ne pouvait pas l'avoir ignoré qu'il l'aimait beaucoup trop. Que ce qui devait être rien du tout, du simple bon temps, s'était transformé en bien plus pour lui. Il enfile rapidement ses habits d'entrainement. Le 6 orne son maillot et son cœur se serre une nouvelle fois. C'était le sien. Tu feras un beau 6, toi aussi. Simple compliment à son égard. Simple mot, comme bien souvent. Mais c'était l'accumulation de tous ces petits mots qui avait changé sa vision de l'espagnol. C'était plus un simple coéquipier, plus un simple ami, plus un simple amant. C'était tout ça et bien plus encore. Si seulement les choses avaient été les mêmes de son côté.

x x x

« Tu viens à la maison après l'entrainement Josh ? » 

La voix d'un de ses meilleurs amis le fait sursauter. Il ne l'avait pas entendu rentrer. Il espère que ses yeux rougis ne sont pas trop visibles. Mais il sent l'inquiétude dans le regard de l'autre milieu de terrain, de celui qui allait être son unique binôme à présent, ou presque. 

« Je suis fatigué, je crois que je vais rentrer directement. » 

Il a très bien compris pourquoi il lui faisait cette proposition. Il voulait lui parler. Il voulait le faire parler. Mais il n'était pas prêt à parler, il ne le serait jamais. Et il n'était pas prêt à entendre ce qu'il avait à lui dire. Il aimait Leon, profondément, mais peut-être qu'il ne lui faisait pas suffisamment confiance.

Pourtant, il y avait bien des choses sur lesquelles il lui faisait confiance. Il lui faisait confiance sur sa façon de dépenser son argent et comment monter une association brassant des millions d'euros de dons. Il lui faisait confiance pour qu'il le défende toujours sur le terrain. Il lui faisait confiance dans le choix des vins au restaurant, et peut-être un peu plus encore sur celui des bières. Il lui faisait confiance pour toujours tenter de faire le bien autour de lui, se battre pour ce qui était important. Et il savait qu'il le faisait. Il le faisait certainement mieux que bien des clubs. Il aimait lire ses interviews où il rappelait à tout le monde que les footballeurs avaient le droit de s'intéresser à la politique, avoir leurs propres avis et les donner publiquement. Et il savait que ça comptait beaucoup pour Serge, de l'entendre se battre contre le racisme. 

Il lui faisait confiance pour toujours avoir des débats calmes même quand ils n'étaient pas d'accord sur un sujet. Il lui faisait confiance pour l'empêcher de reprendre sa voiture quand il avait trop bu et lui prêter son canapé-lit ou une chambre libre dans son appart. Il lui faisait confiance pour le calmer en quelques mots sur le terrain et l'empêcher de faire des choses qu'il aurait pu regretter lorsqu'il s'énervait un peu trop. Il y avait tant de choses sur lesquelles il lui faisait confiance. Il lui faisait confiance pour trouver des cadeaux sympathiques pour ses petits cousins qui étaient encore tout jeunes et les idées faisaient toujours mouche.

Mais il y avait une chose sur laquelle il ne lui faisait pas confiance. Et pourtant il aurait tant aimé pouvoir le faire. Parce que c'était la plus importante de toutes. Mais il était terrifié à l'idée des conséquences qu'elle pourrait potentiellement avoir. Parce qu'ils n'avaient jamais abordé ce sujet-là au cours de leurs nombreuses discussions. Alors il ne savait pas ce que Leon pouvait en penser. Et même si au plus profond de lui, il savait, il savait que jamais il ne parlerait, que jamais il ne le jugerait, qu'il l'accepterait, il n'était pas prêt. 

Parfois il regardait des vidéos ou des posts sur les réseaux sociaux. Ces événements au cours desquels des personnalités publiques de tout type parlait de leur sexualité. Et puis il repensait aux stades, au foot, à son équipe. Et il prenait peur. Parce qu'il n'y avait personne pour lui montrer la voie et ne pouvait pas être celui-là.

Pourtant, il en avait rêvé la nuit. Thiago et lui, main dans la main en conférence de presse. Thiago et lui, les lèvres déposées les unes sur les autres sur un post sur les réseaux sociaux. Et puis, il s'était toujours réveillé seul dans son lit en se rappelant que non, Thiago ne ferait jamais ça pour lui parce qu'il n'était pas celui avec qui il le ferait un jour s'il venait à le faire. Parce que Thiago ne l'aimait pas. Il ne l'aimait pas comme lui pouvait l'aimer. Bien sûr qu'il savait compter pour lui. Mais pas suffisamment. Pas comme ça.

« C'est pas une beuverie que je te propose, c'est une soirée posée. Et puis, il y a un gros avantage, t'auras pas à te faire à manger. » 

Le brun a un sourire malicieux, les yeux qui brillent quelques secondes. 

« Moi je viens si tu nous fais la spécialité de chez-toi. » 

Ils ont les visages qui se tournent vers le troisième membre du trio qui vient de faire son apparition un sourire planté sur le visage. 

« Tu pourrais retenir son nom sinon je ne t'en fais plus. » 

Et le brun a un léger rire. 

« Alors Josh ? » 

Mais il ne sait pas. Il marque une pause. Une bien trop longue aux goûts des deux autres. 

« Tu pourras toujours comater dans le canapé pendant que je ferai à manger, l'aide de Serge me suffira. » 

Et il sait qu'il n'a pas d'autre choix que d'accepter. Surtout en voyant le regard implorant de l'ailier. 

« Bon d'accord. » 

Mais c'est une erreur, une belle. Mais certainement pas la plus grande de sa vie. Non. La plus grande c'était le jour où il avait commencé à voir Thiago pour des raisons autres qu'une amitié. C'était ça, sa plus grande erreur. Ça et le fait de ne pas réussir à s'en tenir à une aventure sans sentiment comme elle avait été écrite du départ.

x x x

flash-back

Ça fait des heures qu'il discute avec le brun. Il a le regard qui plonge un peu trop dans celui de l'autre. 

« Tu fais quoi après ? » 

Il sirote sa bière lentement avant de lui répondre. 

« Je rentre je pense, il est déjà tard. Pourquoi ? » 

Et celui en face souffle légèrement. Il semble un peu énervé par cette réponse et le blond ne comprend pas pourquoi il réagit ainsi. Ils ont les visages proches, les mots glissés dans le creux de l'oreille. On s'entendait pas parler ici. C'était toujours pareil en soirée. Toujours obligé de parler trop fort, trop près pour se faire comprendre. 

« Les gars ! Vous venez danser ? » 

Torses qui sont presque entrés en contact au cours de la conversation. Ils s'éloignent subitement, alors qu'un de leurs coéquipiers vient de les interrompre. 

« Ok. » 

Et bientôt, tout un groupe est sur la piste de danse. Ils finissent par se séparer. Il s'amuse à faire tournoyer une jolie brune qui finit par le planter comme ça. Et lui, il est là, comme un idiot, à l'observer en train d'embrasser un grand blond bien plus costaud que lui-même.

« Tu t'es fait planter ? » 

Léger soupir. Ils savaient pourquoi ils étaient là tous les deux. C'était pas juste pour s'amuser. Il voulait se trouver une fille, la ramener chez lui, passer sa nuit dans ses bras, espérer construire quelque chose avec elle si le courant passait bien. Mais il fallait croire qu'il allait devoir revoir une partie de ses plans. Une moue se peint sur son visage encore enfantin alors qu'il hausse les épaules. 

« Moi aussi. » 

Et l'espagnol indique un gars dans le coin de la pièce collé à un autre. Il pouvait pas. Il pouvait pas être intéressé aussi par les gars. Il déglutit. Il pouvait pas être comme lui. Et pourtant, un poids s'envole en cet instant de son estomac. Il n'était plus seul. Le plus vieux franchit sans souci la barrière de sécurité qu'il avait installé autour de lui. Cette barrière physique à environ un mètre de l'autre, voir un peu moins. Celle qu'il avait déjà dépassée quelques dizaines de minutes plus tôt quand ils avaient discuté. Mais là c'était différent. Parce qu'il est capable de lire bien trop de désir dans le regard alcoolisé de son binôme sur le terrain. Parce que sa main se pose sur sa hanche. 

« Tu fais quoi après ? 

— À toi de me le dire. » 

Défi qui brille dans les iris bleutés. Il se sent être entrainé dans la baraque, poussé dans une chambre vide. La porte se referme sur eux, sur lui, lui et la bêtise qu'il ne réalise pas être en train d'accomplir.

C'était le pied absolu. Ils se lèvent à peine leur activité nocturne terminée. Et ils se rhabillent bientôt. 

« On recommence quand tu veux. » 

Il relève son regard de la ceinture qu'il était en train d'attacher pour croiser celui du brun en train de reboutonner sa chemise. Vraiment ? Regard étonné qu'il lui adresse. De toute façon, ça n'arriverait plus jamais. C'était juste pour quelques minutes au cours d'une soirée bien trop alcoolisée. 

Ils avaient recommencé. Des dizaines de fois. À des rythmes irréguliers. Chez l'un, chez l'autre, en déplacement, en fin de soirée, dans des chambres d'hôtel louées, au milieu de soirée même parfois. Dès que l'un ou l'autre en avait envie. Il suffisait parfois d'un regard échangé pour tout déclencher. D'autres fois d'un sms envoyé en pleine période d'ennui de l'autre. D'une chambre partagée où ils trouvaient un moyen d'occuper leur soirée tandis que d'autres préféraient jouer aux cartes ou à des jeux stupides.

Et pendant la journée, ils restaient ce qu'ils avaient toujours été. Mais, l'espagnol était de plus en plus proche. Trop proche. Trop tactile. Trop souriant. Trop possessif. Trop protecteur. Il était bien trop de choses pour que le cœur de Joshua ne se mette pas à battre trop vite lorsqu'il le complimentait ou le prenait quelques secondes dans ses bras. 

Il ne lui en avait pas parlé. Parce qu'il n'y avait rien à dire. Parce que c'était évident qu'il ne voulait pas de sentiments. Il voulait le bon temps, profiter. Il le comprenait à sa façon de lui parler de ses cibles en journée. Et c'était peut-être normal. Ils ne s'étaient jamais rien promis. Ça avait même toujours été plutôt clair que Thiago ne ressentait rien pour lui. C'était évident depuis le début. Mais à s'en être rapproché par ailleurs, il s'était petit à petit accroché. Et leur relation sur le terrain n'avait rien arrangé. Parce qu'ils étaient dépendant l'un de l'autre. Et ce qui n'était que des signes d'inquiétude classiques, des marques d'amitié ; ce qui était un jeu pour l'un avait fini par capturer pour partie le cœur du second.

x x x

« Allez ça dégage ! » 

Serge pousse le blond du canapé alors qu'il vient une nouvelle fois de le battre sur Mortal Kombat. 

« J'ai presque fini, je prends le gagnant de la prochaine ! 

Alors prépare-toi déjà à jouer contre moi ! » 

Et le rire de l'attaquant éclate dans la pièce. 

« Très drôle... 

— Boude pas Joshy, tu peux pas être doué pour tout. » 

Mais la moue ne quitte pas son visage. Si seulement il avait été plus doué pour d'autres choses. Si seulement il avait été meilleur peut-être que Thiago l'aurait vu différemment. 

« Déjà que t'es doué pour mettre toute l'équipe de ton côté avec tes expressions toutes mignonnes. Tout le monde est sous ton charme des dirigeants aux supporters. » 

Ouais... Ben ça semblait pas être suffisant ! Il ferme les yeux quelques secondes. 

« On démarre ou on achète le fond ? » 

Le rire du grand brun dans la cuisine éclate à l'entente de la remarque. Il ne cherchait pourtant qu'un moyen de changer de conversation, de penser à autre chose.

« Josh. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? 

— Quoi ? » 

C'était vers le dessert que la question était tombée. Celle qu'il espérait ne pas entendre. Celle à laquelle il n'avait pas vraiment de réponse pour l'instant. 

« Nous prends pas pour des idiots Josh. On a bien vu que t'allais pas bien depuis deux semaines. » 

Il l'ouvre la bouche et la referme rapidement. Il sait pas quoi dire. 

« Je suis juste fatigué, on enchaine trop. » 

Il détourne le regard, évite de croiser leurs yeux fixés sur lui. 

« Mais bien sûr. Depuis quand t'es fatigué ? Tu joues tous les matchs, t'es toujours celui qui court le plus, t'es inusable. Alors j'y crois pas. 

— On sait qu'il y a autre chose Josh. C'est pas des yeux fatigués que t'as... » 

La voix est douce. Elle donne envie de se confier. Mais il est terrifié. 

« C'est vraiment rien les gars. 

— T'es notre meilleur ami Joshy. Et tu vas pas bien, c'est pas rien. On est là pour toi, tu le sais non ? » 

Il redresse ses yeux bleutés pour croiser les leurs. Il ne sait pas quoi leur dire. Il ne peut pas leur dire. Ils ne semblent pas avoir fait le lien. Pas encore. Est-ce qu'ils pouvaient faire le lien entre son mal-être et le départ du milieu de terrain espagnol pour l'Angleterre. Il n'en était pas certain. Il priait pour qu'ils ne le fassent jamais.

« C'est parce que Thiago est parti ? » 

Il se tend. La panique danse dans son regard alors qu'il croise celui de l'enfant de la Ruhr. 

« Non. » 

Il a donné sa réponse bien trop rapidement. Il se sent légèrement rougir, ses joues se mettent à le brûler un peu. Il déteste une nouvelle fois sa peau un peu trop pâle et sa capacité à rougir à la moindre gêne. 

« Tu fixais sa place quand je suis rentré dans le vestiaire tout à l'heure. » 

Et dans la terreur qui le prend, il est heureux qu'il ne parle pas de son regard trempé de larmes. 

« Je sais que vous étiez proches, mais c'est pas le premier de nos coéquipiers qui part. C'est normal. »

Il est figé à table. Ne sait plus quoi dire ou faire. Il est perdu. Face à ses sentiments. Face à ses craintes. Face à cette situation dont il ne sait pas comment il pourrait se sortir. 

« Non, c'est pas pour ça. »

Ils allaient savoir. Ils savaient toujours quand il mentait, ils le connaissaient trop bien. 

« Josh... » 

Le ton est doux. Doux et ferme. Il lui fait comprendre qu'il n'y avait pas de raison de lui mentir. Il lui fait comprendre qu'il n'est pas dupe.

x x x

flash-back

« Je pars à Liverpool demain. » 

Son cœur se serre violement alors que ces mots viennent de sortir de la bouche de Thiago en train de se rhabiller dans leur voiture. 

« Quoi ? » 

Son cœur s'emballe, se serre. Il se débat contre les larmes qui montent inévitablement. Il n'avait rien vu venir. N'avait pas voulu le voir. Il tente de garder une contenance dans sa voix quand il continue. 

« Mais je pensais que... 

— J'ai besoin de changement. J'aime leur projet, j'ai discuté avec Klopp. J'ai envie de découvrir la Premier League. » 

Chaque mot est une aiguille transperçant son cœur. 

« Mais comment on va faire ? » 

Comment je vais faire ? 

« Tu seras magnifique avec le 6 sur les épaules. » 

Et pendant un tout petit instant, son cœur se rallume sous le compliment. Pour se refermer quelques secondes plus tard quand un « je te dépose chez toi ? » est prononcé. Il rajuste sa chemise déboutonnée. Le trajet est silencieux. Et il y a un unique « Passe une bonne soirée. On se voit bientôt. » comme adieu au goût amer. Parce qu'il y avait tellement de choses qu'il aurait aimé lui dire sans réussir à le faire. 

x x x

« Jecroisquejesuisamoureuxdelui. » 

Phrase dite à toute allure. Comme si ça allait les empêcher de comprendre. Les deux paires d'yeux s'agrandissent alors qu'elles se figent sur lui. Il aimerait disparaître devant les quatre yeux qui le fixent sans le lâcher. 

« Quoi ?! » 

Est-ce que c'était de l'étonnement dans la voix ? Ou le choc ? Ou la surprise ? Ou de la déception ? Ou bien... 

« Mais... » 

Ouais, ils étaient déçus de lui, c'était sûr. Y a le silence qui s'installe. 

« Dites quelque chose. » 

Pause légèrement marquée. 

« S'il vous plait. » 

C'est le rire de Serge qui finit par briser le silence. Il ne sait pas comment le prendre. Il baisse le regard un instant. 

« Bon ben maintenant qu'on sait, on va pouvoir trouver une solution. » 

C'est ce que dit Leon tout en se lever pour aller chercher la cafetière qui semble être pleine et en tapant amicalement sur son épaule au passage. 

« Y a rien à faire. Il est parti, c'est comme ça. 

Pfff, arrête de raconter des histoires Joshy. Y a plein de trucs à faire. » 

La voix vient de la cuisine. La suite de la phrase arrive alors que le grand brun rentre de nouveau dans la salle à manger. 

« Demain, on sort ! » 

Et il lui plante une énorme claque à l'arrière du dos. Il jette un regard suppliant à son ami d'enfance, espérant qu'il n'aille pas dans le même sens que l'autre, qu'il lui dise que cette idée était idiote. 

« Tu vas l'oublier avec nous le Thiago, moi je te le dis. » 

Il soupire. Il fallait croire qu'il trouvait aussi l'idée intéressante. Il observe les deux autres, leur assurance, leurs francs sourires, leurs regards malicieux.

Et juste une seconde et il se plait à leur faire confiance.

x x x

et hop-là un nouveau p'tit os avec thiago qui était devenu une évidence quand j'ai entendu cette musique. vive hsm ^^ (j'aime beaucoup écrire sur ce trio, leur amitié est vraiment trop belle). 

j'espère qu'il vous aura plu ! 

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