Unstoppable

I'm unstoppable
I'm a Porsche with no brakes
I'm invincible
Yeah, I win every single game
I'm so powerful
I don't need batteries to play
I'm so confident, yeah, I'm unstoppable today
Unstoppable today, unstoppable today
Unstoppable today, I'm unstoppable today

La nuit était plus qu'entamée et l'alcool coulait à flot. Ils étaient champions. Champions. Et ils comptaient bien fêter leur titre sans se poser la moindre question. Oui, le championnat n'était pas fini, oui ils avaient encore des matchs, mais ce soir, c'était le cadet de leurs soucis. Au milieu de la piste de danse, leur coach montrait tous ses talents de danseurs. Ils n'avaient jamais ignoré qu'il était un grand fêtard, toute la ville le savait. Toutes les villes par lesquelles il était passé d'ailleurs. Mais il avait dit qu'il voulait se souvenir de sa soirée, il lui manquait trop d'éléments de son premier titre de champion alors qu'il était encore en Allemagne. Il avait d'ailleurs dit qu'il était hors de question qu'il ne se souvienne pas de tout lorsqu'ils fêteraient leur victoire en championnat. Il se laisse tomber un instant sur une chaise, reprenant quelques secondes son souffle. Et puis il court et se jette sur le dos du néerlandais en hurlant. Course improvisée alors qu'un autre monte sur le second défenseur. 

« Huuu cheval ! » 

Lèvres qui viennent s'écraser sur la joue du brun dans un éclat de rire.

Il descend pour croiser le regard de Trent. Trent son ami. Trent son binôme de choc. Trent, son Trent. 

« Champion !!! » 

Il soulève le corps léger de l'autre défenseur qui accroche quelques secondes ses bras autour de son cou. Il marque un temps d'arrêt et puis sort son téléphone. Il venait de se souvenir de quelque chose. 

« Tu voulais me dire quoi ? » 

Il lui montre les appels en absence, tous ceux qu'il avait ratés parce qu'il avait laissé son téléphone au loin à l'époque. 

« Que ton whisky il est trop boooon ! » 

Et le défenseur droit éclate de rire, se pendant un instant au cou de celui gauche alors qu'il bascule. 

« T'as trop bu Treeent ! » 

Il tente de tenir debout l'anglais mais tangue un peu. 

« C'est faux Robbo. J'suis juste bien. » 

Ils se sourient. Et il se rend pas vraiment compte que l'autre garde ses bras accrochés à son cou.

« Je savais pas que t'avais un nouvel ami. » 

Légère moue de l'autre. 

« Qui ? 

— L'alcool Trent, l'alcool. » 

Il prend une gorgée dans son verre. Ça fait bien longtemps qu'il a abandonné la bière pour le whisky. Celui de chez lui qu'il avait dit qu'il payerait pour leur victoire. Ils parlent de l'Écosse. Ils parlent de quand il était petit là-bas. Ils parlent du manque de soleil et Trent se moque de lui prenant sans arrêt des coups de soleil au moindre petit rayon. Ils parlent et le temps défile. Ils parlent et leurs corps ne s'éloignent pas. Ils parlent et ils se rapprochent sans vraiment s'en rendre compte. Ils parlent et ça fait longtemps qu'il a glissé ses mains sur les hanches de l'autre bien trop proche de lui. Ils parlent et ils sont bien comme ça. Et ils continuent de boire alors que leurs coéquipiers leur remplissent régulièrement leurs verres.

« T'es trop cool Robbo. » 

Lèvres qui se posent une seconde contre les siennes. Éclats de rire du plus jeune juste après. Et peut-être que ça lui avait plu. Il le rattrape alors qu'il bascule à nouveau. 

« Oups. » 

Et il rit. Il rit un peu trop fort. Il est un peu trop saoul. Ils le sont tous. Mains qui le maintiennent droit, l'empêchant de partir en arrière. 

« C'est la première fois que tu bois Trent ? » 

Ils ont les pupilles qui flamboient. Les yeux dans le vide. N'importe qui saurait, que ce soir, il avait pas de l'alcool dans le sang, mais le sang qui baignait dedans. 

« Nooon. J'avais déjà bu de la bière. Et du champagne. » 

Légère pause. 

« Et du coca, de l'eau tout ça. » 

Et le rire s'élève à nouveau.

« T'es beau. » 

Et il sent les lèvres qui viennent une nouvelle fois effleurer les siennes. Il réfléchit plus Andy. Parce que ce soir, son coéquipier lui plaisait. Il lui plaisait un peu trop. Et ce soir, ça faisait bien longtemps qu'il ne réfléchissait plus à rien. Qu'il planait juste. Y avait eu l'euphorie de la victoire. Maintenant y avait les dégâts de l'alcool. Il voit même pas que tous leurs coéquipiers sont en train de les observer. Qu'ils sont le sujet de discussion de certains d'entre eux. Qu'il y a des photos de prises. Ça faisait des dizaines de minutes qu'ils étaient là, à se regarder dans le blanc des yeux, à se tester, à se guetter, à discuter, à se sourire et à rire.

 Il vient poser plus fermement ses lèvres sur celles de l'autre. Et ils restent là, à s'embrasser. Y a les lèvres qui s'écartent, les langues qui jouent, qui dansent. Et ce soir, ça lui plait. Parce qu'il comprend pas tout. Pourtant, y a la légère peur par moment. Ou bien l'idée qu'il est en train de faire une idiotie. Mais il se laisse porter par l'instant. Il aurait le temps de regretter plus tard. Et puis de toute façon, il en avait envie.

« On y va ? Je suis fatigué. » 

Main qui glisse dans celle de l'autre alors qu'ils quittent la salle. Ils sentent pas les regards qui les suivent jusqu'à la porte. Qui les guettent. Porte de chambre ouverte et ils s'y engouffrent. Et les lèvres de Trent rejoignent de nouveau les siennes. Ils virent rapidement leurs chaussures et ils s'écrasent dans le lit de l'anglais. Leurs bouches se retrouvent. Il profite. Il sent le contact des doigts de l'autre sur sa peau alors qu'il tire un peu sur son T-shirt. Les doigts qui le relèvent un peu, qui glissent quelques secondes sur sa peau. Et les siens jouent aussi un instant. Ils ont les regards braqués l'un dans l'autre dans le noir, ils distinguent à peine les yeux de l'autre. Il se sent être attiré dans ses bras, il niche trop facilement sa tête dans le creux de son cou et il ne met pas longtemps à s'y endormir.

x x x

Le lendemain, la première chose qu'il sent, c'est la douleur qui transperce son crâne. Il bouge de position et c'est pire. Il sent le bras sur son ventre et il sait très bien à qui il appartenait. Ils avaient déconné. Il avait déconné. Il essaie de tendre le bras pour récupérer la bouteille d'eau qui traîne sur la table de nuit et il réveille le plus jeune au passage sans le vouloir. Ils s'observent un instant. Il sent ses joues qui le brûlent un peu. Il détourne le regard. 

« Faut que j'y aille, j'ai rendez-vous avec mon agent. » 

Il l'observe qui se lève. Il arrive pas à détacher ses yeux de l'autre alors qu'il enlève son T-shirt et son pantalon de la veille pour partir en direction de la douche. Il se redresse et boit plusieurs grandes gorgées d'eau. Il lui fallait un doliprane en urgence. Il fallait aussi qu'il retourne dans sa chambre avant que tout le monde comprenne où il avait dormi.

Il enfile ses chaussures sans les lacer et l'autre sort bientôt de la douche. Ils sont face à face. Et il ne sait plus vraiment quoi dire. 

« Je me souviens pas de tout d'hier soir. » 

Et ça lui fait un peu mal. Peut-être un peu trop. 

« T'inquiète pas, moi aussi j'étais défoncé et je me souviens pas. » 

Il ment. Parce que c'était tellement plus simple. Tellement plus simple que d'accepter l'idée qu'il avait aimé l'embrasser. Et peut-être aussi que c'était ce dont il avait encore envie maintenant quand il le regardait. 

« Je vais aller finir ma nuit. »

 Ils se sourient un peu. Et ils savent plus vraiment quoi se dire.

 « Bonne nuit alors. » « Bon courage Trent. » 

Sourire léger. Il retrouve sa veste qu'il enfile et quitte la chambre. C'est quand il referme la porte derrière lui qu'il se demande s'il aurait dû l'embrasser. Parce que c'était peut-être ce qu'il voulait dans le fond. Mais s'il se souvenait plus, il devait croire qu'eux deux c'était une erreur. Après tout, il aurait pu lui l'embrasser au réveil et il ne l'avait pas fait.

x x x

« Alors Robbo, c'était comment ta nuit ? » 

Rires qui éclatent alors qu'il arrive dans la salle pour le petit déjeuner plus que tardif. Il sent ses joues s'enflammer, saleté de peau bien trop blanche, et il répond rien. Parce qu'il sait pas quoi répondre. 

« Ton mec est pas là ? 

— T'avais la classe ! » 

Il ferme les yeux un instant. Il aimerait disparaître tout de suite. Il aimerait leur dire que c'était rien, que c'était juste quelques baisers. Il entend presque les sous-entendus, les inventions sur ce qu'ils avaient fait de leur nuit, les jugements légers mais bel et bien présents. Pourtant, ils s'étaient juste embrassés et avaient juste dormi ensemble. 

« Une heure à vous regarder dans le blanc des yeux avant que vous vous décidiez enfin. » 

Il s'installe en face de Virgil dans l'espoir que lui se tairait. Et il semble comprendre. Derrière, il les entend rire. Et ça l'énerve.

Ça éclate encore plus de rire quand Trent entre dans la salle. Il relève son regard vers lui. Mais il le détourne rapidement, évitant le sien. Il va s'asseoir plus loin, histoire de ne pas entendre les remarques. Histoire de ne pas leur donner encore plus de raisons de parler. Ou peut-être parce qu'il lui en voulait de ne pas l'avoir arrêté. Mais il n'en avait pas eu envie. Parce qu'il le regardait depuis le début de la soirée, même si c'était discret. Et que peut-être c'était ce qu'il voulait ce soir-là malgré tout sans l'admettre sobre. 

Quand il quitte la salle en compagnie de Bobbi, il sent son cœur qui se serre légèrement. Ça fait mal. Il est pas brisé son cœur, non, il souffre de savoir qu'il est peut-être passé à côté d'une belle histoire. Il souffre de savoir qu'il n'avait pas eu le cran de dire qu'il s'en souvenait et que ça lui avait plu. Il souffre de savoir qu'il n'avait pas eu le cran de dire à Trent qu'il aurait aimé tenter. Il souffre d'avoir peut-être un peu trop espéré sur le matin quand il s'était réveillé dans ses bras et qu'il s'était posé cette question si simple à laquelle il n'aurait jamais de réponse, et si c'était le bon ?

x x x

petit os sur le binôme de liverpool. ils reviendront bientôt plus amis que jamais dans une histoire originale !

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