17 - Fragment déviant
⚠️ Warning ( sujet TRÈS sensible )
Chapitre 17
ROMAN
Fragment déviant
Quand la porte de l'ascenseur s'ouvre, une personne se dresse devant moi. Je lève la tête pour découvrir le policier qui n'est finalement pas parti. Surpris et à la fois heureux de me voir, il fléchit les genoux pour se mettre à ma hauteur :
— Roman... ?! Coucou petit ! Ce que tu as grandi ! La dernière fois que je t'ai vu, t'avais trois ans. Tu ne t'en souviens pas, n'est-ce pas ?
Je secoue la tête en guise de non.
— Tu fais quoi tout seul à te balader la nuit ?
— Je voulais aller voir papa, faut changer mes draps.
Il me contemple, voyant que mon pyjama est mouillé.
— Ahhh, c'est dommage, ton père est occupé. Il travaille. Faut pas le déranger. Viens, je vais changer ton lit.
Il se redresse et je le trouve encore plus grand de près. Il sent l'alcool. Le policier insiste pour que je prenne sa main et pour me ramener dans ma chambre. Je ne vais pas lui demander ce que mon papa a fait à la fille, sinon il va savoir que j'étais caché et je ne veux pas être puni.
— T'as quel âge maintenant, fiston ?
— Huit ans.
— Wow ! T'es un grand garçon. Tu vas pouvoir me dire où sont tes draps et tes pyjamas propres ?
Je hoche la tête, un peu content maintenant que je sais que je vais pouvoir retrouver mon lit.
— Tu me montres où c'est ?
Je pointe du doigt l'escalier et on monte. Je lui tiens toujours la main. Il a l'air gentil et comme c'est un policier, je me sens en sécurité. Si papa vient me disputer, l'homme va pouvoir me protéger de sa colère.
— Papa a fait du mal à maman, dis-je, croyant qu'il pourra peut-être nous aider.
— Oui, je sais fiston. T'en fais pas avec ça. Les grandes personnes ont souvent des problèmes en amour. Ta maman va bien. Elle voulait partir très loin et quitter ton papa, alors il l'a corrigée. Elle peut pas t'abandonner comme ça, hein Roman ? Ce serait pas une bonne mère.
On arrive au palier et j'amène le monsieur vers ma chambre.
— Son bras est cassé, lâché-je en faisant la mine basse.
— Faut pas demander le divorce. Dieu ne veut pas. Elle a commis une erreur, elle souffre, c'est dans l'ordre des choses, Roman.
On entre dans ma chambre et je vois les éclairs par la fenêtre. Le tonnerre gronde toujours. L'ami de papa, derrière moi, ferme ma porte.
— Tes pyjamas sont là-dedans ? fait l'homme en s'approchant de mon grand dressing.
Je hoche la tête et il part en récupérer un. Dès qu'il en a un, il revient vers moi.
Il est vraiment grand et plus corpulent que mon père.
— Bon, enlève tes vêtements sales.
Je l'écoute. Si je lui obéis, il ne dira rien à papa.
J'ai enlevé le haut, mais arrivé au pantalon, il me colle aux jambes.
— Attends, fiston. Assieds-toi sur le lit, je vais t'aider.
Je recule un peu, m'assois au bord du lit et il tire sur le pantalon.
— Voilà, c'est mieux comme ça.
Le policier tapote mes pieds un peu collants à cause du pipi. Je ne vais pas porter un pyjama propre si je ne suis pas lavé. Je dois aller me nettoyer. Mais l'homme remonte ses mains, pressant mes jambes, remontant vers mon caleçon mouillé. Il me touche une première fois et je ne réagis pas, ne comprenant pas ce qu'il cherche.
— Tu t'es vraiment souillé, commente le policier. Je ne peux pas te l'enlever si tu es assis, couche-toi, petit.
D'une main, il pousse mon torse pour que je m'étende sur ma couette et tire l'élastique de mon caleçon.
Il me met tout nu.
— Je vais nettoyer tout ça, tu seras propre et en plus, ce sera agréable.
Sur ces derniers mots, c'est le silence complet et à ce moment précis, je ne sais plus trop ce qui se passe, mais je suis incapable de bouger. Sa barbe rude pique l'intérieur de mes cuisses et mes testicules. Sa langue brulante lave tout autour de mon pénis. Plein de sensations bizarres envahissent mon corps. Je n'aime pas ça. J'entends ses sons qui ressemblent à une personne qui savoure un bon repas. Je me redresse un peu et vois sa grosse tête sur moi et sa bouche bouillante qui se promène un peu partout. Il est trop bizarre le monsieur. Il me fait des caresses, ses mains se promènent sur moi, mes jambes et touchent mes fesses. Il sent l'alcool comme papa quand il tape maman. Pourquoi je ne réagis pas ? Pourquoi je ne dis rien ? Est-ce mal ce qu'il fait ? Ou c'est un jeu ?
Je me fige totalement quand je vois sa bouche aspirer mon pénis, le faisant disparaître. Sa barbe pique encore plus mes testicules maintenant.
Pourquoi il goûte mon pipi ?
J'ai envie de vomir comme quand je suis malade ou que j'ai mangé trop de glace.
Je grimace. Je me gratte le ventre avec agacement, ses poils m'irritent partout. Et j'ai très froid et chaud, je crois. Je regarde le policier à nouveau : il crache sur son doigt et le glisse dans la fente de mes fesses. Je remue d'inconfort, mais me raidis comme une statue quand il l'enfonce dans mes fesses.
— Aïe ! Aïeee ! crié-je en lui tapant la tête plusieurs fois.
— Ça va, petit. Tu dois te détendre.
Il tète mon zizi en même temps et j'ai envie de crier et de pleurer toutes les larmes de mon corps.
Plus je me tortille, plus il use de son poids pour mettre de la pression sur mes jambes pour que j'arrête de gigoter. Ça m'oblige à rester tranquille. Surtout que je sens mes jambes devenir engourdies, il y a plein de fourmis dedans et ça picote.
J'arrête de lutter et de lui taper le dessus de la tête, attendant qu'il me lâche de lui-même pour qu'on change mes draps et qu'il me laisse tranquille. Je détourne mon attention vers le tonnerre qui m'effraie et fixe avec terreur les éclairs qui flashent dans ma chambre. Je n'aime pas ce policier ni cet orage. Je veux juste que maman revienne à la maison.
Quand le monsieur enlève sa bouche de mon sexe et son doigt de mes fesses, je remarque que mon zizi est tout dur. Sa grosse main lourde le caresse alors que l'autre est cachée dans son pantalon. Il se gratte et ça semble lui faire du bien. Je vois un peu son pénis dépasser de sa ceinture, il est bien plus gros que le mien. Tout à coup, un jet sort de son bout et salit ma cuisse. Comme papa, ce truc ressemble à du beurre chauffé ou du yaourt très liquide.
Le policier se penche vers ma jambe pour lécher le coulant blanc qui est sorti de son zizi. Quand il me laisse enfin tranquille, il s'écarte, ajuste un peu son pantalon et m'ordonne :
— Va t'habiller.
Je me hisse hors du lit avec hâte et enfile aussi vite que je peux mon pyjama propre.
Pendant qu'il s'occupe de changer mes draps il me raconte :
— Ce qu'on a fait dans ta chambre, ça reste entre toi et moi, Roman. Si tu en parles, ton père sera tellement furieux de savoir que tu m'as laissé te toucher, qu'il va frapper ta maman et tu ne la reverras plus jamais. Tu veux qu'elle meure par ta faute, Roman ?
Mon regard s'agrandit.
— Non !
Ma gorge se coince. J'ai du mal à respirer et je me mets à pleurer.
— Allez, pleure pas. Arrête ça. Je suis ton ami, moi. Mais les amis ça garde leurs secrets entre eux. Je t'aime beaucoup, Roman. Quand t'es né je t'ai pris dans mes bras. Quand t'avais trois ans, je t'ai bercé. Ce soir, je t'ai fait de belles caresses et ton zizi était tout content, tu vas bien dormir maintenant. Et puis regarde ton lit, il est propre. Qu'est-ce qu'on dit ?
Je ne réponds pas, car je sens la colère me faire trembler. Je me tourne, littéralement, pour bouder et il m'attrape le bras pour que je le regarde.
— Qu'est-ce qu'on dit ?!
— Merci..., bafouillé-je entre mes dents serrées.
J'entends une voix dans sa radio accrochée à sa chemise. Quelqu'un l'appelle et il me lâche aussitôt.
— Appel reçu concernant une bagarre entre deux hommes en état d'ébriété au SidBar sur la quatre-vingt-deux. J'ai besoin d'une unité sur place.
Le policier répond et garde ses yeux sur moi en m'offrant un sourire avenant :
— Officier Mackay, à l'écoute. Je ne suis pas très loin, peut-être à une dizaine de minutes, je vais aller faire un tour.
Il me tapote les cheveux avant de s'en aller d'un pas pressé.
Maintenant qu'il est parti, je saute dans mon lit et m'enroule dans les couvertures propres. J'ai mal au ventre, je suis étourdi et j'ai encore plus peur de l'orage, comme si le grondement venait d'une puissance divine qui me surveille pour me rappeler de ne rien dire, sinon maman ne reviendra jamais.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top