13 - Sans bruit
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Chapitre 13
ROMAN
Sans bruit
Sur le parking du campus, j'ai à peine le temps d'éteindre le moteur de ma caisse que les gars arrivent. Il y a Min-Ho, tatoué sur l'entièreté des mains et des bras. Il a un peu ce look de mafieux coréen, portant toujours une veste de costard super longue par-dessus sa chemise. Min-Ho est intelligent, il a conçu des applications qui lui ont rapporté des milliers qu'il a ensuite investis pour atteindre le million. Il est suivi de près par les frères Benerman : l'arrogant Nolan qui a dix-huit ans et Dayan qui en a vingt. Leurs parents détiennent un domaine avec un célèbre club de golf et des créations de marques de vêtements. Chris Nascimento est avec eux. Lui, son père est joueur de foot au Portugal, mais tenait à ce que son fils fasse des études aux quatres coins du monde. Il est allé en Allemagne, à Tokyo et je ne connais pas ses prochaines destinations.
Mais le premier à m'accueillir est Tommy Kamp, mon pote du lycée qui m'attendait déjà sur ma place de parking. La mère de Tom possède une chaîne d'hôtels dans plusieurs États. Contrairement aux autres, il reste très humble. Ça me plaît. Ce n'est pas comme Nolan qui est imbu de sa personne et persuadé d'être supérieur à tout le monde. Il est autant aimé que détesté sur les réseaux sociaux. Il est le roi de la provocation et jouit sans complexe de son nom. Je parie qu'il fait de la gym depuis l'enfance pour arriver à être assez flexible pour se faire des autofellations. Même une fois mort, il fantasmera sûrement à l'idée qu'un fan puisse sucer ses cendres.
En sortant du véhicule, je serre une poignée de main à Tom alors que les gars font le tour de la voiture. Ces derniers sont impressionnés, sauf Tommy car il est habitué à mon Aston. Le premier à commenter est Chris :
— Mec ! C'est quoi ce bolide ?! Je t'ai jamais vu avec ça ? D'habitude tu roules avec ta Porsche Black Edition.
Sa main caresse avec euphorie la peinture d'un gris charbon.
— Elle était à mon père, je l'utilise depuis que ma Porsche est en réparation.
— Quel modèle la Aston Martin ? questionne Chris qui inspecte l'intérieur par la fenêtre.
Je l'invite à s'asseoir dedans et il s'empresse d'y prendre place pour tripoter le volant et apprécier la qualité des sièges en cuir.
— Une DBS importée directement d'Angleterre.
— Merde... ce que je t'envie... Tu me la prêtes un de ces quatre ? Si j'emmène ma copine là-dedans, je vais tellement l'impressionner qu'elle va mouiller le siège. Combien elle vaut à peu près ?
— Celle-ci, modèle personnalisé et unique, je crois que mon père l'a payée... autour de quatre-cent-deux.
— La classe !
Nolan croise les bras en matant le devant du bolide. Peu impressionné, il marmonne :
— Pourquoi tu roules pas dans une Rolls-Royce Boat Tail à environ vingt millions ? T'as les moyens, nan ? Oh... ta fortune va-t-elle jusque-là, Roman ?
— J'ai celle de mon grand-père dans le garage, rétorqué-je. Si tu veux faire un tour dans une voiture qui me fait penser à un Corbillard de luxe, fais-toi plaisir, passe chez moi quand tu veux.
Chris approuve la pique que j'envoie à Nolan et éclate de rire en sortant de la caisse. Il s'allume un joint, prend quelques taffes souhaitant me le filer après, mais je décline.
Je m'intéresse plutôt à Min-Ho.
— T'es pas avec ton nouvel ami, le Canadien, déjà une star de hockey, Matt-Antoine Pilon ?
— Non, il devait parler à quelqu'un.
Il pointe la façade du bâtiment universitaire et en levant les yeux au loin, je vois justement Matt en train de discuter près des portes avec... Andra.
Min-Ho voit mon expression changer. C'est en se retournant qu'il découvre ce qui me dérange et m'envoie en souriant :
— Elle te fait à ce point de l'effet la prof, Roman ?
— Même un aveugle arrive à fantasmer sur celle-là, intervient Chris. T'as déjà senti l'odeur de sa peau ? Quand tu passes près de madame Evans tous tes sens s'éveillent. Même sa voix est douce et sensuelle. On dirait le genre de femme qui n'a jamais baisé de sa vie. Ça donne envie de lui montrer ce que ça fait d'être prise à quatre pattes.
J'envoie une claque derrière la tête de Chris qui se trouve à mes côtés et il pouffe, le joint au coin de la bouche. Min-Ho reprend :
— Au fait, tu comptais nous en parler du truc qu'il y a entre vous deux ? Charles vous a vus aux toilettes. Il véhicule la rumeur que vous flirtiez. Tu peux nous le dire, on va garder ça entre nous. On veut juste savoir comment t'as réussi à l'avoir. Est-ce parce qu'elle est disposée à coucher avec des étudiants riches ou parce que toi t'as réussi à la charmer ?
Je riposte aussitôt :
— Elle s'était seulement égarée. Je lui indiquais qu'elle était dans les toilettes réservées aux étudiants.
— Charles précise que tu l'as pelotée.
Min-Ho, Tommy, Chris, les frères Dayan et Nolan m'observent, attendant que je crache le morceau.
— T'es con ou quoi, Min-Ho ?
J'enlève le joint des mains de Chris pour prendre une taffe, histoire de me détendre. Je ne m'en tirerai pas : les gars continuent à me scruter. Au bout d'un moment de silence, Nolan, qui cherche souvent à m'emmerder, lâche :
— Pourquoi t'as cogné Matt, lors de la soirée, au bord de la piscine ?
Je prends une deuxième taffe, assez grosse pour expulser un énorme nuage de fumée dans l'air. Je plisse les yeux devant lui.
— Peut-être qu'il a cherché la bagarre en me provoquant.
— Il t'a dit quoi dans l'oreille juste avant que tu le frappes ? renchérit Nolan Benerman.
Mon pote Tommy Kamp reste à l'écart de la discussion, comme s'il sentait que j'allais mentir, mais il préfère ne pas s'en mêler.
— Matt m'a dit qu'il était fier de se taper Julia. Pour le féliciter, je lui ai éclaté le nez. C'est pas ce que fait un mec quand l'un des gars du groupe couche avec l'ex de l'autre ?
Chris pose une main sur mon épaule pour me montrer son soutien.
— T'as raison, Roman, règle numéro un, ne jamais baiser l'ex de l'un d'entre nous.
— T'auras bientôt plus ce problème avec Matt, il semble s'intéresser à la délicieuse prof, s'amuse Nolan. Comme tu maintiens que tu ne flirtes pas avec Andra, tu vas être content que Matt délaisse ta Julia pour l'enseignante...
Il me fait un clin d'œil.
Nolan... Nolan. Si tu savais à quel point j'ai envie de te couper les deux jambes, de les réduire en charpie dans un broyeur et de te faire avaler le contenu de ta chair déchiquetée rien que pour que tu fermes ta putain de gueule. Ensuite, quand tu auras bien digéré, je te fracasserai le crâne à coups de marteau.
+ + +
J'avais un cours avant celui d'Andra. Lorsque je franchis enfin la porte de sa classe, trouvant une place en haut à gauche de la pièce, j'observe Matt s'installer à droite, complètement à l'opposé. Il me sourit alors que je le dévisage.
À quoi est-ce qu'il joue ?
Il a un beau coquard, une balafre rouge sur le nez et un œil un peu injecté de sang. Ça m'apporte une légère satisfaction. Mais faut croire que j'aurais pu cogner plus fort, assez pour qu'il doive s'absenter quelques jours.
Andra entre dans la classe et je me retrouve aussitôt obnubilé par elle. Elle porte une robe-fourreau de couleur beige, ses cheveux bruns ondulés, avec quelques mèches dorées, sont remontés en une queue-de-cheval. Ça libère son cou délicat et son visage angélique. Ses deux fossettes se creusent lorsqu'elle sourit à la classe, évitant de croiser mon regard, avant de commencer son cours. Ses pommettes rougissent un peu, peut-être qu'elle se remémore l'orgasme que je lui ai donné et une chaleur vive lui monte au visage.
Et merde... sous mon pantalon, mon sexe bondit. Ce n'est pas le moment de m'exciter. Même si j'avoue qu'en voyant son corps sublime et ses courbes parfaites, j'ai envie d'empoigner sa queue-de-cheval, de la plaquer contre son bureau, d'exposer son cul et de la pilonner.
Ma bite durcit. Je sens mon gland sortir de mon boxer vers l'ouverture de ma jambe où ma verge s'allonge de plus en plus. Je l'écrase avec ma main, comme si ça allait tempérer l'afflux de sang, mais ça produit plutôt l'effet inverse.
Je n'ai jamais été autant obsédé par une femme. C'est en train de me rendre dingue.
Soudain, je repère Matt qui se montre étrangement très attentif au cours, souriant plusieurs fois à la prof, riant même à ses petites anecdotes. Je le fixe. La seule chose qui me fait détourner le regard c'est quand l'enseignante s'adresse à moi :
— Je vous demande pardon, madame Evans ?
Je m'en veux, je ne l'écoutais pas.
— Je vous disais que j'ai adoré. J'attends que vous vous appliquiez autant pour la suite...
Est-ce qu'il y a un double sens dans ses propos ? Elle a adoré ce que je lui ai fait ? Elle veut que je m'applique encore pour la suite ? Genre, une partie de jambes en l'air ?
Oh..., Andra lit à travers mes yeux le sous-entendu que je perçois et, embarrassée, elle se détourne aussitôt vers un autre étudiant pour lui signifier quelques points à améliorer dans sa fiche préparatoire du roman qu'il doit écrire et le complimente ensuite sur son français.
Les battements de mon cœur augmentent tout comme l'afflux de sang dans mon sexe. J'ai envie de me retrouver seul avec elle. De savoir pourquoi elle n'a pas répondu à mon message de ce matin, pourquoi elle évite tout contact visuel, jouant celle qui ne me connaît pas. Je veux juste qu'elle me regarde, rien qu'une seconde, pour voir l'étincelle de son désir pour moi.
Dans cet amphithéâtre, les bureaux sont en longueur et par paliers. De ce fait, comme je suis le seul à l'arrière et que personne ne peut voir ce qui se passe sous mon bureau, je déboutonne subtilement mon pantalon. Je ne peux pas croire que je vais faire ça ici, en plein cours, mais c'est urgent, je dois faire baisser la pression qui engorge mon membre, sinon je vais avoir la trique toute la journée et ça va se voir.
Si quelqu'un se retourne, il ne verra que moi avec une main sous mon bureau sans voir ce que je fais.
Je descends seulement ma braguette et mon boxer pour faire sortir mon sexe qui a triplé de volume. La pulpe de mes doigts caresse ma verge avant de l'empoigner d'une main pleine et de faire des va-et-vient lents et discrets.
Ma respiration s'intensifie. Mon regard de braise lorgne ma prof qui installe le projecteur pour nous faire voir une mise en forme d'un manuscrit. Le bruit de ses talons résonne lorsqu'elle va près de la porte pour éteindre les lumières, ainsi la projection est plus lisible. Madame Evans commence à distribuer des feuilles, place par place, grimpant également les marches des paliers. À ce moment, je ne sais pas si je dois ranger mon sexe ou lui montrer, rien que pour voir l'effet que ça lui fait...
Plus elle approche, plus ma respiration et mon adrénaline augmentent.
Je sens mon liquide pré-séminal sortir de mon gland, alors j'écarte un peu les jambes pour que la substance visqueuse coule par terre et non sur mon pantalon. J'évite également de me branler avec trop d'entrain, sinon le mouvement au niveau de mon bras et de mon épaule sera trop évident.
Ce serait incroyable qu'Andra s'agenouille sous le bureau, sans que personne ne la voie faire, étant tous occupés avec leur fiche et qu'elle me prenne en bouche. Seulement... lorsqu'elle arrive près de moi et qu'elle me donne ma feuille, je reçois une claque derrière la tête.
— Ça va pas dans ta tête ?! chuchote-t-elle en voyant mon érection dressée sous la table. Je te préviens, je ne pars pas tant que tu n'as pas rangé ça !
Je ressens de la fierté en ce moment, car c'est exactement ça que je veux, qu'elle reste et qu'elle regarde, histoire de la chauffer un peu.
Quelques curieux nous jettent un œil, en ayant entendu Andra ronchonner, puis voyant que rien ne se passe, ils retournent à leur fiche. Très bien, si Andra reste, autant lui montrer à quel point j'ai envie d'elle. Ma main reprend là où elle s'était arrêtée et caresse mon manche dur. J'aimerais qu'elle s'assoie sur moi. Là, en ce moment même. Mais, consternée par mon geste risqué, Andra choisit de s'éloigner en vitesse alors que ses joues s'empourprent.
J'ai envie de jouir sous le bureau, néanmoins, je crois que je vais garder ma production de sperme pour remplir la petite chatte d'Andra la prochaine fois que j'en aurai l'occasion.
J'arrête de me toucher, laissant ma verge palpiter dans le vide, retenant mon éjaculat et commence à remplir ma feuille pour me détourner de mon obsession.
+ + +
Après le cours, je file rapidement à l'extérieur pour éviter ma prof. Je suis arrivé à tempérer mes pulsions en me concentrant sur la matière enseignée. Dehors, cahier en main, je traverse le campus pour aller à la bibliothèque. Le brouillard embaume l'air et une fine pluie tombe du ciel couvert de nuages gris.
J'entre dans le bâtiment. Comme c'est l'heure du repas, il n'y a presque personne. Je croise un gars qui étudie à une table avec sa lampe au-dessus de son énorme bouquin. Quelques affiches indiquent de ne faire aucun bruit et de respecter le matériel qui est la propriété de l'université Woodward. La bibliothèque est grande, contenant plusieurs rangées de livres avec d'innombrable catégories.
Je passe devant chaque allée pour aller tout au fond, là où se trouve une table près des fenêtres. Je vois passer le concierge avec sa serpillère.
J'ouvre mes livres et commence à étudier.
Pourquoi j'ai choisi la place près de la fenêtre ? Parce qu'elle donne sur le parking et j'espère y voir Andra quand elle partira, mais ça ne se produit pas. L'heure tourne : elle a pourtant terminé sa journée. J'essaie de me concentrer sur mon livre quand... soudain, j'entends une démarche féminine avec des talons déambuler dans le long couloir en marbre de la bibliothèque.
Tout mon corps se réchauffe. Je relève les yeux en voyant qu'elle bifurque dans une rangée pour s'intéresser à une section de manuels dédiés aux enseignants. Je me lève, sans que personne ne me voie et vais à sa rencontre... Ma prof ne me voit pas. Elle se tient face à une étagère et elle feuillette un bouquin.
— Ne refais plus jamais ça, Roman, lâche-t-elle sans me faire face.
Je me suis trompé, elle sait que je suis là. Je mords ma lèvre, jette un œil aux alentours, plonge mes mains dans mes poches pour contenir mon envie de la toucher puis... me rapproche, encore et suffisamment pour humer son parfum discrètement.
M'assurant que personne ne nous entend, je murmure près de son oreille :
— Ouais..., désolé madame Evans. Je sais pas ce qui m'a pris. C'était irréfléchi, mais ô combien excitant de vous voir faire votre cours tout en sachant qu'un de vos étudiants se branle en fantasmant sur vous...
J'adore la vouvoyer, car ça remet la barrière prof et étudiant, lui rappelant que c'est interdit et pourtant... ça la fait frissonner.
Elle fait toujours semblant de lire son bouquin, restant dos à moi. Alors que je me déplace derrière elle, m'apprêtant à écarter une mèche de ses cheveux, je me ravise aussitôt en voyant le concierge passer au bout du couloir. J'attrape au hasard un livre pour feindre que je suis occupé, mais il ne nous a même pas vus. Je replace donc le manuel sur l'étagère, mais cette fois, devant Andra, de ce fait, mon corps entre en contact avec le sien. Mon souffle caresse son épaule et mon sexe qui se gonfle effleure son cul. Je lâche enfin le bouquin et dépose une nuée de baisers sur son épaule et sa nuque après avoir écarté sa queue-de-cheval.
Sans m'y attendre... Andra range son livre et remonte doucement sa robe, me dévoilant ses fesses. J'en ai le souffle coupé.
Elle veut que je la baise. Ici et... maintenant. Son invitation me rend si heureux que je suis tétanisé. Tout ce que j'arrive à faire, c'est soupirer dans le creux de son oreille et appuyer mon érection contre elle.
Je suis en plein rêve. Sinon c'est trop beau pour être vrai. Elle entame vraiment une liaison avec moi ?
Mon corps devient bouillant, mes veines se dilatent, mon cœur cogne douloureusement et je deviens affamé. Ma main plonge dans le décolleté de sa robe-fourreau pour presser un de ses seins qui remplit ma paume alors que l'autre, ouvre ma braguette sans défaire ma ceinture pour éviter que mon pantalon me tombe aux chevilles. Je prends sa main délicate pour la placer sur mon érection déjà bien dure pour elle. Je fais pulser ma verge contre sa paume et ma prof resserre sa prise, ce qui m'arrache un gémissement. Je continue de palper ses seins et d'embrasser son cou pendant qu'elle me caresse la bite.
À cet instant, une pensée vient me parasiter l'esprit. Je murmure le souffle haletant :
— Matt te voulait quoi ce matin ?
— S'excuser..., soupire-t-elle alors que j'écarte sa culotte.
Je continue de l'embrasser goulûment et tout en frémissant, je lâche :
— S'excuser de quoi ?
— Non, rien, laisse tomber.
D'un léger coup de pied contre sa cheville, je la force à écarter un peu les cuisses, ainsi, j'arrive à m'insérer en elle. La pénétration est directe et sauvage, elle en perd l'équilibre, posant ses mains contre l'étagère devant elle. J'empoigne ses seins et la pilonne rapidement avant qu'on nous voie. Andra penche la tête vers l'avant pour retenir un cri, mais j'agrippe sa queue-de-cheval pour renverser sa tête contre mon épaule. Elle cambre les hanches pour que je puisse la pénétrer jusqu'au fond. J'ai envie de me décharger en elle. J'ai une main contre sa gorge pour qu'elle reste contre moi, et l'autre descend sur son ventre, son pubis et caresse son clito où sa chair mouille mes doigts. Le plaisir est tel qu'elle plante ses ongles dans mon bras et laisse échapper un gémissement perceptible dans la bibliothèque. J'étouffe aussitôt sa voix en plaquant une main contre sa bouche et accélère mes coups de reins. Tout comme moi, elle n'en peut plus, je sens qu'elle va jouir, seulement, mon orgasme se déclenche trop tôt. Je resserre ma prise, l'enlaçant comme un python qui dévore sa proie et je me retrouve à éjaculer en elle. Je la remplis encore et encore et elle pousse un petit cri de plaisir contre ma paume en sentant que je jouis.
— Que se passe-t-il ? Qui est là ? intervient le concierge, intrigué par le bruit d'Andra.
Je me retire prestement d'Andra alors que ma verge expulse un nouveau jet de sperme par terre et range le tout en refermant ma braguette. Même si la chatte de ma prof coule de ma semence, elle replace sa culotte de travers et abaisse sa robe et s'affaire à lire un livre alors que son souffle est enivré et ses joues pourpres de désir.
Je cache la bosse de travers dans mon pantalon avec un livre juste à temps, puisque le concierge nous trouve.
— Tout va bien ici ?
Andra se retourne.
— J'ai reçu un livre sur le pied, ce n'est rien.
Le sexagénaire reste perplexe, voyant clairement que je suis essoufflé et qu'elle a le visage pourpre.
— Est-ce que ce garçon vous embête, ma petite dame ?
— Non, du tout, sourit-elle pour le rassurer.
Il nous contemple à tour de rôle et finit par nous laisser et passer son chemin. Andra se prépare elle aussi à filer et je lui bloque le chemin d'une main.
— Attends, t'as pas répondu à ma question. Matt voulait s'excuser à propos de quoi ?
— Hier, quand t'étais pas en cours, il m'a menacée de me faire virer si je ne couchais pas avec lui. Il tenait à s'excuser pour ça.
— Quoi ? Attends ? T'es sérieuse, là ? Il est taré celui-là, t'as refusé j'espère !
— Roman, ça va, arrête.
— Comment ça, ça va ? Tu crois vraiment qu'il va laisser tomber ? Non, il va t'avoir à l'usure. Si je n'avais pas percé ta bulle de femme frigide, je ne crois pas que tu te serais abandonnée entre mes mains. Tu comptes coucher avec d'autres gars, Andra ? Si t'as peur de perdre ton poste, crois-moi, ça n'arrivera pas, je vais personnellement m'interposer.
— Roman, calme-toi, je peux t'assurer que je ne coucherai pas avec lui ni aucun autre, d'ailleurs.
— Comment en es-tu si certaine ?
— Parce que... je t'apprécie, Roman. Ne t'imagine pas que je peux coucher avec n'importe qui. C'est pas mon genre. Avec toi... je perds tous mes repères et tu me déstabilises. J'ai envie de tenter le coup. De te suivre dans tes envies...
Ça me rassure, mais je ne veux pas qu'elle pense que je veux seulement son cul.
— Andra..., sache que... je te veux tout entière, pas seulement pour te baiser. J'ai envie de prendre soin de toi, de te protéger, de te rendre heureuse, de te faire l'amour. Je veux tout. On peut démarrer une liaison et voir où ça mène. Ça reste secret, pour le moment. Et... peut-être qu'un jour, si ça devient plus sérieux, ça pourrait... enfin... j'ai vraiment de l'intérêt et...
Je marque une pause pour ne pas aller trop vite avec elle. Je dérive ma phrase :
— Déjà, si t'es d'accord, on pourrait passer du temps ensemble et apprendre à mieux se connaître.
Je vois dans son visage que ça la rassure de voir que coucher avec elle n'était pas qu'un plan pervers pour ensuite me vanter de l'avoir fait. Que je suis vraiment intéressé par sa personne.
Elle me sourit, ce sourire qui me fait craquer.
— D'accord, Roman. On peut se fréquenter, mais ça ne doit pas se savoir. Tu ne racontes rien à tes potes et je ne veux pas que tu négliges tes études. Alors retourne tout de suite à tes manuels.
— Tout ce que vous voudrez, madame, dis-je avec un sourire en coin. Mais avant, je peux te poser une question ?
— Vas-y...
— Comme je veux tout savoir sur toi, je me demandais... quelle est ton histoire avec ton mari et que s'est-il passé entre vous ?
Elle s'appuie, dos contre l'étagère et croise les jambes à cause de mon sperme en elle et je trouve ça grave excitant.
— Je t'avertis c'est plutôt ennuyant. J'ai rencontré Jonathan à l'hôpital. À l'époque, j'avais vingt-deux ans. Je venais d'avoir un grave accident de voiture. Je revenais de vacances avec mes parents. Il était tard. Un... homme s'est endormi au volant de sa semi-remorque et a dérivé dans notre voie en sens inverse. Il a englouti le véhicule, tuant sur le coup ma mère et mon père. Les secouristes ne savent pas comment j'ai survécu, mais la place que j'occupais à l'arrière est le seul endroit qui n'a pas été aplati. J'ai été admise aux urgences, pour un trauma crânien, car je m'étais cogné la tête contre la portière. J'étais anéantie...
— Je suis désolé d'entendre ça...
Je ne savais pas qu'elle avait perdu ses parents elle aussi. Ça nous donne un autre point commun en dehors de la solitude.
— Jonathan avait trente ans quand il était mon infirmier. On a parlé longuement, développant des affinités. Il a bien pris soin de moi. J'étais couverte d'hématomes et je n'étais plus qu'une épave détruite émotionnellement. Quand je suis sortie de l'hôpital, on a continué à se voir. On s'est mis en couple, on s'est mariés, mais ça a toujours été sans passion... Il travaillait la nuit aux urgences, je ne le voyais pratiquement jamais, car le jour, il dormait. Puis... on s'est éloignés. On se parlait presque même plus. Un jour, il m'a annoncé qu'il avait accepté un travail qui payait bien plus qu'à l'hôpital. Il s'agissait de réadapter une femme sortie d'un coma prolongé, apparemment. Il devait lui réapprendre à marcher, à se nourrir, ce genre de choses. Il ne vivait même plus à la maison. Jonathan passait sa vie là-bas. Jour et... nuit, sans m'appeler, sans revenir... c'était comme si on était déjà séparés. Ça a duré quelques mois, puis j'ai reçu une lettre de divorce. Depuis, j'apprends qu'il est introuvable, et d'un coup, j'intéresse la police. Je crois que l'ami de ta famille, l'inspecteur Mackay, me soupçonne de quelque chose.
Je la contemple, essayant de déchiffrer son état d'âme.
— Est-ce qu'il te manque ?
— Un peu... enfin... je ne sais pas. Je suis surtout en colère.
— T'es toujours amoureuse de lui ?
Andra ancre ses yeux dans les miens.
— Non.
— T'as tué ton mari, Andra Evans ? lui demandé-je sans détour, en souriant.
— Pas du tout ! Et il n'est pas mort ! Il a des soucis d'argent, je crois, et il est parti. Et sache que je suis incapable de faire du mal à qui que ce soit.
— Je te crois.
— Bon, je dois y aller. On se voit plus tard, Roman ?
— J'espère bien.
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