Nouvelle 3 - En finir avec soi ( ⚠ )
Dépression.
Ce mot résonne sans cesse dans ma tête depuis 2 minutes. 2 minutes depuis lesquelles je repense à toute cette merde. Cette merde qui me fait sentir encore plus mal que d'habitude, qui décuple ma tristesse, mes angoisses, mon anxiété. Dépression. Rien que le mot me donne envie de ne croire qu'au malheur qui me consume de plus en plus chaque jour.
Les gens sont si naïfs. Ils pensent être atteint de dépression car ils sont tristes. Pathétique. La dépression, ce n'est pas ça. Ce n'est pas de la simple tristesse causé par une putain de rupture amoureuse, la perte d'un emploi ou encore je ne sais quelle autre banalité que chacun d'entre nous peut vivre à tout moment de sa vie.
La dépression, c'est une putain de maladie mental. C'est pas quelque chose qu'on peut dire en l'air. C'est grave, c'est dangereux pour toi et tes personnes proches et ça te consume jusqu'à ton dernier souffle sur Terre. C'est pas en disant que t'est dépressif parce que tu est triste depuis trois jour parce que t'à foirer ton contrôle de maths que tu l'est.
Être dépressif, c'est être triste à long terme. Tu pense au négatif, tout ce que tu ressens n'est que négativité, et sans que tu t'en rendes compte, tu laisses doucement ces choses négatives rentrer dans ta tête, jusqu'à ce que cela ne te fasse plus rien. La négativité fait partie de ta vie, et tu continue de vivre comme si tout allait bien. Alors qu'au fond de soi, on sait tous que tu te sens détruit, incompris, seul. Mais tu ne le montres pas. Parce que toute la tristesse que tu as en toi, tu veux le cacher. Parce que pour rien au monde, tu ne voudrais de la pitié ou de la compassion de quelqu'un. Tu ne mérite rien de tout cela. Tu n'est personne.
Après tout, qui suis-je pour mériter du soutien ? Je ne suis pas une bonne personne. Et je n'en serais jamais une. Parce que je ne serais jamais à la hauteur de ce que les autres attendent de moi.
À quoi bon vivre ? À quoi bon se battre pour réussir une vie qui finiras par détruire lentement notre santé mental sans même qu'on puisse sans rendre compte avant qu'il soit trop tard. Tout ça est si abstrait. La vie n'as aucun putain de sens. On le sait tous. Pourtant, on continue nos vies merdiques comme si de rien n'était.
Ça vous plombent le moral tout ça ?
Vous n'imaginez pas à quel point ces pensées là peuvent être encore plus destructrices et parasite d'autant plus notre esprit quand on est atteint de dépression.
Vous pensiez vraiment que la dépression n'était qu'une passade dans une vie ?
Quelle ignorance.
Qu'importe si un jour, on trouve le bonheur, la dépression suivra toutes les personnes qui l'ont jusqu'à leur mort.
Vous vous me demandez comment moi, je l'ai sut ?
Je l'ai toujours sut. Je l'ai toujours sut au fond de moi que je n'était pas vraiment heureux, ni même comme les autres personnes de mon âge. J'ai toujours été différent. J'ai toujours eu ce réflexe de forcer mes sourires pour m'intégrer, éviter de trop parler de moi ou juste de me taire.
Tout ça, c'est de leur faute.
J'arrive pas à croire qu'elles ont put me faire ça. Durant des années, elles m'ont dit que je n'étais pas dépressif. Que c'était dans ma tête et que j'étais pas malade. Qu'il fallait que j'arrête de faire le gamin, de pleurnicher pour rien. Tout ça pour au final ignorer mon problème, et rejeter la faute sur moi pour me faire davantage culpabiliser en me disant que tout ce que je veux, c'est attirer l'attention alors que tout le monde s'en branle.
Je les emmerdent royalement.
Si j'étais si inutile à leur yeux, alors elles auraient dut me lâcher si froidement comme elles l'ont fait avec tant d'autres au lieu de m'humilier devant tout le monde et jubiler de voir que je me rabaissais pour elles. Parce que je les aimais.
Mais maintenant, j'en ai plus rien à foutre.
Qu'elles continuent de dire de la merde sur moi, que le monde continue de m'ignorer, que la Terre entière fasse la sourde oreille face à tout ce que j'ai put dire sur elle, ça n'a plus aucune importance.
Vous savez pourquoi ?
Parce que je ne veux plus faire partie de ce monde si c'est pour continuer de souffrir petit à petit sans que rien ne se passe pour changer ça.
Je sens le sang chaud bouillonnant dans mes veines, attendant patiemment que la lame tranchante de mes ciseaux transperce ma peau.
Il ne me reste que quelques secondes à vivre.
Alors adieu.
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