Il marche!

- Tu as embrassé Dylan? Me demanda Thomas, après que je lui ai expliqué toute l'histoire.

- IL m'a embrassé, corrigeais-je.

Avec Thomas, cela faisait des heures que nous discuttions de tout et de rien. Nous étions toujours au parc qui commençait doucement à se vider. Les gens rentraient chez eux manger et les hommes d'entretient venaient vider les poubelles, permettant aux animaux curieux de venir fourrer leur nez dans les saletés. Je ne sais pas comment j'en suis venue au fait de parler du baiser, sans signification, je précis. Mais je devais avouer, ça commençait à peser.

- Je l'aurais bien frapper, si il n'était pas..., commença Thomas sur un ton agressif avant de presque chuchoter la fin de sa phrase.

- S'il n'était pas quoi? Vas-y dis le!

- S'il n'était pas en fauteuil roulant...

Oui, parce qu'après la petite...ou plutôt, l'énorme frayeur que Dylan nous avait faite avec son émoringie externe, j'ai appris que sa moelle épinière avait été partiellement touchée. Je n'avais pas tout compris sur le moment mais en gros, il pouvait remarcher depuis un mois mais il bloquais...Thomas avait été le voir mais pas moi. Je ne savais pas pourquoi d'ailleurs. Il vivait à Paris à présent, avec sa mère, son demi-frère et la petite Julie.

- Tu devrais aller le voir, me conseilla Thomas comme si il lisait dans mes pensées.

- Toi tu viens d'apprendre qu'il m'a embrassé et tu me refoules dans ses bras ? Le taquinais-je.

- Je comprend les circonstances...

Mhoo Thomas... Non reprend toi Jo! Lui il t'a laissé tombé du jour au lendemain sans rien dire. Combien de fois n'avais-je pas sonné chez lui sans avoir de réponse ? Je devais rester forte!

- D'accord, j'y vais! Annonçais-je séchement.

- Attend Jo! Me rattrapa Thomas par la main.

Rhoo mais pourquoi sa main était-elle toujours aussi douce ? Il me fixa des ses yeux humides et me chuchota un " je suis désolé " tellement...ahhh, je ne sais pas comment dire, mignon, adorable, fragile, desesperé.

- Je sais que j'ai mis du temps à revenir. Je croyais vraiment que tout ça était de ma faute et je ne voulais pas te mettre en danger avec moi...

- On est en danger partout Thomas. Tiens, là je pourrais mourir à cause d'une météorité qui m'écraserait.

Thomas pouffa face à ma plaisenterie et souria même, ce qui me fis sourire à mon tour. Et dans ce moment de calme entre nous deux, ma musique, que je n'avais pas éteinte, se mit à jouer une chanson des Winnet. Je ne pu me retenir de rire.

- Je ne sais pas si je dois te serrer dans mes bras ou te faire la morale parce que c'est super fort ce que tu écoutes! Me fit Thomas.

- Un calin ça ira!

Je me blottis entre ses bras, ma tête contre son torse dans lequel son coeur battait super vite.

- Je t'aime Jo...Je sais pas comment j'ai fais pour survivre sans toi 4 mois. J'ai peut être tout gaché entre nous...je suis désolé.

Je me détacha de lui et le regarda. Il avait prononcés ses mots tellement bas mais pourtant d'une façon si assumé. Oh et puis merde! J'en avais mare de râler contre lui, il m'avait trop manqué!

- Je t'aime Thomas!

Thomas souffla de soulagement et m'embrassa. On s'embrassait comme si l'un de nous deux avait failli mourir et qu'on avait peur de se perdre à nouveau. Et en plus avec la distance et le manque, cela devenait trop osé, apparement puisqu'un vieux nous avait crié d'aller prendre une chambre. Ce que nous fîmes mais je vous passe les détails.

- Je vais quand même aller voir Dylan...fis-je assise, sur le lit de la chambre que nous avions prise, entrain de faire mes lacets.

- Hum ok, je t'accompage! Je te laisserais plus seule!

- Quoi ? Tu as peur que ça recommençes? Le taquinais-je.

- Non je sais que c'est du passé. Et puis, y a eu Coralie...

C'est vrai que Dylan et Coralie faisait un beau couple. Il était très attentionné avec elle, il la chouchoutait beaucoup. Même plus que Thomas avec moi. A son enterrement, lorsque j'avais été présenté mes condoléances à sa famille, j'avais ressentis toute sa peine juste avec un calin. Non seulement, il avait perdu ses deux jambes, sa petite amie mais aussi son meilleur ami et, du coup, sa meilleure amie par la même occasion. Moi. On s'était tous éloignés et j'avais bien vu que cela ne faisait rien de bon. Il fallait faire son deuil ensemble... C'est pour ça que Thomas avait regardé le jour même un vol pour Paris et que nous sommes allés chez sa mère.

- Bonjour Jo, me salua cette dernière.

- Je vous présente Thomas, fis-je après lui avoir fait la bise.

La mère de Dylan le salua en lui disant combien elle avait entendue parler de lui. Après quoi, elle nous conduisit jusqu'à Dylan.

- Je vais te laisser seule, ça vaut mieux, recula Thomas.

- Non viens, a nous deux, on va le faire remarcher! Je pourrais pas le faire sans toi!

Thomas acquiésa en me serrant la main et je toqua à la porte.

- Entré!

Dylan était dos à nous, dans son fauteuil roullant à observer la vue qu'il avait de sa chambre. Lorsqu'il se retourna pour voir ses visiteurs, il eut comme un mouvement de recul et de mauvaise surprise, mais très vite, il s'est avançé vers nous et nous a tendu les bras.

- Et ben, tu te laisses pousser la barbe, le taquina Thomas comme au bon vieux temps.

- Je suis un pauvre estropié, ria-t-il.

- Dis pas ça! Tu peux remarcher, on le sait!

Dylan fronça les sourcils puis haussa les épaules, en signe " je m'en fou ".

- On peut t'aider!

- Je ne peux plus marcher Jo...Enfin je... je n'ose pas. Je ne veux pas essayer puis qu'on me dise: ah ben non mon petit gars, finalement tu peux plus! Merci pour le faux espoir...

Je pouvais le comprendre, enfin sa peur mais si il restait à ne rien tenter, c'est sur qu'il n'aura aucun espoire et qu'il restera là, à rien faire, ce qui serrait encore pire.

- On va t'aider! Répetais-je déterminée.

- Elle est butée!! J'avais oublié à quel point elle l'était! Mon gars, je sais pas comment tu fais! Se plaignis Dylan à Thomas qui haussa les mains et ria en voyant ma tête de consterné.

Je n'étais pas buté mais déterminée, c'était différent.

- Allez! Dylan viens!

Je lui pris les mains mais il les retira aussi vite que je les avait prises. Je supplia Thomas de m'aider à le convaincre par des regards affligeants.

- Mec, penses aux films, notre film et ta série! Faut que tu te bouges, sinon tu auras toujours quelqu'un derrière toi pour t'essuyer le cus!

Dylan regarda Thomas, choqué que de tels propos . Moi aussi, faut dire, sortant de la bouche de mon gentil et, surtout, délicat Thomas, c'était un choc. Mais ca fonctionna, Dylan me tendit ses mains et je l'aida à se lever, tout doucement. Thomas resta derrière lui pour s'assurer qu'il ne tombe pas. Dylan resta debout un moment à regarder ses pieds et, à me broyer les mains, par la même occasion. Puis, il me fit un signe de tête pour me dire qu'il était prêt. Il commença par faire quelques pas, non sans défaillir par moment, et réussit même à marcher deux secondes sans moi. Dylan se rasseya dans son fauteuil, un sourire perché jusqu'aux oreilles.

- Il marche!! S'écria sa mère en entrant brusquement dans la pièce.

- Pas encore tout à fait, mais ça va venir, corrigea Thomas.

- Quoi!? Toi aussi tu marches Dylan?!

Thomas et moi échangeâmes un regard interrogateur. De qui parlait-elle alors?

***

Hey tout le monde, alors voilà, je suis de retour. Pour combien de temps, je ne sais pas. Je rentre de plus en plus tard, de plus ma vie privée n'est pas au top ces temps-ci donc, l'inspiration n'est pas là. Enfin bref, il faut juste que je trouve un rythme! Voilà, désolé. J'espère que ce chapitre vous aura plus cependant ! :*

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