La révolte
- Je vois quelque chose! Fit Thomas en me montrant un camionette jaune arrivée.
Des hommes y descendirent, sortirent des énormes machines et se postèrent devant l'arbre. Je leur envoya une grosse pomme de pain sur la tête et ils nous remarquèrent enfin.
- Hey descendez de la vous deux! Nous cria un homme avec des moustaches.
- Noon! Vous n'abbaterez pas cet arbre! Hurlais-je.
- On restera ici jusqu'à ce que vous partiez, ajouta Thomas aussi déterminé que moi.
Je le regarda en souriant puis d'un regard, nous lançâmes une pomme de pain sur eux. L'homme à moustache nous cria de descendre encore et encore mais nous fîmes comme si de rien n'était. Des étudiants arrivèrent et prirent des photos, de Thomas surement. Ils ont du le posté sur internet parce qu'une petite heure après des journalistes arrivèrent. Les ouvriers commençaient à perdre patience, y en a même un qui a tenté de me faire descendre en m'attrapant violement le pied mais Thomas m'a retenu.
- Qu'est-ce-que... descendez immédiatement vous deux!! Nous ordonna le proviseur en arrivant, trois heures plutard, comme d'habitude.
Noëlla monta auprès de nous en criant que les arbres sont notre oxygène. Alexia nous rejoignis en se postant devant, elle n'osait plus monter depuis sa chute. Et toc bande d'assassin !
Dylan arriva suivit d'une orde de filles et monta aussi dedans. Bon, je n'étais pas franchement contente mais j'étais quand même touché par son geste.
- Bon c'est bon ? Vous avez fait votre petite manifestation vous pouvez descendre maintenant! Sinon j'appelle la police, nous menaça le chef des ouvriers à la moustache.
- Non à l'opresion, nous refusons la déforestation, hurlais-je en répétant plusieurs fois la même phrase.
Les autres me suivirent, même monsieur grincheux et l'homme appella la police. Qui arriva assez vite et installa une échelle pour venir nous cherchez. Oh, oh, ça, ça sent pas bon.
Noëlla descendit de son plein grès suivit de Dylan, quels lâches. Thomas me tenait la main puis me regarda.
- Jo...tu...on a plus le choix la...me fit-il en regardant la police entrain de monter.
- Descend toi si tu veux, moi ils ne m'auront pas !
Oui, je suis assez têtue. Thomas me regarda d'un air désolé et me lâcha la main. Il descendit alors que moi je montai encore, plus haut. Le chef de la police m'ordonna de descendre, je montai encore plus haut. Bientôt son échelle ne fut pas assez grande pour venir me chercher alors il descendit.
J'entendis le bruit de leur machine, surement pour me faire peur. Ils ne vont quand même pas abbatre l'arbre si je suis là ? Je sentis l'arbre bougé mais je devais rester forte, c'était du bluf...
- Jo descend!! Ils vont l'abattre avec toi ou pas !! Me hurla Alexia.
L'arbre tangua vers la droite, je dus me tenir fermement pour ne pas glisser. Quels criminels!! Je poussa un cris lorsqu'une branche s'écroula me faisant tomber sur une autre branche. Les bruits de machines cessèrent, l'arbre ne bougea plus. J'avais mal, mal à la cheville... Les larmes me montèrent aux yeux mais je devais me montrer forte, j'y étais presque. J'entendis les hommes chuchoter quelques choses sans pouvoir comprendre ce qu'ils se disaient. Je descendis doucement et les vis partir avec la police dont l'un des agents me fit signe d'un pouce en l'air. Ok, j'aurais pas de problème avec la police au moins.
- T'as réussi !! Me fit Thomas en me prenant dans les bras.
Oula! Cet élan d'affection me surpris un peu et le mit mal à l'aise à voir sa tête.
- Mademoiselle Funcci! Dans mon bureau! Tout de suite, m'ordonna le proviseur.
Je grimaça. Pas pour la convocation mais pour ma cheville. Alexia m'aida à marcher jusqu'au bureau où monsieur Cronlch, le proviseur, me passa un savon. Mais comme c'était ma première " révolution " et que c'était pour une bonne cause, il ne me colla pas. Cette intervention avait duré toute la matiné et avait terminé pendant l'heure du déjeuner.
- T'es complètement malade Jo, me fit Alexia impressionnée.
- Ca va ta cheville ? me demanda Edmund.
- Ouais, je pense que c'était le choc c'est tout.
- Jo, je peux te parler ?
Dylan O'Brien voulait me parler. Et même pas un " s'il-te-plait ". Je me leva sous les regards de mon groupe et pris mon plateau pour aller jeter mes affaires et le suivis dehors.
- Je voulais te parler pour ce matin...
- Oh le moment où tu m'as ridiculisé ? l'interompis-je.
- Non attend je voulais juste t'aider ! Fit Dylan sous la défensive, enfin bref, ton petit frère c'est pas la première fois qu'il se fait frappé. Ma petite soeur m'a dit que ça a commencé à la rentrée.
Il semblait sincère dans ce qu'il disait mais cela me surpris qu'on veuille taper mon petit frère, il faudrait que j'en parle ce soir à ma mère.
- Merci, lui dis-je avant de partir.
- Attend !
Il m'attrappa le poignet puis le lâcha lorsqu'il vit que cela ne me plaisait pas.
- Quoi ? lui demandais-je sèchement.
- Je voulais pas salir ton honneur ou ta dignité, fin appelle ça comme tu veux !
- Mon honneur ? répétais-je concerné par son mépris.
- Ouais ton...stupide combat comme pour l'arbre...
- Je te signale que tu es monté toi aussi!!
- Ouais parce qu'il y avait des journalistes et que c'était bon pour la promo. A ton avis pourquoi Thomas est monté ?
Je le foudroya du regard et décida de partir, il valait mieux sinon, il allait avoir une belle trace de main sur son visage faussement mignon. Il m'énerve, il m'énerve, il m'énerve, me répétais-je sans cesse avant de croiser Thomas à qui je lança un regard noir. Il me questionna du regard mais je continua ma route jusqu'au local d'anglais.
Il ne restait plus que 2 minutes de pause alors je mis mes écouteurs et attendis à mon banc. Dans mon école on pouvait rentrer dans les locaux si ils étaient ouverts. La classe fut remplie et les deux starellettes arrivèrent en retard mais, bien sur, le professeur les laissa entrer sans rien dire. Je leva les yeux au ciel et Thomas vint s'assoir à côté de moi.
- Hey ça va ? me demanda-t-il.
Ouais ouais ca va ! Et comme j'avais répondu dans ma tête, il me demanda si je lui ralais dessus. Bravo Sherlock.
- Ben m'utiliser pour faire ta promo, c'est pas ce qu'apprécie le plus chez un mec ! lui répondis sèchement, maintenant tais-toi j'aimerais bien suivre.
Thomas parus interloqué par ma remarque mais ne broncha pas. Tant mieux. Je remarqua que Dylan me regardait mais lorsque mon regard croisa le sien, il détourna le regard pour écouter le prof. Les trois heures d'afilées d'anglais écoulées, je sortis de la classe sans laisser le temps à Thomas ou même à Dylan de me parler. A vrai dire, j'avais plus en tête Matthéo. Je le récupera et croisa le morveux qui l'avait frappé.
- Pourquoi tu ne m'as pas dis que tu te faisais frappé Mat ? lui demandais-je en m'accroupissant devant lui.
- Parce que c'est pas très glorieux et que je voulais être comme toi, fort, me dit-il tristement.
Je lui fis un gros calin.
- Il faut être fort quand on est grand mais quand on est encore un enfant, on laisse ça aux adultes d'accord ?
Matthéo acquiésa et je vis Dylan arrivé chercher sa soeur.
- Ok on y va, le tirais-je par la main pour éviter la starelette.
Nous rentrâmes rapidement à la maison, Matthéo avait un match de football dans une heure et il devait se préparer. Notre mère nous salua en nous embrassant.
- Mais qu'est-ce-que tu as à la tête ? lui demanda maman.
Matthéo courut dans sa chambre sans lui répondre alors je lui expliqua toute l'histoire, elle parrut choquée de cette nouvelle.
- J'irais à la direction demain !
- Ok. fis-je en m'appretant à aller dans ma chambre.
- Pas si vite jeune fille, n'as-tu rien à me dire ? me demanda-t-elle en me montrant son GSM.
C'était moi! Sur mon arbre. Stylée! Mais ma mère semblait en colère alors je cacha ma joie et lui expliqua ma cause.
- Oh Jo, toi et ton combat contre la déforestation...émit ma mère en se tenant la tête.
- Je me bats pour de noble cause maman !
- Et c'est une bonne chose, intervenu Pablo.
Je grogna et alla dans ma chambre. Sur Facebook, mon intervention était partout, on parlait que de ça. Et ben c'est pas mal. Je m'appreta à jouer de la flute lorsque je recevis un SMS
" De Thomas:
J'ai pas fais ça pour me faire de la promo. Je te le jure... "
" De moi:
Ah ouais pourquoi d'autre alors ? "
Je ne recevis pas de réponse avant 10 minutes, il avait du beaucoup réfléchir pour m'envoyer son message de deux mots.
" De Thomas:
Pour toi... "
Encore un qui pensait que j'avais besoin d'aide.... Je m'écroula sur mon lit et repensa aux journées passées. Après tout, peut être que Thomas avait fait ça pour être gentil et pas pour prouver sa supériorité comme l'autre.
" De moi:
Merci :) "
Je mis mon casque et souria comme une idiote toute la soirée. Même au match de mon petit frère où des tonnes de gamins hurlais comme pas possible. Thomas me faisait un drôle d'effet.
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