Epilogue vers. 1

TW MALTRAITANCE INFANTILE; MENTION DE VIOL/D'AVORTEMENT; MENTION LEGERE D' INCESTE; MORT


Le point de départ de son histoire se trouvait être deux jeunes adultes en voyage.

Daisuke Amano, fils unique d'une mère eurasienne et d'un père japonais ; il excellait dans ses études, dans sa vie sociale et n'avait jamais, au grand jamais toucher une goutte d'alcool ou recracher la vapeur de la nicotine. Il savait converser dans sa langue natale, mais également en anglais ce qui lui permit plus tard de faire ses quelques voyages à l'étranger.

C'est d'ailleurs lors de l'un d'entre eux qu'il rencontra celle qui deviendrait sa femme, son épouse.

Mei-Li Woo-Pow Chong. Jeune chinoise de vingt-trois ans, et benjamine d'une famille de quatre. Durant ses jeunes années, elle s'était souvent démarquée pour ses talents de gymnaste -cela n'atteignait pas l'excellence visait, mais ce n'était pas non plus le niveau médiocre-, son comportement de petite fille modèle comme il était attendu de sa part. Etre la perfection, la fierté de sa famille.

Son avenir était simple et tracé : trouver un homme de bonne situation, se marier et avoir un enfant à élever pour continuer l'arbre généalogique.

C'est donc à la vingtaine qu'elle remplit son premier objectif, mais pas comme la société l'espérait.

Partir en voyage si soudainement au Brésil à la recherche de nouveauté, de ce quelque chose qui lui manquait ; trouver l'amour en la personne d'un beau japonais ; avoir un rapport, puis deux puis finalement faire l'amour un dimanche après-midi dans la chaleur de Rio de Janeiro...

Ce n'était pas bien. C'était faux. Ca aurait dû sonnait faux. Mais l'amour rend aveugle.

L'amour rend bête.

Mei-Li était une adulte, alors elle prit sa décision et repartit avec Daisuke Amano, nom qu'elle reprit en l'épousant au Japon.

A la veille de leur vingt-cinq ans, tout deux réalisèrent le poids de leurs actions et les conséquences.

Le féminisme n'était encore qu'un songe dans leurs pays d'origine. L'avortement un regard noir sur eux, et les enfants, le but à atteindre pour la société japonaise dans laquelle ils vivaient. Alors neuf mois plus tard, Rio et Yue Amano naissaient.


Leurs prénoms n'étaient pas si anodins.

Rio, devait évoquer la ville de leur rencontre et surtout l'atmosphère si solaire qui les avait entourés.

Yue, tout comme sa signification chinoise devait lui, évoquer la lune. Ce satellite si important pour la Terre.

Ils étaient censés être leur soleil et leur lune dans leur vie si chamboulés.


Comment, en tant que mère, on réagit aux déclarations amoureuses de ses enfants l'un pour l'autre ?

Comment, en tant que mère, on réagit lorsqu'on surprend un de ses enfants embrasser l'autre sur les lèvres ? 

Comment, en tant que mère, on réagit aux touches beaucoup trop physiques de l'un de ses enfants sur l'autre ?

Mei n'avait pas su quoi ni comment faire. Il n'y avait pas de manuel sur ça, il fallait compter sur son propre code moral...

Et le sien lui avait dit d'agir. Alors c'est ce qu'elle fit.

A l'instinct, elle gifla son petit garçon, Rio. Elle le réprimanda. L'engueula et l'enferma dans sa chambre, ses doigts laissant encore et toujours des empreintes sur son petit bras.


Plus tard, ce fut au père de réagir lorsqu'il n'eut malheureusement pas le temps d'empêcher son fils de pousser son frère, son propre jumeau d'à peine six ans, sur le bord de la route dans un excès de colère.

Le secouer violemment, et pendant les semaines suivantes lui crier dessus. L'insulter. Lui donner la fessée, puis le frapper, lui tirer les cheveux et lui ancrer cette phrase dans le cerveau comme un mantra à avoir à chaque instant de sa vie.


" - Tu aurais du mourir, pas lui. C'était toi le monstre, pas lui, pas Yue ... Pas ton propre frère."


...


" - ... Je vois.

- Vous voyez ? Je vous dégoûte, hein ? 

- ... Pas du tout.

- Q-Quoi ? Euh ... Vous n'm'avez pas écouter ? C'était horrible, je- je suis un putain de monstre !

- Non, Rio. Vous n'ête-

- Ta gueule ! Ferme- ... J'ai tuer mon frère. Je lui ai ... Fais des choses dégueulasses.

- Comme quoi, l'embrasser ?

- Bien, oui ?! Je l'ai embrasser sur la bouche, j'étais obsédé par lui, je ... J'étais amoureux de lui.

- Rio-

- Je l'ai toucher ! Je- J'ai toucher mon propre jumeau ! Il pleurait, je m'en souviens ! Il- Il voulait pas de moi, il m'aimait pas comme moi et on s'est disputés et je- je l'ai- ... Je ... Je l'ai tuer ...

- Rio ..."


Pendant plusieurs minutes, aucuns d'eux ne prononça un mot. Puis la voix douce de la psychiatre reprit la parole, souhaitant simplement que son patient entende ses mots.


" - Ecoutez-moi simplement le temps que je finisse. Vous n'êtes pas obliger d'être d'accord avec ce que je vais dire, mais je vous le répéterai autant de fois pour que mes paroles finissent par peut-être résonner dans votre esprit. Vous aviez six ans. A cet âge, l'enfant se construit encore. Si les parents ne savent pas être là pour leurs enfants, alors il est normal qu'il y ait quelques dérapages. "

Prenant une profonde respiration afin de choisir avec soin ses mots, elle continua son long et profond discours.

" - Rio, vos parents auraient pu et auraient dû vous expliquer la notion comme l'amour. Ils auraient dû vous expliquer en quoi il ne fallait pas agir de cette façon entre frères, et discuter avec vous deux. Vous étiez jeune, et bien que vous soyez persuadés que c'était d'une façon romantique que vous agissiez, je suis également sûr que c'était un simple amour fraternel mais les enfants reproduisent ce qu'ils voient parfois, dont les agissements des adultes. Et ce qu'ils n'auraient pas dû faire ? Un parent ne devrait pas frapper son enfant. Un parent ne devrait pas insulter, rabaisser, ni être violent de quelque manière que ce soit moralement. Ou même physiquement ! Gifler, donner la fessée, tirer les cheveux ou autre chose qui a pour but de blesser un enfant ... C'étaient vos parents, et ils avait beau avoir leur propre problème avant votre naissance, ils avaient beau avoir à gérer le deuil d'un de leur fils ; cela ne leur donnait aucun droit de vous blesser. " 

Après avoir fini, elle réouvrit les yeux -ne se souvenait pas de les avoir fermés, mais les longues paroles, ça a son propre poids d'émotion- et vit Rio Amano versait des larmes. Non dans un état de crise de panique ou de colère comme c'était le cas depuis maintenant deux ans, mais dans un état d'épuisement.

De soulagement.


" - Je ... Vous le pensez ... ?

- Je le pense, Rio. 

- ...

- Dans votre histoire, votre frère à été une victime. Votre meilleure amie a également été une victime. Mais vous aussi. Vous n'êtes pas un meurtrier comme on l'entends, vous aussi vous ...

- Je ... J'ai été v- ... Victime de ... Viol et d'abus parentaux ...

- ... C'est exactement ça, Rio. Je suis fière de vous.

- Qu- Pourquoi ? J'ai rien fais de spécial.

- Peut-être. Pour notre prochaine séance pouvez faire une recherche ?

- Hm ? Euh ... Ouais, quoi cette fois ?

- Chercher .. Comment dire ? Quelle est l'importance des mots, de poser un mot sur un état, une relation ... L'importance d'un mot. "


[Fin de l'épilogue 1]




NDA : Ainsi, après un long moment d'attente -et même si je doute que les lecteurices d'avant lisent/attendent encore la fin de cette... Fiction ? Voici l'épilogue. Je crois que le fait que personnellement j'ai eu des moments entre temps ou j'étais au plus bas, ça m'a permis d'écrire au mieux le dialogue entre Rio et sa psy. C'est comme ça que j'aurais agis en tant que psychologue/psychiatre si j'avais finalement suivis mes études dans ce secteur. Ca à beau être perçu comme triste ... ? Peut-être ? D'un certain côté c'est libérateur comme fin. C'est une fin ouverte. Peut-être que Rio aura encore des périodes sombres, il ne se remettra peut-être pas de ses traumatismes avant un long moment ; ou peut-être qu'il ira de mieux en mieux rapidement ? C'est comme vous aimerez le penser. A la base, je l'avais prévu encore plus sombre mais... Ca me semble être la meilleure fin, et je l'aime comme ça.

Enfin, merci. Merci d'avoir commenter, aimer, rigoler et pleurer pour ces personnages. Merci d'avoir lu mes phrases, paragraphes et dialogues. Merci d'avoir donner de votre temps pour cette fiction qui m'est venu d'un coup un jour. C'était ma première vraie histoire à plusieurs chapitres totalement fictive sur Wattpad, et ce ne sera surement pas la dernière. -peut-être pas à chapitres ou alors pas plus de 10 ?- 

J'essaierai de poster la version 2 de l'épilogue (qui sera donc un happy-end) au plus vite alors, restez dans le coin ? 

<3

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