Chapitre 2

Je pédale rapidement, suivant un chemin que j'ai emprunté tellement de fois que je pourrais le faire les yeux fermés.

J'ai du mal à réaliser que c'est peut être la dernière fois que je déambule dans ces rues.

— Cassy ! Attends moi, on est pas pressé !

Je vérifie qu'aucun  obstacle ne se trouve devant puis je tourne vers Léo.

— Dépêche toi !Ça ne peut pas te faire de mal de te bouger un peu vu la quantité de sport que tu as fait depuis le début des vacances !

C'est la descente, j'arrête de pédaler et laisse mon vélo prendre de la vitesse grâce à la pente.

Arrivée en bas, je me sers de l'élan que j'ai accumulé pour gravir avec plus de facilité la monté abrupte.

Tout en haut, je mets pied à terre et j'attends que l'escargot qui me sert d'ami me rattrape.

— Tu... n'aurais pas... pu... m'attendre ? demande-t-il en reprenant son souffle avec difficulté.

— Qu'est ce que je suis en train de faire selon toi ?

Il me regarde, ses cheveux bruns qui paraissent noirs à l'ombre retombant légèrement devant ses yeux.

— Je ne sais même pas pourquoi je m'en étonne encore. En tout cas est ce que tu pourrai ralentir ? Je ne suis pas allé au centre équestre à vélo depuis un bon bout de temps et j'avais oublié à quel point c'est fatiguant d'y aller comme ça. Et en plus moi je porte mes affaires sur mon porte-bagages, toi tu fais semblant de les oublier dans le club-house...

— D'accord, je soupire, je vais plus lentement mais seulement si on fait une balade à cheval et que c'est moi qui choisis l'itinéraire.

Il fait mine de réfléchir pendant quelques secondes alors que je sais que sa décision est déjà arrêté mais qu'il ne veut juste pas montrer que je peux lui imposer n'importe quelles conditions.

— C'est d'accord.

J'esquisse un sourire victorieux.

— Allez, avoue, tu ne peux pas me résister !

Il me regarde d'un air moqueur.

— L'espoir fait vivre comme dit mon grand père.

Je lève les yeux au ciel.

— Dépêche toi, je ne vais pas attendre la prochaine pluie !

— Très drôle, je fais de mon mieux mais je ne suis pas habitué. D'habitude, j'y vais en voiture.

Je soupire de manière exagérée avant de ralentir pour rester à son niveau.

Au bout de cinq longues minutes, nous arrivons devant le portail en fer forgé qui est positionné à l'entrée du domaine.

— Tu vas faire comment pour Falakhi ? Il va rester ici ?

J'hausse les épaules, la gorge serrée.

— J'en ai pas encore parlé avec mes parents mais je suppose qu'il va devoir rester ici...

— Du coup... commence-t-il embarrassé, tu penses qu'ils peuvent le vendre ?

J'arrête brusquement de marcher et je tourne la tête vers lui.

— Si ils font ça je ne leur pardonnerai jamais, je ne laisserai jamais quelqu'un vendre mon cheval. Tu réagirais comment si tes parents vendaient Sylphe ?

— Oui mais vu que tu ne pourras pas le monter, il ne voudront peut-être pas payer la pension... en plus, imagine un peu ce que pourrait leur rapporter un pur sang arabe. En plein divorce, ils pourraient être tenté...

—Dans ce cas tu le monteras à ma place.

Il secoue la tête.

— Tu sais bien qu'il ne m'aime pas. Je n'ai jamais pu le monter

— C'est qu'un détail.

Il se tait pendant quelques secondes et je recommence à avancer.

— Cassy, je pense que la meilleure solution serait que tu restes ici. Je ne te le dis pas que parce que je veux que tu restes mais je pense que ça serait plus facile pour toi.

Je le fixe, pensive, sans regarder où je vais.

— Attention ! s'exclame Léo, regarde devant toi !

Je tourne la tête et avant que j'ai eu le temps de changer de trajectoire, je me cogne au poteau qui était devant moi.

Qui est l'imbécile qui a mis ce truc dans le passage ?

— Aïe ! Ça fait mal ! dis-je en me frottant le front.

— Tu es vraiment impossible toi...

— Par impossible, tu veux dire que je suis extraordinaire ? lui demandé-je en lui jetant un coup d'œil menaçant.

— Euh... oui c'est ça... répondit-il.

— Soumis.

— Psychopathe.

Je souris face à son air moqueur.

— Dire que dans deux semaines, on ne pourra plus se voir...

Je me rembrunie à sa remarque.

— On pourrait parler d'autre chose ?

— Oui excuse moi... tu veux toujours qu'on aille faire une balade ?

— Bien sûre ! m'exclamé-je avec véhémence, est-ce que tu m'as vu une seule fois changer d'avis alors que je n'étais pas blessée ou un truc dans le genre ? sans attendre sa réponse je poursuis, on prend nos chevaux ?

Il acquiesce vivement.

— Mais quelle question ! Même si je sais que Falakhi ne me supporte pas, pour rien au monde je ferai une balade sans Sylphe alors que je peux le monter !

— Ok, il faut juste qu'on prévienne Alice avant de partir pour pas qu'elle s'inquiète de l'absence de nos chouchous.

— D'accord, mais c'est toi qui va la prévenir, pendant ce temps moi je vais chercher Sylphe, se précipite-il de me dire avant que je puisse le faire.

— Mais la dernière fois c'était déjà moi ! soupiré-je sans l'espoir qu'il change d'avis.

— Et alors ? Ça ne rattrapera pas toutes les fois où j'ai dû le faire et où tu ne m'attendais pas pour partir.

Je ne réponds pas, trop occupée à évaluer la distance qu'il reste entre moi et le champs où se trouve mon cheval.

Malheureusement, il deviné mes intentions.

— Ne rêve pas, tu vas rester ici et écouter la monitrice raconter sa vie et celle de tout le département pendant que moi je pars.

— Et comment tu vas faire pour me retenir ?

— Comme ça. Alice ! fait-il en interpellant la concernée, Cassy voulait te dire un truc !

— Traître, je murmure à son intention pendant qu'il s'échappe, tu me le paieras.

Seul son rire me répond.

— Cassy, tu avais quelque chose à me dire ?

— Oui je voulait te prévenir qu'on comptait partir en balade Léo et moi, dis-je en espérant qu'elle ne se lancera pas dans un de ses interminable récit.

— Ah. Faites attention si vous voulez partir près du Grand Rocher, le Yar est très boueux sur les rives, hier encore, un cavalier qui monte chez Keropartz s'est embourbé avec son cheval. Ils ont dû appeler les secours pour le sortir de là le pauvre.

— Ah oui ! Quand même, dis-je sans écouter vraiment.

Toute mon attention était dirigée vers Léo qui tenait un poney Connemara isabelle en longe et qui me faisait des grimaces.

— Ça me rappelle quelque chose ! Est ce que tu ne connaitrais pas quelqu'un qui voudrait bien s'occuper des tours à poneys pour les petits pendant la fête du 14 Juillet ?

Je vois là l'occasion de me venger.

— Tient ! J'avais oublié jusqu'à ce que tu me le rappelle mais Léo à toujours voulu faire ça sauf qu'il oublie tout le temps de se proposer, et après, je dois le supporter pendant qu'il râle.

— On pourrait lui faire une surprise ! Tu l'amènes à 10 heures dimanche sans lui dire ce qu'il se passe ?

— Ça marche ! Tu seras devant la mairie ?

— Oui. Je m'occuperai de la caisse. Je pense que ça sera compliqué pour Léo de se débrouiller tout seul, tu ne voudrais pas l'aider ?

J'hésite un instant avant d'accepter. Je lui dois bien ça.

—Oh merci ! Tu es un ange ! Mais sinon, je t'avais dit que je comptais acheter les prés d'à côté pour avoir plus de place pour les chevaux ? Non ? Ah, j'ai dû oublier de le faire... Eh bien en tout cas, j'ai changé d'avis, le propriétaire clamait partout qu'il n'utilisait pas de produit chimique sauf que l'ami du voisin de ma boulangère l'a vu disperser quelque chose dans son champ ! Oui ! C'est la vérité ! Mais bon, ça ne m'étonne pas de sa part, il venait du Nord et tout le monde sait que les chtis sont un peu... enfin tu as compris... ah mince ! J'oubliais que ta cousine vivait à Lille, je ne parlais pas d'elle mais...

Je me perds dans mes pensées et la laisse déblatérer. Elle bien parti pour continuer cinq minutes.

Mais quelle commère celle là !

***

Salut ! Voici le deuxième chapitre de Toutes les étoiles dans tes Yeux.

Vous avez pu faire la connaissance d'Alice, elle est... bavarde... c'est le cas de le dire, on a du mal à croire qu'elle est adulte...

En fait je voulais une personne qui ai une des caractéristiques d'une de mes meilleurs potes mais en beaucoup plus exagérée et on peut dire que c'est réussi 😂😂

Si vous voulez des informations par rapport à un mot de vocabulaire dites le moi. Je n'ai sans doute pas tout expliqué parce qu'il y a certaines choses qui me paraissent évidentes mais qui ne le sont peut être pas pour vous.

Le média représente Sylphe, le poney de Léo et Falakhi, le cheval de Cassy.

Ils existent vraiment et je n'ai pas changé leur nom donc je ne peux pas vous donner d'informations sur le deuxième 😅😅

Par contre, un sylphe c'est un être surnaturel composé des plus purs éléments de l'air et qui ont des ailes pour se déplacer. Ils sont léger et rapide et selon certain, ils aiment bien faire des blagues. Shannon Messenger a aussi fait une trilogie sur les sylphes, elle s'appelle Let the Sky Fall et c'est vraiment trop bien !

Bref, j'arrête la leçon et je vous dit à bientôt ! (Enfin j'espère)

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