Un bruit d'enfer. Yuuki ouvre péniblement les yeux. Qu'est-ce qu'ils sont encore en train de faire ? Il n'est que 7h50 du matin. Elle se lève avec difficulté et sort de sa chambre.
 
«  Vous ne pouvez pas faire moins de bruit ? J'ai mal à la tête moi ! »
 
Junno passe devant elle sans même la remarqué. L'air grave sur le visage du chanteur inquiet Yuuki.  La jeune japonaise s'approche de Koki.
 
« Il se passe quoi ? C'est la troisième guerre mondiale ? »
« Presque. »
« Hein ?!?! »

 
Sur le coup la jeune fille est totalement réveillée.
 
« Jonhy-sama arrive dans dix minutes. »
« Et ? »
« T'as la gueule de bois toi ! »
« Change pas de sujet. »
« Bah si Johny voit l'état de la villa et qu'en plus on fait la grasse matinée au lieu de bossé on est mort. »
« Cool... bon je retourne me couché. »
 
A peine a-t-elle fini sa phrase que Kame, qui passait en courant, l'attrape et l'emmène de force dans leur chambre.
 
« Yuuki, tu dois nous aider... faut réveiller les autres filles, vous vous habillez et filez en salle de répétition, vite ! »
 
Devant l'air alarmé de son copain elle n'ose pas lui dire non et elle file changer de tenue. Elle en profite pour envoyer un message aux trois autres membres de son groupe.

« Réunions dans la salle de danse.

Dans cinq minutes !

CA URGE !!! »

 
La première réponse ne se fait pas attendre.

« Hey c'est moi la leader... c'est moi je décide et là je décide dodo ! »

« Johny-sama arrive dans 8minutes »

« Oo Ok ça urge tout le monde debout! »

 
La sonnette retentit. Et flûte, il fallait s'y attendre le chef des garçons est en avance. Yuuki sort de la chambre, la tension est palpable. Elle passe doucement dans le salon et cours dans la salle de répétition. La discussion qui a lieu dans le salon n'est malheureusement pas audible depuis la salle où elles sont. Et dans un sens, c'est mieux pour elles.
 
« Tatsuya-kun ? J'aimerais te parler s'il te plait. »
 
Tatsuya s'exécute et suis son patron.
 
« Voilà, pour des raisons économiques j'aimerais que tu rompe avec Ginny. »
« Hein ?!? »
« Je te laisse le faire comme tu veux, quand tu veux, où tu veux, du moment que ça fait du bruit et que tout le monde en parle. »
 
Tatsuya ressort de la salle totalement dépité. Maintenant qu'il se sent bien avec la française, qu'il n'arrive pas à imaginer sa vie sans elle il doit la quitté. Il n'a rien le droit de dire, il le sait bien. L'ordre est tombé, maintenant il doit agir. Les autres membres du groupe l'attendent dans la cuisine.
 
« Uepi ? »
« ça va ? »
« Il te voulait quoi ? »
« T'as pas l'air bien ! »
« Johny-sama veut que je stop ma relation avec  Ginny. »
« Quoi ???? Mais il n’a pas le droit ! »
« Si il l'a ! »
 
Tatsuya se pose sur une des chaises. Devant l'air d'incompréhension de ses amis il soupire.
 
« Bon ok je vous explique. »
 
Et là, il dévoile tout, le moment où Il a reçu l'ordre,  la début du mensonge, l'évolution des relations...
 
« Mais alors Ginny et toi c'était du faux ? »
« Au début oui, maintenant non... et je dois rompre. Je n’ai vraiment pas envie. »
 
Le jeune japonais se prend la tête dans les mains de désespoir. Les garçons sortent un à un de la pièce.
 
« Courage Tatsu. »
« Jin ? »
« Oui ? »
« Tu veux bien aller chercher Ginny s'il te plait ? »
« Ok. »
« Dis-lui de prendre son manteau please. »
« Pas de problème. »
« Merci. »
 
Le plus jeune des deux sourit et sort de la cuisine.
Tatsuya se lève et prend son manteau dans le couloir. La française arrive à ce moment.
 
« Qu'est-ce qu'il y a Uepi ? »
« On va faire un tour ? Je dois te parler. »
« Euh... Ok. »
 
Elle le suit sans faire d'histoire. Il sort sans faire attention à elle et commence à marcher. Ueda glisse ses mains dans ses poches  tout en s'éloignant de sa copine.
 
« Il se passe quoi là ? »
« J'ai envie d'un café. »
« Et je suis obligé de t'accompagner ? »
« Oui je pense. »
 
Ils arrivent dans une rue piétonne, les gens se retournent sur leurs passage ce n'est pas commun de croisé des stars dans cet endroit-là. Tatsuya s'arrête devant le café le plus bondé du quartier.
 
« Là ce sera parfait. »
 
Le couple s'installe à une table.
 
« Bonjour que désirez-vous ? »
« Un café noir s'il vous plait. »
« Un thé jasmin avec du sucre. »
« Non ? Tu ne vas pas faire ça ? »
« Faire quoi ? »
« Massacré du thé avec du sucre ? »
« J'ai toujours fait ça Uepi. »
« Arrête de m'appeler comme ça. »
« Hein ? »

« J'en ai marre, marre de toi, de tes façons françaises débiles de te comporter, de tout plein de petits détails qui me donnent envie de vomir quand je te vois. »
« Pourtant tu n'avais pas envie de vomir cette nuit. »
« Dans le noir je te voyais pas et tant mieux... Je ne vois même pas pourquoi je perds mon temps à te parler. Je me barre. Je veux plus te voir. Plus jamais ! »