Shopping, vrai spa, pas d'arme à feu

Il y a dix ans...

- C'est super long à creuser des douves ! Comment ils faisaient au Moyen-Âge ? 

Alison passe une main pleine de terre sur son front et en étale une partie dessus.

- Je ne sais pas mais il y avait forcément une technique ! Ou alors on s'y prend vraiment très mal !

Je regarde notre bande de bras cassés trempée et couverte de terre et acquiesce.

- C'est peut-être nous en effet...

Lola, au fond de notre douve et de l'eau jusqu'aux chevilles, soupire profondément.

- Ah, parce que tu croyais vraiment que construire une douve sans pelle c'était une bonne idée ?

Je lève les yeux au ciel et jette ma poignée de terre.

- Je te rappelle que c'était la tienne d'idée !    

Lola fait de même avec sa terre et continue de creuser le fond de la douve. 

- Je plaisantais ! Jamais je n'aurais pu penser que vous alliez vraiment creuser une douve sous la pluie et sans pelle ! 

- Bien sûr que si ! Dis-je en m'énervant.

Deux phares de voiture viennent nous éclairer brutalement et s'arrête juste en face de notre douve. 

J'ai juste le temps de m'y réfugier en entraînant Alison avec moi. 

Hawaï J-8

Aujourd'hui, Honolulu, 12h00 :  

Ces vacances passent définitivement beaucoup trop vite. 

Alors que je commence tout juste à me reposer, je me rends compte qu'il ne me reste plus que huit jours pour ne rien faire du tout. 

Ce qui est problématique puisque mon éditeur a décidé de gâcher un de ces précieux jours. 

Bien sûr, le petit gnome grincheux n'allait pas en rester là. Je l'ai naïvement cru un moment mais j'ai bien dû me rendre à l'évidence. 

Je ne vais pas pouvoir l'ignorer toute ma vie. 

Je l'ai donc invité à déjeuner, pas du tout sous la contrainte. 

Mais ce n'est pas fini. 

Mike a décidé que ce serait une bonne idée de dîner ensemble. Or, je ne peux lui refuser. Je n'ai même pas envie de refuser. 

En fait je meurs d'envie de m'y rendre. 

Pour plusieurs raisons, d'abord la plus logique, parce que Mike m'a manqué. 

Une autre tout aussi logique, parce que c'est sans doute la dernière chance qu'il m'offrira pour sauver notre relation. 

Une dernière, beaucoup moins logique,  parce qu'il m'invite à un restaurant incroyablement cher que je ne peux absolument pas me payer mais où j'ai vraiment envie de manger. 

Il s'agit du restaurant de l'hôtel. 

Car oui, cet hôtel possède un restaurant qui crée de succulents mets dont je ne peux que sentir l'odeur puisque les prix sont absolument exorbitants

Alors évidemment, je pourrai me faire inviter par Lola, sauf qu'elle refuse d'y mettre les pieds car ils ne servent pas de plat végétarien. J'ai maintes et maintes fois supplié Alison de m'y emmener mais elle fait apparemment un régime pour éliminer les excès de ces derniers jours. 

Résultat : Je n'ai jamais pu goûter les plats du restaurant trop cher de l'hôtel. 

Et le pire, c'est que c'est la même chose pour le spa. 

J'ai eu beau supplié qu'on me laisse entrer, ces maudites esthéticiennes me refusent toujours et éternellement à l'entrée.

Bon, je ne suis pas totalement innocente dans cette affaire.

J'avoue que j'ai peut-être utilisé leur sauna comme salle à manger improvisée pour déguster un délicieux fast food, caché dans mon sac de plage. 

Oui, c'est mal, mais j'avais faim et Lola nous nourrit d'algues depuis une semaine. 

Alors oui, c'est vrai, j'ai peut-être légèrement craqué quand j'ai senti la divine odeur d'un hamburger. Je ne pouvais pas le déguster dans ma chambre puisque Lola s'y trouve la plupart du temps, je n'ai pas non plus pu le manger dans le restaurant puisqu'il était bondé ce jour là et j'avais vraiment faim. 

Une faim dévorante. 

Alors oui, j'ai caché mon McDo dans mon sac de plage. 

Seul Dieu peut me juger.  

Enfin bref, j'ai été démasqué.

Depuis, impossible pour moi d'entrer dans ce maudit spa aux prix tout aussi exagérés que ceux du restaurant.

Sauf que cette fois ce n'est pas moi qui souhaite m'y rendre, ce sont mes amies qui tiennent à y aller. 

Et je ne sais toujours pas comment je vais bien pouvoir expliquer à Lola que les gérantes ne seront pas très heureuses de me revoir. 

J'en suis donc là. Sans aucune stratégie en tête et me dirigeant d'un pas hésitant au spa de cet hôtel cinq étoiles, accompagnée de mes deux fidèles acolytes de toujours.

- Vous êtes sûres que ce n'est pas un peu de trop le spa ?

Mes deux amies ne tiennent pas compte de ma remarque et Alison lève les yeux au ciel.

- Bien sûr que non ce n'est pas de trop. Regarde l'état de ta peau ! Tu crois vraiment que tu peux partir à la reconquête de Mike comme ça ? 

- Et de ton job, poursuit Lola.

Je lève les yeux au ciel et secoue la tête. 

- Mike et mon éditeur n'en n'ont rien à faire de l'état de ma peau et je le répète Lola je ne veux pas récupérer ce contrat ! Je veux au contraire qu'il disparaisse à tout jamais. 

Lola marmonne un moment que je suis inconsciente et que je fiche en l'air des années de travail mais ma décision est déjà prise depuis longtemps.

Visiblement, la leur aussi. 

Nous atteignons bientôt la grande porte vitrée où figure le nom de ce spa écrit élégamment en lettres d'or. 

Lola entre en première, Alison m'invite avec douceur à y aller une fois, avec un peu moins de douceur la deuxième fois et m'y pousse ensuite avec la délicatesse d'un geôlier. 

Je me retrouve donc au milieu d'une salle magnifique au sol de marbre et d'or en tongs et short de plage parmi tout un troupeau de bourgeoise qui me regarde bizarrement et devant trois impitoyables esthéticiennes qui changent d'attitude à la seconde où leurs regards croise le mien. 

- Pas elle, dit aussitôt celle du milieu. 

Lola écarquille les yeux dans un mélange de colère et d'incompréhension. 

- Et pourquoi ça ? 

Pendant que je prie pour ma vie, Alison entre à son tour dans la pièce et salue quelques unes des femmes qui me regardaient bizarrement. Elle s'approche ensuite de nous avec les sourcils froncés en voyant que Lola commence déjà à hausser le ton. 

- Ce que vous appelez votre amie, madame, s'est permit de dissimuler de la nourriture pour la faire entrer dans le sauna.

Éclair.

Tonnerre. 

Tempête. 

Voilà ce que je vois actuellement dans le regard de Lola. 

- Lysandre... 

- Je peux tout expliquer. 

- C'était quel type de nourriture ?

J'ignore comment elle a fait ça mais Lola a dû lire la réponse dans mes yeux puisque la tempête se change en un brasier incandescent incendiant tout sur son passage. 

- Cours. 

Je ne me le fais pas dire deux fois.

***

J'ai couru mais ça n'a pas suffi. 

Avec Lola à mes trousses, ma maladresse s'est encore plus fait ressentir et après m'être pris femmes de ménage, chariots de ménage, clientes du spa, murs, et ascenseur, Lola m'a finalement rattrapé mettant fin à ma course. 

J'ai passé un sale quart d'heure.

Autant dire que tenter de s'expliquer face à une Lola énervée est aussi utile que débattre de la mondialisation avec un mur. 

Ça ne l'est donc pas beaucoup. 

Et pourtant, il s'avère que je m'en suis tirée avec brio.

La preuve, je suis en vie. 

J'ignore un peu comment j'ai réussi à m'en sortir mais en la baratinant un peu et en usant de mes talents de comédienne j'ai réussi à lui faire croire que je regrettais. 

Ce qui, entre nous, est complètement faux.

À vrai dire, je paierais même très cher pour recommencer. 

Enfin bref, je suis en vie. 

Le problème qui se pose maintenant, c'est que Lola n'a toujours pas renoncer à m'emmener dans ce spa malgré cet incident. Au contraire, elle est plus déterminée que jamais à me faire passer un moment de détente dans CE spa en particulier. 

Et Lola ne renonce jamais. 

Nous avons donc monté une troupe de théâtre.

J'écris, Alison joue, Lola coordonne.

Nous sommes désormais deux Italiennes en voyage à Hawaï qui logent dans la chambre 111.

Lola incarne une Russe en voyage professionnel.

Non, je n'ai pas trouvé plus original.

Je voulais mettre des zombies-aliens mais on m'a dit non.

Notre destin repose donc maintenant entre les mains d'Alison, en sachant que ni elle ni moi ne savons parler Italien et que nous sommes très loin d'occuper la chambre 111.

Alors voici le plan : 

 Alison et moi arrivons en premier, Lola nous rejoindra quelques minutes plus tard. 

Munies de perruques et de nos talents de comédienne, nous sommes censées faire gober à trois vipères que je ne suis absolument pas la personne qui a saccagé leur sauna. Cette petite ruse nous permettrait non seulement de pénétrer dans le spa mais aussi de faire payer la note aux pauvres occupants de la chambre 111. 

Ça c'est si tout se passe bien. 

Et tout va parfaitement bien se passer.

Car si ce n'est pas le cas alors nous allons devoir au mieux trouver un nouvel hôtel et au pire quitter Hawaï. 

- Comment on dit "bonjour" en Italien déjà ?

Alison m'extirpe de mes pensées avec la délicatesse d'un camionneur et j'atteris brutalement dans ce maudit couloir qui semble me mener à l'échafaud. 

- Qu'est-ce que j'en sais moi ? M'exclamai-je en me dandinant sur place. Fais des phrases qui se finissent en "o" et en "a" et ça ira très bien. 

Ma perruque me démange atrocement le cuir chevelu et ma robe est beaucoup trop serrée. Pour ne rien arranger je suis perchée sur des immenses escarpins qui me donnent l'impression de marcher comme un poulet sans tête qui cherche désespérément à échapper au boucher.

En plus de me cisailler les pieds.

- On était vraiment obligées de ressembler à ça ? Je ne vois pas en quoi avoir six couches de maquillages étalées sur mon visage et une perruque rousse va m'aider à me faire passer pour quelqu'un d'autre ! 

Alison me frappe le bras et me force à avancer plus vite avant de me jeter un regard furibond.

- Mais tu es vraiment idiote ma pauvre fille ! Évidemment que ça va t'aider de changer totalement de look en adoptant un style très chic et raffiné au total opposé du tien ! Je te rappelle que notre but est de les duper en te faisant passer pour quelqu'un de civilisé ! Autre chose à dire peut-être ?

D'accord. 

Elle aussi m'en veut pour le fast food. 

- Aucune, mon général.

- Bien ! Marchons soldat. 

Et c'est ainsi qu'Alison franchit la porte d'un pas déterminé. 

Très vite je remarque que personne ne semble nous dévisager, ce qui est je pense une bonne chose. Personne ne s'arrête de parler pour nous pointer du doigt en hurlant, personne ne vient aborder Alison en lui disant qu'elle a une très jolie nouvelle coupe et les trois démons que j'appellerai désormais Cerbère ne font pas attention à nous. 

Une très bonne chose. 

Nous nous avançons calmement vers l'entrée en roulant des hanches comme si nous n'étions pas du tout en train d'essayer d'arnaquer les pauvres touristes italiens de la chambre 111 et nous adressons à Cerbère avec un accent italien à couper au couteau.

Enfin Alison s'adresse, moi je me contente d'admirer. 

À vrai dire, si je ne savais pas qu'Alison est une américaine pure souche, j'aurais sans problème pu penser que son accent est totalement authentique et qu'elle n'est qu'une simple touriste italienne parlant très mal anglais. 

D'ailleurs, j'ai beaucoup de mal à saisir ce qu'elle baragouine à ces trois pauvres femmes. 

En fait je n'y comprends rien, et j'ai l'impression qu'elles aussi. 

Après trente minutes de dure labeur où Alison tente de faire comprendre que nous avons oublié la carte magnétique de notre chambre et que nous n'avons vraiment pas envie d'y retourner, Cerbère finit par coopérer et nous conduit au cœur du Saint-Graal.

C'est à dire une salle circulaire où trône un bain à remous encadré d'une dizaine de plantes exotiques et avec des ouvertures sur quelques autres salles.

- Les vestiaires sont à votre droite, la première salle correspond aux saunas, la seconde aux hammams, la troisième ne vous est pas ouverte puisqu'elle est utilisée pour les massages et les soins ainsi que la quatrième, or vous n'avez réservé aucun soin... je vous rappelle que les tarifs sont de... 

J'arrête d'écouter à ce moment là. 

C'est trop douloureux. 

Lorsque notre si aimable Tête-de-Cerbère quitte la salle curieusement déserte, Alison retire sa perruque et toutes les épingles qui vont avec et fourre le tout dans le sac. 

- Enfin ! J'ai cru qu'on ne s'en débarrasserait jamais ! 

Je m'empresse de limiter en grognant pour moi-même que les épingles me grattaient et retire mes lunettes de soleil d'aveugle.

Alison enfouit le reste de ses affaires dans le sac et se retrouve très vite en maillot de bain, je l'imite en observant avec jalousie ses cuisses sans aucune trace de cellulite et plante mes poings sur mes hanches. 

- On fait quoi maintenant ? 

Alison me regarde un instant comme si j'étais la dernière des débiles et tape sur l'arrière de mon crâne. 

- On attend Lola ! Idiote ! En espérant qu'elle ait réussi à voler la carte du mafieux Russe et à se faire passer pour sa compagne. 

En réalité, celui qu'Alison appelle le "mafieux Russe" est un pauvre homme d'une cinquantaine d'années, rencontré au bar de l'hôtel et qui passe son temps à pleurer en buvant de l'alcool fort. 

Nous avons vu en lui une victime parfaite. 

Et trente minutes plus tard, je vois que nous avions raison. 

Lorsque Lola arrive de nouveau accompagnée d'une des têtes de Cerbère, nous nous cachons derrière une colonne et attendons que cet horrible personnage finisse sa tirade insupportable pour rejoindre Lola. Cette dernière retire sa perruque et ses  lunettes et nous fixe un moment. 

- Quelque chose à dire peut-être ?

Alison et moi nous nous regardons et nous exclamons ensemble d'une même voix : 

- Hip hip hip, hourra ! 

***

- Elle va mettre cette chemise pour le dîner avec son éditeur et cette robe pour celui avec Mike. 

Nous nous sommes fait griller. 

Notre plan si parfait ne l'était visiblement pas assez puisque lorsque le mafieux russe a signalé que sa carte magnétique avait été volé, Cerbère n'a pas mis longtemps à faire le lien entre cet incident et la jolie dame brune aux lunettes fumées qu'il n'avait encore jamais vu. 

À vrai dire nous aurions pu risquer gros si il n'avait pas été aussi honteux de s'être fait avoir ainsi. 

Il n'empêche que même si la note nous revient désormais, nous avons pu passer une bonne heure à profiter du sauna et des bains à remous.

Ce qui fait que je suis désormais une loque humaine.

Toute source potentielle d'énergie a quitté mon corps qui bouge désormais seulement car mes amies le veulent et m'ont traîné ici.

- Tu es folle ! C'est beaucoup trop léger pour un rendez-vous professionnel et je n'achète pas un vêtement fait à 70% de polyester ! Quant à la robe... elle n'est pas mal mais j'ai beaucoup mieux. 

Debout dans une cabine, je laisse Lola et Alison batailler pour me choisir une tenue et me laisse choir sur un petit tabouret.

- Mais si tu es si douée pour fabriquer des vêtements, qu'est ce nous faisons encore ici ?  Pourquoi faire du shopping puisque Lola a de toute manière une solution à tout !

Je frappe ma tête contre la paroi de la cabine en chouinant, espérant vainement qu'elles trouvent un terrain d'entente très vite.

- Ce n'est pas ce que j'ai dit ! C'est simplement que je n'ai pas envie que Lysandre porte cette chemise moche qui lui donne l'air d'une employée dans un camp de vacances pour ados turbulents et qui en plus n'est pas écologique ! 

Alison ouvre d'un coup le rideau de ma cabine et m'attrape par le bras pour me lever de force et me traîner vers la sortie sans un mot. Nous parcourons plusieurs galeries de ce centre commercial avant de trouver la boutique parfaite.

Celle de Lola. 

Elle nous fait un grand sourire et tente vainement de mimer la surprise. 

Comme si elle ne savait pas qu'il y a comme par hasard un point de vente de sa marque qui comme par hasard se trouve justement dans le centre commercial où nous sommes allées  sur ses conseils.

Comme par hasard. 

Lola se met à sautiller comme une enfant qui va ouvrir ses cadeaux de Noël et nous la suivons bien malgré nous avec un long soupir. 

À quoi bon lutter ? 

C'est donc avec cette lassitude qui ne me quitte plus depuis mon court passage au spa que j'entre dans la boutique au nom français de "100 milliards d'étoiles". 

Depuis que nous sommes enfants, Lola est obsédée par les étoiles. Elle en dessinait par dizaine sur ses cahiers et avait un vieux télescope usé sur le toit de sa maison qui grinçait quand on le déplaçait. Ce petit désagrément ne l'empêchait pas de passer une bonne partie de ses nuits à observer l'espace. 

On peut dire que je n'ai pas été surprise lorsque j'ai appris le nom de sa marque. 

N'ayant jamais pénétré dans une de ses boutiques, c'est avec respect que j'entre dans ce temple de la mode où plusieurs vendeuses s'y activent avec passion. À ma grande surprise, les portes-vêtements sont colorés et paillettés en bleu foncé, les lumières de même couleur se reflètent joliment sur eux et le sol en verre du deuxième étage donne un côté très féerique à la boutique qui m'inspire beaucoup.

Mais tout ça n'est rien comparé au plafond. 

En toile tendue, toute l'étendue représente avec une fidélité consternante notre magnifique galaxie. 

Et je dois dire que j'avais oublié à quel point elle était belle.

J'évolue dans l'espace avec un respect religieux, comme on le ferait dans un temple et passe ma main sur les robes scintillantes qui sont disposées sur les portes-vêtements. 

- Pas touche.

Lola frappe ma main et la déplace du bout des ongles comme si ce n'était qu'un déchet particulièrement odorant et possiblement radioactif qu'il fallait déplacer de toute urgence.

J'ouvre la bouche pour répliquer mais décide au dernier moment que ce n'est pas une bonne idée et hoche docilement la tête.

Après tout, je suis chez elle.

Je n'ai pas le droit de discuter.

Lola se met à fouiller dans les présentoirs comme si elle cherchait quelque chose dans son propre dressing et déniche deux robes.

- Voilà, les tenues parfaites.

J'observe les vêtements avec les sourcils froncés.

Je ne rentrerai jamais là-dedans.

Mais, je vais tenter de l'oublier.

Car ces robes sont réellement parfaites.

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