Chapitre 29
P.d.v Karol
Nous étions tous assis, sur les bancs, attendant que le juge m'appelle pour passer à la barre. Mon Rugge me caressait le dos dans le but de me rassurer et de me montrer qu'il était là, présent pour moi, à n'importe quel moment et pour n'importe quoi. Je me serrai contre lui, je sentais mon coeur battre à la chamade, mon organe vital stressait lui aussi, il s'angoissait, il se serrait puis se relâchait pour se resserrer encore plus fort. Mes mains devenaient moites, limite transpirantes. Je tremblais de plus en plus et ma nervosité se percevait lorsque je commençai à frotter mes mains de façon fébrile et irascible. Ruggero le remarqua et me prit les mains doucement et y déposa un doux baiser sur chacune d'entre elles.
Le moment tant attendu arriva, le juge m'interpella pour témoigner des faits passés. Je me levai, encore toute tremblotante et me dirigea courageusement vers la barre des témoignages. Je pris place soucieusement et anxieusement. L'audience commença quand le maillet frappa sa forme cylindrique annonçant mon temps de parole.
Je commençai alors un récit racontant toute mon histoire comme je ne l'avais encore jamais fait.
- Mon enfance a été bercé par des maltraitances, des pleurs, de la peur, des fuites et des angoisses. Toutes ces choses, causés par mon père, Carlos Piña. Heureusement, mon enfance a également été bercée par les mots doux et réconfortants de ma mère. Elle nous faisait échapper parfois de nos vies en partant en Argentine chez Dan Ferro et Lionel Ferro. J'ai grandi dans l'ignorance, protégée de mon père. Mais quand, il y a quelques temps, lorsque ma mère est tombé dans le coma et qu'elle fut morte, mon monde s'est écroulé et la vérité a éclaté. Mon père, Carlos Piña a violé ma mère Carolina Cisneros pour l'engrosser, dans le but d'avoir un enfant à exploité, qui obéira à ses ordres sans protester.
- Une revendication votre honneur. N'est-ce pas le devoir qu'à un enfant envers son parent ? Obéir aux règles sans discuter ? Intervenu l'avocat de mon père, maître Marron.
- Je dis qu'on laisse mademoiselle Cisneros Piña Sevilla terminer son témoignage avant d'en tirer des conclusions. Le fait qu'elle ait énoncé que monsieur Piña ait violé madame Cisneros fait que ses ordres n'ont peut-être pas été des plus saines et des plus sécuritaires pour mademoiselle Cisneros Piña Sevilla. Explica le juge. Reprenez mademoiselle je vous en prie.
- Je disais donc... ma mère a alors décidé de me protéger, en laissant sa véritable famille de côté pour un long moment. En effet, ma mère a eu une histoire d'amour avec Dan Ferro et ont eu tous les deux ensemble un fils, mon demi-frère, Lionel Ferro. À ce dernier, on lui a imposé l'absence de sa mère, car celle-ci devait accompagné sa fille, c'est-à-dire moi, pour empêcher Carlos de m'utiliser comme esclave. Nous avons donc toutes les deux étaient battues et maltraitées pendant des années. Je n'avais jamais compris pourquoi mon père avait agit comme cela mais maintenant je le sais. Il voulait m'avoir comme esclave sexuelle. Nous avons aussi appris que mon oncle Philippe Piña a tué ma mère en la jetant d'un immeuble et qu'arrivée en bas, mon père avait calculé le coup pour la renverser et la faire tomber dans le coma. Une larme coula sur ma joue. Après sa mort, nous avions tenté toute sorte de plans avec Dan Ferro, Lionel Ferro et Ruggero Pasquarelli pour me protéger de mon géniteur en me faisant croire morte et en inventant l'identité de Kumary Shanttyl mais malheureusement il a réussi à me retrouver quand même avec l'aide de Malena Ratner et Candelaria Molfese, des complices à lui, qui lui ont raconté la vérité. Il m'a d'abord kidnapper en Argentine et m'a enfermé dans un local derrière la maison de Candelaria. Ils m'avaient attachée au sol en plantant des clous dans mes habits. Ils me faisaient du chantage, et voulaient me convaincre d'aller au Mexique pour être son esclave. Ils ont donc monté un plan qui consistait à faire venir Ruggero ici pour obtenir un chantage affectif. Leur plan s'est déroulé à la perfection, ils ont attaché Ruggero au sol et ont commencé à le battre. Je ne voulais pas ça alors mon père m'a dit qu'il ne le battrai pas plus si j'acceptais de venir avec lui, sans discuter. Je l'ai fais... je l'ai suivi. Et c'est à partir de là que vient le pire.
- Autre revendication votre honneur. S'exprima maître Marron. Elle a accepté de partir avec lui, elle savait ce qui l'attendait et elle a quand même accepté de le suivre. Donc en parti, c'est de sa faute à elle et pas celui de mon client.
J'avais envie de lui mettre une droite à cet avocat, je vous jure, il avait un sérieux problème dans sa tête pour avoir revendiqué ça !
- VOUS VOUS FOUTEZ DE LA GUEULE DU MONDE OU QUOI ?! VOUS ÉCOUTEZ QUAND ELLE PARLE ! IL A VIOLÉ SA MÈRE, IL L'A BATTUE, IL A TUÉ SA MÈRE, IL L'A KIDNAPPÉE, IL LUI A FAIS DU CHANTAGE, ELLE L'A FAIT POUR ME PROTÉGER !! ELLE A ÉTÉ OBLIGÉ ! VOUS PENSEZ VRAIMENT QUE VOTRE FOUTU CLIENT DE MERDE QUI A FAIT SOUFFRIR L'AMOUR DE MA VIE EST INNOCENT DANS CETTE HISTOIRE !! AVOCAT DE MERDE ! S'énerva mon petit ami fou de rage.
Je trouvai ça tellement adorable de sa part, il était toujours attentif à ce que je ressentais et il était toujours très sensible aux choses quand il s'agissait de moi. J'avais tellement envie de courir lui faire un câlin pour le calmer et le remercier en le couvrant de baisers. Il allait sûrement se faire gronder par le juge parce qu'il était intervenu sans autorisation mais pour moi c'était l'intervention la plus juste. Cet homme est courageux et tellement loyal.
Tout le monde était bouche bée par son discours, il y a eu un grand silence et tout le monde le regardait. Le juge se racla la gorge, faisant reprendre ses esprits à la cour.
- Hum... excusez-moi monsieur Pasquarelli, même si je suis totalement en accord avec ce que vous venez de dire, vous n'avez pas le droit d'intervenir de la sorte sans autorisation préalable, je demande donc au jury de se rappeler uniquement du contenu de son discours en oubliant celui qui l'a énoncé.
Le jury accepta et mon petit ami hocha la tête. J'étais ravie que le juge prenne en considération ses dires. L'avocat Marron s'assit, découragé, tandis mon père se leva, énervé. Mais à peine avait-il ouvert la bouche que le juge l'interdit de prononcer le moindre mot. Il se rassit consterné et fit silence. La cour tourna leur regard vers moi et le juge me donna la permission de continuer mon témoignage.
- Je continue donc. Euh... J'étais repartie pour le Mexique. Arrivée là-bas, j'étais seulement une sorte de secrétaire qui lui apporter son café, faisait le ménage, ranger ses feuilles, rien de bien méchant. Mais j'avais parlé trop vite. Il a supprimé mon prénom de Kumary Shanttyl et m'a fait appelé Itzitery Piña. Plus personne ne pouvait me reconnaître, j'avais subit un changement de look sans discussion, et je ne pouvais m'habiller que de vêtements sexy, c'était limite si je ne portais que des sous-vêtements. Mon devoir était de coucher avec les collaborateurs de la société de mon père afin de les corrompre avec du sexe contre de l'argent et parfois même la vente de leur entreprise. Les directeurs étaient tous de gros pervers et à la seconde où ils avaient signé le contrat corrompu de mon père, ils se jetaient tous sur moi. Je sais, vous allez dire que j'avais accepté encore une fois, mais je n'ai pas eu le choix, j'étais forcée, je me faisait battre, insulter et violer. Mon père ramenait des amis à lui à la maison, tous assoiffés de sexe non- consentis. Ils buvaient à n'en plus pouvoir et me violer tous jusqu'à utiliser mes dernières forces. J'ai vécu plus de cinquante viols en un seul mois. Mon dernier viol a duré trois jours avec une pose de deux heures enfermée dans la salle de bain. Je n'avais rien mangé, rien bu, je n'avais pas pu dormir depuis deux semaines. J'étais trop faible, je me sentais mourir mentalement comme physiquement.
Mes larmes redoublèrent. Je pleurai, tout le monde, dans la salle me regardait avec les larmes aux yeux, avec compassion, avec pitié.
Malgré mes yeux brouillés par l'eau qui coulaient d'eux, j'encrai mon regard dans celui de mon Baloo pour trouver réconfort. Celui ci s'inquiéta en voyant que mes larmes ne s'arrêtaient pas et qu'au contraire, elles s'intensifiaient.
Sans même demander la permission, il quitta son siège et se précipita vers moi et m'enroula de ses bras pour me calmer. L'avocat adverse protesta l'action de mon petit ami.
- Objection votre honneur ! Il n'a pas le droit d'interrompre un témoignage pour donner une affection.
- Je m'autorise à intervenir votre honneur. Commença maître Chateux , mon avocat. Dans l'article VI du code au tribunal il est écrit noir sur blanc que le témoin peut recevoir une affection s'il est dans de mauvaises conditions émotionnelles. À noter que cette jeune fille vient de raconter une histoire qui a touché la plupart des personnes étant dans cette pièce ; une histoire, reconnaissez-le votre honneur, qui est tragique pour elle.
- Je suis d'accord avec votre argument maître Chatreux. Maître Marron, je suis contrant d'ignorer votre objection. S'exprima le juge. Monsieur Pasquarelli a l'autorisation de rester aux côtés de Mademoiselle Piña Cisneros Sevilla pour la fin de son récit pour un soutient moral et affectif.
Je n'avais plus la force de continuer à parler, le noeud qui était dans ma gorge m'empêchait de prononcer le moindre mot. Mon petit ami me caressa le dos et embrassa mon front pour me donner du courage. Il me chuchota des mots doux à l'oreille pour me calmer. Cette scène dura pendant quelques minutes jusqu'à ce que je cesse de pleurer. Je repris alors le dernier fragment de mon témoignage.
- Enfin, Ruggero Pasquarelli, Lionel Ferro, Leonardo Pasquarelli, Michael Ronda, Agustin Bernasconi, Valentina Zenere, Carolina Kopelioff et Ana Jara Martínez sont tous venus au Mexique et m'ont sauvé des griffes de mon violeur, qui je le répète bien, était sous les ordres de mon père. Ils ont appelé la police et m'ont emmené aux urgences... là-bas ils m'ont soigné, j'étais très faible, mal en point. Heureusement j'ai récupéré mais je garde des séquelles, de mauvais souvenirs, des traumatismes et surtout j'ai appris que j'étais tombé enceinte d'un de mes violeurs. Je ne sais pas lequel, mais un d'entre eux m'a engrossé ! Tout cela parce que mon père voulait faire de moi une esclave sexuelle et répète l'action qu'il a fait sur ma mère, avec moi ! Alors j'accuse Carlos Piña d'avoir violé ma mère, de l'avoir tué, de l'avoir corrompue et fait du chantage affectif. J'accuse Carlos Piña d'avoir obligé ma mère à abandonner sa famille, Dan et Lionel Ferro. Je l'accuse d'avoir monter un plan et payer des personnes pour avoir des complices. Je l'accuse de m'avoir kidnappée, d'avoir battu Ruggero Pasquarelli, d'avoir corrompue plusieurs grandes entreprises par le sexe dans le but de reprendre toutes ces sociétés de manière illégales. Je l'accuse d'avoir négligé mon éducation et ma sécurité. Je l'accuse de m'avoir livré aux personnes qui m'ont violé. Je l'accuse d'être l'auteur de mes viols et de ma grossesse non-désiré. J'espère que ces accusations seront prises au sérieux car elles sont toutes condamnées à être punies et sachez, mesdames et messieurs du jury que je me battrai jusqu'au bout pour que ces actes soient punis par la loi. Finissais-je mon témoignage. J'ai fini !
Les membres du jury se mirent à applaudirent. Je regagnai ma place, laissant la place à Ruggero et Lionel qui, tous deux, confirmèrent mes dires en racontant chaque élément qu'ils avaient vus, entendus et vécus. Après leurs interventions, l'anxiété de l'avocat Marron et de Carlos se ressentait, ils allaient tombés et j'en étais heureuse.
Mon « père » s'avança à la barre et défendit sa peau en racontant une toute autre version dans laquelle il se mit en position de victime et où il jura que ma mère l'avait maltraité et que c'était elle qui avait tout manigancé. Que son influence à elle avait déteint sur moi et que je voulais le faire tomber sans aucune raison valables. Bref, il avait menti et j'étais en colère, cet homme n'avait-il pas de coeur ? Ou trop d'orgueil pour avouer la vérité ?
Il quitta la barre fier de lui, laissant tous les autres membres du jurys complètement ahuris par des mensonges qui n'avait ni queue ni tête. Venait ensuite le tour de Malena et Candelaria, qui, à notre grande surprise à tous, avaient avoué les faits, s'étaient dénoncés et avaient accusé Carlos d'avoir monté ce plan. Elles avaient également donné toutes les épreuves qu'elles avaient sur lui, notamment les messages et appels téléphoniques passés.
Carlos était fou de rage, il s'était fait trahit par ses complices, qui avait l'air d'avoir enfin compris la gravité de leurs actes. Elles s'étaient ensuite excusé auprès de moi et avaient accepté d'assumer les conséquences de leurs actes.
Après que chacun ait pu témoigné, le juge et le jury délibèrent. Chacun d'entre nous attendit le verdict. Inutile de préciser que nous avions gagner le procès. Maintenant reste à savoir quelle punition allait recevoir cet escroc que j'ai pour père et sa bande de violeur.
Voilà, chapitre 29. J'espère que ça vous a plu. Suite au chapitre 30 qui sera le dernier de cette fiction.
Ch - 1😉❤️ + Un épilogue
Que va-t-il se passer ? Quelle punition Carlos devra subir ? Quelle punition Malena et Candelaria auront-elles ? Que será la suite de la vie de Karol avec sa grossesse non désiré et Ruggero à ses côtés ?
Donnez-moi votre avis en laissant un commentaire. Bisous ❤️
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