Chapitre 7 - Allyne


Un bruit incessant me sort de mon sommeil. J'ai dû mal à ouvrir les yeux, et quand j'y arrive enfin, je ne reconnais pas tout de suite l'endroit où je me trouve. Puis, les événements de la veille me reviennent en mémoire.

Flynt m'a emmené chez lui. J'ai travaillé sur mes croquis. Je lui ai parlé de mon boulot, de Justin et on n'a partagé un moment de complicité inoubliable.

On s'est excité l'un contre l'autre.

On a joui l'un contre l'autre.

Jamais encore je n'avais fait tel expérience ! Et pas une seule fois, il ne m'a fait l'amour, à proprement parler.

Il a gardé son boxer.

Qu'il a changé après avoir récupéré ses esprits. Encore chamboulé, je suis restée allongée sur son lit et quand il m'a rejoint, il m'a simplement prit dans ses bras où je me suis endormie comme un bébé.

Il ne m'a pas renvoyé chez moi.

La lumière du jour baigne la chambre. Je m'étire tout en souriant à cette expérience exquise que Flynt m'a offerte hier soir. Je suis prête à recommencer quand il veut !

Même un peu plus...

Je rêve de le sentir en moi. Vraiment. Il m'ouvre à des désirs jamais assouvi. Je n'ai jamais voulu autant que je désire Flynt en ce moment.

Il va finir par me rendre folle à m'exciter et me faire jouir sans cesse !

Je me redresse dans le lit, attrape mon téléphone sur la table de nuit et éteint le réveil.

7 heures...

Je dois me rendre au studio d'ici 2 heures. Et je n'en ai pas envie.

Je sais qu'être ici, ce n'était qu'une parenthèse. Je ne suis pas en couple avec Flynt, j'ignore même ce qu'on est vraiment. Amant ? Ou professer et élève sexuel ? Il m'a proposé de m'initier, du coup, je ne sais pas trop ce qu'on est l'un pour l'autre, mais peu importe. J'aime ce que l'on partage. Je n'ai pas envie de me questionner, mais juste prendre ce qu'il veut bien m'offrir.

J'aperçois mes affaires sur la méridienne de la chambre, mais pas ma robe. Je me lève, observe par la vitre, elle n'y est pas non plus.

Je soupir et me rabat sur une chemise de Flynt sur la chaise de bureau. Je l'enfile. Elle me descend jusqu'à mi-cuisses, je laisse le col ouvert et regarde autour de moi.

Je réalise subitement que hier soir, je n'ai même pas fait attention à ces miroirs tout autour de nous, tant j'étais prise dans la frénésie du moment.

Je tente de lisser mes cheveux de mes doigts, piètre tentative ! Je descends la chemise le plus possible – me balader sans culotte me perturbe ! – et décide de quitter la chambre.

Je me fie à mon instinct pour trouver mon chemin. Certes, Flynt m'a fait visiter hier, mais ce n'est pas pour autant qu'il soit facile de se repérer. Après un long moment, j'atteins les escaliers et part à la recherche... de je ne sais trop quoi !

Je perçois des bruits, ils me guident à eux et j'atterris dans la cuisine où, torse nu, vêtu seulement d'un jogging, Flynt s'affaire sur le plan de travail. Il doit m'entendre arriver – bien que je sois silencieuse –, car il se retourne et me décoche un sourire irrésistible.

— Salut, toi !

— Bonjour, murmuré-je.

C'est vraiment étrange de me réveiller chez lui ! Je me sens un peu gênée...

— Tu as faim ? Tu veux du café ?

— Café, ça me convient.

Il prend le percolateur et me serre une tasse qu'il me donne ensuite. Je l'observe ensuite terminer de préparer son festin. Il y a de quoi nourrir tout un régiment ! Croissant, toasts, fruits, céréales, du jambon, du fromage...

Je ne peux m'empêcher de m'esclaffer.

— Qu'y a-t-il ?

— Je ne pensais pas que tu étais quelqu'un qui mangeais autant au petit-déjeuner !

— Mais tu m'accompagnes, me dit-il dans un clin d'œil.

— Oh. Non merci, c'est gentil. Le café me suffit amplement le matin.

— C'est tout ce que tu avales avant d'aller travailler ?

— Parfois je mange un yaourt ou j'en emporte un avec moi, pour la pause du matin.

Il secoue la tête et roule des yeux.

Oui bon, je n'avale pas grand-chose, mais je suis ainsi !

— Ce n'est vraiment pas sérieux, souffle-t-il. Petit-déjeuner dans le salon, et tu n'as pas le choix !

Il prend ma tasse qu'il pose sur le plateau avec la sienne et part avec son chargement. Moi, j'en reste la bouche ouverte ! Deux minutes plus tard, il est de retour. Je fais un peu la moue, mais ça ne semble pas le perturber. Ses mains glissent sur ma taille. Je me crispe, me rappelant qu'en dessous de la chemine, je n'ai rien du tout...

— Je te trouve très tendue, ce matin...

— Je...

— Tu réfléchis de trop, me susurre-t-il dans l'oreille.

Il lèche mon lobe et le mordille. Je retiens un gémissement et m'agrippe à ses épaules tandis que sa langue descend le long de ma gorge. Ma respiration s'affole, je ferme les yeux sous cette caresse exquise et repousse légèrement ma tête en arrière. Toutefois, je ne me laisse pas complètement aller. Cette situation est trop... hors du temps... Ici, chez Flynt, en plein jour, au réveil...

Il mordille la peau de mon cou, la lèche, l'embrasse tandis que ses mains remontent sur mes bras, mes épaules.

— Flynt..., gémis-je. Je ne pense pas que...

— Arrête de penser, chuchote-t-il. Vis l'instant présent et cesse de gamberger.

Son regard croise le mien, il s'y ancre en profondeur, me déstabilisant davantage.

— Tu n'es pas bien, ici, avec moi ?

— Je... si bien sûr... mais je...

Il pose un doigt sur mes lèvres pour me faire taire.

— C'est tout ce qui compte, tu ne crois pas ?

Il a raison, je réfléchis de trop ! Je lui souris pour lui montrer que je joins son avis. L'une de ses mains glisse sur mon ventre, sous la chemise, me tirant un frisson.

— Tu sais que tu es très sexy, dans ma chemise ?

Je mordille ma lèvre inférieure, tentant de mordorer les frissons qui naissent au creux de mon ventre, crépitent dans mes reins. Mon désir pour cet homme va au-delà du possible. C'est dingue, ça !

Un à un, il défait les boutons. Mon cœur court carrément un marathon dans ma poitrine !

— Mais je te préfère sans, souffle-t-il contre ma bouche.

Lentement, il ouvre les pans, la fait glisser le long de mes bras et elle tombe à terre. Je ne bouge pas, bien trop aimantée par cet homme, fasciné et surtout, parce qu'il peut faire de moi tout ce qu'il veut.

Il m'ouvre à sa vision de la luxure.

Plus il m'en donne, plus j'en redemande...

Sa bouche s'attaque à ma gorge ; il lèche, suce, embrasse. Mon corps est déjà en feu rien que par cette attention !

Il me déplace vers l'îlot central, agrippe mes hanches et me soulève pour me placer au bord. Un instant, je pense que ce n'est pas très hygiénique ce que l'ont fait, mais cette réflexion est vite balayé lorsque Flynt prend mon téton dans sa bouche. Il le taquine, le mordille gentiment, tourne sa langue autour, l'aspire avidement. Je rejette ma tête tout en gémissant, la tête à présent vide de toute penser ou questionnement. Il n'y a que Flynt qui compte.

Flynt et ses doigts magiques sur mon épiderme.

Flynt et sa langue qui me pousse dans les contrées d'un plaisir extatique.

Flynt et sa bouche.

Flynt et son souffle.

Flynt et son corps qui me fait perdre la tête.

Il applique la même délicieuse torture à mon second sein. J'agrippe ses cheveux d'une main, l'autre, à plat sur le meuble, me soutiens.

Je croise à nouveau son regard brillant. Il embrasse mon ventre, tire sur mes hanches pour me rapprocher de lui alors qu'il est tout contre l'îlot. Par des gestes tendres, silencieusement, il m'allonge et écarte mes jambes. Sa langue s'abat sur mon clitoris, lèche mes lèvres intimes, me pénètre. Il me goûte, me savoure, me propulsant au bord du précipice. Il insère deux doigts en moi, les remues doucement, puis de plus en plus vite, profondément, sans délester une fois mon bourgeon sensible et gonflé. Dans un cri, je jouis ; autour de ses doigts, contre sa bouche, sur sa langue. Il me lèche encore un peu, avant de se retirer complètement. Le souffle court, les joues en feu, le cœur battant la chamade et le regard flouté par le plaisir, j'aperçois son sourire. Il se penche sur moi, effleure mes lèvres des siennes – mon cœur fait un nouveau bond – et susurre tout contre :

— A présent, tu es prête pour le petit-déjeuner.

Mes lèvres s'étirent. Je n'aurais pas dit ça comme ça, moi. J'ai plutôt été le petit-déjeuner...

***

Flynt me dépose devant le studio peu avant 9 heures.

Il a réussi à me faire manger, le bougre ! Il n'y a pas à dire, un mec qui vous fait la bectée, c'est très érotique ! Et je dois dire que les fruits frais avec un jus de fruit, c'est délicieux.

Il est la première personne à me faire avaler quelque chose le matin. Depuis des années, c'est rare que je prenne quelque chose, à part un yaourt comme je le lui avais spécifié. Mais il faut croire qu'il ne l'entendait pas de cette oreille.

Après m'avoir jouir dans sa cuisine...

Sa cuisine, bordel !

C'était un moment simple, mais avec de la complicité. J'ai adoré. Et je n'étais plus du tout tendu !

Ensuite, je lui ai demandé de me ramener chez moi, il fallait que je me change, mais encore là, il m'a agréablement surprise. J'ai pu prendre une douche – seule ! – et il m'a montré un énorme dressing où je pouvais prendre la tenue que je désirais. Ça m'a un peu mise mal à l'aise, mais il m'a rapidement apaisé. J'ai opté pour une robe légère bleu denim où de minuscules fleurs blanches sont imprimé dessus. Le décolleté en V est très chaste, les bretelles sur mes épaules fines et la jupe s'arrête au-dessus du genou. Une robe d'été magnifique !

Malgré tout ça, cette soirée et ce matin idyllique, je me remets à me poser des questions, notamment sur cette Cece, une personne à qui la robe que je porte appartient !

— Tu es de nouveau tendue, mon petit ange, susurre Flynt en me caressant le bras. C'est le fait que je te dépose à ton travail qui te rend ainsi ?

Je me tourne vers lui.

— Je... non... enfin si... un peu...

— Si ça ne te plaît pas de travailler là-dedans, pourquoi tu le fais ? A moins que c'est à cause de ton ex ?

— Pourquoi tu ne veux pas me dire qui est Cece ? Pourquoi tu ne parles jamais de toi ?

C'est sorti tout seul, alors que généralement, je garde mes interrogations pour moi.

Il souffle, puis me sourit.

— C'est donc ça, qui te turlupine. Je t'assure que tu n'as pas à te sentir menacé. Il n'y a qu'à toi que je pense en ce moment.

— Parce que je suis ton plan cul du moment ?

Il rit. De ce son qui m'envoûte.

— Tu n'es pas un plan cul comme tu le soulignes. Tu es la première à venir dans ma maison, c'est une marque de confiance, tu ne trouves pas ?

— Parce que les autres, tu ne les y emmène pas ?

— Il n'y a pas d'autres. Seulement toi.

— Tu veux dire que... tu couches avec personne ?

— Non. Que toi.

— On...

Je détourne la tête, subitement rougissante.

— On ne le fait pas encore...

— Chaque chose en son temps, ma belle. Je te parlerais de Cece la prochaine fois que l'on se verra.

— Vraiment ? fais-je en le regardant à nouveau.

— Oui.

— Tu répondras à toutes les questions que je te poserais ? Tu me parleras un peu de toi ?

— Hum-hum, approuve-t-il.

— Tu voudras quelque chose en échange ?

— C'est toi qui l'as proposé, pas moi.

— Que dois-je faire, dans ce cas ?

— Surprends-moi.

J'entrouvre la bouche. Je ne m'étais pas du tout attendu à ça ! Mon cœur bat subitement vite et fort.

Lesurprendre...Comment je fais ça, moi ?!

****************

Hello mes chatons ♥

Voici un petit bout de Flynt et Allyne. Alors selon vous, comment va-t-elle le surprendre?

Des bisous ♥

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