Chapitre 22 - Allyne


Ce matin, c'est à peine si je peux remuer le moindre petit doigt tant je suis courbaturée de partout et éreintée. Flynt m'a complètement achevé la nuit dernière. Il n'a pas arrêté de me posséder durant des heures, même lorsqu'on est rentré, dans sa villa, à l'aurore. S'il pouvait me faire jouir des heures durant, je constate qu'il peut également faire la même chose pendant nos ébats. Il est endurant et insatiable. Et surtout, il propulse mon plaisir toujours plus loin, plus haut. Je ne pensais pas aimer qu'il me touche dans mes fesses, mais force est de constater que j'adore ça et que ça décuple tous mes sens.

Je soulève très péniblement mes paupières, mais je souris paresseusement sous les baisers que Flynt dépose sur mes épaules et mon dos nu. Allongée sur le ventre, je ne peux bouger, mais je savoure ces petites attentions et sa tendresse que j'aime beaucoup.

— Bonjour, mon petit ange.

— Bonjour, murmuré-je.

— As-tu faim ?

— Non, je suis épuisé. Tu m'as épuisée.

Il rit tout contre ma peau.

Le bougre, il sait pertinemment dans l'état où je me trouve par sa faute ! Mais je ne regrette rien, car j'adore tout ce que je partage avec lui. Avec lui, je me sens bien, moi-même. A ma place.

— Déjeuner au lit, dans ce cas ?

— Et le petit-déjeuner ?

— Il est passé midi, ma belle.

Bon sang ! Il est rare que je fasse la grasse matinée ! Mais avec tout ce qu'on a fait cette nuit et au petit matin, ce n'est pas étonnant !

Difficilement et en grimaçant légèrement, je me retourne sur le dos. Le corps de Flynt me surplombe et il m'embrasse tendrement.

Il se lève ensuite, enfile un boxer propre et quitte la chambre. Je reste dans le lit, à me prélasser et observe l'extérieur par la vitre. Le soleil est haut dans le ciel et la légère brise qui passe par la fenêtre légèrement ouverte fait du bien à mon corps.

Je ferme les yeux quelques instants, quand je les rouvre un peu plus tard, je me rends compte que je m'étais rendormie. Flynt revient, avec un plateau dans les mains qu'il dépose sur le matelas. Je me redresse tant bien que mal, me recouvre du drap et accepte la tasse de café qu'il m'offre.

On mange là, comme si c'était normal, comme si on était un couple, devant un déjeuner romantique. Ou petit-déjeuner avec fruit, biscotte, beurre, confiture et jus d'orange. Je ne rechigne plus de devoir manger avec lui à mon réveil, je suis habitué, à présent.

Lorsqu'on a fini, il débarrasse le plateau qu'il pose par terre et s'allonge à mes côtés. Avec douceur, il m'embrasse la joue, la mâchoire, la gorge. Ma respiration s'accélère déjà. Bon sang, il m'excite alors que mon entrejambe est douloureux de nos ébats quelques heures plus tôt ! En riant, je le repousse !

— Non, non, tu n'auras plus rien pour l'instant !

— Tu es sûre ?

— Certaine !

— Tu sais, chuchote-t-il dans le creux de l'oreille, sous la douche aussi, ça peut être très intense...

Une bouffée de chaleur me saisit et je frémis. Sa voix basse et rauque me fait beaucoup d'effet. Je secoue la tête, déterminé à ce qu'on reste un peu tranquille.

— Tu n'auras rien !

Il me sourit, de cette manière craquante. Il se redresse et avant que je ne puisse anticiper quoi que ce soit, il me soulève dans ses bras et m'entraîne vers la salle de bains attenante, sous mon rire.

Cet homme est irrécupérable !

***

Mon duplex est propre et bien rangé lorsqu'Amanda débarque, le sourire aux lèvres. Je l'accueille avec chaleur, heureuse de passer un moment avec elle, ma nouvelle amie.

Pour changer de mes visites à son magasin, je lui ai proposé de déjeuner chez moi. Elle a accepté avec grand plaisir.

Son regard curieux parcourt mon loft, puis elle se tourne vers moi sans se départir de son sourire.

— C'est joli chez toi.

— Merci.

— C'est là-haut que tu dors, je suppose ?

— Non, j'en ai fait mon studio de création, je dors dans le clic-clac.

Je lui montre ce dernier, ouvert, avec la couette bien tiré dessus et les coussins.

Ce fameux lit où j'ai fait l'amour avec Flynt plus d'une voix. Pas aussi souvent que chez lui, mais il a marqué sa présence en ces lieux.

— Ce n'est pas un peu petit ?

— Quand je fais plusieurs créations, je dois exposer un peu partout, ris-je.

— Je me doute bien ! Tu devrais te trouver un local un peu plus grand !

J'y ai pensé. Depuis qu'Amanda m'a parlé de me mettre à mon compte, j'y songe de plus en plus, même si je n'en parle pas.

On s'installe à table, mangeons, parlons d'un peu de tout et puis elle revient sur sa proposition.

— Tu as réfléchis de ce qu'on a parlé, la dernière fois au Splint ?

— J'hésite encore. Je ne peux pas quitter mon travail ainsi... et il me faut un fond de départ. J'ai de l'argent de côté, mais je ne pense pas que ce soit suffisant.

— Bien sûr, prends ton temps, surtout ! Je ne te presse pas, mais tu as un talent fou Allyne et le barricader serait vraiment dommage.

— Merci, soufflé-je. Je peux te demander un service ?

— Bien sûr !

— J'aurais besoin de ton avis sur l'une de mes créations... personnelle.

— Oh, montre-moi ça ! Je veux voir !

Elle s'emballe, me tirant un rire, ses yeux pétillent. J'adore ses réactions !

— Je reviens !

Je pars m'enfermer dans la salle de bains. Je me déshabille et attrape la robe que j'avais suspendue. J'inspire un grand coup, et me dévoile à Amanda. Sa bouche s'entrouvre tandis qu'elle me déshabille virtuellement de la tête aux pieds. Mal à l'aise, je danse sur un pied, puis sur l'autre.

— Qu'est-ce que tu en penses ?

— Je... tu es...

Je me mordille la lèvre. J'ai laissé parler mon audace, mais quand Flynt m'a demandé de l'accompagner ce week-end, il y a deux semaines de cela, j'ai eu envie de faire quelque chose de complètement fou.

Un mois s'est écoulé depuis cette fameuse nuit où j'ai ressentis un plaisir phénoménal durant des heures. Depuis, on s'amuse à d'autres petits jeux, ses doigts me pénètrent souvent dans mes fesses, élevant mon plaisir au summum. Je continue de danser pour lui, bien sûr, mais notre complicité et notre rapprochement s'élève davantage. Quant à Justin, je l'évite le plus possible. Je suis devenue un véritable fantôme au boulot.

— Tu es magnifique, Allyne ! Et ce tissu, il est si délicat !

Elle s'est levé pour s'approcher, et le touche doucement. Je sens mes joues rosir face à ses compliments.

— Cette robe est parfaite ! C'est pour une occasion spéciale ?

— Flynt m'emmène à Paris pour une réception.

— Oh, tu sais ce que c'est ?

— Non, il m'a juste dit que je devais avoir une robe de soirée un peu plus habillé que ce que je mets quand je vais à l'Eden, ris-je.

— Alors ça veut dire que ça doit être de grand standing ! Flynt ne va jamais n'importe où. S'il y va, c'est sûrement pour quelque chose de précis.

— Ça ira donc, d'après toi ?

— Mais oui ! Tu mets de jolies chaussures à talons, un maquillage léger. Tu relèves tes cheveux. Mets des strass et du brillant à lèvres, ça ira avec ce que ta robe renvoi.

— D'accord.

— Comme je suis heureuse pour vous deux ! Cela se voit que vous tenez l'un à l'autre !

Je sens mes joues s'enflammer davantage, mais ne répond pas. Amanda à la décence de ne pas insister et s'extasie à nouveau sur ma robe.

Je souris, heureuse que ma création lui plaise.

Mais est-ce que ça plaira à Flynt ? Je l'ignore et j'angoisse un peu. Pour la première fois, il va me sortir, et ce n'est pas comme si c'était au restaurant, c'est plus élevé que ça. Et je n'ai aucunement envie de lui faire honte...

***

Nerveuse, je cogite sur mon siège. Nous faisons le trajet Toulouse/Paris dans une limousine.

Une limousine !

Pas une grande, une Telsa Model S, de couleur blanche. Les sièges sont vraiment très confortables ! Ceux-ci sont beige, tout comme l'intérieur de l'habitacle. Je suis assise sur la banquette, dos côté conducteur, mais je n'aperçois aucune vitre nous reliant à ce dernier. A la place, il y a un écran plat accroché. Devant moi, des sièges allongés, légèrement redressé au niveau de la tête et sur le côté, de quoi boire ou grignoter.

Jamais je ne m'étais attendu à faire le voyage dans un tel luxe !

Flynt me rejoint, me sourit et la portière se referme. Il se serre un verre, tandis que la voiture démarre doucement.

— Pourquoi on ne voyage pas en avion ?

— J'ai préféré faire appel aux services que j'utilise pour les longues distances. Ça ne te plaît pas ?

— Si bien sûr, ça m'a un peu surprise, c'est tout.

— C'est pour cela que tu es autant nerveuse ?

Ses doigts remontent légèrement de mon genou au haut de ma cuisse, relevant ma jupe. Je frissonne et un désir insondable s'empare de moi. Gentiment, je repousse sa main.

— Mais qu'est-ce que tu fais, soufflé-je.

— Je te détends, murmure-t-il en se penchant vers moi.

— Flynt, on ne peut pas... ici..., dis-je, tentant de regarder derrière moi.

— Ne t'inquiète pas, c'est insonoriser, le chauffeur peu ni voir, ni entendre et les vitres sont teintés. Il n'y a que nous, mon petit ange.

— Comm... comment tu fais... pour lui parler..., demandé-je, le souffle déjà court sous les baisers qu'il dépose sur ma gorge.

— Avec un bouton spécifique. Ne te pose pas de question, bébé, laisse-toi aller. Cesse de réfléchir.

Je ferme un instant les paupières. Il a raison, je suis trop à cran. C'est Flynt, mon amant, l'homme en qui je donne toute ma confiance. Je ne dois pas angoisser. Quitter Toulouse deux jours, dans une limousine, pour aller à Paris est une escapade grandiose ! Je ne dois pas stresser pour la réception où on se rend, je dois rester positive. Ma robe plaira à Flynt et je ne ferai pas tâche à son bras !

Il continue de m'embrasser, soulève un peu plus la jupe de ma robe pour dévoiler davantage mes cuisses. Je frémis, mais je n'ai pas froid, le chauffage étant allumé dans la voiture.

L'automne laisse doucement place à la fraîcheur, mais ce n'est pas ma robe à longues manches qui arrête Flynt. Rapidement, il m'en destitue. Mes joues chauffent. Dénudé de la sorte dans une voiture ne m'était encore jamais arrivé. Je tente encore d'observer derrière nous, mais Flynt détourne mon attention par ses caresses et ses baisers.

L'excitation monte, et à mon tour, je défais les boutons de sa chemise pour la lui enlever.

Dans un compartiment sur la droite, il en sort un plaid qu'il étant sur les sièges devant nous, et m'allonge dessus, non sans cesser de m'embrasser. Rien n'est dans la précipitation, tout n'est que douceur

Par ces gestes et satendresse, il balaie tout questionnement ou doute dans ma tête.

**********************

Hello mes chatons ♥

Voici une suite où plusieurs choses se passent :

-Complicité au réveil (j'adore! et vous?)

-Moment entre Amanda et Allyne. Je trouve intéressant leur amitié naissante.

-Limousine jusqu'à Paris et doute envolés.

J'espère que l'histoire vous plaît toujours autant.

Des bisous ♥

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