Chapitre 2 - Flynt


Enfermé dans mon bureau, je m'occupe de toute la paperasse et des coups de fil à passer.

Avant de descendre, tout doit être parfait. Et je le sens, ce soir, elle sera de retour.

Je le perçois au fond de mes reins qui crépitent. Ça m'a fait le même effet lorsque j'ai croisé son regard de biche, d'un gris si époustouflant que je me suis senti directement happé.

J'en ai vu des gonzesses, mais elle... elle est à part.

Pure. Délicate. Intacte.

Un petit ange.

Elle fait tâche dans ce lieu qui est ma fierté. De par le succès mais aussi par tout ce que j'ai entrepris pour en faire un endroit clean et orgasmique pour tous ceux qui veulent. Tenter l'expérience ou non. Il y en a pour tous les goûts.

Dernier appel. Pour Amanda, cette fois.

—Boutique le Floral's, que puis-je pour vous ?

—Bonsoir, Amanda...

—Flynt ! Quelle plaisir de t'entendre ! Ça fait un moment, vieux sacripant ! Tu ne sais pas donner tes consignes en dehors d'un mail ?

—Je le ferai la prochaine fois, promis.

—A parce qu'il y aura une prochaine fois ?

—J'en suis certain.

—Avec la même fille ?

—Sûrement.

—Tu l'as donc décelé, ce petit truc.

—Hum...

Et fameusement !

—Elle est venue ?

—Oui, mais elle ne semble pas à l'aise, tu sais. Tu es sûr que c'est une bonne idée de lui faire quitter son monde pour l'entrer dans le tien ?

—Elle y a mis un pied d'elle-même. Je veux savoir pourquoi.

—Bon. J'ai fait ma part du boulot, tu devrais apprécier.

—J'en suis certain.

Je raccroche et souris. J'ai hâte de la revoir et cette fois, en dehors de sa robe si sage.

Je veux plus. Je veux éveiller ce sang qui bouillonne en elle et qui reste cachée.

Elle n'est pas venue pour rien. Sans le savoir, elle recherche quelque chose, et je compte bien le lui apporter.

Même plus que cela.

***

Dès qu'elle entre dans mon alcôve, je sens sa présence. Un verre à la main, je la détaille tandis qu'elle s'arrête au milieu de la pièce. Son regard croise le mien. Son souffle s'affole. Rien que ma présence ne lui est pas insensible, et j'aime en jouer.

Mes yeux la détaille des pieds à la tête, commençant par ses chaussures à talons – de cinq centimètres aurait été mieux – la peau crémeuse de ses cuisses, la jupe qui les enserre, puis le tissu qui enserre sa magnifique taille, le buste, dont le décolleté est très plongeant. La moitié de ses galbes sont à découverts. Le haut est retenu par un nœud derrière sa nuque, laissant son dos nu. Ses cheveux sont relevés au-dessus de sa tête, des mèches çà et là s'échappe de sa coiffure et encadre son visage magnifiquement.

Elle est parfaite.

Sexy et parfaite.

Je vide le contenue de mon verre, le dépose et m'approche d'elle, non sans rompre notre contact visuel. Ma paume se pose sur son épaule. Elle frémit. Je la glisse lentement vers sa gorge où je peux sentir son pouls battre frénétiquement. Elle fait un pas en arrière, mais je me glisse derrière elle. Mon autre main se cale sur son ventre et je la maintien contre moi. Je remue doucement du bassin tout en soufflant dans son oreille que je mordille légèrement. Son souffle s'emballe davantage.

—C'est beaucoup mieux, lui susurré-je.

—Je...

—Ferme les yeux.

—Pour... pourquoi ?

—Fais-le.

Elle inspire, tente de reprendre sa respiration, mais son cœur bat toujours aussi vite. Finalement, elle les ferme. Je bouge nos corps. Langoureusement. Elle se laisse entraîner, tandis que ma main caresse son ventre et que l'autre glisse sous l'un de ses seins que je soupèse. Si son corps se tend, elle ne se retire pas, comme emporter par mon souffle dans son oreille.

—Laisse-toi aller, chuchoté-je. Ne réfléchis pas.

Mon pouce frotte son téton.

—Ressens.

Ma langue trace des arabesques sur sa gorge.

—Ecoute, murmuré-je.

Je mordille son oreille. Plus fort. Elle gémit.

—Ton corps te raconte une histoire.

Ma main glisse entre ses cuisses.

—Ouvre-le pour tout percevoir.

Je la remonte.

—Chaque frisson.

Plus haut.

—Chaque pulsation.

J'atteins son triangle.

Elle pousse un cri et se défait de ma prise. Je ne la retiens pas de force. Elle me fait face, les joues écarlate, la respiration hachée.

—Co... comment... non, je ne veux pas !

Je me resserre un verre et m'installe sur le divan, comme si de rien était. Elle me fixe. Je bois une gorgée.

Le silence s'installe, coupé que par sa respiration hachuré qui a du mal à se calmer.

—Tu n'écoutes pas ton corps. Ni tes besoins, ou tes envies. Ton esprit, ton âme et ton corps sont fermés. Tu voulais découvrir la différence entre toi et elles. La voilà. Tu ne ressens rien, tu te braques au lieu d'écouter, de percevoir et c'est ça qui te rend si coincée.

Elle serre des poings tout en me fixant. J'ai parlé calmement, sans jugement ni critique. J'énonce juste un fait.

Ses magnifiques yeux s'embuent.

Je vide mon verre.

—Et selon toi, grince-t-elle des dents. Je dois coucher avec n'importe qui pour enfin satisfaire un homme ?

—Ce n'est pas ce que j'ai dit.

Je la regarde à nouveau.

—Mais si tu as...

Je me lève à nouveau, toujours autour d'elle, caresse ses bras. Elle frissonne.

—Dis-moi ce que je dois faire alors, chuchoté-je.

—Tu veux que je t'initie ?

Elle se retourne et me regarde. Recule d'un pas. Je m'avance, restant constamment dans son cercle personnel. Je le piétine pour qu'enfin, elle abaisse ses barrières. Petit à petit, elle le fera.

—Je...

—Je le ferai, mais à certaines conditions.

—Je ne coucherai pas avec d'autres hommes !

—Non, seulement moi. Mais pas avant que tu ne te sois ouverte.

—Je ne comprends pas ce charabia.

Je souris devant sa mine boudeuse, attrape sa main, y dépose un baiser sur le dos puis l'attire à moi. Mon autre paume caresse sa gorge.

—Danse pour moi, Allyne.

Ses yeux s'agrandissent. Je ne suis pas censé connaître son prénom, sans Amanda, je l'ignorerais encore. Je m'écarte et retourne m'asseoir. Elle me regarde toujours, puis le petit podium.

—Soit tu danses pour moi et nous commençons dès ce soir, soit tu t'en vas.

—Tu veux que... que... je me déshabille ?!

—Non. Je veux que tu danses.

Elle se mord la lèvre puis monte sur le podium. Je branche une légère musique atone pour lui donner de l'inspiration. Elle bouge des hanches, doucement, sensuellement. Me tourne le dos.

Ça ne va pas.

J'attrape mon téléphone et envoie un message à Betty.

« J'ai besoin de tes services tout de suite. »

Quelques instants plus tard, elle passe la porte et me sourit. Ce soir, nous sommes dans mon alcôve privé et non ouverte comme la dernière fois. J'agite ma tête vers la barre de pôle dance et elle comprend.

Elle grimpe sur le podium, se place dans le dos d'Allyne qui sursaute et place ses mains sur ses hanches. Tandis que Betty l'emmène dans une danse sensuelle, le regard d'Allyne croise le mien. Elle est perdue, un peu effrayé mais je hoche la tête pour qu'elle comprenne qu'elle doit se laisser faire. Elle doit se laisser aller. Arrêter les préjuger et écouter son corps, l'ouvrir. Elle ne peut pas l'écouter en restant braqué derrière des briques qu'elle a dressé sûrement depuis bien des années.

La luxure n'est pas une tare. On peut aimer ça, y prendre du plaisir. Peu importe ce que l'on teste, la position que l'on prend. Tout n'est qu'une question d'ouverture d'esprit.

Petit à petit, Allyne se laisse aller. Betty lui relève les bras autour de son cou, caresse son ventre, ses cuisses. Allyne bouge elle-même des hanches, se frotte contre Betty.

Bordel. De. Merde.

C'est une novice, mais qu'est-ce qu'elle est bandante ! Excitante !

Je vais devoir faire appel à toute mon endurance et mon self-control...

***

Un jour sur deux, Allyne est à l'Eden, dans mon alcôve. Et elle danse pour moi.

Se touche pour moi.

Se caresse pour moi.

Respire plus fort pour moi.

Ses attouchements sont légers, mais très sensuels. Plus les jours passent, plus elle se fait audacieuse. Ce soir, ses mains se glissent sur ses fesses, sous sa jupe. Sur ses seins dont elle en titille les tétons.

Ce soir, je vais les lécher.

J'agite mon doigt pour qu'elle comprenne qu'elle doit venir vers moi. Ce qu'elle fait. Non sans se déhancher doucement des hanches.

Je l'attire sur mes jambes.

Elle est bouillante.

Les joues rosies, le souffle court, les pupilles dilatés ; elle est excitée.

Pas fort, mais assez pour ce que je prévois.

Une bretelle à la fois, je les abaisse, dévoilant sa magnifique poitrine ronde, dont les bouts pointent vers moi, quémandant mes caresses. Mes baisers. Ma langue.

Je caresse ses bras, les tire légèrement en arrière que je maintiens d'une main, soupèse un sein, tourne ma langue autour de son téton. Elle hoquète, mais ne se débat pas. Au contraire, son souffle s'affole davantage, alors je le suce. Ce bout rose tendu vers moi. Je l'aspire, le lèche, le mordille.

Elle gémit plus fort, jette sa tête en arrière et je sais que je peux m'occuper de ses seins autant que je veux.

Elle commence à écouter son corps.

Et je m'applique. Elle ondule même des hanches. Je passe d'un téton à l'autre, jusqu'à ce que son corps se tende, s'arcboute et qu'elle tremble dans mes bras sous la jouissance qui la parcours.

Première étape de franchie.

Parfait !

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Bonjour,

Voici un nouveau chapitre mais sous le point de vue de Flynt, cette fois! Alors, vous avez aimé?

Pour rappel, ça sera une histoire EROTIQUE, donc avec des scènes détaillées.

Des bisous ♥

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