Figé au milieu du pub, je ne peux quitter la scène qui se déroule sous mes yeux. Mon cœur pulse contre ma cage thoracique à une allure hallucinante.

J'ai déjà vu Allyne danser.

Pour moi.

Rien que pour moi.

Ce soir, c'est différent, et elle n'a jamais été plus belle à mes yeux.

Sensuelle.

Libertine.

Magnifique.

Cela fait un moment que j'ai dû mal à me contenir à son contact, ayant tant envie d'elle. L'autre jour, quand on a été plus loin que d'habitude, j'ai cru atteindre mes limites.

Limites mises à rude épreuve à nouveau en cet instant.

Elle est un aphrodisiaque à elle toute seule.

Mon aphrodisiaque.

Mon ange qui déploie ses ailes...

Je n'y suis pas pour rien dans sa métamorphose, et c'est ce que je désirais au départ ; qu'elle s'ouvre totalement.

Corps et âme.

J'inspire, expire et me tourne vers la table où est Amanda. Elle sourit en me fixant. Je me dirige vers elle.

Quelque chose me dit que les messages que Cece a reçus viennent d'elle. Ma sœur a voulu venir ici précisément pour décompresser, m'a-t-elle dit.

— Amanda.

— Salut, beau brun ! Viens prendre place près de moi !

Je me glisse sur la banquette tout en secouant la tête.

— Tu es derrière tout ça !

— Moi ? Je suis innocente !

Mon œil !

— Tu me prends pour un imbécile ? Je passe la soirée avec ma sœur et comme par hasard, toi avec Allyne et Cece insiste pour qu'on vienne ici !

— Je me suis dit que donner un coup de pouce au destin ne serait pas de refus ! me dit-elle dans un clin d'œil.

— De quoi parles-tu ?

— Allyne pense que tu ne voulais pas qu'elle rencontre Cece.

— Je ne lui ai jamais dit ça.

— Elle l'a compris ainsi et elle voulait te voir.

— C'est elle qui te l'a dit ?

— Non, mais ça se voyait dans son regard, alors j'ai agi, faisant une pierre deux coups ! Non seulement tu l'as désir comme un fou, mais en plus, elles s'entendent bien ! Regarde-les !

Mon attention dérive à nouveau vers ma sœur et Allyne.

Je déglutis.

Mon cœur pulse contre ma cage thoracique, mon sang bourdonne contre mes tympans et tout mon être se tend de désir. A son paroxysme. Allyne me faisait déjà un tel effet, mais là... Et la voir se frotter contre ma sœur... Les regards lubriques tournés vers elles font bourdonner une colère sombre en moi. Ce sentiment est toujours apparu pour ma cadette, jamais pour une partenaire.

Allyne est plus que cela...

On pourrait croire que c'est qu'une partenaire de jeu sexuelle, de par ses venues au club et à tout ce que l'on fait, mais ça va bien au-delà. Elle m'éveille à un tout autre sentiment encore non défini.

De l'amour ? Je ne pense pas. J'étais sérieux avec Amanda l'autre jour, je n'en tombe pas amoureux. Mais ce que je ressens pour elle est à part et me pousse vers elle, bien plus que le désir de l'ouvrir à son corps, à son esprit et à la diriger vers des expériences qui nous plaisent à tous les deux.

Quand je pense à tout ce que l'on a fait la dernière fois ! Elle m'a subjugué, je ne pensais pas aller si loin avec elle en une soirée. Elle m'a épaté et m'a donné envie d'en vouloir plus. C'était comme une urgence, mais je me suis réfréné, je ne dois en aucun cas aller trop vite, même si j'ai brûlé quelques étapes.

Elle me rend complètement fou !

Fou de désir.

Guidé par l'instinct, je me lève et vais la rejoindre. Ce soir, elle ne dansera pas que pour moi, mais avec moi !

A mon approche, Cece s'écarte légèrement, un petit sourire sur les lèvres et me laisse la place. Un coup d'œil vers ma sœur et je la vois rejoindre Amanda. Parfait ! Je ne veux pas que des mecs en ruts profitent qu'elle soit seule pour faire d'elle ce que bon leur semble !

Cece a du caractère, elle ne se laisserait jamais faire facilement, mais je reste un frère protecteur, avec les stigmates de notre passé qui nous a marqué tous les deux. La crainte qu'elle replonge quand elle revient par ici ne me quitte pas, même si je le vois bien qu'elle ne renoue pas avec ses démons du passé. Un rien pourrait faire pencher la balance et je ne veux pas de ça. Elle a assez souffert, s'est assez enfoncé dans les abysses des ténèbres, à eu du mal à s'en sortir. J'ai dû l'éloigner pour cela. Cette période est loin et proche tout à la fois. J'en ai eu le cœur déchiré.

Je me concentre sur Allyne, glisse mes doigts dans un frôlement sur ses hanches. Elle se crispe un instant, puis se détend, comme si elle reconnaissait mon corps contre le sien. Elle relève ses bras et m'entoure la nuque, laisse aller sa tête sur mon épaule et ferme les yeux tout en se déhanchant sensuellement au rythme de la musique. Les pulsations de mon cœur battent en échos de ce son qui nous transporte. Nos bassins bouges, ses fesses se frottent contre ma queue qui durcit. Elle doit le sentir et s'y presse davantage. J'étouffe un juron contre son oreille et ça la fait rire.

Je la tourne, la serre davantage contre moi. Ses seins s'écrasent contre mon torse tandis que mes mains se baladent sur ses courbes.

La tension entre nous devient électrique, mon envie d'elle grimpe au-delà du possible. J'ignore combien de temps je tiendrais encore, ni même si je continuerais ainsi encore longtemps.

Je la veux !

Entièrement !

J'écrase mes lèvres sur les siennes, y déversant tout le désir incommensurable qu'elle m'inspire.

***

Il est passé 3 heures du matin lorsque je rentre. Ma sœur s'écroule directement sur son lit lorsque je l'y dépose. Elle n'a pas lésiné sur la tequila ! Quand elle est en sortie avec Amanda, ça se termine toujours ainsi ! C'est rare, mais ça arrive de temps en temps. Je n'aime pas trop ça, mais je ne peux pas non plus séquestrer Cece. Ce n'est plus une adolescente, et parfois, j'ai du mal à le réaliser.

J'ai bien sûr emmené Allyne avec moi et ai déposé Amanda chez elle. Pas question qu'elle prenne le volant dans l'état où elle se trouvait ! J'ai à peine bu un verre, j'étais le seul en état. Allyne est simplement éméché.

Allyne...

Elle m'attend dans ma chambre.

On a dansé longuement et j'ai eu beaucoup de mal à reprendre mon sang-froid. Et maintenant ?

Je ne peux décemment pas encore la faire mienne, même si j'en crève d'envie. Si je le fais, j'ai la sensation que j'irai trop vite avec elle. Elle n'est pas comme ces femmes qui fréquentent mon club, elle est différente.

Mais bordel, ce désir incommensurable de me plonger enfin en elle ne me quitte pas !

Je la rejoins dans la chambre. Elle est assise au bord du lit et m'observe approcher. Elle a retiré ses chaussures, mais à toujours sa robe sur elle.

Une robe diablement sexy...

A mon approche, elle se lève. Je caresse ses bras, ne pouvant pas m'empêcher de la toucher.

— Tu devrais t'allonger pour dormir, lui dis-je d'une voix rauque.

— Flynt..., chuchote-t-elle. Je ne veux plus jouer...

— Reposes-toi, tu en a besoin.

— Tu voulais m'éveiller à mes sens.

— C'est vrai.

— A mon corps.

— Oui.

— A mes désirs...

— Effectivement.

— Tu m'as dit de les écouter et tu m'as poussé à les assouvir.

— Ce n'est que le début, mon ange. On a tout notre temps.

Elle se mordille la lèvre inférieure, puis, lentement, fait tomber sa robe à ses pieds. Mon cœur loupe un battement. J'ai beau la voir plusieurs fois dans son plus simple appareil, cela me fait toujours le même effet.

— J'ai envie de toi, souffle-t-elle. En moi.

Je secoue la tête.

— C'est trop tôt.

— Suis-je à ce point-là repoussante ?

— Qu'est-ce que tu racontes ? Bien sûr que non !

— Dans ce cas...

Ses mains glissent sur mon torse, ses doigts déboutonnent ma chemise. Je n'esquive pas le moindre geste, néanmoins, le pouls battant furieusement.

Sa bouche butine ma mâchoire, un instant, je ferme les yeux.

— Il faudrait aussi que tu écoutes tes envies, me chuchote-t-elle. Nos envies.

Bordel. De. Merde.

Elle sait ce qu'elle veut ! Je ne pensais pas qu'elle se dévoilerait ainsi et si rapidement, même si j'avoue, j'ai poussé ses désirs à son paroxysme.

Mon esprit se fait brumeux, le désir coule comme un feu brûlant dans mes veines.

Je ne peux plus attendre. C'est l'évidence même. Elle doit être mienne.

Cette nuit.

Maintenant.

Je lui souris, balayant tous mes doutes et me déleste de ma chemise. Elle fait de même avec son string pendant que je termine de me déshabiller. Elle se recule vers le lit, s'assied sur le matelas, les jambes sous elle. Je me glisse dans son dos. L'une de mes paumes effleure ses côtes, remonte vers sa poitrine tandis que la tête tournée vers la mienne, je l'embrasse. D'abord avec douceur, puis ma langue va taquiner ses lèvres. Je butine sa gorge, mordille son oreille. Je fais rouler ses tétons entre mes doigts. Ils durcissent, s'étirent. Le souffle d'Allyne s'altère déjà. J'embrasse son épaule, désirant goûter à la moindre parcelle de sa peau à la senteur de vanille.

Mon ange vanillé.

Je soupèse ses seins, les caresses. Elle se redresse sur ses genoux, presse son dos contre mon torse, entoure ma nuque de ses bras. Mes doigts se baladent sur ses côtes, son ventre, attise le feu qui crépite en elle. Je le perçois par les frissons qui la parcourent.

Mes mains glissent entre ses cuisses, j'effleure l'orée de son sexe, la fait languir lorsque je pars jusqu'à ses genoux. Reviens vers son ventre, sa poitrine. J'attise ses sens. Elle se met légèrement à trembler contre moi et je souris contre la peau de sa nuque que j'embrasse.

Je la retourne, attire ses cuisses sur les miennes, palpe ses seins, les embrasse, en mordille le bout. Mains à plat derrière elle, elle gémit tout en rejetant sa tête en arrière.

Lentement, je l'allonge sur le dos, embrasse chaque centimètre carré de sa peau, ouvre ses cuisses et plonge ma tête entre. J'encercle son bas ventre de mes bras et taquine ses lèvres et son bourgeon de ma langue, glisse celle-ci dans ses replis et la goutte. La suce. La lèche. Je l'emmène ainsi au sommet du plaisir. Elle se crispe et jouit. Mais je ne m'arrête pas et glisse un doigt en elle, puis un second que je remue doucement tout en lapant son clitoris, l'emmenant vers un second orgasme qui la fait trembler et gémir plus fortement. Elle s'agrippe à mes cheveux, tire dessus, mais je ne me stoppe pas. Elle explose à nouveau.

J'adore lui procurer tant de plaisir. Qu'elle soit si réceptive et s'ouvre de cette façon à moi.

Je m'allonge sur elle, entoure sa taille d'un bras tandis que ses jambes font de même autour de moi. Je frotte ma verge contre son intimité, comme je l'ai déjà fait tant de fois tout en déposant une pluie de baisers sur sa gorge. Ma bouche remonte vers la sienne, je l'embrasse. Tendrement. Profondément. Je me redresse ensuite sur les genoux, continue de caresse ses lèvres intimes du bout de mon gland tandis que mon pouce taquine son bourgeon sensible. Elle se mordille à nouveau la lèvre inférieure, cela ne m'arrête pas. Elle frémit plus violement. De cette manière, je l'amène une fois de plus au bord de la félicité.

Je m'allonge à nouveau sur elle et boit ses dernières complaintes de plaisir, son souffle. J'entoure sa taille de mes bras et l'attire à moi pour qu'elle se retrouve sur mes cuisses. Je guide ma queue vers son fourreau et, lentement, la pénètre. Je résiste à l'envie de fermer les yeux, tant me retrouver en elle, dans sa chaleur me fait un effet de tous les diables. J'en ai le souffle coupé, mais je reste maître de la situation. On ne peut plus revenir en arrière à présent. Elle s'accroche à ma nuque tandis que je m'enfonce davantage, jusqu'à la garde.

— Tu aimes ? soufflé-je.

— Oh oui !

Ma langue se noue à la sienne tandis que mes mains posées sur ses fesses la pousse vers moi, la faisant remuer doucement. Ma bouche dévie vers l'un de ses seins dont je happe le téton, le lèche, le mordille. Elle s'accroche à mes cheveux en ondulant d'elle-même sur moi. Je la caresse. Partout. Je ne peux m'arrêter. Je veux en découvrir davantage de la moindre parcelle de sa peau et de ses courbes qui me font tourner la tête. Elle se crispe, enserre ma queue de ses chaires. Ses yeux se révulsent tandis que le plaisir se déverse en elle.

Je l'allonge à nouveau sur le dos, mes doigts la pénètre, mon pouce s'écrase sur son clitoris. Elle se tend déjà et j'agite ma main sur son sexe pour lui arracher un nouvel orgasme. Encore.

— Oh, Flynt ! geint-elle.

Je souris, déterminé à ce qu'elle ne ferme pas l'œil de la nuit, comme chaque fois que l'on s'adonne à nos jeux érotique. Mais cette fois, c'est différent. Car je l'a fait entièrement mienne. Ou presque. Il y a bien d'autres façons de la posséder, mais pour cela, c'est encore trop tôt. Notre première fois sera simple, mais qui durera des heures.

Je la retourne pour qu'elle se retrouve à quatre pattes. Rien que cette position affole mes sens, mais je garde le contrôle pour ne pas dériver. Pas encore.

Elle tourne sa tête de biais pour me regarder, je lui souris pour la rassurer. Je ne veux pas qu'elle craigne quoi que ce soit avec moi.

Placé derrière elle, mes doigts s'agitent à nouveau sur son clitoris tandis que je caresse son sexe de ma hampe. Doucement, je la pénètre. Me retire, puis recommence, allant toujours plus loin, jusqu'au creux de son ventre. Je la redresse contre moi, elle entoure ma nuque de ses bras tandis que je malaxe ses seins, pince doucement ses tétons, sans cesser de remuer légèrement en elle. Je couche ensuite son buste sur le matelas, l'entoure de mes bras et glisse en elle plus profondément. Mes déhanchements sont longs, profonds, mes doigts reprennent leurs activité, jusqu'à lui arracher à nouveau un orgasme qui secoue tout son être.

Allongée à nouveau sur le dos, j'entre en elle d'un coup de rein. Je relève ses cuisses, agrippe ses bras et me déhanche plus rapidement. Elle serre mes doigts des siens et je me laisse complètement aller, les neurones à présent complètement grillés par ses cris, son fourreau si chaud, son souffle haletant contre le mien.

Ensemble, on atteint lafélicité.

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Hello mes chatons, vous allez bien ?

Enfin, de l'avancée dans la relation entre Flynt et Allyne! Mais que va-t-il se passer, à présent?

La suite, au prochain chapitre ♥

Des bisous ♥