Il devait être minuit quand j'entendis des bruits de pas qui me réveillèrent. J'ouvris difficilement les yeux et me levais pour aller voir. Comme tous les soirs, je portais une petite robe marron un peu déchirée.

J'entendis deux personnes se criant dessus, très certainement ma maman et Rob, mon beau père. Ces cris venaient de l'étage. En effet j'étais la seule qui dormait en bas. Étrange, je sais, mais Rob m'avait mise là. Il disait que je ne méritais pas de dormir en haut, alors il m'a placé dans un coin de la cuisine. Enfin si je peux appeler ça une "cuisine". Il n'y avait qu'une petite table et un four. Pas de plans de travail. Rob avait parier tous nos meubles à un jeu que l'on appelle "poker" et il avait tout perdu. Enfin c'est ce que j'avais pu comprendre.

Je me rapprochais des marches. Je crois qu'ils se disputaient parce que Rob avait encore perdu de l'argent. Ma maman, elle criait très fort sur Rob. Puis à un moment j'ai entendu ma maman hurler. Je me suis précipitée de monter les marches et je voyais Rob frapper ma maman. Elle était faible je savais qu'elle n'avait pas manger depuis des jours. Elle réduisait ses rations pour me faire mieux manger.

J'essayais de séparer Rob pour qu'il ne fasse plus de mal à ma maman. Du sang sortait de sa bouche et j'avais très peur. Je pleurais tellement que je n'arrivais pas à parler. Les mots formaient comme une grosse boule dans ma gorge.

Rob me mit une baffe et cela avait suffi pour me faire perdre l'équilibre et me faire tomber. Ma maman a crié mon prénom. Rob continuait de la frapper.

Je ne voyais plus qu'une seule solution. Je devais aller chercher de l'aide et je savais où la trouver.
Avec peine, je me précipitais dans les rues sombres de New-York.

J'arrivais enfin devant cette grande maison, un centaine de mètres plus loin. J'étais pieds-nus et il faisait froid ma petite robe marron n'arrangeait rien.

Je frappais à la porte tout en criant « à l'aide». Puis quelqu'un finit par ouvrir. Quand il s'apperçut que c'était moi, il avait l'air surpris. Je crois que je venais de le réveiller parce qu'il avait les yeux tous gonflés. Sa femme se rapprochait et elle était suprise de me voir.

- Rebecca?! Dit-elle surprise. Qu'est qu'une enfant de neuf ans fait dans la rue à minuit, pieds nus et toute seule? Où est ta maman?

- Madame Montemarr, monsieur Montemarr, commençais-je en larmes, Rob est entrain de frapper ma maman. Elle est faible, elle a besoin d'aide, elle saigne de la bouche, elle avait l'air pas bien. Je veux pas perdre ma maman. Dis-je en me jetant dans les bras de madame Montemarr.

- Carlos il faut intervenir! Dit-elle en secouant le bras de son mari.

- Rebecca reste avec Isabel, je vais aller essayer d'arranger tout ça. Dit monsieur Montemarr. Isabel, appelle la police!

Monsieur Montemarr se précipita, dans sa voiture direction chez moi.

Madame Montemar me fit entrée chez elle, me fit asseoir, puis appela la police.

- Maman, il se passe quoi?Dit Angie qui venait d'être réveillée. Rebecca?! Qu'est que tu fais ici!

- Angie, ma puce, retourne te coucher et dis à tes soeurs de ne pas s'en faire.

Elle vint me faire un bisous sur le front et elle s'en alla.

Je restais là dans la cuisine à attendre monsieur Montemarr. J'ai attendu et attendu, puis j'avais finit par m'endormir.

***

Il était 5h00 du matin quand monsieur Montemarr décida de pointer le bout de son nez. Il avait l'air tout triste. Il me regardait, puis il regarda madame Montemarr. Il demanda à madame Montemarr de venir dans le salon pour discuter. Je n'avais rien entendu. Rien à part les pleurs de madame Montemarr.

La famille Montemarr était amie à la mienne depuis bien longtemps avant même que je ne vienne au monde. C'est ce que ma maman, elle m'a toujours dis. Ma maman et madame Montemarr ont fait les mêmes études, dans la même université. Quand mon père est mort, ma mère est devenue alcoolique, je n'avais que six ans à l'époque, j'ai grandi depuis. Après ma mère est devenue très agréssive envers moi. Les Montemarr avaient finit par l'apprendre et avaient décidé de l'envoyer dans un centre de désyn. quelque chose. J'ai vécu six mois chez les Montemarr. Normalement, j'aurais du aller dans un internat, ou dans un foyer. Mais ils ont préférés que je reste avec eux, les Montemarr. Quand maman est rentrée, je suis retournée vivre avec elle. Tout allait très bien, elle avait retrouvé du travail et on vivait aux pays des bisounours! C'était tellement bien. Jusqu'à ce qu'elle nous ramène cet idiot de Rob. C'était le croque-mitaine en personne. J'en étais convaincu.

Madame et monsieur Montemarr sont sorti du salon. Ils me regardaient, puis madame Montemarr me prit dans ces bras. Elle me regarda dans les yeux avant de dire.

- Rebecca, désormais, tu vas devoir vivre avec nous.

C'est là que je compris que ma maman, ma jolie maman, était parti rejoindre papa au Ciel et que je ne la reverrais plus jamais.

Je m'étais promis de ne pas pleurer, alors je n'ai pas pleuré. J'ai fais une grosse boule avec ce sentiment de tristesse et je l'ai jeté à la poubelle. Je devais être forte!

J'ai respiré un bon coup et j'ai dit « d'accord ».

Au début je pensais que tout irait bien et que ça allait aller. Mais je me suis trompée.

Tu me manques maman.

À suivre...

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Hey, hey! Alors ce premier chapitre ou plutôt ce prologue? J'espère qu'il vous aura plu! Je me demande combien parmi vous ont pleuré?! Lisez la suite pour savoir ce qui est arrivé à Rebecca!

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🎆Kiss from Isa Wey🎆