Chapitre 7 : Mission

Hermione n'avait plus reparlé de l'événement du soir avec Sirius. Il n'osait plus lui parler de Rogue. Les jours passaient rapidement, bientôt les semaines. Le 31 octobre, Hermione semblait triste. Personne ne sut lui arracher la raison. Elle dit juste à James que ça avait un rapport avec son meilleur ami, et qu'elle avait l'habitude que ce jour soit une journée de deuil. Alors, elle resta silencieuse toute la journée, et personne ne put la voir, même pendant le banquet d'Halloween. Pourtant, en plein milieu du banquet, Hermione déboula dans la salle. Sans jeter un seul regard aux élèves, elle courut devant Dumbledore. Elle dit quelque chose aux professeurs, ce qui fit lever le directeur, McGonagall et quelques autres.

— Vous êtes sûre qu'ils y sont ? demanda McGonagall assez fort pour que toute la salle se taise pour écouter.

— Sûre et certaine, je les ai vu de mes yeux. Je pense qu'ils veulent du sang de licorne, sûrement pour réaliser une potion. Voldemort avait déjà usé de ce procédé par le passé, pour survivre il utilisait du sang de licorne. Cela ne m'étonnerait nullement qu'il ait eu cette idée plus tôt pour faire autre chose.

Dumbledore invita Hermione à les suivre, et ils partirent tous dans la Forêt Interdite. Hermione passa en première. Alors qu'ils avançaient dans le silence complet, la jeune femme murmura :

— Ils sont là...

Hermione s'élança en courant. Elle hurla presque :

— Stupéfix !

Un homme fut propulsé dans les airs sous la puissance du sortilège. S'en suivirent de nombreux sorts qui fusèrent, les professeurs combattant les Mangemorts. Bellatrix arriva, et réussit à attraper Hermione par les cheveux. Elle la fit s'agenouiller devant elle, alors qu'elle se débattait avec violence.

— Lestrange, j'ai appris quelque chose sur vous, s'écria Hermione, attirant tous les regards sur elle.

Bellatrix rit sournoisement. Hermione continua :

— Voldemort va chercher à assurer sa descendance, d'ici quelques années ! Il n'hésitera pas à vous obliger à avoir une relation avec lui pour accomplir ses desseins. Il est encore temps pour vous de fuir avant qu'il ne vous blesse et ne vous force à porter son héritier !

Bellatrix gifla Hermione en souriant.

— Mais qu'inventes-tu ? Tu es aussi idiote que mon cousin.

—Croyez-moi, Lestrange, le Seigneur des Ténèbres ne vous veut pas du bien. Vous vous en rendrez compte avec le temps, il vous manipulera comme il le fait avec tous ses Mangemorts !

Bellatrix la jeta au sol. Dumbledore jeta un sortilège à la Mangemort. Hermione attrapa sa baguette et cria :

— Expelliarmus !

La baguette de Bellatrix vola dans les airs. Elle sortit une dague de sa poche. Une vision d'Hermione lui revint en mémoire : elle avait tué Dobby ainsi. Hermione sauta sur Bellatrix, ce qui la fit tomber. La Mangemort lui mit un coup de couteau dans le bras, mais la jeune femme lui jeta un sortilège de pétrification. Puis, elle vit que les autres Mangemorts avaient fui.

— Nous avons Bellatrix, murmura Hermione en posant une main sur son bras.

Les professeurs lui jetèrent un "Levicorpus".

— Nous ne pouvons pas la faire rentrer à Poudlard, Dumbledore ! s'exclama un professeur.

— Emmenez-la à Azkaban. Ils se feront une joie de la compter parmi leurs prisonniers.

Hermione regarda Bellatrix s'éloigner, avec les professeurs. Seuls restaient Dumbledore et McGonagall.

— Que faisiez-vous dans la forêt, Miss ? C'est interdit, vous le savez bien.

— Je... Je cherchais quelque chose, rien d'important.

Suite à cela, Hermione partit se faire soigner par l'infirmière. Le bruit de l'arrestation de Bellatrix fit le tour de l'école. La jeune femme ne réapparu pas de la soirée, ni de la nuit, au plus grand dam des Maraudeurs qui voulaient lui poser des questions. Le lendemain, elle vint aux cours comme si de rien n'était.

— Eh, Hermione ! Il s'est passé quoi hier ? demanda James en se penchant vers elle.

Hermione leva les yeux au ciel et lâcha :

— Les Mangemorts étaient dans la Forêt Interdite. J'y suis allée, nous avons arrêté Bellatrix.

Elle leva la main pour répondre à la réponse du professeur de sortilèges. Elle récupéra cinq points pour Gryffondor, ce qui fit sourire tout le monde. Sirius jeta un regard en coin à la jeune femme, sans oser lui poser plus de questions. Le soir, Hermione était installée dans les fauteuils de la salle commune quand les Maraudeurs rentrèrent en riant.

— Eh, Hermione, on a, avec l'aide de Peeves, mis des détecteurs sur les escaliers. La moindre personne qui voudra aller dans les dortoirs de Serpentard se retrouvera accroché au plafond !

Hermione sourit et leva les yeux au ciel.

— Ne vous faites pas prendre, je m'en voudrais si vous passez vos soirées en retenue.

Ils sourirent à leur tour et se jetèrent face à elle. Hermione croisa le regard de Sirius qui détourna le sien rapidement. La jeune femme pensa qu'il devait être gêné par rapport à l'autre soir. Elle espérait que c'était la seule raison. James sortit la carte du Maraudeur, lança la formule puis s'exclama :

— Je vais voir qui va se faire prendre.

— Si c'est Rusard, vous êtes mort, dit sombrement Hermione, avant de replonger dans son parchemin.

Les garçons ne répondirent rien. Ils commencèrent à faire leurs devoirs.

— Eh, Hermione, tu fais quoi ? demanda Sirius en sortant son livre de métamorphose de sous le fauteuil.

— Je travaille sur quelque chose qui n'est pas demandé en cours.

— Sur quoi ? questionna Remus, intéressé.

— Rien d'important ! répondit-elle rapidement.

Elle rangea son parchemin dans son sac, et en sortit un autre. Finalement, ce fut Avery qui fut prit dans le piège. Les professeurs passèrent deux heures à essayer de le faire descendre. Les jours passèrent vite, les Maraudeurs fêtèrent l'anniversaire de Sirius le 3 novembre, puis préparèrent leurs A.S.P.I.C tout en continuant de préparer des blagues contre les Serpentard. Vers début décembre, Hermione ne vint pas en cours le lundi matin. A l'étonnement de tous les Gryffondor, elle ne vint pas pendant toute la journée, ni aux repas.

— Vous ne l'avez pas retrouvé ? demanda Lily en rentrant dans la salle.

— Non. Elle n'est pas dans le château, nous avons cherché grâce à la Carte.

Lily s'assit face à eux.

— Vous croyez que Rogue l'a enlevé ? demanda Sirius, sourcils froncés à cause de l'inquiétude.

— Non, il est dans la salle commune de Serpentard avec Avery.

Ils semblaient tous plongés en pleine réflexion. Hermione ne revint pas pendant deux jours, et les professeurs ne s'en étonnaient même pas. Seul Slughorn avait demandé où elle était passée. Le jeudi matin, Hermione rentra dans la salle d'histoire de la magie. Une blessure récente était sur son cou.

— Bonjour, désolée du retard.

Hermione s'assit à côté de Dorcas. Sirius jeta une note en papier à la jeune femme.

Tu avais disparu, tu étais où ?

—Pas très loin, j'avais des choses à faire. Rien d'important, renvoya-t-elle.

Quelques minutes plus tard, elle reçut :

Mais, tu n'as pas le droit de partir de Poudlard comme ça, en plus pour des choses pas importantes !

— On en parlera plus tard.

James jeta un regard interrogatif à Hermione, qui prenait le cours en note. Après le cours, les Gryffondor voulaient tous demander à la jeune femme les raisons de son absence. Un regard noir de sa part les calma. Les Maraudeurs furent les seuls à rester, avec Lily, Dorcas et Marlene.

— Alors ? s'exclamèrent les sept ensemble.

Hermione secoua la tête d'un air amusé.

— Je ne suis pas partie bien loin. J'ai juste décidé de... visiter l'Angleterre !

La jeune femme leur sourit et avança dans les couloirs. Il ne fallait pas qu'ils sachent qu'elle était partie chercher des Horcruxes. En plus, elle avait entendu parler d'un homme qui vendait des crocs de Basilic : une arnaque, c'était un Mangemort qui cherchait à se faire de l'argent. Elle s'était retrouvée dans une attaque, et un partisan du mage noir l'avait légèrement blessé au cou avant qu'elle ne transplane.

— Et tu as été blessé ?

— Je suis tombée dans les ronces, mentit-elle.

Sirius haussa un sourcil. Il dit d'un ton agressif :

— Donc tu visites l'Angleterre, tu tombes dans des ronces et tout ça alors que tu es censée être en cours ? En plus, tu prépares des choses avec les Serpentard, tu es dans la Forêt Interdite en pleine nuit, tu fais des journées de deuil sans raison le 31 octobre... Tu nous caches des choses, c'est évident ! Mais quoi ?

— Ne m'attaque pas sur le 31 octobre.

— Alors explique-nous ! lança James.

Hermione se retourna vivement, faisant sursauter tout le monde.

— Le 31 octobre est une journée de deuil tout simplement parce que les parents de mon meilleur ami sont morts, ce jour-là ! C'est une journée où j'ai l'habitude d'honorer la mémoire des personnes mortes à cause de Voldemort ! explosa-t-elle, lançant des regards noirs aux Maraudeurs. A présent, arrêtez de me poser des questions idiotes et lancez-moi faire ce que je veux ! Mêlez-vous de vos affaires, cela vaudra mieux pour vous. Je vous ai déjà dit de faire comme si je n'existais pas.

Hermione partit d'un pas rageur. Elle évita le groupe toute la journée. Le soir, dans la salle commune, Sirius vint la voir. Il se racla la gorge face à elle.

— Désolés, Hermione. Mais, comprends que tout ces secrets sont étranges, nous sommes désarçonnés face à ça.

— Ce n'est pas grave. Et, ne vous inquiétez pas, je n'ai pas rejoint les Mangemorts ou d'autres choses.

Sirius acquiesça.

— Tu fais quoi, là ?

— Je... Je note les ingrédients d'une potion, s'exclama-t-elle en fuyant son regard.

Il fronça les sourcils.

— Quelle potion ?

Voyant qu'elle n'allait pas lui répondre, il lui prit le parchemin des mains. Hermione se leva et essaya de le récupérer. Il tendit le bras en l'air et lut à haute voix, de manière à ce que les Maraudeurs l'entendent derrière :

— Potion pour Remus...

Il s'arrêta.

— Pourquoi veux-tu faire une potion pour Remus ?

— Cela ne te regarde pas. Rends-moi ça !

Elle réussit à le récupérer. Elle attrapa son sac, puis partit d'un pas pressé de la salle commune.

— Pourquoi voudrait-elle me faire une potion ? demanda Remus, étonné.

— Aucune idée, mais elle a une idée derrière la tête. Et je pense que c'est sur ça qu'elle travaille depuis quelques semaines.

— Tu crois que ça a un rapport avec...

Remus leur jeta un regard éloquent.

— Tu crois qu'elle aurait une potion pour empêcher... ça ?

Ils s'échangèrent des regards perdus. Quelques jours plus tard, Dumbledore annonça qu'un bal aurait lieu pour Noël. Cela valut des cris de joie de la part de tous, hormis de quelques Serpentard et d'Hermione. Celle-ci quitta la salle quelques minutes plus tard, presque en même temps que Severus. Les Maraudeurs sortirent la Carte en cachette. James s'exclama :

— Ils viennent de rentrer dans la Salle sur Demande.

Ils se jetèrent un regard complice et se levèrent. Ils partirent jusqu'à la salle sur demande, et entrouvrirent légèrement la porte pour entendre ce qu'ils disaient.

— Avery m'incite à rejoindre les Mangemorts. Je n'en peux plus. Mais en même temps, c'est tentant. Il m'a dit qu'on me considérerait à ma juste valeur, là-bas.

— Severus... Je ne peux te dire de ne pas les rejoindre. Mais, si tu veux mon avis, je trouve que c'est une mauvaise idée.

Ils entendirent Severus soupirer.

— Et toi, avec les Maraudeurs, ça va ?

— Ils veulent à tout prix savoir pour la potion que je veux faire...

Severus soupira à nouveau.

— Tu ne veux toujours pas me dire quelle est cette potion ?

— Je ne peux, tu le sais bien. Cela t'en dirait trop sur mon secret de base.

Hermione se leva. Les Maraudeurs se reculèrent pour ne pas qu'elle les voit dans l'entrebâillement. Elle s'exclama :

— Ce n'est pas tout. Ils veulent aussi savoir les raisons de mon absence de la semaine dernière.

— Cela non plus, je ne le sais pas.

— Navrée, Severus, mais il vaut mieux que je sois la seule à savoir pour cette mission.

— Mission ? Alors c'est quelque chose d'important pour l'appeler ainsi.

Hermione fit un tic agacé.

— Ne joue pas sur les mots, Severus ! Tu sais bien que c'était important.

La jeune femme soupira à son tour.

— Tu as trouvé ce que tu cherchais ? demanda-t-il.

— Oui.

Hermione songea à la bague, Horcruxe de Voldemort, entreposé dans le bureau de Dumbledore. En sécurité, en attendant les autres. Hermione cherchait toujours un moyen de les détruire.

— Et, pour Lily...

— J'ai du mal à lui parler, elle est toujours avec les Maraudeurs. Mais j'ai réussi à lui glisser quelques mots sur toi, elle a l'air de t'en vouloir. J'ai eu une idée. Tu pourrais peut-être te retrouver avec elle un de ces jours, pour discuter.

— Tu pourrais faire ça ?

— Tout est possible du moment qu'on a assez de cran... murmura Hermione.

Severus fronça les sourcils en la voyant soudainement attristée.

— Enfin... Tu as réglé le problème de ta maladie ? Je peux chercher pour te faire une potion, si tu veux.

— Non, toujours pas. Cela empire avec les jours, j'ai des migraines horribles de plus en plus souvent.

— Tu as essayé les potions ?

Sirius et les trois autres s'échangèrent des regards étonnés. Hermione n'avait pas parlé de ces problèmes et de cette "maladie", liée bien sûr au sortilège.

— Oui. Mais je n'ose pas aller demander à Madame Pomfresh des potions plus puissantes. Elle sait que j'ai des problèmes, mais je ne veux pas que tout cela prenne des proportions surdimensionnées.

Severus croisa les bras, plongé en pleine réflexion. Puis, le duo se mit à parler des cours. Les Maraudeurs se firent des signes de tête et ils partirent en courant, jugeant qu'ils en avaient assez entendu. 

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