Chapitre 12 : Chambre des Secrets
Le lendemain, soit le 27 décembre 1977, les Maraudeurs ainsi que Lily étaient installés dans les fauteuils de la salle commune, riant encore en pensant à la soirée d'hier. Sirius, alors que James essuyait une larme après avoir trop rit, dit :
— J'ai une surprise pour vous ! Elle arrivera sûrement dans la journée.
Tous s'échangèrent des regards amusés. Il garda un sourire mystérieux sur les lèvres.
— C'est quoi ? demanda James, les yeux brillants d'excitation.
— Vous verrez !
Voyant que Sirius ne dirait rien, ils changèrent de sujet. Puis, ils partirent manger. Une fois le repas commencé, Hermione rentra dans la Grande Salle absorbée par son livre. Elle chercha les Maraudeurs du regard, sourit et s'installa à côté de Sirius.
— Bien, je pense que c'est le moment pour la surprise, lâcha Sirius avec un grand sourire.
James regarda Hermione et Sirius successivement. Il sourit et dit :
— Ce n'est pas ce que je pense...
— Et si ! Hermione et moi nous nous sommes mis ensemble hier soir.
Les Maraudeurs restèrent quelques secondes muets, puis explosèrent de joie sous le regard des professeurs dépités. Hermione et Sirius s'échangèrent un regard amusé, alors que Remus s'écriait :
— Depuis le temps que j'attendais ça !
— C'est trop bien ! s'exclama Lily.
— Je vais être parrain ! lança James.
Sous le regard perplexe de tous, James se gratta l'arrière du crâne d'un air embêté et déclara :
— Je me prépare pour quand Hermione... enfin...
Des professeurs soupirèrent à leur table. Hermione se pinça l'arête du nez d'un air désespéré, alors que James, Remus et Peter se mettaient à sautiller de joie. Rogue rentra dans la Grande Salle, et jeta un regard noir aux Maraudeurs. Quand il remarqua que Sirius et Hermione étaient plus proche que d'habitude, et que Sirius lui jetait un regard noir, il regretta les injures de la veille. Il partit manger à la table de Serpentard, seul. Hermione lui jeta un regard pensif. Sirius lâcha laconiquement :
— Il n'avait qu'à pas t'insulter.
— Sirius... Il est seul, il vient de perdre sa mère et...
— Quoi ? s'exclama Lily.
— Il me l'a dit hier. Ensuite, il m'a insulté. Je pense que c'était sous le choc, mais...
— De quoi sa mère est décédée ? s'enquiert Lily d'un air attristé.
— Je... Je ne pense pas qu'il soit utile que vous le sachiez. Si tu veux vraiment le savoir, Lily, va lui demander. Je... J'ai très peur qu'il fasse plus de bêtise qu'il n'en a déjà fait. La mort de sa mère l'a... traumatisé.
— Eh, de toute façon, c'est un idiot. Un idiot était, reste, et demeurera idiot, n'est-ce-pas ? dit Sirius, comme si le sujet était clos.
Hermione se mordit la lèvre, et échangea un regard perplexe avec Lily. Pourtant, elles ne rajoutèrent rien et changèrent de sujet.
Les jours passaient vite. Le soir du nouvel an, ils organisèrent une fête dans la salle commune de Gryffondor. Les Maraudeurs avaient trouvé une machine qui diffusait de la musique sorcière. Sirius s'était occupé de la nourriture. Hermione et Lily avaient enfilé à nouveau leur robe de bal, les garçons avaient fait de même. Sirius murmura à l'oreille de sa petite-amie :
— Cette fois-ci, ce sera moi ton cavalier. Je l'espérais déjà secrètement la dernière fois.
Hermione lui sourit et déposa un baiser sur ses lèvres avant d'aller se servir un verre de Bièraubeurre. Elle en servit un aussi à Sirius, mais il l'entraîna sur la piste improvisée après avoir posé les deux verres sur une table. En riant, ils se mirent à danser tous ensemble. A minuit, ils firent le décompte, et se souhaitèrent tous une bonne année. Vers trois heures du matin, les Maraudeurs allèrent tous se coucher. Hermione et Sirius restèrent pour porter ce qu'il restait comme nourriture qu'ils n'avaient pas touchées aux cuisines, puis s'installèrent dans les fauteuils de la salle désormais vide. Installée dans les bras de Sirius, Hermione dit :
— Alors, tu as des résolutions pour cette année ?
— Hum... Déjà, rester ami avec les Maraudeurs, comme toujours. Rester avec toi. Avoir mes A.S.P.I.C.. Et pour finir, je dirais vaincre Voldemort.
Hermione sourit. Elle dit :
— Pareil. Je n'aurais jamais imaginé fêter la nouvelle année avec toi... Je m'imaginais sur les routes, avec mes deux meilleurs amis, à chercher comment vaincre Tu-Sais-Qui...
— Vaut mieux être au chaud dans la tour de Gryffondor, non ?
Hermione rit et acquiesça. Puis, il déclara :
— En tout cas, cette année, nous serons diplômé, nous serons beaucoup plus libre qu'avant !
— Tu pourras aller courir dans la forêt quand tu veux avec James, Peter, et Remus quand il aura prit sa potion.
Les yeux de Sirius brillaient de malice. Il s'imaginait déjà, à Godric's Hollow, avec James, Lily, Remus, Peter et Hermione. Il vivrait dans son appartement à Londres, peut-être près de chez Hermione, et passerait ses journées avec ses amis en attendant de passer la formation d'Auror.
La jeune femme, quant à elle, prévoyait de vaincre Voldemort. De s'engager immédiatement dans la lutte. Quitte à mourir pour arriver à ce qu'elle voulait. Elle leva le regard vers Sirius, qui semblait si confiant. Un jour, elle devrait partir pour récupérer les Horcruxes. Et elle devrait le laisser tomber quelques jours, voire même quelques semaines, sans lui dire où elle irait.
Essayant de mettre de côté ses sombres pensées pour cette nuit, Hermione ferma les yeux, pensant à autre chose. Elle dit :
— Tu crois que mon meilleur ami m'en voudrait ?
— De quoi ?
— Je sors avec son parrain. Enfin...
Sirius sourit en coin.
— Déjà, je sais que ton meilleur ami n'est pas mon fils. C'est forcément le fils de James, Remus ou Peter. Je dirais même que c'est celui de James, nous avons déjà parlé du futur et il a dit que je serais le parrain de son premier enfant.
— Sirius... marmonna Hermione en secouant légèrement la tête. Il vaut mieux que tu ne saches rien.
— Et tu n'as pas dit non ! Mais soit, si tu veux, je ne dirais rien.
Après quelques secondes, Sirius continua :
— Enfin, quand même... A quoi ressemblait-il ? Je l'imagine avec les cheveux de James et les yeux de Lily.
Hermione ne répondit rien, gardant un sourire amusé aux lèvres.
— Et Remus ? Il va avoir un enfant ?
— Je ne te dirais rien !
Sirius ricana et embrassa Hermione.
— Je ne t'embêterai plus avec ça avant... cet après-midi.
La jeune femme rit. Quelques minutes plus tard, ils s'endormaient, la tête remplie d'espoirs et d'ambition.
Les vacances se finirent bientôt, et avec elles commencèrent les révisions pour les A.S.P.I.C. Hermione prit en charge le planning de révisions des Maraudeurs, au grand dam de ceux-ci qui préféraient s'amuser plutôt que de travailler. Pourtant, Hermione disparaissait de plus en plus souvent, un jour par semaine environ. Personne chez les professeurs ne semblaient s'en étonner, alors que tous les élèves se demandaient pourquoi elle séchait. Surtout qu'elle réapparaissait sans donner d'explications le lendemain.
En réalité, elle partait en mission pour l'Ordre, généralement au Manoir Malefoy pour espionner. Ou alors, elle cherchait une solution pour rentrer dans la chambre des Secrets. Harry lui avait appris à dire "ouvre-toi" en Fourchelangue avant de partir, s'il lui arrivait quelque chose et qu'ils avaient besoin des crochets du Basilic.
— Professeur, laissez-moi essayer ! Je vais juste tuer le Basilic, j'y arriverais !
— Pas seule. Vous avez 18 ans, vous êtes encore jeune et vous n'y arriverez pas seule. Allez-y avec deux autres personnes, au moins. SI vous souhaitez, je peux appeler des Aurors.
— Eh bien, faites, répondit Hermione d'un air las.
Vingt minutes plus tard, trois Aurors arrivèrent. Quand ils virent Hermione, qui serait donc leur chef de mission, ils ne purent s'empêcher de sourire d'un air moqueur.
— C'est elle que nous devons aider...
— Je l'aurais bien fait toute seule, mais malheureusement vous devez venir. Quoique, pour tuer le serpent, mieux vaut être à plusieurs... murmura-t-elle.
Hermione prit l'épée de Gryffondor après avoir échangé un regard avec Dumbledore. Elle fit un signe de tête aux Aurors, et ils se dirigèrent avec discrétion dans les toilettes des filles du 3e étage. Hermione avait rabattit sa capuche, espérant que personne ne la reconnaîtrait. Pourtant, elle croisa les Maraudeurs qui allaient dans la scène commune. Sirius lui jeta un regard interrogatif, mais ils continuèrent leur chemin. Hermione rentra dans les toilettes des filles. Les Aurors renvoyèrent les quelques filles, puis demandèrent :
— Eh bien ? Qu'est-ce-qu'on fait ?
Hermione se mit face aux lavabos, et chercha le petit serpent. Une fois trouvé, elle se mit face et fit quelques essais pour parler Fourchelangue. Derrière, cinq personnes écoutaient à la porte. Il y eut un bruit, comme un gros grincement. Après, le silence revint. Sirius murmura :
— Depuis quand parle-t-elle Fourchelangue ?
La voix d'Hermione résonna dans les toilettes, ce qui fit taire les Maraudeurs.
— Eh bien ? Vous avez peur de vous rendre dans la Chambre des Secrets, Messieurs ?
— Vous parlez Fourchelangue ?
— Juste une phrase. Allons-y.
Hermione sauta dans le tuyau, suivie de près par les trois Aurors. Les Maraudeurs rentrèrent dans les toilettes et se penchèrent au-dessus du trou.
— Qui y va ? demanda James.
— Tu es fou ? s'exclama Remus. Tu veux mourir ?
— J'y vais ! déclara Sirius en sautant.
— Non ! lança Lily. Mais il est fou !
James sauta à son tour. Lily lâcha un juron, et dit :
— Nous n'avons plus qu'à attendre qu'ils reviennent...
Ils s'installèrent au sol, à l'endroit même où Hermione avait préparé le Polynectar en deuxième année.
Pendant ce temps, Hermione avançait dans les couloirs qui menaient à la Chambre. Une fois devant la porte, elle répéta :
— Ouvre-toi.
Les Serpents se bougèrent. Elle dit :
— Fermez les yeux. Un seul regard du Basilic et vous mourrez, Messieurs.
Un d'entre eux blêmit. Ils avancèrent prudemment dans la salle. Derrière eux, James et Sirius marchaient.
— C'est trop bizarre, ici. Tu crois que c'est vraiment la Chambre des Secrets ?
— Comment Hermione saurait où se trouve la Chambre ?
James haussa les épaules. Ils virent Hermione parler Fourchelangue, puis rentrer dans une salle. Ils la suivirent. La jeune femme se mit devant une grande statue, et après plusieurs essais parvint à dire :
— Viens !
La bouche de la statue s'ouvrit dans un bruit horrible. Hermione ferma les yeux, tout comme les Aurors. James et Sirius firent de même, ayant entendu la phrase de la jeune femme quelques minutes auparavant. Hermione courut droit devant elle, et abattit son épée sur le crâne du Serpent. Celui-ci sembla quelque peu sonné, mais tenta de la mordre. Elle se jeta au sol, tout en assénant le Basilic de coup d'épée. Les Aurors lui jetaient des sortilèges, mais cela ne marchait pas.
— Comment devons-nous le battre ? cria un Auror à Hermione, qui escaladait la statue.
— A l'épée !
Elle réussit à détourner l'attention du Serpent en faisant exploser une statue. Elle vit Sirius et James à l'entrée, et le Basilic qui se rapprochait lentement d'eux. Hermione cria :
— Courrez !
Le Basilic se mit à sentir le sol. L'odeur le ré-attira vers Hermione. Sirius demanda :
— Pourquoi est-ce-qu'il sent le sol comme ça ?
— Il sent mon sang impur, répondit simplement la jeune femme.
— Ton... sang impur ?
Hermione ne leur laissa pas le temps d'y réfléchir. Fumseck arriva dans la salle, et creva les yeux du Basilic. Il leva la tête vers elle, pour la mordre, mais elle lui transperça le palet avec son épée sous les cris de tous. Le Basilic s'effondra dans un bruit sourd.
— Attends, tu viens vraiment de tuer ce truc, là ? demanda James, étonné.
— Ne vous approchez pas ! s'exclama Hermione en descendant de la statue, tremblante.
A la surprise de tous, elle prit tous les crocs du serpent. Elle les glissa dans son petit sac, et, les mains ensanglantées, questionna :
— Vous allez rester plantés là encore longtemps ou nous allons pouvoir y aller ? Je hais cet endroit.
Ils semblèrent retrouver leurs esprits, car ils la suivirent tous. Sirius se mit à côté d'elle et demanda :
— En fait, tu avais besoin de quoi ?
— De tuer le monstre de la Chambre des Secrets, c'est évident, non ?
— Mais pourquoi as-tu prit ses crocs, alors ?
Hermione soupira, et ne répondit rien. Elle dit :
— Et toi, pourquoi James et toi êtes venu ?
— Nous voulions voir où tu disparaissais. C'était ici que tu venais à chaque fois ?
— Pourquoi voudrais-je venir ici ? Regarde tous les os qui jonchent le sol. Personne de sensé n'aurait envie de venir.
Sirius acquiesça. Hermione se tourna vers les Aurors et dit :
— Partez devant, je dois dire quelque chose à mon ami.
Ils partirent rapidement, accompagné de James qui fit un petit signe de tête à Sirius avant de disparaître. Hermione se lava les mains grâce à un Aguamenti. Elle dit :
— Sirius, il y a certaines choses que tu dois ignorer. Evite de me suivre, de... prendre des risques. Je sais ce que je fais, et c'est important pour que je puisse accomplir ma mission.
— En quoi tuer un Basilic est important pour vaincre Voldemort ?
— Sirius, s'il te plaît...
Hermione lui jeta un regard dépourvu de toute la détermination qu'elle avait quelques minutes auparavant. Elle semblait presque abattue.
— Tu devrais arrêter de penser à ça. Tu... Tu t'en fais trop, il n'y a rien qui te concerne pour l'instant.
— Tu es ma petite-amie, quand ça te concerne ça me concerne aussi !
— Pas pour tout. Navrée, Sirius, mais tu n'en sauras pas plus.
Hermione déposa l'épée et les crochets du Basilic dans le bureau de Dumbledore, qui la félicita pour avoir réussi sa mission. Personne hormis les Maraudeurs ne l'avait vu, par chance. Elle se réinstalla comme si de rien était au cours suivant, sous le regard médusé des Maraudeurs qui savaient ce qu'elle avait fait trente minutes auparavant.
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