Chapitre 1 : Rencontre
Hermione avait tout appris de la vie de son "père" et de la famille McGonagall. Le mois qu'elle avait passé seule à Poudlard avait été bénéfique : elle avait travaillé sur une grande partie du programme, et cherché des sortilèges qui pourraient être utile en supplément de ceux qu'elle connaissait déjà pour trouver les Horcruxes.
La rentrée arriva, et la jeune femme était prête à voir ses futurs camarades. Pour éviter de passer pour une élève plus particulière qu'elle ne le sera, elle se vêtit de vêtements moldus, prit une petite valise avec son uniforme scolaire, et transplana près de King's Cross.
Arrivée sur le quai 9 3/4, Hermione regarda autour d'elle, avec un petit sourire attristé. Ils semblaient tous si heureux, si... si loin de tout danger. Si insouciants. Elle avait l'impression de revenir lors de sa première année, avec la même impression d'être perdue. Perdue dans un monde inconnu.
Un garçon la bouscula, suivi d'un deuxième. Ils sautèrent dans les bras de deux autres personnes. Hermione murmura un juron en reconnaissant Remus, Sirius, James et Peter. Le loup-garou sentit son regard sur eux, il la dévisagea mais elle partit avec précipitation dans le train, s'arrachant à son regard perçant. Hermione s'installa dans un compartiment vide. Après vingt minutes, onze heures sonnèrent. La jeune femme posa la tête contre la vitre pendant le train partait. Elle se souvint de tous ses trajets dans ce train avec ses amis, Harry et Ron, qui lui manquaient terriblement. Ron serait déjà là, en train de manger. Quant à Harry, il serait en train de penser à Voldemort et à Ginny, sans doute. La porte s'ouvrit soudainement, faisant sursauter Hermione. Quatre garçons rentrèrent, bruyants.
— Eh, tu es dans notre compartiment ! s'exclama un d'entre eux.
Hermione leur jeta un regard inquiet. Pourquoi fallait-il que ce soit forcément eux qui viendrait avec elle ?
— Mais bon, on peut te tolérer. Je suis Sirius Black, enchanté !
Sirius lui tendit la main, sous les rires de ses amis qui se jetaient sur les banquettes après avoir mis leurs valises au-dessus. Hermione la serra, alors qu'il s'asseyait sans grâce face à elle. Elle fut étonnée de voir à quel point Sirius changerait dans le futur. Grand, avec des cheveux noirs qui lui tombaient devant ses yeux, il était encore plus charismatique que la dernière fois qu'Hermione l'avait vu. Il n'avait pas de marques de fatigue telles qu'il avait auparavant, pas de tatouages, pas de rides, mais avait au contraire une lueur amusée constante qui brillait dans ses yeux. Quant il vit qu'Hermione le fixait avec une lueur inquiète dans le regard, il sourit en coin et dit :
— Eh bien, Miss, vous vous inquiétez ?
— Absolument pas, Mr Black.
— D'ailleurs, je ne vous ai jamais vu ici. Quel est votre beau nom ?
— Hermione McGonagall, lâcha-t-elle dans un souffle.
James, Peter et Sirius lui jetèrent un regard apeuré. Remus semblait quant à lui intrigué.
— Attends, lança James Potter en se passant une main dans les cheveux, tu es la fille du professeur McGonagall ?
— Bien sûr que non, je suis sa nièce.
C'était si simple de mentir... La jeune femme venait d'en faire la découverte. Elle évita leur regard, restant fixée sur le paysage qui défilait.
— Tu es un chat, alors ? demanda Sirius avant de rire avec les autres.
Hermione sourit en coin mais ne dit rien.
— Tu étais où avant, alors ?
— A Beauxbâtons. Je viens faire ma dernière année à Poudlard.
Sirius acquiesça. Puis, ils se mirent à parler avec les Maraudeurs des vacances qu'avaient passé James et son meilleur ami Sirius. Celui-ci regardait Hermione en coin. Cette fille l'intriguait. Déjà, il ignorait que la vieille McGo avait une nièce. Ensuite, cette fille semblait très intelligente, malicieuse et était plutôt jolie. Malgré tout, elle semblait un peu hautaine. Un air mélancolique était peint sur son visage parsemé de quelques tâches de rousseur. Remus mit un petit coup de coude à Sirius et lui fit les gros yeux. Patmol haussa juste les épaules, puis se tourna vers James qui racontait comment il comptait inviter Lily pour la première sortie à Pré-au-lard. Quand Cornedrue dit :
— Eh, vous pensez que Lily se mariera avec moi, un jour ?
Hermione esquissa un sourire, et secoua la tête d'un air amusé. Sirius lança :
— Miss est amusée ?
— Crois en tes rêves, James, répondit-elle simplement, l'amertume faisant trembler légèrement sa voix.
Les quatre s'échangèrent des regards perdus. James demanda :
— Et ce sont quoi tes rêves, à toi ?
Hermione se mordit la lèvre inférieure, perdue dans ses pensées. C'est vrai, quels étaient ses rêves ? Faire un métier qu'elle aime, rester amie avec Harry et Ron, être heureuse, vaincre Voldemort. Mais là, son seul objectif était de rentrer chez elle.
— J'en ai plusieurs, dit-elle enfin en prenant une grande inspiration, mais ce n'est pas très intéressant. Et vous ?
Les garçons se mirent à réfléchir. Après quelques minutes, Sirius lança :
— J'ai déjà renié ma famille. C'est pas mal, je trouve ! Je veux une moto, aussi.
— Moi, déclara Remus, je veux trouver un métier que j'aime. Et être heureux.
— Je veux sortir avec Lily ! s'exclama vivement James, avec un sourire qui rendrait jaloux les acteurs dans les publicités.
Hermione leva les yeux au ciel. Peter dit d'une voix peu assurée :
— J'aimerais bien avoir tous mes A.S.P.I.C.
La jeune femme l'insulta mentalement, puis reposa la tête contre la vitre. Après quelques heures, durant lesquelles les quatre se posaient beaucoup de questions sur la fille dans leur compartiment, ils arrivèrent. Hermione était partie se changer aux toilettes, elle était donc vêtue de ses vêtements de sorcier. Elle sourit aux Maraudeurs et partit.
— Elle est étrange, cette fille, vous ne trouvez pas ? dit James après qu'elle soit partie.
— Un peu, répondit Remus en prenant quelque chose dans sa valise. Mais nous ne la connaissons pas encore, nous verrons plus tard.
Il sourit en coin en se tournant vers Sirius et continua :
— Par contre, Sirius avait l'air de la trouver intéressante.
— Oh, lâche-moi, Lunard !
Sirius rit et sortit en premier. Les Maraudeurs partirent tous dans une calèche, et virent qu'Hermione était installée avec Lily, Dorcas et Marlene.
— Je sens que cette année va être un peu particulière, marmonna Sirius en montant dans une calèche, le regard fixé sur les filles qui disparaissaient dans la pénombre.
Arrivés à Poudlard, ils partirent s'installer dans la Grande Salle. Sirius chercha Hermione du regard, mais il ne la vit pas. Décidant de penser à autre chose, il se joignit à la discussion de ses amis. Dix minutes plus tard, les premières années rentrèrent. Hermione se glissa dans le groupe, un peu en retrait. Tous les regards convergèrent vers elle, alors qu'elle baissait la tête en essayant de se faire toute petite. McGonagall dit quelques mots, puis attrapa la liste des élèves dans une main et le Choixpeau dans l'autre.
— McGonagall, Hermione !
Sous les murmures, Hermione monta la première sur l'estrade. Elle s'installa sur le tabouret, puis McGonagall posa le Choixpeau sur sa tête.
— Hum... Je vois... Tu as un grand courage, oui, un grand courage... mais aussi beaucoup d'intelligence... Je vois que je t'ai déjà réparti à Gryffondor... Je ne changerais pas d'avis. GRYFFONDOR !
Hermione se leva, un sourire aux lèvres, et partit s'asseoir face à Lily et à côté de Dorcas. La Répartition continua, mais pourtant les élèves continuaient de parler d'Hermione. Qui était-elle ? "McGonagall"... On entendait que ça dans toute la salle. La jeune femme gardait le regard fixé sur les élèves de première année qui défilait. Puis, Dumbledore se leva et lança :
— Je vous souhaite à tous un bon appétit !
La nourriture apparu sur la table. Hermione se servit du poulet, en pensant à Ron, puis se joint à la discussion de Lily et de ses amies sur les cours. Un Poufsouffle derrière l'interpella.
— Eh ! Eh, McGonagall ! Tu es la fille de la prof ?
— Je suis sa nièce, répondit-elle juste avant de se tourner à nouveau vers ses camarades de Gryffondor.
Lily lui posa des questions sur elle, mais Hermione resta très évasive. A un moment, alors qu'elle entamait le dessert, elle s'autorisa enfin à regarder les autres personnes à sa table. Elle croisa le regard de Sirius, qui lui fit un beau sourire charmeur. Elle leva les yeux au ciel et continua sa glace au chocolat. Puis, Dumbledore se leva. Le silence se fit immédiatement dans la salle.
— Je souhaite la bienvenue à tous les élèves. Cette année, je tiens de nouveau à vous rappeler que Monsieur Rusard, le concierge, a affiché devant son bureau toutes les choses interdites dans le château, ainsi que le règlement scolaire. Pour rappel, la Forêt Interdite est, comme son nom l'indique, interdite aux élèves.
Dumbledore s'arrêta quelques secondes, puis reprit :
— Vous n'êtes pas sans savoir que dehors, en dehors de ce château, des choses sombres se passent. Des personnes font le choix de rejoindre un mage noir. Bientôt, il vous faudra faire un choix entre le bien, et la facilité. Je ne peux que vous conseiller de faire le bon choix.
Le silence suivit ses paroles. Hermione baissa la tête, alors qu'il reprit :
— Préfets, emmenez les élèves dans leurs dortoirs. Je vous souhaite une bonne nuit.
Hermione fut une des premières à se lever.
— Où sont les dortoirs ? demanda Hermione, faisant croire qu'elle ne connaissait pas.
Lily lui sourit et dit :
— Je suis préfète en chef. Viens, je vais te montrer. McGonagall m'a dit où tu dormirais. Tu seras dans notre dortoir, c'est bien, non ?
Lily respirait la joie de vivre. Hermione ne pouvait s'empêcher de penser à Harry en voyant ses yeux : la rumeur disait vrai, elle avait les mêmes yeux que son fils. Lily invita les Gryffondor de première année à la suivre, Hermione à ses côtés. La jeune voyageuse temporelle ne pouvait s'empêcher de sourire à la vue de tous ces élèves, joyeux et rieurs. Lily et elle traversèrent les couloirs. Hermione avait prit soin de mettre toutes ses affaires dans une grande valise avant d'aller dans le Poudlard Express, pour éviter que ses camarades voient que ses affaires étaient déjà rangées.
— La salle commune est très belle, lâcha Hermione en rentrant. Je suis contente d'avoir été répartie dans cette maison.
— Tu verras, nous sommes plutôt sympa, à Gryffondor. Bien sûr, il y a toujours des exceptions... murmura-t-elle en posant le regard sur Sirius qui faisait des blagues à ses amis.
— J'étais dans leur compartiment dans le Poudlard Express, dit Hermione qui avait suivi son regard. Ils ne sont pas méchants.
— C'est vrai. Mais bon...
Lily haussa les épaules, puis retrouva le sourire.
— Je vais aider les premières années. A tout à l'heure !
Hermione lui sourit en retour et la regarda quitter la pièce. La brune monta dans son dortoir et rangea ses affaires dans l'armoire, puis attrapa un livre et s'installa dans son lit. La salle commune était animée, mais elle n'avait aucune envie de se mêler aux autres. Demain, serait vendredi. Donc, samedi, elle interrogerait les Maraudeurs pour rentrer chez elle.
Le soir, quand Lily vint se coucher, Hermione dormait déjà. Et quand la rousse se leva le lendemain, la brune était déjà levée. Hermione avait prit une douche rapide, avait enfilé son uniforme, prit un sac avec quelques livres et était partie dans la Grande Salle. La salle était presque vide quand Hermione s'était installée. Son livre posé sur la table, elle buvait son chocolat chaud tout en lisant. Après une trentaine de minutes, elle posa sa tasse vide sur la table et mangea du pain beurré, histoire de se remplir l'estomac.
— Salut, McGo ! Comment tu vas ?
Hermione releva légèrement la tête. Elle la baissa quand elle croisa le regard de Sirius.
— Bonjour, Black. Très bien, et toi ?
Déjà rangeait-elle son livre dans son sac. Sirius, étonné de la voir partir si vite, dit :
— Super. Tu fuis ?
— Non.
Hermione se leva, lui sourit et s'apprêta à partir.
— Si, visiblement.
— J'ai des choses à faire avant les cours. Ah, et je suis une Gryffondor, j'ai cru comprendre que ce n'était pas dans leurs habitudes de fuir.
Pourtant, Hermione partit. Sirius la suivit du regard, un air calculateur peint sur le visage. Hermione revint dix minutes avant le début des cours récupérer son emploi du temps, puis fut la première arrivée dans la salle d'histoire de la magie. Elle resta éveillée pendant les deux heures, prenant tout en note, bien installée au premier rang. Ce fut la même chose dans toutes les autres matières, les professeurs ne tarissaient pas d'éloges sur elle : elle participait, prenait des notes, aidait les autres quand c'était nécessaire... En Défense contre les Forces du Mal, elle était encore plus attentive que dans les autres matières si cela était possible. Les Maraudeurs étaient plutôt perdus : elle ne parlait à personne hormis aux professeurs, restait toujours silencieuse sauf quand cela concernait ses études. Bientôt, les élèves la surnommèrent tous "Miss Parfaite". Hermione entendit les bruits qui courraient à la fin de la journée, mais elle s'en fichait. Alors qu'elle étudiait dans un coin de la salle commune, elle vit quelqu'un se placer face à elle et toussoter.
— Salut, Hermione. Je suis Remus, on s'est vu dans le train, hum... Tu n'aurais pas envie de quitter un peu tes livres pour venir avec les autres Gryffondor raconter les vacances que nous avons passé ?
Hermione sembla hésiter. Remus rajouta :
— Au pire, viens cinq minutes. Cela te fera sortir de tes livres quelques minutes, au moins.
La jeune femme soupira mais prit la main qu'il lui tendait.
— Si je rate ma scolarité, ce sera de ta faute, Remus.
Il lâcha un petit rire et partit se rasseoir à côté de Sirius. Hermione s'installa quant à elle à côté de Lily, qui lui sourit.
— Alors, McGo, tu sors enfin de tes livres ? lança Sirius en la regardant de la tête aux pieds.
Hermione se retint de pousser un soupir et dit :
— En effet.
Elle lui fit un magnifique sourire tout en se demandant ce qu'elle faisait là. Remus vint à son secours.
— Sinon, tu as fait quoi de tes vacances, Dorcas ?
Dorcas sourit et expliqua qu'elle était partie avec ses parents en vacances aux Etats-Unis. Lily était partie en Italie, Sirius et James étaient restés en Angleterre, Remus avait voyagé en Espagne et Peter passé les vacances avec sa mère en Irlande. Marlene était partie en France.
— Et toi, Hermione ?
— Je suis restée en Angleterre, répondit-elle avec un sourire.
Voyant qu'ils semblaient attendre qu'elle développe, elle dit :
— J'étais à Beauxbâtons, auparavant, mais j'ai voulu faire ma dernière année ici. Donc... J'ai passé mon été en Angleterre, avec des amis qui sont retournés à Beauxbâtons depuis.
— Comment s'appelaient tes amis ? demanda Remus, intéressé.
— Hum... Henry et Robb, inventa-t-elle rapidement.
Ils acquiescèrent. La discussion dévia sur les devoirs de potions, mais Hermione repartait dans ses pensées. Le mariage de Bill et Fleur la hantait toujours. Elle avait entendu les cris, les pleurs, senti l'affolement... C'est là qu'elle avait su que les temps calmes seraient définitivement fini, même si la mort de Dumbledore l'avait déjà marqué.
— Sinon, McGo, lança Sirius en se tournant vers Hermione, ta tante elle ne pourrait pas nous donner des bonnes notes si tu lui demandais ?
— Je ne crois pas, je pense surtout qu'elle te mettra une heure de colle pour avoir tenté de soudoyer sa nièce.
Sirius fit une grimace sous les rires de tous. Hermione, en regardant le groupe, se dit que ça aura été une belle expérience de les voir tous réunis et heureux. Harry sera heureux d'avoir des anecdotes sur ses parents, dès qu'elle sera rentrée.
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