Soonyoung avait été silencieux tout le repas, toute l'après midi, il avait même été plus calme que d'habitude le week-end. Hier, il n'était pas venu en cours, laissant Jihoon seul. Celui ci se demandait même s'il avait fait quelque chose de mal, Soonyoung commençait- il a avoir honte de lui ? Voulait il le laisser seul avec ses démons et ses ' camarades ' ? Jihoon allait - il devoir tout affronter seul ? Pourrait - il affronter tout seul ? Non, évidemment que non, il ne pourrait pas. Soonyoung était sa seule joie, sa seule raison de se lever le matin, son seul amour. Il était tout ce qu'il avait, il était tout pour lui, il était celui qu'il l'avait sauvé le jour où il a essayer de sauter du toit. Il ne voulait pas vivre sans lui, il ne le pouvait pas.

C'est à contre cœur que Jihoon se lève, qu'il se prépare, qu'il mange et qu'il sort de chez lui. Alors qu'il s'apprêtait à mettre ses écouteurs et a partir, à moitié déprimé, il entendit un :

" Salut, Jihoon. "

Cette voix, c'était forcément lui. Jihoon lève la tête, se retrouvant face à un Soonyoung au sourire triste et au regard plein de regrets. Il ne l'avait pas abandonné, il était bien là, il était bien en face de lui a lui sourire tristement. Jihoon ne le croyais pas, une expression surprise prenant place sur son visage.

" Je t'ai manqué, chéri ? "

Jihoon en pleura, et il s'en sentait dailleurs ridicule, mais il pleurait bien de joie. Il sourit et sauta dans les bras de Soonyoung. Il pleurait, il souriait, tout ça pour un jour d'absence, mais Jihoon avait tellement besoin de son meilleur ami, il avait besoin de lui de manière presque vitale. Soonyoung le serrait fort contre son torse en s'excusant d'avoir été absent la veille.

" Arrete de pleurer, chéri, je suis là maintenant. "

Jihoon hoche la tête et, à contre coeur, se sépare de Soonyoung.

" Allons - y, mais avant, dit Soonyoung.

- Oui ?

- Qu'est ce qu'ils t'ont fait pour que tu pleure autant ce matin ? "

Jihoon baisse la tête et ne répond rien. Il ne souhaitait vraiment pas se rappeler de ça. Mais, inévitablement, l'image d'Eydan le frappant presque à mort dans le placard à balais lui revient en-tête passant en boucle encore et encore. Il essaya pourtant de cacher sa tristesse et sourit à Soonyoung, lui disant que ce n'était rien. Son ami le regarde souspicieusement mais ne dit rien et, comme a leur habitude, les deux amis se dirigent vers le lycée en discutant joyeusement.