Chapitre 41 : Enlève-moi ça et je m'éteints...

KYLIAN : tu fais comme tu veux, mais saches que je ne sais pas quand est-ce qu'on mangera pour la prochaine fois... (attaque la sienne) comment vous avez su où nous trouver ?

SHERLOCK : (en prend une) votre vol pour la Floride...

KYLIAN : vous nous avez traqués ? Mais on avait bien fait attention de ne rien divulguer.

SHERLOCK : Moran a quand même réussi à vous trouver alors pourquoi pas nous ?

KYLIAN : c'est vrai mais comme je ne peux pas lui demander...

SHERLOCK : Mycroft, et une amie de Molly, vous ont pistés, et on a remonté jusqu'au vol, pas plus loin...

KYLIAN : donc on pourrait recommencer sans problème... (sourit) bref... que vous a-t-il fait à vous ?

SHERLOCK : les hallucinogènes de Baskerville...

KYLIAN : Baskerville ? Ça me dit quelque chose... C'est une base militaire.

SHERLOCK : oui...

KYLIAN : hum... ok... (continue à mastiquer sa viande)

SHERLOCK : (commence a manger)

MOLLY : (bouge légèrement dans son sommeil et se réveille en sursaut la main sur son ventre)

SHERLOCK : (se tourne vers Molly) ça va ?

MOLLY : (reprend son souffle) oui c'est juste une angoisse...

SHERLOCK : tu avais fait un cauchemar ?

MOLLY : oui...

KYLIAN : tu veux manger ?

MOLLY : non pas trop...

SHERLOCK : tu veux me le raconter ?

MOLLY : non... (détourne le regard)

SHERLOCK : (le remarque mais ne dit rien)

KYLIAN : t'es sûre que ça va ? T'es toute pâlotte...

MOLLY : oui, oui...

SHERLOCK : ça se voit que tu ne vas pas bien Molly...

MOLLY : vous commencez sérieusement à me les brouter ! Si je vous dis que ça va, c'est que ça va ! On n'a pas le droit de faire des cauchemars ici ?

KYLIAN : on s'inquiète c'est...

MOLLY : (le coupe) oui je sais je suis fragile parce que je suis enceinte et bla bla bla... mais moi je n'ai pas besoin que vous vous inquiétez, traitez-moi comme une personne normale.

SHERLOCK : on te traite comme une personne normale, on s'inquiète juste pour toi et on voulait juste t'aider.

MOLLY : (lève les yeux au ciel) vous m'en direz tant... (se rallonge)

SHERLOCK : (continue de manger)

KYLIAN : (fait de même)

(Molly se rendort)

KYLIAN : (sourit et se lève)

SHERLOCK : (chuchote) où tu vas ?

KYLIAN : (idem) je ne vais pas te faire un dessin... (part)

SHERLOCK : (finit de manger puis se tourne vers Molly)

MOLLY : (dans son sommeil se tourne aussi vers lui)

SHERLOCK : (entend un bruit près d'eux)

(La silhouette descend d'un arbre et plaque sa main sur la bouche de Sherlock) chut... (jette un coup d'œil alentour et repart comme elle est venue)

SHERLOCK : (chuchote) à qui échappe-tu ?

KYLIAN : (idem en revenant) à qui parle-tu ?

SHERLOCK : (idem) une personne en fuyait d'autres, nous devrions partir...

KYLIAN : (idem) réveille Molly... (éteint le feu et sort son arbalète)

SHERLOCK : (secoue Molly par l'épaule en l'appelant)

MOLLY : (se réveille et souffle) qu'est-ce qu'il y a ?

SHERLOCK : il faut partir...

MOLLY : (se relève)

KYLIAN : (chuchote) elle est partie vers où ?

SHERLOCK : là-bas (lui montre une direction)

MOLLY : allons-y...

(Partent dans la direction)

SHERLOCK : (la rejoint) on risque de se faire prendre si on la suit...

MOLLY : (chuchote) tu veux faire quoi alors ?

SHERLOCK : (idem) on peut partir dans une autre direction...

MOLLY : (idem) on te suit alors...

SHERLOCK : (se tourne vers Kylian) vers ou est la maison ?

KYLIAN : (rit) une maison ? On est dans une forêt Sherlock !

SHERLOCK : (lève les yeux au ciel) tu as bien dit que tu nous avais trouvé une maison ? Et tu ne nous aurais pas emmener dans cette forêt sans que tu la connaisses un minimum donc tu dois savoir comment en sortir et comment se rendre à cette maison discrètement...

KYLIAN : (soupire) je ne connais pas cette forêt, j'ai fait comme j'ai pu pour qu'on échappe aux traqueurs, et on s'est trop éloigné de la maison !

MOLLY : calmez-vous ! (S'approche d'un arbre éclairé) il faut partir par là pour retrouver la gare...

SHERLOCK : (suit Molly suivit de Kylian)

MOLLY : voilà fallait pas s'énerver...

SHERLOCK : (boudeur) je ne m'énervais pas

MOLLY : (lui un petit coup de coude) tu ne m'auras pas... (sourit)

SHERLOCK : (soupire et sourit)

MOLLY : (l'embrasse sur la joue et continue devant)

SHERLOCK : (rougit légèrement mais continue de marcher)

(un petit moment plus tard)

MOLLY : tadaaa ! (Ouvre les bras théâtralement)

SHERLOCK : (sceptique) oui et ?

MOLLY : (se retourne) ben, y a plus qu'à longer la voie...

SHERLOCK : (acquiesce et commence à longer la voie)

(Molly et Kylian le suivent)

SHERLOCK : je vois des lumières, il doit il y avoir du monde, nous ferions mieux de prendre un autre chemin ou d'attendre...

KYLIAN : effectivement... (ils bifurquent)

MOLLY : il ne faut surtout pas perdre la voie des yeux c'est notre seul repère...

SHERLOCK : je sais... (ils continuent de marcher)

MOLLY : (prend la main de Sherlock)

SHERLOCK : (est un peu étonné mais raffermit la prise)

MOLLY : (le regarde un instant et poursuit leur marche plus sereine)

SHERLOCK : (ne la regardant pas) pourquoi ne voulais-tu pas me raconter ton cauchemar tout à l'heure ? Je ne demande pas que tu me le dises, juste que tu me dises pourquoi...

MOLLY : parce que... parce que ça te... enfin je t'y ai vu...

SHERLOCK : j'ai compris c'est bon... en quoi le bebe était dans le rêve ?

MOLLY : (se braque) je croyais que tu ne me demanderais pas de raconter mon rêve, je me trompais peut-être ?

SHERLOCK : quand tu t'es réveillé tu as instinctivement mis ta main sur ton ventre, conclusion : tu as pensé au bebe et il devait surement être dans ton rêve.

MOLLY : oui, oui, je l'ai vu... tu es content ?

SHERLOCK : je voulais juste savoir si ma déduction était juste, calme-toi !

MOLLY : je suis parfaitement calme...

SHERLOCK : on ne dirait pas...

MOLLY : (lâche sa main et part devant)

SHERLOCK : (soupire mais continue de marcher)

KYLIAN : Molly arrête toi...

MOLLY : pourquoi ?

KYLIAN : on arrive en ville...

MOLLY : (s'arrête)

(Kylian et Sherlock la rejoigne. Il remarque qu'elle a pleuré mais ne dit rien)

SHERLOCK : tu veux qu'on parte dans quelle direction ?

KYLIAN : vers le sud... on va contourner les grands axes...

SHERLOCK : ok (va vers le sud, suivi de Kylian et Molly)

KYLIAN : (chuchote à l'oreille de Molly)

MOLLY : (idem)

(Kylian et Molly se taisent et continue de suivre Sherlock)

SHERLOCK : (toujours dos à eux) dites-moi maintenant ce qu'il y a, on gagnera beaucoup de temps...

KYLIAN : (ton plutôt rude) on en perdra plus qu'on en gagnera...

SHERLOCK : (soupire) dites le moi qu'on en finisse...

MOLLY : (reste muette)

KYLIAN : (soupire)

SHERLOCK : c'est ce que je disais ; nous perdons du temps

MOLLY : (ton plutôt grave) ce n'est rien... je te l'ai déjà dit mais comme tu effaces tout, tu as dû l'oublier comme tout le reste. Point final.

SHERLOCK : alors rappelle le moi, je ne vois pas où est le problème...

MOLLY : (le rejoint, frappe son torse de ses poings simultanément, pose ensuite sa tête contre et dit d'une voix triste) tu ne peux pas arrêter ton truc deux minutes ? Je sais bien que c'est dans ta nature parce que tu es logicien mais ça me met mal à l'aise, j'ai l'impression de ne plus avoir d'intimité... je sais ça peut être utile pour tes enquêtes mais par pitié ne l'utilise pas quand je suis avec toi...

SHERLOCK : (chuchote presque) je ne peux pas et tu le sais...

MOLLY : (les larmes recommencent à couler) c'est bien ça qui me fait peur... tu ne peux pas juste... le garder pour toi ? (Relève la tête vers lui)

SHERLOCK : c'est ce qui me permet de briller, enlève-moi ça et je m'éteints...

MOLLY : oh... Sherlock... je ne te demande pas de l'annihiler, juste quand on est tous les deux le garder pour toi...

SHERLOCK : je comprends...

MOLLY : (voix douce) et puis si tu t'éteints tu m'emporteras avec toi dans ta chute céleste... Tu es mon étoile...

SHERLOCK : (sourit) qu'est-ce que je suis sensé répondre à ça, moi ?

MOLLY : (sourit et rougit)

KYLIAN : (reviens sur ses pas voyant que ça ne suit pas) bon je vous rappelle qu'on est recherchés et que les démonstrations d'amour vous les ferez quand on sera arrivés...

SHERLOCK : (échange un regard avec Molly puis se prennent la main et suivent Kylian)

KYLIAN : (de dos, sourit fugacement)

~après s'être cachés de trois ou quatre gredins, ils arrivent à une charmante maisonnette semblable à ses voisines~

KYLIAN : (souffle) voilà c'est celle-ci...

SHERLOCK : ils reviendront dans combien de temps ?

KYLIAN : (crochète la serrure) environ trois semaines, ça nous laisse le temps de nous remettre sur pieds... pas d'animaux à nourrir, ni de plantes à arroser, on est tranquilles ici... (ouvre la porte et ils entrent)

SHERLOCK : (entre) deux enfants, dont un est un nourrisson -moins de deux ans- et l'autre a environ une dizaine d'années... les voisins sont discrets ?

KYLIAN : des retraités durs de la feuille même un bulldozer ne les réveilleraient pas...

MOLLY : (s'affale sur le sofa et masse ses pieds douloureux)

SHERLOCK : (soupire) je suppose que on ne peut pas utiliser l'eau ou le gaz...

MOLLY : non, je ne pense pas, les propriétaires s'en douteraient...

KYLIAN : à faible quantité non...

SHERLOCK : à faible quantité, ça ne nous servira a rien...

KYLIAN : on fait avec ce qu'on peut avec ce qu'on a...

MOLLY : et puis à la rigueur, c'est dans trois semaines qu'ils reviennent, on aura bien le temps de trouvaient un autre point de chute sans que ce qu'on aura utilisé soit remarqué... on aura qu'à laisser le robinet gouter, ils croiront qu'ils ont oublié de fermer...

SHERLOCK : bonne idée...

KYLIAN : c'est vrai...

MOLLY : mais pour ma part je verrais ça demain... j'ai besoin de finir ma nuit... (ouvre une des chambres qui semble être la parentale)

SHERLOCK : je prends le canapé (s'assoie sur ce dernier)

KYLIAN : je vais nous chercher quelques choses à manger si j'arrive à trouver un marché... (part)

SHERLOCK : (se couche et se met en position de réflexion)

(Le téléphone sonne mais Sherlock le laisse sonner et le répondeur s'enclenche)

Voix : Derek ? tu peux venir me donner un coup de main ? Si tu peux demain ? Merci !

SHERLOCK : (se relève et décide d'aller dans la chambre)

MOLLY : (ouvrant doucement les yeux, chuchote) Sherlock ? Un problème ?

SHERLOCK : (chuchote) rien, rendors-toi... (se couche sur la deuxième partie du lit pour lui laisser le plus de place)

MOLLY : (idem) toi aussi... (le tire contre elle et se blottit dans ses bras)

(Sherlock et Molly s'endorment)

KYLIAN : (rentre, se dirige vers la chambre, ouvre la porte et un sourire lui échappe en les voyant, puis il referme discrètement la porte et va pour lui aussi se coucher)

SHERLOCK : (se détachant de Molly et chuchote) Attends. Tu sais s'il y a un Derek ici ?

KYLIAN : (chuchote) ouais le proprio... pourquoi ?

SHERLOCK : (idem) tu crois qu'il aurait oublié de prévenir un de ses amis ?

KYLIAN : (idem) ça arrive tu sais... mais s'il n'a pas de réponse -il a appelé ? C'est ce que tu sous-entends... - il l'appellera sur son portable et voilà... où c'est juste peut-être pour s'assurer qu'il n'y a personne ici...

SHERLOCK : (idem) peut être, il faudra être vigilant demain...

KYLIAN : (idem) ouais ou plutôt aujourd'hui... il est six heures et demi du matin... et si tu ne veux pas tourner de l'œil tu devrais te reposer... (referme la porte)

SHERLOCK : (soupire mais se rendort)

~quelques heures plus tard~

MOLLY : (ouvre les yeux, se retourne et sourit) bien dormi ?

SHERLOCK : (d'une voix endormie) oui et toi ?

MOLLY : tu as l'air d'être encore fatigué... (se lève, l'embrasse et ouvre la porte) je vais te laisser dormir encore un peu... (referme doucement la porte avec un sourire)

SHERLOCK : (se lève et sort un peu de temps après)

KYLIAN :... et donc voilà...

MOLLY : et tu ne t'es jamais posé la question ?

KYLIAN : non jamais... Sherlock ! T'as passé une bonne nuit ?

MOLLY : moi je dirai qu'il lui manque encore quelques heures de sommeil...

SHERLOCK : ça va, de quoi étiez-vous en train de parler ?

MOLLY : ton esprit peut être mais pas ton corps...

KYLIAN : de ma rencontre avec ta sœur...

SHERLOCK : à la bibliothèque ?

KYLIAN : ouais... petite étourdie qu'elle était, elle avait oublié son sac de cours...

SHERLOCK : elle l'avait fait intentionnellement, elle n'oublie jamais ses affaires d'habitude et elle te trouvait intéressant

KYLIAN : moi intéressant ? (rit) non ! Elle avait le nez plongé dans son bouquin... j'ai dû m'y reprendre à trois fois pour capter son attention ! Même si j'étais juste à côté d'elle...

SHERLOCK : elle t'évaluait

KYLIAN : je peux te dire qu'elle ne me connaissait pas... c'est plutôt moi qu'il la cherchait entre guillemets...

MOLLY : comment ça ?

KYLIAN : on cherchait de jeunes recrues... pour l'organisation je veux dire... Je l'ai observé et j'en suis arrivé à la conclusion que c'était la bonne... ce sac a été l'occasion de l'aborder.

SHERLOCK : tu peux me parler de l'organisation ?

KYLIAN : une toute petite, pas une grande... Mycroft nous demander parfois de suivre untel ou untel...

MOLLY : Mycroft ?

KYLIAN : ouais mais je ne le savais pas moi... ni même pour Enola ! Je ne savais pas qu'ils t'étaient apparentés... Lui, de donnant jamais ses patronymes, elle, se faisant appeler Esiah...

SHERLOCK : donc si je suis bien, la moitié de ma famille fait partie d'une organisation et je ne suis même pas au courant...

KYLIAN : (sourit) oui...

SHERLOCK : (se passe la main sur le visage) ok...

MOLLY : te pleins pas moi aussi... (l'embrasse sur la joue) et donc il vous demandait de suivre des gens ?

KYLIAN : ouais... on était la roue de secours...

SHERLOCK : il vous a demandé de suivre beaucoup de personnes ?

KYLIAN : depuis qu'Enola y est ?

SHERLOCK : depuis que tu y es.

KYLIAN : une bonne dizaine de milliers...

SHERLOCK : et depuis combien de temps y es-tu ?

KYLIAN : 6 ans...

MOLLY : depuis ta présumée mort...

KYLIAN : oui...

SHERLOCK : tu as directement été enrôlé ?

KYLIAN : ouais... après quand y a eu Moran, je faisais comme une sorte d'agent double...

SHERLOCK : il te demandait des renseignements sur qui tu avais à chercher ?

KYLIAN : non c'était l'inverse... mais je ne disais jamais où été Moran... j'aurai pu me faire tuer...

SHERLOCK : tu le voyais ou il t'envoyait des messages ?

KYLIAN : je le voyais pardi...

SHERLOCK : il venait avec d'autres personnes ?

KYLIAN : non j'étais en quelques sorte son bras droit jusqu'à que, un gars avec de la zèle à revendre, Tom je crois, s'attire ses faveurs... ton coup, Molly m'ayant baissé dans son estime...

SHERLOCK : tu n'as jamais vu Moriarty alors ?

KYLIAN : Non...

MOLLY : heureusement...

KYLIAN : pourquoi ?

MOLLY : Tu l'as bien vu c'est un malade... il t'aurait tué...

SHERLOCK : il aurait pu faire pire...

MOLLY : (frissonne) on a vu ce que Moran peut faire... Moriarty n'est guère mieux...

KYLIAN : c'est du passé, Moriarty est mort... et il faut arrêter Moran pour retrouver ne serait-ce que nos identités...

SHERLOCK : et si on le retrouve nous ferons quoi ? ça n'effacera pas les preuves qu'ils ont contre nous...

MOLLY : on peut espérer une grâce...

KYLIAN : hum... j'en doute... surement un léger allègement de peine ? Moran n'est pas personne...

SHERLOCK : on sera quand même accusés de meurtre et la peine est à vie...

KYLIAN : pas faux...

MOLLY : (terrifiée) à vie ? (passe furtivement sa main sur son ventre) comment on va faire ?

SHERLOCK : je ne sais pas...

MOLLY : (les yeux perdus dans le vague)

KYLIAN : Chaton, faut pas désespérer comme ça... On va trouver un moyen de...

MOLLY : (le coupe furieuse) on a peut-être tué un homme, violé des propriétés ou autres mais on n'allait pas se laisser faire ! Et puis on a sauvé des vies ! Et c'est comme ça qu'ils veulent nous remercier ?

SHERLOCK : ça ne te servira à rien de crier, calme-toi...

MOLLY : ça ne sert à rien... tout ce qu'on fait ne sert à rentrer mais tu veux faire... (part en courant vers les toilettes)

SHERLOCK : (entend des vomissements)

KYLIAN : faut qu'on se débrouille pour qu'elle aille voir un gynécologue ça peut plus durer...

SHERLOCK : je sais mais comment tu veux qu'on fasse ?

KYLIAN : on pourrait en trouver un à domicile... c'est rare mais pas impossible...

SHERLOCK : et quand il nous verra il appellera la police !

KYLIAN : pourtant on doit en trouver un ! Et puis y a le secret médical... tant que Molly n'est pas morte pas le droit d'en parler...

SHERLOCK : je ne crois pas qu'on puisse trouver un médecin assez dévoué pour pouvoir l'ausculter sans nous dénoncer par la suite...

KYLIAN : t'es gynéco peut être ? Faudra peut-être menacer dans ce cas...

SHERLOCK : oui, surement même...

KYLIAN : (s'assois au bureau qui se trouve dans un coin du salon) hum... voyons voir... un mot de passe... tu t'y connais toi ?

SHERLOCK : comment s'appelle sa femme ?

KYLIAN : Marianne... tu crois que c'est ça ? (tape Marianne et ça s'ouvre) Stupide ! Bref... gynéco... gynéco... ah on a un numéro...

SHERLOCK : et une adresse mail, ce sera mieux que le téléphone...

KYLIAN : ouais... envoyons lui un mail...

MOLLY : (dans l'embrasure de la porte) à qui ?

SHERLOCK : on pense que tu aurais besoin de voir un gynéco...

MOLLY : je peux tenir le coup vous savez... ce n'est pas quelques nausées qui vont me tuer...

KYLIAN : chaton... tu peux dire ce que tu veux, on va prendre contact avec un... ne serait-ce que pour nous rassurer...

MOLLY : je ne suis pas inquiète...

KYLIAN : toi peut-être mais nous si...

SHERLOCK : tu as eu énormément de chocs au niveau de l'abdomen, il vaut mieux vérifier que tu n'aies rien...

MOLLY : (soupire et lève les mains) je crois que je ne vous ferai pas changer d'avis...

KYLIAN : effectivement... (commence à taper le mail)

SHERLOCK : que comptes tu dire dedans ?

KYLIAN : aucune idée...

MOLLY : (se lève et sort Kylian de l'ordi) laisse-moi faire... je suis la seule ici à pouvoir lui dire mes symptômes et mes raisons de le recevoir à domicile...

SHERLOCK : (se recule de l'ordinateur) vas-y...

MOLLY : (dès qu'elle commence à écrire, elle passe sa main sur son ventre et en seulement quelques minutes elle finit le mail) prêt à être envoyé...

SHERLOCK : (le lit et acquiesce)

MOLLY : (l'envoie) on ne devrait pas tarder à avoir une réponse...

SHERLOCK : oui, tu as faim ?

MOLLY : un peu...

KYLIAN : j'ai pris quelques fruits et légumes...

MOLLY : hum...

SHERLOCK : (prend un raisin et le gobe) tu vas bien ? Tu sembles... ailleurs

MOLLY : ouais... (fait de même) je vais enfanter la vie... quand je réalise ça fait drôle... moi qui croyait finir vieille fille...

KYLIAN : toi ? Une belle et intelligente femme comme toi ? Laisse-moi rire... tu aurais trouvé quelqu'un si t'étais pas tombée sur ce grand gaillard... (sourit à Sherlock)

SHERLOCK : (sourit) ouais, il aurait toujours eu toby pour te protéger !

MOLLY : c'est un chat Sherlock ! Espérant qu'il ait trouvé le sac de croquettes...

SHERLOCK : il l'avait déjà trouvé avant qu'on parte, crois moi...

MOLLY : tu crois ?

SHERLOCK : il était troué, tu ne l'avais pas remarqué ?

MOLLY : je n'ai pas un œil de lynx, tu sais...

KYLIAN : (sourit) faut pas sous-estimer les animaux...

MOLLY : tu sous-entends que Sherlock est un animal ? (rit)

SHERLOCK : entre Enola qui m'appelle la loutre et vous qui me traitez d'animal, je ne sais pas ce qui est le pire...

MOLLY : (surprise mais sourit) une loutre ?

SHERLOCK : oui, je ne sais pas d'où elle sort ça... je ne ressemble pas à une loutre ! Si ?

MOLLY : une jolie petite loutre alors... (se lève et l'embrasse)

SHERLOCK : (lui rend son baiser) ça veut dire que je ressemble à une loutre...

MOLLY : légèrement... (sourit)

SHERLOCK : (sourit) quel animal serais-tu alors ?

MOLLY : auquel je ressemble ?

KYLIAN : hum... pas le moment, on a une réponse... dans deux jours... à 15h... ici.

SHERLOCK : s'il n'y a aucun problème on sera la...

MOLLY : croisons les doigts... 

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