Chapitre 14 - Confrontation

Un silence pesant se fit, où l'on pouvait entendre une mouche voler. Je fixai Kakashi qui ne semblait pas plaisanter le moindre du monde concernant son affirmation. Pourquoi fait-il cela ?

- Mais enfin, je suis bien plus proche de (t/p) que toi ! Protesta Iruka, levant les mains au ciel. Ce ne sera pas la première nuit où nous dormirons ensemble !

Je senti Kakashi se tendre, poings et jointures serrés, les faisant blanchir.

- Et moi je préfère avoir un œil sur elle après ce qu'il s'est passé ! Rugit-il.

- Comme si on allait m'attaquer dans une auberge perdue, pestais-je en roulant des yeux.

- Elle a raison ! Appuya Iruka. Et quand bien même si elle venait à se faire attaquer, je serai en mesure de la protéger !

- Comme la dernière fois lorsque tu t'es évanoui ? Rétorqua Kakashi d'une voix glaciale.

Les joues d'Iruka s'empourprèrent alors qu'il baissa la tête, penaud.

- Non mais ça ne va pas de lui parler comme ça ? Vociférai-je. Tu n'as pas honte d'utiliser un coup bas pareil ?

- Je fais ce que je veux, ne discute pas mes ordres (t/p). Que tu le veuilles ou non, je suis le chef de cette mission qui ne sera pas terminée tant que l'on ne rentrera pas à Konoha.

Je serrai les dents, menant une rude bataille pour ne pas répliquer. La vieille dame commençait à nous observer depuis son comptoir, m'indiquant que notre altercation était certainement assez bruyante pour être entendue de là où elle était. Sans plus réfléchir, j'arrachai l'autre clé des mains de Kakashi et me dirigea en trombe dans la chambre désignée. Je jetai violemment mes affaires par terre avant de me jeter brusquement sur le lit à plat ventre et enfouir ma tête dans un oreiller. Sans blague, j'avais l'impression d'avoir affaire à un caprice d'enfant. Sérieusement, depuis quand ça l'intéressait de savoir avec qui je dormais ? Jusqu'à utiliser une excuse des plus discutables en plus ! Il commençait à me taper sur les nerfs, ma patience était à bout. Une chose est sûre, il allait voir de quel bois je me chauffe très rapidement.

J'entendais la porte s'ouvrir et je reconnu la démarche de Kakashi, qui entra et posa ses affaires de l'autre côté du lit. Sans lui laisser le temps de souffler, je me plaçai aussitôt devant lui et le fixai silencieusement d'un regard noir, reflétant la haine qui bouillait en moi.

- Oui ? Questionna t-il l'air faussement perplexe, augmentant ma rage.

- Je peux savoir à quoi tu joues ?

- De quoi tu parles ?

- Je parles qu'en plus d'avoir un comportement exécrable tu es aussi un parfait menteur !

Il écarquilla brièvement l'œil face à ma remarque, avant de retrouver un visage neutre.

- Je ne vois pas ce dont il est question.

- Ah oui ?

Je me rapprochais de plus en plus de lui, nos visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

- Déjà pour commencer, je peux savoir pourquoi tu te comportes ainsi avec nous, et plus particulièrement avec Iruka ?

- Iruka, Iruka, tu n'as que ce nom à la bouche, dit-il lassé en levant son regard vers le plafond. Sérieusement tu es sûre que tu n'as pas un faible pour lui ?

Je me mordis les joues, fermant les yeux quelques instants pour digérer sa remarque.

- Mais là n'est pas la question sombre crétin ! D'autant plus que je t'y ai déjà répondu auparavant au cas où tu l'aurais oublié ! Si je tiens autant à lui c'est qu'il est la seule personne chère qu'il me reste en ce bas monde !

- Si tu le dis, fit-il en haussant les épaules pour abdiquer.

- Bien sûr que je le dis, étant donné que c'est la stricte vérité ! M'impatientai-je.

- Mh mh, dit-il en croisant les bras sur son torse. Donc ça c'était pour mon comportement exécrable,  comme tu le qualifie si bien, j'imagine. Je peux savoir sur quoi je t'aurai menti ? Me demanda-t-il en arquant un sourcil, l'air amusé.

- Tu n'as pas répondu à ma question ! Remarquai-je.

- Mh, ce n'est pas faux, dit-il en se grattant le menton. Donc sur quoi je t'ai menti ?

Je roulai des yeux, exaspérée par son comportement puéril. Il se moquait littéralement de moi, et ça semblait bien l'amuser.

- Sur tes actions du passé, dis-je, abandonnant mon premier point.

Je le vis se rembrunir instantanément, silencieux devant mon accusation. Alors que je guettai sa réaction, je sentis soudainement une force me plaquer contre le mur situé à côté de moi. La violence du choc me coupa le souffle. Je relevai la tête vers mon assaillant, qui affichait un visage sombre. Son œil était encore plus noir que d'habitude et me fixait intensément.

- Tu ne sais rien de mon passé, grinça t-il entre ses dents.

Je pouvais sentir sa respiration contre mon visage, mon cœur battait rapidement la chamade devant une telle proximité. J'avais envie de le pousser, de l'éloigner de moi. Pourtant, j'en n'en fis rien, complètement paralysée par sa présence. Que m'arrive-t-il ? Plus rien ne répondait à mes ordres, seule ma mémoire tournait à mille à l'heure en se demandant ce qu'il se passait.

- Je ne sais peut-être pas tout, mais j'en connais une partie, affirmai-je en essayant de reprendre contenance malgré le trouble qui m'envahissait.

- Laisse moi rire, lança t-il ironique. Mon passé est trop sombre pour que tu ne puisse t'imaginer quoi que ce soit.

Sa voix s'éteignît doucement à cette annonce, mais je décidai de ne pas relever pour ne pas dévier du sujet que j'avais abordé.

- Je sais que c'est toi qui m'a sauvée cette fameuse nuit là.

Je ne précisais pas plus mon énonciation. Je n'en avais pas besoin. Il savait très bien à quoi je faisais référence, comme me le confirmait son regard.

- Et comment peux-tu l'affirmer ?

- Ton odeur t'a trahie.

- C'est ça ton indice ? Ricana-t-il.

- Ça et le fait que tu m'ai sauvé dans la forêt la dernière fois.

- As-tu perdu la mémoire ? C'était un promeneur qui nous a averti de ta situation je te rappelle.

- J'y ai longuement réfléchi. Ce fameux promeneur avait étrangement le même parfum que toi, drôle de coïncidence tu ne trouves pas ? D'autant plus que chaque odeur nous est propre, c'est un peu comme une sorte d'empreinte digitale. Et de plus, il disparaît deux fois sans laisser la moindre trace et tu cherchais à tout prix à éviter d'en parler, ce qui m'amène à penser que c'est de toi dont il s'agissait, enfin plutôt l'un de tes clones. Cela n'est pas très compliqué pour un Jonin d'en créer un et cela correspond à leur disparition aussi soudaine que brutale.

Il n'avait pas bougé tout le long de notre discussion, et je commençais à me sentir fortement mal à l'aise. Pour m'éloigner de lui je me pressais contre le mur, rendant ma position toute aussi inconfortable. Kakashi lui ne semblait en aucun cas troublé de notre proximité, ou du moins il arrivait à ne pas le montrer.

- Très perspicace (t/p) pouffa t-il. Et à  supposer que ce soit le cas, pourquoi aurai-je prix là peine de changer d'apparence ?

- Tout simplement parce-que tu as bien trop de fierté pour avouer que tu tiens à des personnes. Moi y compris, risquai-je.

Je me mordis la langue aussitôt. J'avais parlé trop vite sur ce coup là, mes paroles ayant dépassées mes pensées.

- Ah oui ? Minauda t-il en passant lentement son index sur ma joue, me provoquant une nuée de frissons. Et qu'est ce qui te fait dire cela ? Me murmura t'il au creux de l'oreille.

Mes joues s'empourprèrent et mon cœur s'emballa en sentant son souffle caresser ma peau. Il voulait visiblement me faire perdre mes moyens, et le pire, c'est qu'il y arrivait.

- Parce-que... Parce-que tu es jaloux d'Iruka, affirmai-je.

Il ria aussitôt à plein poumon, me laissant coite.

- Jaloux de ce crétin ? Je n'ai rien à lui envier ! Souffla t-il en levant les yeux au ciel.

- Tu es vraiment imbu de ta personne ! Pestai-je. Si vraiment tu n'avais rien à lui envier comme tu dis si bien, tu ne te comporterai pas ainsi face à notre amitié !

- Il ne mérite pas de ton temps, me répondit il d'une voix dure.

- Pardon ? M'offusquai-je. Il a toujours été là pour moi depuis ma plus tendre enfance ! Qui es-tu pour juger de qui me mérite ou non ?

- Je suis Kakashi, Kakashi Hatake.

Sans me laisser le temps de comprendre et de réagir, il abaissa vivement son masque et je senti des lèvres se poser avec force sur les miennes.

—-
Heyyyy !

Je sais que vous attendiez particulièrement cette suite vue la fin que je vous avais laissé la dernière fois !  😬

J'ai essayé de faire ressentir au maximum la tension entre les deux, j'espère que j'aurai réussi mon pari ! 😁

N'hésitez pas à me donner votre avis, j'adore lire tous vos petite messages. 🥰

Et je voulais également vous remercier pour tout, déjà plus de 1300 vues alors que cette histoire n'a que 1 mois, ça paraît peut-être peu mais pour moi c'est beaucoup. 🤩 J'espère que mon histoire vous plaît et que vous prenez plaisir à la lire. 😋

Prochain chapitre mercredi, normalement vous ne serez pas déçus de l'attente... J'dis ça, j'dis rien...  🤭

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