Ah, l'empathie !

Cette faculté dont les personnes "manipulables" en seraient extrêmement pourvues, à l'inverse des méchants manipulateurs qui en auraient beaucoup moins, voire pas du tout.

L'empathie est la porte dérobée, celle par laquelle on se glisse, et celle qu'on laisse trop souvent ouverte. C'est elle qui nous fera nous dire : "oui mais peut-être il/elle a pas voulu faire ça", "oui mais faut comprendre, c'est comme ça qu'il/elle s'exprime, il/elle ne sait pas faire autrement". Même quand on sait pertinemment qu'on se fait avoir, parfois on n'arrive pas à aller au bout de la remise en doute du marionnettiste.

Pour définir simplement ce qu'est l'empathie, je vais citer Decety & Lamm : "Capacité à faire l'expérience et comprendre ce que les autres ressentent sans confusion entre soi et les autres". Je trouve cette définition intéressante, car elle implique d'une part, la compréhension des émotions de l'autre, mais aussi la faculté à prendre du recul par rapport à ce que l'autre ressent.

Pour cette raison, je vais casser le mythe du camp empathique-gentil-bienveillant et du camp psychopatate-méchant-hater (niooooooooon :( ).

Comme je l'ai expliqué dans le chapitre d'introduction générale, je ne suis pas là pour mettre des tampons "gentils" et "méchant", ou des camps. Le but, c'est justement de sortir de cette conception manichéenne, binaire, pour avoir un regard beaucoup plus large (et critique).

Mon objectif est de vous prouver que l'empathie peut se retrouver partout, chez tout le monde. Mais pas toujours de la même façon... et pas toujours pour les raisons qu'on espérerait.