COMMENT SE SORTIR DE L'EMPRISE ?

C'est bien beau de faire face à des gens peu scrupuleux. Mais alors, comment on fait pour s'extraire de tout ça ?

Une grosse partie de la réponse s'est trouvée tout au long de ces chapitres. C'est-à-dire que si vous avez conscience qu'on essaie de vous flouer, alors vous vous en sortirez.

Bien sûr, pour certaines situations, ce n'est pas aussi simple. Je vais prendre mon propre exemple car je suis NARCISSIQUE ! *rire sadique*

J'ai grandi dans une famille avec une emprise, qui existe encore aujourd'hui (mais plus sur moi, j'en suis sortie, et je vois toujours ma famille aujourd'hui). Une emprise maternelle, je précise, pour ceux qui pensent que seuls les hommes peuvent soumettre leurs épouses et leurs enfants. Désolée de briser le mythe. D'ailleurs c'est plus complexe que ça, car chaque membre exerce une emprise sur les autres, bref c'est un peu le bordel.

Il faut savoir que je suis la dernière d'une fratrie de 4 enfants. Mes frères et sœurs ont tous grandi ensemble, je suis née 9 ans après le plus jeune d'entre eux. Ils forment un bloc soudé, dans lequel je ne suis pas intégrée (et ne l'ai jamais été). Ma sœur (on va l'appeler Micheline) m'a prise en grippe quand elle était ado, car ma mère me donnait plus d'attention. Bah c'est un peu normal vu que j'étais un bébé. Chacun son tour non ? Bref, je n'ai jamais été proche de ma sœur, et elle n'a pas tellement changé avec les années. Elle continue à planifier des sorties à n'en plus finir, c'est très compliqué de la voir, même en repas de famille.

Mon frère cadet, appelons-le Jean-Bernard, est parti très tôt en voyage. Quand j'avais 9 ans, il était déjà en roadtrip en Europe de l'Est. Rapidement, il est parti travailler en Nouvelle-Zélande. Ensuite, il est parti au Chili, où il a habité quelques années. Puis en Espagne, où il a habité avec sa compagne actuelle, avant de repartir au Mexique, car elle doit rembourser son école pour ses frais de doctorat. Autant vous dire que je ne le vois quasiment jamais.

Mon frère aîné, qui va s'appeler Manu, a une vie de famille. Il a 2 filles, je suis devenue tante à 13 ans, voilà ça m'a fait un peu bizarre. En outre, il a lancé sa propre entreprise, qui fonctionne très bien, et il s'occupe aussi de sa location Airbnb. Donc lui aussi, niveau temps, bah c'est très compliqué.

Enfin, autre détail important à mes yeux, ma mère était assistante maternelle, donc rapidement, m'a laissée de côté (voire, m'a laissée gérer les enfants, vu que j'étais plus âgée qu'eux). Elle était engagée dans une association de parents d'élèves, donc absente le soir lors des réunions.

Ceci étant posé, voici ce qui en a découlé pour moi : la solitude.

Et si mes parents étaient absents le week-end ou pendant les vacances scolaires, je finissais chez papy mamy, où je m'emmerdais comme un rat mort. Les seules choses que je faisais avec eux, c'était de partir en courses. Incroyable.

Par contre, quand il s'agissait de me rappeler que j'avais une famille aimante à mes côtés, ma mère était là pour me le rabâcher. Je n'avais pas à me plaindre, car ma mère ne me frappait pas (véritable argument de sa part). Ah ça, pour donner l'image d'une famille unie, il y avait du monde. Mais pour le rendre réel, ben... c'était une autre histoire.

Donc voilà comment ma mère a exercé son chantage affectif sur moi pendant près d'une vingtaine d'années. Bien sûr, il ne fallait pas compter sur l'école pour m'apporter du soutien affectif, donc elle avait le champ libre. C'était la seule figure affective que j'avais, en réalité, et elle faisait la pluie et le beau temps. Selon son humeur, je pouvais avoir la même réaction, dans une même situation, que sa réponse n'était pas du tout la même. Par exemple, j'avais une mauvaise note, soit c'était pas grave, soit c'était le drame et il fallait me ressaisir tout de suite. Bref, AUCUN SENS.

De ça, j'en ai gardé pas mal de culpabilité, que j'ai encore aujourd'hui quand je n'arrive pas à faire quelque chose. Et ça me fait des vraies dissonances cognitives. Si je ne mets pas la pression, je trouve ça bien, puis je me dis "mais c'est pas normal en fait, je devrais me mettre un coup de pied au cul", puis je me sens coupable parce que je surréagis. AUCUN SENS BORDEL-

Et dans tout ça, il y a quelque chose qui m'a maintenue à peu près stable, c'est ma confiance en ma capacité de rebondir. Pas forcément moi personnellement, me dire que je suis géniale ou autre conneries du genre, mais juste, le fait de savoir que j'allais m'en sortir. Que j'allais trouver une solution.

On va dire que je me suis construite toute seule quoi.

C'est quelque chose de très important, de pouvoir compter sur soi. C'est un outil puissant pour éloigner la peur, l'angoisse, et se dépasser. On n'a pas besoin du soutien constant des autres pour grandir. Et ce serait d'ailleurs très malsain de dépendre du soutien des autres pour avancer dans sa vie.

Pour ma part, comme je l'ai expliqué, c'était la roulette russe : si ma famille était de bonne humeur, elle m'encourageait. Et s'il y avait un avis de tempête, je ne pouvais pas compter sur son soutien. Mais c'était indépendant de ma volonté : dans la grosse majorité des cas, je n'avais rien à voir avec leurs sautes d'humeur.

Et oui, il y aura toujours des obstacles dans la vie, même en prenant le chemin le plus facile.

Vous n'avez pas à dépendre de l'opinion des gens sur vous, pour vous construire. Il y a des choses qu'ils diront, qui seront vraies, mais y en aura d'autres complètement à côté de la plaque. Et il faudra apprendre à distinguer lesquelles sont vraies et lesquelles sont fausses, en acceptant une vraie remise en question. En regardant ce que vous avez fait, factuellement, en remettant ces opinions en contexte. Aussi, ce n'est pas parce qu'on part en vrilles à un instant T, que c'est tout le temps le cas et que ça fait de nous une personne instable (au-delà de l'influence de l'adolescence).

Et vous n'aurez plus à avoir peur des situations angoissantes. Car vous serez suffisamment stables pour affronter ce que vous devrez affronter. Et vous en sortir.

Ah, attendez j'ai un double appel...


Jackeline entre en piste. Depuis son AVC, elle a mis à jour sa base virale VPS.


JACKELINE : J'ai ressuscité ! J'ai kidnappé Nounours ! Je ne veux pas qu'elle finisse ce livre de chiasse ! Fros n'a pas été assez victimisé ! C'est une honte ! UNE HONTE !


Nounours est ligotée à une chaise.


JACKELINE : Je sais que Nounours a un projet secret ! Le bûcher ne lui a pas suffi ! Les rageux ne lui ont pas suffi ! Il faut toujours qu'elle veuille critiquer, critiquer et critiquer ! Mais casse-toi Nounours ! Tu pues Nounours !


NOUNOURS : Pourtant hier j'ai pris ma dou...


JACKELINE : Ferme ta boîte à camembert ! On s'en fout ! Tu as voulu me tuer, hein ? Mais ça ne se passera pas comme ça ! Et puis, ce pouilleux de NecrodeMerd qui prétend que ma robe est moche ! Oui, elle est moche ! Et alors ! Cassez-vous !


NOUNOURS : Ça va être difficile pour moi vu que je suis attachée...


JACKELINE : Roh, toujours quelqu'un pour me chercher des poux ! Bah tiens, casse-toi !


Jackeline défait les liens de Nounours.


NOUNOURS : Allez salut, j'ai des billets VIP à distribuer. Y en a qui ont loupé le bûcher, mais le bûcher reviendra à eux...


Nounours s'en va dans un rire sadique. Elle sort et voit des myriades d'yeux la regarder.


NOUNOURS : Quoi, vous voulez ma photo ? Il est fini ce livre. Cassez-vous ! Ah, c'est là où je dois faire un discours, c'est ça ? Ben merde alors.


Nounours fouille dans ses poches.


NOUNOURS : Recette de la tarte au seum, non... facture de la bien-pensance, non... La vache, elle est salée.


Nounours fouille dans son cul. Elle en sort une feuille noircie, un canard muni d'un couteau à beurre, un pedobear en peluche, une flûte, une statue de Vladimir Poutine et un fromage vieux de 500 ans.


NOUNOURS, regardant le fromage : Ah, ça devrait m'inspirer. Bon, alors d'abord, merci bande de sales gueux. J'ai commencé mon compte avec un public de rageux qui voulait ma peau, et me voici devant des gens qui aiment bien ce que je fais. C'est émouvant je trouve. Enfin bon, je vais pas me moucher dans du fromage non plus.


Bref, soyez attentifs car le bûcher n'a pas fini de brûler, les rageux n'ont pas fini de suer. Salut les amis !

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