Chapitre 9- Une victoire au goût de métal
Hélèna se réveilla dans une cuve à bacta. Tout semblait si lointain et calme quand on flottait dans ce liquide bleu apaisant et guérisseur. La première chose qu'elle vu en ouvrant les yeux fut Sprinter assis sur une chaise en face de la cuve avec un air éreinté. Depuis combien de temps n'avait-il pas dormit et veillait-il sur elle ? Quand il vit qu'elle avait ouvert les yeux il vida la cuve mais lui injecta un calmant aussitôt, sans qu'elle ne puisse lui dire un mot. Avant de sombrer de nouveau elle n'eut le temps que d'apercevoir une autre bacta-cuve avec un clone dedans, mais elle ne put voir de qui il s'agissait.
Combien de temps s'était écoulé ? Des jours ? Peut-être des semaines ? Lorsqu'elle se réveilla enfin, elle était allongée et la douleur la submergea. Elle regretta aussitôt le bacta.
Elle voulu s'assoir mais quelque chose clochait. Elle tira les draps et se mit à hurler en voyant ce qu'il y avait en dessous. Ou plutôt ce qu'il manquait.
Sprinter se précipita vers elle et la prit dans ses bras mais elle ne réussi pas à quitter des yeux la prothèse métallique qui remplaçait désormais sa jambe droite, arrachée au dessus du genou. Sa jambe gauche était bien endommagée mais elle restait entière. Il était clair que si elle n'avait pas porté de beskar'gam elle ne serait plus là pour voir ça. Elle se remémora l'image de la grenade thermique rouler vers elle. Et Quinnan. Quinnan...
Elle regarda le clone qui flotait toujours dans la cuve à bacta plus loin.
Non, il ne s'agissait pas de lui. C'était Dikut.
« Que s'est-il passé ? » Demanda-t-elle en éloignant Sprinter afin de le regarder.
Il soupira, il était las et fatigué.
« On a pas donné le change bien longtemps dans les mines, ils étaient suspicieux. Dikut s'est prit un mauvais coup mais on a réussi à faire sortir la plupart des esclaves. Heureusement, eux et les citoyens Aqualish ont prit les armes contre l'empire. Simold était là rapidement avec les renforts, on a pu évacuer une bonne partie des combattants... »
Hélèna le connaissait trop bien. Elle vit qu'il était au bord des larmes. Elle n'insista pas et le laissa continuer sans le brusquer.
« Ils ont fait un carnage après notre départ, ils ont brulés le village entier et tuer tous les habitants restants pour faire un exemple... »
C'était leur faute. Ils avaient remué cette planète et des citoyens en avaient payés le prix. Une grande partie avait pu être évacuée mais pas tous...
« Heureusement, Rubben t'a trainé hors de là à temps ! » Dit Sprinter en sortant Hélèna de ses pensées. « Je suis désolé » Dit-il en lui montrant la jambe remplacée par ce qui ressemblait à la jambe d'un droïde séparatiste. « On a pas pu faire mieux avec le matériel à disposition, mais avec un peu de rééducation tu seras encore plus forte qu'avant ! » Il ne semblait pas convaincu lui-même.
Hélèna fixa cette jambe qu'elle détestait et qui lui faisait toujours mal. Il avait fait ce qu'il avait pu. Et elle était toujours en vie après tout.
« Sprinter, j'ai vu Quinnan. Il n'a pas tiré alors qu'il aurait pu. J'ai besoin de savoir... »
« Je suis désolé, on a pas pu retourner sur la planète, j'ai aucune idée si il est en vie ou non... »
Rubben passa rapidement voir Hélèna à l'infirmerie, suivi de Larièn en compagnie de T'ad qui tenait Vercopa dans les bras. Ils formaient une drôle de famille tous les trois. Le jeune clone avait été très fâché que tout le monde parte au combat sans le prévenir, alors qu'il dormait, mais T'ad avait fini par lui faire comprendre qu'il ne serait d'aucune utilité sur le champ de bataille et il l'avait accepté. Depuis il s'entrainait sans relâche pour devenir plus fort et T'ad l'encourageait malgré les protestations de Larièn.
Au bout de quelques jours, Hélèna sortit de l'infirmerie, elle commençait à marcher sans trop de douleurs, mais elle avait des hauts le cœur à chaque fois qu'elle regardait sa prothèse bon marché. Elle se rendit compte que tout le monde était silencieux et grave. Rancor particulièrement. Il avait les mains bandées, visiblement il avait tapé dans un mur jusqu'à s'ouvrir les phalanges quand il avait vu revenir Dikut dans cet état. Le clone blond n'était toujours pas sorti de la cuve et Olan n'était pas optimiste. Rancor se sentait affreusement coupable d'avoir laissé son frère partit au combat et ne pas l'avoir accompagné. Mais il lui en voulait aussi. Il l'avait prévenu que ça se passerait mal. D'ailleurs il en voulait aussi à Olan de ne pas avoir réussi à veiller sur son frère. L'ambiance était encore plus électrique que d'habitude entre les deux anciens chefs commandos.
Larièn avait visiblement envie de pleurer. Elle s'était retenue de demander à Hélèna si elle avait vu Elby. Il était évident qu'elle lui aurait dit si elle l'avait reconnue. Mais en toute logique il n'était pas loin de Quinnan au moment de l'explosion. Et impossible de savoir si l'un d'eux était blessé. Ou pire.
Hélèna sortit prendre l'air dans la cour de la ferme. Elle y vit Rubben qui buvait seul assis par terre.
« Toi aussi ils te gonflent ? » Demanda-t-il en lui tendant la bouteille de bière noire qu'il buvait à même le goulot.
Elle ne répondit pas mais but. Personne ne l'avait agacée en particulier. Pourtant il était vrai qu'elle était à bout de nerfs et ne supportait pas l'ambiance tendue dans le salon.
« Au fait, je ne t'ai pas remercié pour m'avoir sortie de là. »
« Pas de quoi » Dit-il en reprenant sa bouteille et en buvant à son tour. « On est frères d'armes maintenant, et on laisse pas les vode derrière ! »
On laisse pas les vode derrière. On laisse pas les vode derrière. Cette phrase percuta Hélèna et elle se la répéta en boucle dans la tête. On laisse pas les vode derrière. Elle avait laissé Quinnan derrière. L'homme qu'elle aimait. Elle ne savait même pas si il était encore en vie.
« Tu peux me rendre un service ? » Demanda-t-elle au mandalorien en armure rouge et noire.
Il arqua un sourcil en signe d'interrogation.
« Emmène moi a la cantina »
« Si tu veux » dit-il après un long silence.
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