15 - Une mission périlleuse
Hélèna se réveilla alors qu'on tambourinait à la porte de sa cabine. Agacée, elle s'estima heureuse qu'au moins personne n'ait ouvert la porte de l'extérieur.
« Madame Befu Kotep, il est l'heure de se lever » fit la voix étouffée d'un clone au travers de l'imposante porte en acier. Elle leva les yeux au ciel et alla ouvrir en baillant.
Après un petit-déjeuner trop bref, Olan l'aida à ajuster sa coiffure, qui était restée négligée bien trop longtemps pour son personnage, tandis que Sprinter l'équipa d'une oreillette tellement miniaturisée qu'il était impossible de la repérer de l'extérieur.
« Est-ce que tu m'entends ? » Dit la voix de Sprinter dans son oreille. Elle lui fit signe que oui tandis que Olan pestait contre les nœuds de ses cheveux.
« Si tu t'en sors vivante, il te rasera la tête... » Entendit-elle dans son oreillette. Elle regarda autour d'elle et compris que T'ad s'était emparé du casque de Sprinter pendant que ce dernier ajustait un micro miniaturisé sous un de ses boutons de chemise.
« Charmant ! » Elle ignorait si T'ad faisait ça juste pour lui faire penser à autre chose ou non, mais la boule qui commençait à se former dans son ventre s'envola quelques instant alors qu'ils rirent ensemble. Cependant, lorsque Sprinter eut fini d'installer son micro et partit avec son casque dans une autre pièce pour faire un essai, le stress revint subitement. Les commandos resteraient en contact radio constamment, mais ne seraient pas sur place. S'ils devaient intervenir, cela prendrait de longues minutes. Et ils savaient tous que si elle était démasquée, il ne leur servirait plus à rien de venir après tout ce temps.
« Tu m'entends clairement ? Parles moi pour tester la liaison. » Entendit-elle Sprinter lui dire dans la pièce d'à côté via son oreillette.
« 5 sur 5, je t'entends et je serais bientôt chauve. » Lui répondit-elle en grimaçant à l'adresse d'Olan qui fit semblant de ne pas entendre sous les rires de T'ad. Sprinter revint, convaincu de la qualité du dispositif d'écoute, et enfin libérée de ses doigts dans les oreilles, Hélèna pu finir de se coiffer elle-même.
Haro débarqua de la salle des commandes, l'air fatigué mais déterminé.
« Le taxi sera là d'ici 10 minutes, tout est prêt ? »
« Presque » Fit Sprinter en tendant un petit boitier à Hélèna. « Attends d'être seule dans le bureau du patron au 14ème, branche ça sur l'ordinateur et contacte nous. T'ad s'occupera de pirater ça d'ici. Attends qu'on te donne le feu vert pour débrancher et sors. Tant que tu n'es pas seule, fais ton travail, tu sais ce que tu es censée faire. » Ça avait l'air simple et infaillible dans sa bouche. Elle savait que ce serait bien plus compliqué et fut prise d'une soudaine envie de vomir en prenant l'appareil qui ressemblait à un simple datapad.
Un klaxon se fit entendre et Olan lui serra l'avant-bras avant de la pousser dehors.
« Il est temps, on compte sur toi Befu ! »
Elle salua le chauffeur et pris place dans le speeder qui avait été payé grassement d'avance en échange d'un silence absolu sur la localisation de sa passagère. En effet prendre un passager à la sortie d'un vaisseau au milieu de la forêt était plutôt suspect. Cependant ils n'étaient pas loin de la ville et furent bientôt en vue des murs d'enceintes. En voyant s'approcher un grand bâtiment vitré, elle fut soudain prise de nausées et s'imagina le pire.
« Woh, woh, woh » Fit une voix dans son oreillette. « Ton cœur et ta tension s'emballent tout à coup. Tout va bien ? Respire ! » Elle ne savait pas si elle devait répondre face au chauffeur ou non, et ainsi trahir le fait qu'elle était une espionne, mais le chauffeur la déposa bientôt au bout de la rue, la laissant marcher sur le reste du chemin. En cas de problème, il ne voulait probablement pas être impliqué dans l'affaire. L'homme lui dit qu'il attendrait le temps qu'il faudra derrière un bâtiment proche. Enfin seule, elle entendit à nouveau dans son oreille « Tout va bien ? »
Son cœur s'emballait, le sang tambourinait à ses oreilles. Elle s'était déjà infiltrée dans des bâtiments et faite passer pour d'autres personnes, mais là ça dépassait tout. Le bâtiment qu'elle avait en face d'elle était immense, la grille d'entrée sécurisée et hautement gardée. Elle s'arrêta d'avancer et fit mine de fouiller dans sa sacoche. « C'est pas possible, ça marchera jamais... » Marmonna-t-elle.
Un long silence lui donna le temps de sentir le rouge monter à ses oreilles. Olan cherchait quoi lui répondre. Il avait l'habitude de donner des ordres à ses hommes, des commandos surentrainés prêts à tout. Il n'avait probablement jamais parlé à une Aruetii auparavant, et encore moins travaillé avec.
« Calme toi, tu vas y arriver, on s'est entrainés hier tu te souviens ? » Il parlait très calmement, en détachant chaque syllabe et en articulant. Hélèna aurait juré qu'il suivait un guide du style 'comment rassurer quelqu'un en stress prêt à se jeter du haut d'un pont', mais il fallait avouer que ça fonctionnait bien. « Fais tout comme hier. Si tu marches et que tu parles comme je t'ai dit, personne ne te regardera, tu n'attireras pas l'attention et tout ira bien. Tu entres, tu branches et tu ressors, c'est simple, non ? Inspires profondément et souffle à fond. Allez, tu ne vas pas nous laisser tomber maintenant, hein ? » Elle s'exécuta et souffla profondément. Elle n'avait jamais abandonné une mission par lâcheté, et elle ne voulait pas commencer maintenant. De toute manière ces commandos de la république ne lui laisseraient pas faire demi-tour comme ça. Pas après tout le mal qu'ils avaient dû avoir pour lui monter une telle couverture. Alors qu'elle se remit à avancer vers le grand bâtiment, elle entendit un petit grésillement dans son oreillette avant d'entendre une voix légèrement différente. « Hey, c'est T'ad, allez ça va aller, j'ai parié sur toi face à Haro, prouve-lui que tu es une vraie Mando ! » Elle sourit. « Mais je suis pas une Mando... » Chuchota-t-elle afin que personne ne l'entende dans la rue. « C'est ce qu'ils disent tous avant que je ne les convertisse ! Tu sais, c'est moi qui t'ai choisi ton nom de couverture, tu sais ce que ça veut dire en Mando'a ? » Hélèna sentait la boule dans son ventre se dissiper légèrement, et son cœur se calmer. « Kotep ça veut dire 'courage' en Mandalorien, je savais que ça t'irait bien en analysant ta carrière ! Alors maintenant tu vas entrer dedans et prouver à Haro que j'ai eu raison et que tu es pleine de kotep ! » Alors qu'elle se rapprochait des grandes grilles métalliques et des hommes qui contrôlaient les identités, elle se sentait plus légère. « Je te donne 10 sur 10 en motivation d'équipiers ! » Chuchota-t-elle avant d'arriver trop près. Elle entendit rire dans son oreille avant de tendre le plus naturellement possible ses faux papiers d'identité au vigile devant elle. Il les regarda et compara avec la liste qu'il avait en main. Soudain, il sembla avoir un problème et activa son communicateur fixé à son col. « Mme Heilax, vous pouvez venir s'il vous plaît ? » Hélèna dû prendre sur elle pour ne pas filer à toutes jambes. Elle entendait des respirations tendues dans son oreillette mais personne ne disait rien. « Il y a un problème ? » demanda-t-elle au gardien. « Ce sont les nouvelles instructions Mme, pas de problème. On est en vigilance maximum en ce moment, on ne peut pas laisser les remplaçants se balader sans escorte dans le bâtiment. »
« Haar'chak ! » Entendit-elle pester dans son oreillette.
« Oh... Très bien. » Répondit-elle en attendant patiemment son escorte alors que tout se bousculait dans sa tête. Si elle ne pouvait être seule, elle ne pourrait jamais infiltrer l'ordinateur...
Une femme pressée à l'allure austère sortit du bâtiment et se dirigea droit vers le garde en lui prenant la puce d'identité des mains. Elle la regarda puis observa Hélèna avant de lui rendre et de lui tendre un badge d'accès. « Suivez-moi Mme Kotep s'il vous plaît » dit-elle avant de tourner les talons et de regagner l'entrée du bâtiment. En la suivant, elle l'entendit râler « Ahhh, si ils croient que j'ai que ça à faire de balader les nouveaux et les remplaçants toute la journée... » Puis, se tournant vers Hélèna elle dit « Vous devez passer le détecteur et vider votre sac, désolé du désagrément et de la perte de temps, ils ne savent plus quoi inventer en ce moment... ! ». À l'entrée se trouvaient effectivement deux vigiles qui fouillaient chaque sac et passaient toutes les personnes au détecteur électronique de la tête aux pieds. Sprinter s'empara du communicateur relié à son oreillette : « Pas de panique, normalement ton kit de communication est indétectable pour la plupart des systèmes. » Normalement... Elle afficha l'air pressé de l'employée modèle à qui on faisait perdre un temps très précieux en présentant son sac aux agents de sécurité. Son cœur fit un bond dans sa poitrine lorsque l'un deux s'empara de son datapad, mais il le reposa aussitôt avant de regarder le reste. Brosse à cheveux, tube de brillant à lèvres, calepin de croquis et notes qui ne voulaient rien dire... Olan avait pensé à tout pour que son rôle soit complet. Elle se rendit ensuite vers le détecteur électronique qui n'émit aucun bruit à sa grande surprise. « Bonne journée Madame » lui dit l'homme en lui rendant son sac.
« Oya » Entendit-elle dans son oreillette avec un soupir de soulagement en se dirigeant vers le turboascenseur derrière son guide. Arrivée au 14ème étage elle traversa le long couloir au côté de la femme pressée et repéra la grille d'aération murale qui pouvait lui servir de planque au cas où. Le communicateur de la femme grésilla et la fit sursauter. C'était encore le vigile qui la demandait pour escorter un employé remplaçant. Elle soupira et annonça qu'elle arrivait avant d'ouvrir la porte de l'imposant bureau dans lequel Hélèna était censée s'infiltrer. Elle lui fit signe d'entrer avant de tourner les talons et de s'éloigner dans le long couloir. Hélèna failli souffler de soulagement avant de voir le gros monsieur confortablement installé derrière son bureau. Voilà qui elle était censée assister aujourd'hui. Et voilà aussi l'ordinateur qu'elle devait pirater... Il leva la tête vers elle et se fendit d'un large sourire. « Mme Kotep, vous n'avez pas changée depuis la dernière fois ! » Il se leva et lui serra chaleureusement la main tandis qu'un commando riait dans l'oreillette d'Hélèna « Ahah, il arrive même à se souvenir de toi ! Sacrée mémoire le vieux ! »
Elle lui sourit poliment avant d'ajouter « Merci, ça fait toujours plaisir de venir ici. »
Il lui indiqua le petit bureau à côté du sien sur lequel elle pouvait s'installer avant de reprendre sa place et de consulter des fichiers sur son ordinateur. Hélèna ouvrit le planning de son patron et commença à griffonner des horaires dessus tandis qu'elle épluchait les courriers sur la tablette en face d'elle. Elle devait correctement donner le change puisqu'il ne la regardait même pas et pianotait sur son ordinateur d'un air occupé. Il fallait faire quelque chose. Ça faisait une demi-heure qu'elle remplissait le rôle de secrétaire et il n'avait pas l'air de vouloir sortir du bureau... « Vous voulez un caf' ? » lui demanda-t-elle avec un large sourire. « Oh volontiers, merci. »
« À quoi tu joues ? » demanda Olan dans son oreillette d'un air tendu.
Hélèna se dirigea vers la porte et chercha les toilettes dans le couloir. Une fois qu'elle eu vérifiée qu'il n'y avait personne dans les cabines, elle se regarda dans le miroir et fit semblant de se remaquiller. « Ça traîne trop, je ne veux pas moisir ici. Il va finir par s'apercevoir que je fais semblant. Laissez-moi faire, vous avez 2 minutes pour me trouver où sont les boissons. » Murmura-t-elle à son reflet dans le miroir, à l'attention des commandos qui l'écoutaient. Après une courte pause, Olan lui répondit « Retournes vers le turboascenseur, deuxième porte à droite. Fait attention à toi. »
Hélèna revint dans le bureau avec deux tasses, roulant des hanches et affichant son plus beau sourire. Le patron sembla sous le charme jusqu'à ce qu'elle ne trébuche sur son sac par terre et ne renverse le caf' brûlant sur la chemise du patron. Il recula vivement dans un cri de surprise mêlé à de la douleur. « Oh pardon, je suis tellement désolée ! Je suis maladroite, pardon, ça va aller ? » Les commandos tenaient le silence radio mais elle savait qu'ils écoutaient avec attention et étaient inquiets. « Oui, oui, ça va aller, je reviens. » Dit l'homme brûlé d'un air agacé en se dirigeant vers la sortie. Hélèna se précipita vers son sac et en sortit le datapad que Sprinter lui avait confié.
« C'est branché » Dit-elle simplement.
« Ok je prends le contrôle » lui répondit-T'ad alors que l'interface de l'écran bougeait déjà devant ses yeux. Une fenêtre de copie de fichiers s'ouvrit tandis que des noms défilaient trop rapidement pour être lus. La barre de progression défilait lentement. Trop lentement...
« Bhesj... » Murmura Hélèna entre ses dents.
« Mais c'est du vieux corélien ça » Entendit-elle Olan dire en riant dans son oreillette. « Alors tu es Corélienne ? » Il lui parlait d'une voix douce pour la calmer. « J'ai beaucoup voyagé, Corélia est la première planète dont je me souvienne. J'y suis restée coincée longtemps... » Répondit-elle en regardant la barre de progression qui avançait régulièrement mais pas assez vite à son goût. « Tiens, Haro aussi est Corélien, il a été élevé par un sergent instructeur qui venait de là bas, je suis sur que vous aurez plein de choses à vous dire à ton retours ! » « Ça je n'en doutes pas... » Dit-elle, peu convaincue, alors que son cœur s'emportait à chaque fois qu'elle entendait un bruit dans le couloir. « Hey, tu as très bien joué, c'était très courageux de ta part. Udesii, calme-toi maintenant. T'ad est en train de transférer les données, il va vite finir. Et tu sais ce que Sprinter est partit faire dans sa cabine ? Il pirate les fréquences des soldats. Il a entendu dire que tu voulais leur parler. » Son cœur se serra. « Vraiment ? »
La porte s'ouvrit d'un coup et le patron entra en se frottant la chemise avec un papier. Hélèna attrapa son bloc note et le posa vite sur le datapad branché et fit semblant d'essuyer le bureau face à elle. « Encore désolé, il y en a eu jusqu'ici... Mais ça va, j'ai nettoyé. » Elle jeta un rapide coup d'œil à l'interface d'ordinateur que le patron ne pouvait pas voir depuis la porte. La barre était presque au bout, mais si il voyait son écran maintenant il comprendrait qu'elle lui avait piraté son ordinateur... « Gagne du temps, c'est presque fini » lui dit Olan, tendu.
Elle se dirigea vers l'homme qui se tenait toujours à la porte et frottait sa chemise, l'air courroucé. « C'est quoi comme matière ? » Elle attrapa le bas de manche de sa chemise et le passa entre ses doigts, comme si elle reconnaissait la texture. « Oh, ça ira. Pas de panique, ça partira au lavage, encore désolée. » Elle lui prit le papier des mains et se mit à frotter elle-même la chemise tachée. L'homme lui rendit un léger sourire « Ok, ok, ça ira Mme Kotep, merci. Ça arrive à tout le monde... » Lui dit-il en contournant le large bureau pour retourner à sa place.
« Attendez ! »
« Oui ? » Il se retourna pour la regarder, maintenant tout proche de son écran.
L'adrénaline montait, son cœur s'accéléra subitement.
« Écoutez, je suis vraiment confuse, accepteriez-vous que nous dînions ensemble ce soir ? Pour me faire pardonner... » Elle lui envoya son sourire le plus jovial en faisant un pas vers lui.
« Avec plaisir ! Mais ne vous en faites pas, vous êtes toute pardonnée. » Il fit à son tour un pas vers elle, s'éloignant légèrement du bureau.
L'oreillette d'Hélèna s'activa.
« Téléchargement terminé, tu peux débrancher. » Dit T'ad avant qu'Olan ne rajoute « Maintenant tu sors dés que tu peux, laisses ton sac et trouves toi une excuse pour t'absenter. »
Elle eut envie de pousser un soupir de soulagement, mais se rendit compte que l'homme la regardait toujours en souriant.
« Bon, à plus tard alors. Mme Heilax m'a demandée de la rejoindre. » Elle fit le tour de l'imposant bureau et attrapa le datapad au travers des papiers qu'elle avait posée dessus. Elle prit le tout en le débranchant habilement et s'éloigna vers la porte alors que l'homme se rassit à son bureau et entreprit de continuer à travailler sur son ordinateur.
« Madame Kotep... » Lui lança-t-elle alors qu'elle s'apprêtait à franchir la porte avec les précieux documents en main.
Elle hésita à s'éloigner en courant, mais savait qu'elle n'irait pas bien loin avec toute la surveillance du bâtiment. Elle se retourna vers l'homme.
« Vous serez gentille de penser à réserver pour notre repas de ce soir. » Il retourna à son écran sans un mot de plus.
« Bien. » Hélèna ferma la porte derrière elle avec soulagement et s'éloigna dans le couloir.
Elle eu toutes les peines du monde pour ralentir le pas et ne pas avoir l'air pressée. Une fois dans le turboascenseur, Olan lui dit « Bien joué. Tu as environ deux minutes avant que ta couverture ne soit grillée. Le taxi t'attend derrière la cantina que tu as du apercevoir en entrant, sur la droite. Il est prévenu de ton arrivée, et se tient prêt à partir. »
En sortant du turboascenseur, un garde de l'entrée s'interposa face à Hélèna.
« Où allez-vous madame ? »
« Je doit aller faire quelques courses pour le patron » Lui dit-elle avec un large sourire.
« Désolé mais je devrai vous scanner à nouveau en entrant. Vous pouvez me laisser votre badge ? »
« Bien sûr je comprends » répondit-elle en lui tendant son badge d'accès.
« À tout à l'heure. »
Elle essaya de s'éloigner le plus naturellement possible dans la rue avant de gagner la ruelle derrière la cantina et fut soulagée lorsqu'elle aperçue enfin le pilote.
Le voyage jusqu'au vaisseau fut bref et les moteurs chauffaient déjà à son approche. A peine à bord, le vaisseau décolla. Sprinter la rejoignit et lui donna un petit holocom sans plus de cérémonie.
« J'ai enregistré dedans la liaison directe vers les interfaces casques des soldats. On passe en hyperespace pour ne pas être repérable, puis on fait une pause le temps d'analyser les données que tu nous as fournies. Tu pourras les appeler à ce moment là si tu veux. »
« Et j'y ai ajouté les données concernant Larièn au passage. » Rajouta Olan en montrant le petit objet.
« La Twi'lek ? C'est son nom ? »
« Exact, et tu trouveras sa localisation, et le nom de son maître »
Hélèna en eut un pincement au cœur. Une page se tournait. Elle ne devait plus rien à ses hommes, elle pouvait se concentrer sur sa future tâche : réparer son vaisseau et s'envoler vers Larièn. Et elle pouvait enfin contacter ses Vode après tout ce temps, presque six mois... En se dirigeant vers sa cabine pour les appeler à l'instant où le vaisseau s'arrêterait, elle eut soudain très peur qu'il ne leur soit arrivé quelque chose...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top