8. Le secret de mon sauveur
~PDV MÉLANIE~
"-Lâche-la!" Cria une voix masculine derrière nous.
Ce fut étrange car Cédric me lâcha immédiatement. Je me demande bien qui est mon saveur. Je me retourne et, à ma plus grande surprise, je vois Nathan. Il avait les poings serrés et la mâchoire crispée. Ses cheveux en bataille reflétaient le soleil matinal et on devinait sa musculature derrière son tee-shirt blanc. Il était vraiment craquant.
Quand je me retournai à ma position initiale, Cédric était déjà au fond du couloir proche de la sortie, il courait.
Une fois qu'il n'était plus dans mon champs de vision, je pivotai et vis Nathan qui n'avait toujours pas bougé. Il avait l'air vraiment énervé mais il s'en alla sans dire un mot.
Il fallait que je découvre ce qui s'est passé ici avant mon arrivée, d'abord Toine qui lui obéit, puis Cédric, ce sera qui le prochain qui lui sera soumis ? Pour l'instant je ne pouvais pas lui poser de question car je devais me rendre chez Mme Linberg mais je compte bien découvrir son jardin secret.
Je toquai donc à la porte du bureau de la psy, et elle m'indiqua d'entrer.
"-Ah, Mélanie! Assis-toi je t'en prie.
-Ok.
-Oulà, tu n'as pas l'air bien... Bon, je crois que je m'étais trompée la dernière fois. J'ai bien réfléchis et je pense que tu as un blocage quelque part. Je ne pense pas que tu vois à là où je voudrais en venir mais je vais bien tout t'expliquer en détails.
-Ça va durer longtemps, parce que les histoires, très peu pour moi.
-Ce n'est pas une histoire que je vais te raconter là, je vais simplement essayer de trouver ce qui te dérange et t'empêches d'avancer. Tu as beaucoup de capacités Mélanie, mais il y a quelque chose qui te bloque et aujourd'hui je suis là pour essayer de découvrir ce qui perturbe ton chemin.
-Et vous allez faire comment? Parce que si c'est pour me poser plein de questions, me demander de raconter ma vie, c'est pas la peine d'essayer. Crachais-je.
-Mélanie, écoute moi, j'ai déjà analysé ton cas et je vais juste te demander de me couper quand je dirais quelque chose de faux, et si tu peux, tu me corrigeras. D'accord ?
-Je n'ai pas le choix.
-Bon ok. D'abord, Lundi, quand tu es parties du cours, vous parliez de la violence physique si j'en crois tes camarades de classe et Mme Louan. On peut donc en déduire que tu es touché par les enfants battus. Mais Mardi, tu aurais tabassé une de tes camarades, c'est là ou il y a un truc que je ne comprends pas, je pensais que tu ne supportais pas la violence mais tu bats toi-même tes amies.
-Là il y a un hic.
-Ah bon? Et quel est-il?
-Ce n'est pas mon amie. (Je marquai une pause). Et j'ai déjà raconté ma version des faits à M. Le Directeur et je me suis juste défendue.
-Ok (elle nota des choses sur son petit carnet), je ne suis pas là pour dire si tes actions sont bien ou mal, je veux juste essayer de comprendre pourquoi tu agis de la sorte.
-D'accord mais je n'ai rien à vous dire de plus. Maintenant j'ai mieux à faire donc au revoir."
Je m'en allai en claquant la porte. Pourquoi s'intéresse-t-on à moi? Qu'ai-je de spécial ? Me demandais-je intérieurement.
Les jours qui suivirent se passèrent normalement. J'avais posé des t'as de questions à Nathan sur ses relations passé avec Toine et Cédric mais il n'avait rien voulu me dire.
La psy ne m'avait pas recontacté et tant mieux car je n'aimais pas trop le principe de "tu racontes ta vie à une inconnue qui va t'aider à avoir une meilleur vie"...
Par contre, du côté de mes parents, ça n'allait pas fort. Depuis ma petite fugue, ils ne voulaient plus me loger mais j'étais obligée de continuer les tâches de la maison et ils m'avaient d'ailleurs doublé mes corvées. Donc tous les soirs, je prenais le bus pour rentrer, je netoyais la maison, je préparais mon petit frère Lucas pour l'emmener avec moi faire les courses pour qu'ensuite je fasse à manger. Une fois que j'avais fini de préparer le repas, je servais tout le monde et je regardais cette petite famille manger. Cette famille dont je n'appartiens plus, il n'y a que Lucas qui m'aime encore.
Il y a quelques années lorsque Lucas n'était pas encore là, mes parents m'aimaient, j'étais la chose la plus importante à leurs yeux. Et puis, un jour, ils ont eu Lucas, il était très mignon.
Mais il y a maintenant deux ans, lorsqu'il avait 3 ans, il a eu un accident et il est resté plusieurs mois à l'hôpital, et avec mes parents, on venait le voir tous les soirs, mais quand il est rentré à la maison, mes parents ne se sont plus rendu compte de mon existence et c'est là que mon père a commencé à me frapper.
Une fois que tout le monde avait fini de manger, je rangeais la table, je couchais Lucas, et je partais.
Cette semaine, j'étais allée dormir chez Camille et je remerci ses parents qui m'ont accueilli à bras ouvert, ils sont vraiment adorables, eux.
Nous sommes lundi et cela fait maintenant une semaine que je suis arrivée ici. Hier, je suis allée en compagnie de ma grand mère Nicole, qui est venu passer quelques jours à la maison, au commissariat. En effet, je suis allée porter plainte pour la deuxième fois contre mes parents pour maltraitance sur mineur. Mais comme je ne suis jamais allée constater mes coups et blessures par un médecin, la plainte ne sera peut être pas étudier comme pour ma première plainte il y a deux ans. Mais au moins j'aurais essayer une fois de plus, et, c'est sûrement chez ma grand mère que j'irais vivre dès à présent.
Ce soir, Nicole et moi allons dormir au salon, c'est un hôtel pas très loin de mon lycée qui a l'air d'être sympathique.
<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top