~PDV MÉLANIE~

Je n'y crois toujours pas. Je suis vivante!

C'est bien moi, devant ce miroir avec ma tête de cornichon!

Une semaine que je m'étais réveillée et voilà mon premier jour chez moi.
Après être revenu auprès des vivants, j'avais appelé Margaux. Elle était devenu une vraie amie. Un peu la petite soeur que je n'ai jamais eu.

Malgré que cette journée s'annonçait  assez mal, je souriais quand même. Comme une idiote, mais Nathan m'avait dit que j'étais plus belle quand je souriais. Et aujourd'hui, je ferais tout pour lui, en quelque sorte, c'est sa journée à lui.

Cet après midi, j'irais le voir. Quand j'ai appris à mon réveil qu'il était en prison, j'ai tout de suite exigé de lui rendre visite. Mais avec l'hôpital qui ne voulait pas me laisser partir et puis le rendez vous à la prison qu'on obtient toujours pour 30 ans plus tard...

J'ai donc réussi à avoir un rendez vous pour aujourd'hui en tout bien tout honneur.

Je me suis habillée très sobre, juste un jean noir taille haute avec des baskets noires. J'ai assorti avec ça un tee-shirt gris assez simple et une veste en cuire noire.

Le taxi était arrivé sans encombre et il m'avait déposé à l'heure prévu devant cette prison. Il s'agissait de la deuxième plus grande prison des États Unis située sur l'île Rikers. Ou plutôt Rikers Island.
Cette petite île habitant une grande prison se trouvait à environ 40 min de chez moi. Et comme à mon habitude, j'étais en avance. De une heure.

Ok, j'avais fait fort en arrivant une heure à l'avance. Mais on est jamais trop prudent! Je ne pouvais pas prendre le risque de louper ce rendez vous si important pour moi.

Je m'impatientais sur cette chaise très inconfortable. C'est vrai que j'aime être en avance, mais je ne suis pas du tout patiente!

Je partis donc jusqu'à la machine à café pour en prendre un afin de me faire patienter.

Une jeune femme tenait dans sa main celle d'une petite fille qui devait être très certainement sa propre fille. Sûrement devaient-elles rendre visite à leur mari et père respectif. Elles avaient l'air toutes deux très triste. Un peu comme moi à cet instant en fait.

Un peu plus loin, un vieux monsieur était assis dans un coin. Il était seul et sûrement que ce rendre dans ce genre d'endroit ne devait pas l'apaiser dans sa solitude.

-Mlle Stenyers. Une voix d'homme me ramena sur terre. Et je fit volte face afin de voir qui m'avait appelé.

-Oui? Je lançais au hasard.

-Veuillez me suivre. C'est à vous.

Ah! Le monsieur qui m'appelait n'était autre que celui qui scrutait chaque personne dans cette grande pièce semblable à une salle d'attente.

Je le suivais dans les sombres couloirs jusqu'à une vaste pièce où se trouvait une dizaine de tables. La plupart était occupées par des visiteurs et des détenus. Il y avait de jeunes couples et des familles. Des jeunes amis mais aussi des personnes plus avancé dans l'âge.

Ma table était celle du fond. Une des rares qui n'étaient pas occupées. Le monsieur me guida jusqu'à ma table en m'assurant que mon petit ami allait bientôt arriver. J'étais tellement préoccupé par ce qui allait suivre que je n'ai même pas eu la force de lui dire que nous étions de simples amis.

Au bout de quelques minutes je vis une porte s'ouvrir. Et cette porte dévoila le visage d'un homme faible et petit. Vous aurez compris qu'il s'agissait du petit et faible Nathan.

J'ai beau le dire, je ne pense rien de cela. Il est vraiment mignon, même avec sa tête de mort vivant.

Plus il avançait vers moi et plus son visage se contractait. J'avais envie de le prendre dans mes bras mais le monsieur qui m'avait accompagné jusqu'ici m'avait certifié que je n'avais pas le droit à des contacts physiques.

Il s'assit devant moi et baissa les yeux.

-Ça va? Je lançais à la volé sachant bien que ça n'allait pas.

-Oui. Et toi?

-Moi ça va... Je dis en marquant une pause. Ça se passe bien... euh... ici? Je demandais hésitante.

-Tu crois quoi? Il commençait à s'énerver et ce n'était vraiment pas bon signe. Tu penses que c'est le monde des bisounours ici ou quoi?

-Mais..

-Non désolé. Il lança en tentant de se calmer.

Même si je voyais que ça n'allais pas pour le mieux.

En même temps, il est en prison.

-Et, il reprit, tu as revu Toine? 

-Je viens de sortir de l'hôpital. Je n'ai croisé personne.

-Ah... Il me sembla hésitant alors je l'incitai à continuer. Maintenant que je suis, il se racla la gorge, ici, je dois t'avouer quelque chose.

-Quoi?

-Toine veut que je te fasse du mal.

Ouais, en même temps ce n'est pas si surprenant de sa part.

Je me souviens encore de ses mots :
"Je ne veux pas te tuer. Je veux te détruire à petit feu."

-Il voulait que je te fasse tomber amoureuse de moi et que je couche avec toi, puis que je te laisse tomber comme une merde. Il ricana nerveusement. Sauf que je t'ai aimé moi!

Il se gratta la nuque puis me regarda avec des yeux méprisant.

-Maintenant pars. Il détourna son regard du mien et appuya son dos contre le dossier de la chaise pour s'éloigner un peu plus.

Sa voix se savait menaçante et il prenait habituellement cette voix juste avant de se mettre en colère. En bref, cela ne prévoyait rien de bon pour moi.

-Pardon?

-Mais oui! Pour toi tout va bien, tu vis ta vie normalement tandis que moi...

Il s'arrêta et baissa les yeux.

-Nathan je t'en pris... Je n'aimais vraiment pas quand il s'énervait comme cela. Il me faisait peur.

Je voulais qu'il respire et qu'il s'arrête. Qu'il me prenne dans ses bras et que tout redevienne comme avant. Mais c'était impossible. Et cela me fendait le coeur.

-Mais tu ne comprends donc vraiment rien!?

Je le regardais ahuri par ses propos. Juste avant il était calme mais là son ton montait de plus en plus et ses yeux ressemblaient de plus en plus à ceux d'un meurtrier.

-Ici c'est l'enfer, je n'ai pas le droit de montrer mes faiblesses. Si jamais, une seule fois et je dis bien une seule fois, je montre que je suis faible. C'est finit!

Une larme perla sur son visage et je lui pris doucement la main. Geste qu'il ne cautionnait pas apparement car il la retira immédiatement.

-Mélanie. Barre toi.

-Qu... Quoi?

-Mais t'es borné ou quoi!? Je pense à toi tout le temps, tu me rends faible p*tain ! Dès que je t'ai en tête j'ai peur de ne pas m'en sortir. J'ai peur de ne pas résister. Quand je t'ai vu à cette table. J'ai su que je serais encore plus faible après. J'ai su qu'à chaque fois que je te verrais, je serais encore plus faible.

Mes larmes coulaient en torrent sur mon visage. C'est un cauchemar. C'est un cauchemar. Je me pinçais. Et merde ce n'est pas un cauchemar.

-Tu me rends fou Mélanie. Je n'ai pas le droit de me morfondre sur mon sort. Il recommençait à crier. Tout ça c'est à cause toi!

Ses vaisseaux sanguins dans ces yeux étaient tous éclatés et rouge. Tout son corps s'était contracté. Il me faisait vraiment peur.

-Casse toi. Je ne veux plus te voir. Je te rayerais de la liste.

Je partis en pleurant. Tant pis si je n'étais plus présentable. S'il me rayait de la liste, je n'aurais plus jamais le droit à une visite. Je le détestais. Vraiment.

Mais qu'est-ce qu'il m'avait prit de venir ici?
Je m'étais imaginé qu'on serait tous deux heureux de se voir.
Mais non, il a fallu qu'il soit de mauvaise humeur. Même si, je pense plutôt qu'il a du réfléchir longtemps avant de me dire tout ça.

Je montais dans le taxi pressée de retrouver un monde que je connais.

Mais, mes parents ayant emménagés dans MA maison, je me rendis voir ma grand mère. Nicole.

Elle m'attendait au salon. Ce fameux hôtel dans lequel j'avais déjà passé une nuit.

Je m'endormais après cette horrible journée dans l'espoir qu'un miracle se produise.

***

Faire du shopping m'avait fait le plus grand bien! En plus Camille me conseillait vraiment très bien. On s'était donné rendez vous en début d'après midi chez moi. Comme elle avait sa propre voiture, elle pouvait nous conduire n'importe où. Et c'est bien ce que nous avions fait toute cette après midi! Nous étions à présent toutes les deux chargées d'un bon nombre de sacs de shopping.

Comme à notre habitude, nous allions au McDo après notre shopping pour piquer quelques frites. En entrant dans ce fast food, Camille qui marchait devant moi s'arrêta nette en me stoppant immédiatement. Elle se retourna vers moi en me cachant quelque chose.

-Quoi? Qu'est-ce qu'il se passe?

-Viens on rentre.

Elle me poussa vers la sortie mais je réussi à me libérer de son emprise. Soudain je compris qu'il aurait mieux valu pour moi de l'écouter et de rentrer chez moi.

La rage montait en moi. Je m'approchai à grands pas de lui et à cet instant, il me reconnu. C'était bien lui, Nathan, je le détestais. Il était assis à une table avec une jeune fille dont je ne connaissais pas le nom.

L'odeur de friture me dégoûtait et la chaleur de ce fast food me faisait transpirer. Je m'arrêtai à quelques pas de lui et il se leva. Je lui mis une belle droite en étant assez fière de moi sans compter qu'il me rendit le coup avec un peu plus de force. Folle de rage, je lancais mon pied vers son sexe pour lui faire bien mal mais il rattrapa mon pied de justesse. J'étais bloqué, je ne pouvais plus bouger et il me faisait mal.

C'est alors qu'il glissa ses doigts sur la chair fraîche de mes jambes pour me griffer jusqu'au sang. Il me mis un coup de tête et je sentis encore plus de sang couler. Cette fois ci, le combat s'accéléra et les coups s'enchaînèrent. J'avais de plus en plus mal lorsqu'il me lança son poing dans mon ventre.

Je hurlai de peur dans ma chambre.
Cette nuit, comme toutes les autres nuits précédentes depuis une semaine, mon sommeil avait été perturbé par un de mes cauchemar.
Et comme à chaque fois que je faisais un cauchemar, je me levai pour prendre une douche. Je savais pertinemment que je ne pourrais pas me rendormir avec toute cette sueur sur mon corps. Je me considérais comme sale, et le seul moyen de me purifier était de me laver.

Nathan hantait mes esprit et il gâchait la plupart de mes nuits. Je ne risquais pas de l'oublier de sitôt.

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NA: Coucou!

On arrive déjà au dernier chapitre de cette partie.

Que pensez vous du changement d'attitude de Nathan?

Cette histoire vous plaît ?

Bonne soirée ( ou bonne journée ça dépend ) ❤

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