Je porte un binder. Je veux être genré au masculin.

18 juillet 2023

Les choses ont bien changé depuis mon premier chapitre.

J’avais dit que je ne porterais jamais de binder parce que je ne pouvais pas, à cause de mon asthme. J’avais peur d’avoir la respiration coupée et de déclencher des crises d’asthme avec. J’ai fait beaucoup de recherche depuis et j’ai trouvé un binder qui a des scratchs sur le côté pour se fermer. Et c’est génial ! Je peux porter mon binder et, à tout moment, le desserrer pour respirer à nouveau si le besoin s’en fait sentir. Donc je porte un binder.
Je ne le porte pas souvent, entre le boulot où je n’ose pas trop faire ce genre de choses et les vêtements qui ne sont pas toujours adaptés. Mais ça me provoque de l’euphorie de genre à chaque fois.

Je me considère genderfae. Ça signifie que mon genre évolue entre le femme et agenre, en très gros résumé. On pourrait croire que je n’aurais pas de problème à être genré au féminin du coup. Sauf que les gens qui me genrent au féminin le font par flemme, soyons honnête. Le neutre, c’est compliqué, ça demande de réfléchir. Donc beaucoup de gens, moi y compris, utilisent le féminin par défaut. Sauf que le féminin cache mon identité et me renvoie à mon corps et à mon genre de naissance. Alors j’ai commencé à me genrer au masculin quand je n’arrivais pas à placer du neutre de manière simple. Et ça m’a plu. Ça m’a plus au point que j’en ai fait de l’euphorie de genre. Donc j’ai continué et je me suis même mis à l’employer à la place du neutre parfois. Une personne l’a remarqué, d’autres ont attendu que je leur demande d’utiliser le masculin. Et je me sens mieux comme ça. Parce qu’avec mon expression de genre majoritairement féminine, me genrer au masculin me permet d’affirmer ma non-binarité.

Le chemin de réflexion se poursuit.

Onir