Frère
Mon frère, mon grand frère,
Tu sais on se parle pas vraiment, on partage pas beaucoup de choses, on s'engueule souvent à cause de nos égo j'imagine, on est comme chien et chat.
Je crois que c'est une belle connerie ce proverbe par ce qu'on peut être tellement plus, complices à souhait, révolté pour la même chose, amusé par les mêmes personnes, dégoûté par les mêmes merdes...
Mais tu sais quand je me sentais bien, quand j'étais petite et que tu me prenais sur tes jambes comme sur la photo dans l'album, qu'on rigolait devant scobidoo, Martin Mystère et toutes ces merdes, j'étais heureuse... tellement tellement heureuse...
Et pourtant chaque jours qui passe maintenant, ton caractère me révolte, m'affecte, me dégoûte même. Pourquoi? Par ce que dans tes yeux parfois je vois papa.
Ce n'est pas ton modèle c'est vrai mais bordel ce que tu lui ressemble. Ton caractère, ta manière de faire des remarques et ta foutue pseudo supériorité. Je pense que c'est pour ça que des fois je ne te parle pas par ce que c'est bizarre de parler à un double.
Le problème c'est que tu peux aussi être toi mais quand tu es ce toi en question tes cicatrices on les voit. Elles brillent dans le noir comme la larme qui reflète la lumière. Tout brille dans ce putain de monde, même les choses les plus dangereuses.
Mon frère je m'excuse d'être une maniérée à l'âme bleue, d'être une juge de la vie, d'être une pétasse sans nom. Pardon.
(Texte écrit en 2019)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top