36 - Les mots du coeur
Quelques jours plus tôt, peu après l'arrestation de Velvet...
Point de vue Sada
J'aurais pu tuer Velvet si je l'avais voulu, mais pour moi elle reste une enfant bien qu'on ait presque le même âge. Elle purgera sa peine normalement, je n'ai plus à intervenir maintenant que le réseau l'a livré anonymement à la CSP. Hawks se chargera de son dossier méticuleusement. Si je commence à faire justice moi même en faisant couler le sang, je ne respecterai pas mes propres valeurs... Tuer Velvet n'apaisera pas ma haine envers le monde.
J'ai pu apprendre qu'All for One était bel et bien une entité qui passe d'un corps à un autre pour survivre, donc il peut être partout et nulle part à la fois. Ce n'est plus qu'un fantôme errant et en recherche d'un corps mieux adapté à ses pouvoirs. Depuis que Shigaraki est mort, il a passé quatre ans à se cacher en attendant le moment propice à son retour... Velvet n'a rien pu m'apprendre de plus hormis le fait qu'All for One est toujours dans l'attente et que ses actions sont encore limitées. Il ne peut rester longtemps dans un seul corps et se rapproche toujours plus de ceux qui ont plus de résistance. Seulement le temps joue avec et contre lui, son essence s'affaiblit, ce pourquoi il veut remonter le temps aussi loin que possible, afin de récupérer son vrai corps, son identité et faire ce qu'il voudra sans retenue.
Pour le moment, l'heure n'est pas à la bataille... Tant qu'All for One sera physiquement intouchable, rien ne peut l'arrêter mais tant qu'il reste à l'état d'entité, il ne peut rien faire de plus que s'épuiser lentement.
- Pourquoi tu as accepté de le suivre ?
Velvet me fixe longuement, les mains menottées à la table de l'interrogatoire. Elle n'a pas décroché un mot depuis qu'elle est arrivée au commissariat.
- Velvet, All for One est un manipulateur. Qu'est-ce qu'il t'a promis en échange de ma tête ?
Après un long silence, elle finit par esquisser un léger sourire.
<< ... Qui es tu...? >>
- Tu le sais déjà.
<< Non. Shirosaki n'a jamais eu un tel visage. Si froid, sans pitié, si cruel... Ce n'est pas toi. >>
- Hm... Et pourtant, tu as vu mon vrai visage.
<< Tu as une double personnalité ? >>
- Non, mais on pourrait le croire.
Elle éclate de rire.
<< En réalité, tout le monde croit que tu es un ange fragile et trop gentil, tu laisses mêmes les gens te marcher dessus et continues de vivre avec tes souffrances... Mais même le Diable pourrait trembler devant toi si tu le voulais. >>
- C'est un compliment ?
<< Prends le comme tu veux. J'admire ça en tout cas... Être capable de changer de visage dans le plus grand calme et supporter l'insupportable, c'est hyper flippant et... inspirant. >>
Je ne baisse le regard devant le sien alors qu'elle me jauge en gardant son sourire.
<< Tu as tant souffert... Ca se lit dans tes yeux. Pourquoi tu continues de jouer à la gentille fille ? C'est un faux visage pourtant et tu n'aimes pas te voiler la face. >>
- Je ne suis pas venue parler de moi. Réponds à ma question et je m'en irai.
Je cache ma grimace de douleur en me tenant le bas ventre, j'ai comme une crampe de plus en plus forte... Je vais devoir écourter l'entrevue. Velvet soupire en tournant la tête.
<< ... Comment va De-kun ? >>
- Je ne sais pas.
<< Hm... Je l'aime bien en vrai. Il est gentil. >>
- Oui.
<< C'est le premier à avoir été gentil avec moi... Je me fiche pas mal du monde qu'All for One chercher à construire. Si je l'ai suivi, c'est parce qu'il m'a promis un bon paquet de sucettes d'une édition hors de prix. >>
. . .
Ma vie vaut moins qu'une marque de sucette, elle est sérieuse ?! Je ne m'y attendais pas !
- C'est tout ??
Elle hausse les épaules.
<< Pour quoi d'autre ? Chacun ses faiblesses comme on dit. >>
Je me tape le front avant de me contracter à cause d'une forte douleur.
- Velvet... Tu vaux mieux que ça...
<< Ca va pas ? >>
- Ton Alter... Je le trouve cool...
<< Hum ? >>
Elle penche la tête. Je me lève en me courbant dans une souffrance plus intense. J'ai l'impression de saigner comme si j'avais mes règles, mais c'est une douleur indescriptible...!
<< Heu... Tu devrais aller à l'hosto, non ? >>
- Ouais... Mais j'aimerais savoir une dernière chose...
<< Quoi donc ? >>
- ... Est-ce que tu voudras jouer avec moi à la prochaine visite ?
Elle écarquille les yeux qui devient soudainement plus émotifs. Malgré tout ce qui s'est passé, je tiens à m'en faire une amie et l'aider dans sa rédemption. Je n'ai rien à perdre et je ne laisserai pas All for One l'influencer. Elle me ressemble sur certains points, elle est seulement devenue ce que j'aurais pu être par désespoir. J'ai vu dans ses yeux la détresse que Midoriya a sûrement dû voir aussi...
Je suis partie à l'hôpital tout de suite après l'interrogatoire et c'est à ce moment là que j'ai appris que je faisais une fausse couche. J'étais tellement sous le choc que je n'ai plus parlé jusqu'au lendemain de mon opération. Mes règles ne sont jamais régulières et cette irrégularité me donne souvent des nausées parfois, donc je ne pouvais pas savoir que j'étais enceinte de deux mois seulement et quand je l'ai appris... Quelque chose en moi s'est brisé et j'ai éclaté en larmes.
La colère, le stress et le surmenage ont tué mon bébé...
Je me réveille dans la chambre du chalet, et même s'il neige dehors, le feu de cheminée a bien assez réchauffé la maison pour enfiler seulement un long pull blanc tombant parfois de mes épaules. Katsuki n'a visiblement pas dormi avec moi, dommage...
J'ai rêvé du bébé en imaginant les choses s'il avait survécu. Katsuki l'avait accepté et on menait une vie de famille des plus normales... C'était beau à voir et d'entendre notre fils l'appeler "Papa". J'aurais aimé voir ce petit garçon à la tête blonde courir partout et jouer avec son père... Il aurait reçu tout l'amour que j'aurais voulu donner...
Il fait déjà nuit dehors et il est bientôt 20h, je sens déjà une bonne odeur envahir le chalet avant de retrouver mon homme parfait derrière les fourneaux. Je souris en le regardant à l'oeuvre et m'assois au comptoir en me couvrant d'un plaid en laine. Je vois qu'il a préparé un festin de roi !
- Tout ça pour moi ?
<< T'as maigri récemment, j'ai remarqué, dit-il en posant un bol de karaage avec un fond de riz sous mes yeux. Mange tant que c'est chaud. >>
Rien que l'odeur m'a ouvert un appétit d'ogre... Je prends mes baguettes et commence à manger avant de tâter mes hanches.
- J'ai tant maigri que ça ?
<< Un peu. Et ton système immunitaire a diminué. >>
- Comment tu le sais ?
<< Chan veille sur ton dossier, t'as oublié ? >>
- Oh...
Il s'installe en face de moi et mange à mon rythme après m'avoir servi un bol de soupe miso. Je rajoute de la viande dans son plat pour équilibrer nos bols.
- Mange plus aussi, faudrait pas que tombes malade avec ce froid.
Il attrape mon poignet et lève mes baguettes au niveau de sa bouche pour croquer dans le morceau de poulet caramélisé que je tenais. Mes joues s'empourprent, je croyais que c'était mal élevé de faire ça au Japon...
- Tu aurais pu attendre que je le pose sur ton riz...
<< Je l'aurais bouffé dans les deux cas, mâchouille-t-il en picorant son riz. >>
Il rajoute à son tour plus de légumes cuits à la vapeur avant de me resservir de la soupe miso. Chacune de ses attentions s'enregistrent dans ma mémoire et je me demande encore comment ne pas tomber amoureuse d'un tel homme... En France, certaines filles se plaindraient d'avoir un homme aussi attentionné en le qualifiant de trop "envahissant" ou penseraient qu'il traite sa copine de gamine faible et fragile. Moi, je ne suis pas d'accord, j'aime cette douceur et les hommes qui ont acquis cette maturité que possède Katsuki ont dix fois plus de chances de pouvoir fonder une famille saine et un beau mariage. Ils connaissent la valeur du respect mutuel entre partenaires de vie et traitent leur entourage de la façon dont ils aimeraient être traités en retour. Pour moi, ce sont des hommes précieux qu'il faut chérir de la même façon qu'il prennent soin de la personne qu'ils aiment. Celui qui ne sait pas apprécier la maturité de l'autre n'est qu'un idiot immature.
Je ne veux pas changer Katsuki, pour rien au monde je ne le ferai. J'aime cet homme tel qu'il est et sa tendresse, comme ce soir, me comble d'une paix sereine où je n'ai plus besoin d'être dans le contrôle. Je peux enfin lâcher prise et m'imprégner de cette douceur aussi longtemps que possible...
Pour une image plus explicite... Katsuki est mon chargeur de batterie.
Après un long sommeil, je ne suis pas fatiguée alors j'en ai profité pour visiter le chalet après avoir mangé. L'avantage de cet endroit, c'est que la cuisine est équipée d'un lave-vaisselle ! Finie la corvée de vaisselle dans l'évier, je peux avoir mon Dynamight pour toute la soirée !
On s'est posé dans le petit salon et j'ai remarqué un instrument que j'ai reconnu grâce à mes petites connaissances en culture scandinave.
- Une tagelharpa* !
*harpe de crin
<< Tu sais en jouer ? >>
- Hmm... Pas bien compliqué, c'est un instrument assez ancien. Les vikings en jouaient.
J'attrape la tagelharpa et la coince entre mes cuisses pour la maintenir et admire le bois qui la compose. Moi qui ai toujours aimé les musiques nordiques et celtiques, je suis contente de pouvoir tenir un si bel instrument dans mes mains... Je ferme les yeux en pensant à une mélodie facile à reproduire, puis commence à jouer après l'avoir accordé.
https://youtu.be/1KhalomXRU0
Katsuki me regarde jouer sans m'interrompre tout en découvrant le style de mélodie que les japonais n'ont pas l'habitude d'écouter. Ca marche un peu comme un violon et bien que je n'ai jamais pris de cours, j'ai encore quelques notions de mon année de solfège en guitare. J'ai quelques fausses notes par ci et là et j'ai un peu de mal à placer mes doigts sur les cordes, mais le son est si mélodieux que ça s'entend à peine.
Quand je pense à un chant ou un air qui m'inspire, j'imagine toujours l'époque à laquelle il correspond. Quand je pense à cet air nordique, j'ai l'impression de faire un énorme bond dans le passé où je me sens vivre l'époque des vikings, bien qu'un peuple barbare, leur mythologie, leur histoire, leurs inventions et leur honneur ne restent pas moins respectables. Quelle culture n'a pas de zones d'ombre de toute façon ?
Je termine l'air sur une longue note avant de relever la tête. Katsuki n'a pas décroché son regard de ma façon de jouer.
<< ... T'es sûre que t'as pas traversé les époques ? >>
Je retiens un rire en posant la tagelharpa sur son socle.
- Pourquoi ?
<< Parce qu'on dirait que tu voyages dans le temps quand tu joues. >>
- Hmmm... C'est peut être un peu le cas.
Je m'étire et me blottis contre lui pour m'imprégner de sa chaleur. Je lui aurais bien proposé de regarder un film ce soir, mais j'ai juste envie de profiter d'un moment de calme avec lui. Parfois, ne rien se dire et s'enlacer suffit à nous détendre tranquillement près du feu.
- Tu devrais te coucher tôt...
<< C'est bon, je suis pas à l'article de la mort si je loupe une ou deux heures. >>
- Très drôle...
Je relève la tête pour le convaincre, mais il coupe mon élan en m'embrassant. C'est la même sensation que la dernière fois... Non, cette fois il l'a fait exprès. Je réponds en m'abandonnant dans le creux de ses bras, tandis que sa main ramenait mon visage vers le sien pour intensifier cet échange déjà bien sucré. Je caresse sa cicatrice à la poitrine encore fraiche et recule un peu.
- Tu devrais aller dormir...
<< Je suis pas en sucre, peste-t-il. >>
- Katsuki. Je suis sérieuse.
Je baisse la tête en repensant à ce soir là, où je n'avais aucune nouvelle et où j'ai cru que mon monde s'arrêtait brusquement. Il ne se rend pas compte à quel point j'étais dévastée... Katsuki soupire et relève mon menton pour m'embrasser à nouveau, puis glisse son bras sous mes jambes pour me porter jusqu'à la chambre.
- Qu'est-ce que tu fais--?
Il me coupe avec un baiser ardent en me plaquant sur la fourrure qui recouvrait le lit, d'entrelaçant nos doigts au dessus de ma tête. Je frémis alors qu'il revient à l'assaut sur mes lèvres avant de s'aventurer dans mon cou.
<< Je vais devenir fou si je te le dis pas maintenant... >>
- De quoi...?
Mon coeur s'emballe tandis que ses lèvres effleurent mon oreille et son souffle chaud me donne les frisson, mais les palpitations se transforment en bombe nucléaire quand les mots s'échappent dans son murmure.
<< Je t'aime... >>
Je ne peux retenir quelques larmes que j'essuie d'un revers de l'épaule.
- Je t'aime aussi...
Il sourit en libérant mes mains et me laisse l'embrasser passionnément en le serrant contre mon coeur. Je rêvais d'entendre ces mots depuis des années... Je pensais devoir attendre mon voyage au ciel pour les entendre au moins une fois. J'ai toujours vécu dans la haine et le conflit, maintenant je vis dans l'amour et le respect avec une perle rare. C'est bien l'un des seuls plus beaux cadeaux de la vie qu'elle m'ait offert...
Je gémis en sentant ses dents croquer ma chair et passe mes mains baladeuses sous son pull pour remonter. Katsuki se redresse pour le retirer complètement et revient à l'assaut, mais sursaute en sentant mes doigts se glisser dans les poches arrières de son jean pour empoigner ses fesses.
<< Hé je vais t'attacher encore, hein... >>
- Pourquoi tu aurais le droit et pas moi ?
<< Parce que t'as le chic pour me chauffer à bloc... dit-il au creux de mon oreille. >>
Il me retourne alors à plat ventre avant de se coller à mon dos. Je rougis en me sentant vulnérable dans cette position et je ne peux même pas le toucher, c'est la première fois qu'il fait ça ! Mes doigts se crispent sur la pauvre fourrure déjà froissée par nos corps en sentant ceux de Katsuki effleurer des endroits plus intimes sans prendre la peine de retirer mon pull qui me servait de pyjama.
- Katsuki--!
Je retiens un bruit alors que ses dents se perdent dans mon cou, tandis que son autre main empoigne mon sein. Son bassin m'émoustille en se frottant contre moi alors que ses doigts se baladent toujours plus entre mes jambes, jusqu'à toucher un point sensible dont il connait le secret. En entendant mon petit cri étouffé, il ne tarde pas à explorer plus profondément en caressant doucement sa convoitise. Il embrasse ma joue pour m'encourager à lâcher prise, mais je résiste tant bien que mal en posant ma tête sur les draps. J'essaie de rouler sur le côté progressivement pour me libérer, mais plus je bouge mon corps, plus il rajoute le poids du sien pour m'obliger à rester en place et supporter sa torture.
- Katsuki...!
Je ne peux m'empêcher de laisser ma voix s'échapper alors que le feu me brûle, je n'en peux plus ! Il embrasse ma nuque en retirant légèrement ses doigts avant de repartir à l'assaut. Je me mords les doigts pour me taire, mais je suis déjà presque à l'orgasme...!
Il arrête juste avant le point de non retour et me laisse lui faire face pour l'embrasser, maintenant qu'il a attisé le feu je ne demande qu'à m'embraser ! Je bois ses grognements alors que mes doigts trafiquent sa braguette pour l'ouvrir entièrement, tandis que les siens se débattent sous mon pull pour me l'arracher. Je passe ma main sous son caleçon pour empoigner sa fesse et le ramener contre moi, ce qui le rend plus... vigoureux.
Mon dieu... On est dans un état pitoyable, entre nos souffles chauds et de plus en plus courts et cette excitation qui ne fait que grandir...
- Il fait trop chaud...
<< Ouais un peu... >>
Même entièrement nus sous les draps, la chaleur n'a pas diminué. Au contraire, la couette est si épaisse que j'ai l'impression d'être dans un sauna, mais ça n'empêche pas Katsuki de s'inviter tranquillement en commençant des venues fluides et douces. Sa voix est la première à montrer les premières signes d'un plaisir exquis et je le rejoins alors que le rythme se fait plus gourmand. J'empoigne fermement ses cheveux pour l'entendre grogner tandis que ses venues sont de plus en plus virulentes pour me faire crier. Enfin crier... Gémir assez fort pour faire résonner ma voix dans tout le chalet du moins.
Il passe une main au creux de mes reins pour me surélever et donner plus de puissance en profondeur et ses coups de bassin se font plus sauvages, et ça suffit pour nous déclencher un besoin ardent de satisfaire notre plaisir vorace. Je m'accroche à ses épaules en possédant ses lèvres pour me taire. L'orgasme est trop grand pour être contenu... Nos cris se mélangent au même rythme au moment à chaque fois que nos lèvres se séparent et nos yeux se noient l'un dans l'autre en se délectant du plaisir que l'un alimente chez l'autre. Ce que j'aime cet homme...
La fin est encore plus délicieuse que le commencement, le rythme ralentit tendrement dans une caresse doux et silencieuse, puis Katsuki soupire longuement en se détendant après une jouissance presque divine. Il blottit sa tête au creux de mon cou en fermant les yeux et me laisse le détendre en massant ses épaules et sa nuque, le temps de reprendre nos souffles. Mes cheveux collent sa joue, ça me fait sourire.
- Le passage à la douche ne serait pas de refus...
<< Laisse moi récupérer d'abord hein... >>
- À croire que t'as couru le marathon.
<< C'est tout un sport de te satisfaire, peste-t-il. >>
- Hm, dis de suite que je suis une corvée...
Il m'embrasse en se penchant sur moi.
<< Une corvée à laquelle j'ai pas peur de dire "je t'aime". >>
Je me fige, c'est la première fois que je l'entends parler français ! Et il a un plutôt bon accent bien qu'encore un peu japonais. Il sourit devant ma surprise.
- Je croyais que tu ne comprenais pas le français !
<< Je peux apprendre. >>
- Je suis toute à toi ce soir...
J'attrape son visage et l'embrasse avec tout l'amour que je peux lui donner, j'aime cet homme !! Mais il m'énerve aussi, je vais devoir redoubler d'effort pour être au même niveau que lui !
À suivre...
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