Postlude

Je viens de renaître et je vois déjà flou. Ce n'est pas le moment d'essayer de faire quelque chose d'extraordinaire. En plus , je ressens déjà le poids des souvenirs et des évènements qui se sont déroulés. Au moins , il demeurent désormais en vie et cela reste le principal.

! Pleurs ! Pleurs ! Pleurs !

- Awww ! Qu'il est mignon ! Vous lui avez trouvé un nom ?
- Il s'appelle Kenpyri et portera mon nom de famille.
- Dis , si je puis me permettre qui est le père ?
- Le père ? Il vient du ciel et il demeure , tout simplement.

J'entends des murmures ainsi que des messes basses dans son dos. En conséquence, j'installe en lui des points qui leur fera perdre la tête pendant plusieurs jours, grâce au contact visuel. Puis , je me blottis contre elle , heureux d'y trouver plus de chaleur. Lors de mon premier anniversaire de naissance , je ne parle guère , sauf en langage des signes, lui posant cette question : Est-ce qu'on a un père ? La réaction de celle-ci reste gravée dans ma mémoire. Je comprends donc que mon père est cette fois un sélénite qui - serait - hélas - décédé , si bien que je deviens orphelin de père pour bien commencer. Après cela , je ne lui pose plus de questions dites "traumatisantes" pour elle. Un soir , j'aperçois une discussion entre Yukari et ma mère. Mon cœur commence à battre , bien que mes souvenirs me rappellent à l'ordre ; je reste actuellement un enfant. J'écoute ce qu'elles se racontent , et au vue de leurs expressions, elles semblent plus que tendues :

- Pourquoi tu ne daignes pas venir à Gensokyo ? Si les sélénites apprenaient pour la naissance de ce dernier , ils te l'enlèveront sans hésiter.
- Merci pour ta proposition mais emmener mon fils dans un monde infestées de yokai reste très dangereux pour lui , sans oublier l'impureté...
- Il y a aussi des déités dans le lot. Écoute  , dans trois ans , je te donne trois ans pour te décider. Si tu d'ici là, tu ne changeras pas d'avis ou si tu meurs, je l'emmènerai avec moi.
- Il n'y aura rien dans trois ans. Et sache que si tu viens me voler mon propre fils , je me battrai et te ferai aussitôt regretter ton existence , que tu sois ma meilleure ami ou non.
- Je vois , baille-t-elle avant de partir non sans lui dire , juste réfléchis-y ! Si tu viens à Gensokyo, les Sélénites ne pourront pas t'atteindre et tu pourras t'installer à Eientei. Bon j'y vais !

Je n'arrive pas à croire ce qui vient de se passer. Les choses se passent de manière différente on dirait. Plus qu'à me coucher tout en prenant le temps de réfléchir à tout cela. Pourquoi, malgré tout , je reste planté là ? Tout à coup , mère apparaît devant moi , ayant le moral dans les chaussettes. Franchement, je n'aime pas la voir comme cela. Même si je ne l'ai pas autant connu que je le devrais , j'ai l'occasion de le faire maintenant.

- Maman ? Lui parlé-je pour la première fois.

Ses yeux s'écarquillent , sa bouche reste entrouverte, puis elle me câline avec douceur et fierté. Je rougis face à cette réaction et me réfugie dans ses bras , heureux. Voilà ce que je veux en ce moment : une relation entre une mère et son fils ; entre elle et moi. La suite me donne de plus en plus raison entre nos promenades, nos fresques quotidiennes, surtout les soirs où elle me raconte une histoire. Néanmoins, lorsque je dors , les souvenirs du passé reviennent me rappelle la raison de ma renaissance , à savoir éviter que cette vision apocalyptique ne se réalise. Et si en plus les sélénites, voire sa famille , cherche à me mettre la main dessus , il faut rester honnête : Nous devons nous rendre à Gensokyo : elle pour sa sécurité, et moi pour contrecarrer la menace Angelos ainsi que les alentours. Les trois ans viennent de passer si vite pour moi d'autant que je reste blottis contre ma mère, lorsque quelqu'un frappe à la porte. Je regarde via mon pouvoir qui sont ceux qui restent derrière cette porte , sauf que son visage me glace le sang ainsi que son regard plein de colère ; Il s'agit de monsieur Yakumo. Sans perdre de temps , je claque des doigts puis sa tête explose net avant de la reconstruire à temps, afin de le prévenir de ne pas approcher. Pourtant , il défonce même la porte , sautant sur moi et ma mère qui me protège. Alors , je nous rends tous les deux si intangibles qu'il nous traverse et se cogne le mur. Celui-ci récidive , malgré qu'il soit sonné , sans succès. Pire , il se prend de plus en plus le contrecoup de ses blessures. Au final , ses yeux finissent par s'éteindre , avant de se faire aspirer par la barrière avec Yukari. En parlant d'elle , sa shikigami , Ran , arrive avec nos valises , pendant que sa maîtresse met le feu à notre maison ; ce qui énèrve. En revanche , je tire un peu ses habits , tout en l'implorant :

- Maman ... Allons-y avec eux ....

Si au début , elle semble perplexe, elle soupire avant de suivre Yukari non sans lui dire , sous forme de blague :

- Tu nous dois une maison, vieille sorcière des frontières.

Yukari réplique alors :

- Et toi de t'acheter un cerveau , la sainte-nitouche.

Décidément, je deviens un adulte face à deux grands enfants. C'est ainsi que maman, Yukari, Ran , et moi quittons le monde extérieur. Par contre , j'espère que ... monsieur Yakumo a pu survivre , même si avec elle , je ne pense que cela reste moins sûr. Nous arrivons désormais à Eintei, même si pour moi , cela reste une redécouverte. Une fois la salle de séjour, la princesse Kaguya ainsi que Eirin nous saluent avant de s'exclamer, choquées de voir l'une des leurs dans cet havre de paix.

- Mes amis , leur annonce Yukari , voici Ishiha Sofia et son fils Ishiha Kenpyri. Pour se cacher des sélénite ainsi que d'une attaque d'un membre du clan Yakumo. Je vous demanderai de les héberger un moment d'autant plus que venez de la lune. A la prochaine !

Une chose à retenir : Elle est parfois énervante et gênante !

A suivre