Meldær
Sur un toit sombre et sinistre d'un immeuble reculé, une atmosphère électrique enveloppe une jeune démone. Les yeux brûlants de défi, elle se tient au cœur de l'arène improvisée par d'ignorants assaillants humains, trop aveuglé par une confiance en eux démesurée.
D'un mouvement fulgurant, elle propulse un homme dans le vide, son corps disparaissant dans les abysses de l'obscurité. Le regard empli de détermination et d'agacement, elle remarque l'ombre d'un jeune homme qui tente de l'attaquer par derrière, pensant à tort que ce moment d'inattention est une opportunité à ne pas manquer.
Avant qu'il ne puisse toucher la rouquine, elle se retourne avec une agilité surnaturelle, saisissant son bras tendu d'une fermeté implacable. Son autre main se lève, sa paume s'illuminant d'une lueur ardente tandis que la terreur se peint sur le visage de son agresseur, réalisant trop tard la gravité de son erreur.
Un éclair de feu embrase la paume de la jeune femme alors qu'elle relâche son pouvoir destructeur. Les flammes dansent dans les airs, léchant les traits du jeune homme, consumant sa peau et son orgueil en une fraction de seconde. Il tombe à genoux, hurlant de douleur, tandis que la jeune femme le regarde avec exaspération et dédain.
Le silence s'abat enfin sur le toit, les autres hommes figés dans l'horreur de ce dont ils viennent d'être témoin. Leurs esprits vacillent entre l'incrédulité et la terreur.
Elle les toise du regard, arborant une expression désintéresser pour enfin abandonner son adversaire vaincu à son sort, lui offrant solitude et désespoir pour l'avoir déranger de si bonne heure. Enfin, dans un mouvement fluide, elle se fond dans l'ombre, retournant à sa tranquillité tant chérie, laissant derrière elle les échos de ce combat et une senteur carbonisée dans l'air, souvenir de sa présence.
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Les rues commencent à s'animer au même rythme du soleil couchant, les douces chaleur d'un début de soirée d'été s'installent tranquillement, laissant encore un peu de temps aux vacanciers et locaux de décidés de leurs plan de la soirée.
La jeune femme, elle, a très certainement tout autre choses en tête pour sa soirée, quoi que ces jeunes croisés quelques minutes auparavant en terrasse aient finalement décidé de faire.
Buvant les dernières goutes douces de son smoothie, elle observe la ville et explorent ses rues pleines de charmes aux réverbères aussi rustiques qu'élégants qui éclaireront bientôt les rues pavées de pierre vieilles comme la terre. Les rayons doré du crépuscule chatouillant les façades encore chaudes des bâtiments illuminent les rues de leurs lueurs et se mêlent au discussion passionnées et au rire enthousiaste des touristes et locaux. Une ambiance apaisante y émane, la jeune femme s'y sent en paix.
Finalement, elle se dirige d'un pas décidé au bout d'une rue en pente, avec pour seul déboucher un restaurant italien à l'allure très attrayante. À peine un pas à l'intérieur qu'elle est envahit par le brouhaha ambulant des touristes venus se repaître.
Elle s'en va de suite en direction des cuisines à l'odeur qui en ferait baver plus d'un, prenant note que commander quelque chose à son retour plairait bien à son ventre gourmand, et rentre dans une autre pièce peu éclairer à l'arrière. Personne ne l'interroge sur son bref passage en cuisine, les cuisinier bien trop concentré sur leurs tâches pour faire fi de ce corps étranger dans leurs salle. Son regard se promène de gauche à droite avant de se fixer sur un point précis du sol. En plissant légèrement les yeux, on peut y voir une trappe qui se voulait discrète. Elle s'avance en direction de celle ci, l'ouvre, et descend l'escalier en bois qui s'offre à elle, prenant soin de refermer la trappe après son passage.
‹‹-Hey ! Ahya ! Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vues ! Tu viens prendre un verre ?
Un jeune homme posté fasse à une porte la regarde assez surpris.
-Pas maintenant je suis en plein boulot. Et arrête de me parler si familièrement, je t'ai déjà dis que ça m'agaçait au plus haut point.››
Elle ne s'attarde pas plus sur son cas, laissant le jeune homme déçu et ouvre une porte la menant à une sorte de boite de nuit. Quittant un brouhaha pour un autre brouhaha. Des personnes dansent, d'autres sont rassemblés autour d'un bar, discutent, rigolent, s'amusent. À quelques mètres d'elle, un homme assez dodue à la moustache plus qu'étrange l'approche.
‹‹-Ahya, comme on s'retrouve! Tu veux de l'Æro ? J'te fais un prix de connaissance s'tu veux.
-Je ne viens pas pour toi.››
D'une voix tranchante, le regard dénué de sympathie, elle reprend.
‹‹-As-tu vus Lovro ? Il m'a dit que tu saurais où le trouver.
-M-mais bien sur. Il se trouve dans la pièce du fond.››
Il bafouille ces quelques mots, avant de s'en aller d'un pas fuyard, déjà à la recherche d'une autre cible.
Dans ce genre d'endroit, les personnes de son genre sont comme des cafards en maison : montrez leurs un minimum de sympathie et ils envahiront votre espace sans se soucier de votre avis. Et de ça, elle n'en veut pas. Sur cette pensée, elle ouvre la porte de la dite pièce où elle y trouve un homme d'âge moyen, assis sur un canapé en cuivre noir. Les yeux de la rouquine se promène dans la pièce un moment, celle ci comptant pour seul meuble le canapé sur lequel l'homme se trouve ainsi qu'une petite table au centre de la pièce.
Son regard finit par se poser sur l'homme et devient insistant.
«-Toujours aussi froide et distante à ce que je vois. S'amuse l'homme La cible se nomme Remi, il pause une feuille où sont inscrites les principales informations sur ce Remi ainsi qu'une photo de lui, il s'amuse à agresser sexuellement au moins une femme tout les deux soirs et ne les relâches que le lendemain en les menaçant pour qu'elles ne disent rien aux autorités. Avec lui il faudra jouer avec ton charme, tu sais ce qu'il te reste a faire.
Cette feuille est tout ce qu'il lui faut pour mener à bien cette mission. Inutile donc de tergiverser plus longtemps avec un homme qui ne sait garder sa langue pour lui même. Sur cette pensée, non sans un regard agacée, la prénommée Ahya se dirige vers la porte par laquelle elle est entrée.
«-Une dernière chose.
Elle s'arrête, mais ne se retourne pas, attendant qu'il lui remette toute autre information qui pourrait lui être utile avant de s'en aller au plus vite de cette endroit. Elle sent déjà la nausée lui monter à la tête pour être restée aussi longtemps dans ce lieu incongru.
Soudain la présence de l'homme derrière se fait sentir. Il s'est rapproché d'elle jusqu'à la coller.
-Tu es sur que tu ne veux pas faire autres choses que tueuse professionnelle ? Tu n'as jamais voulut être streap-teaseuse comme toute les femmes d'ici, pourtant ton corps est parfait et tu gagnerais beaucoup d'argent. Bien plus facilement qu'en tuant et au moins tu aurais la conscience tranquille.»
Un petit rictus se forme sur les lèvres de la jeune femme.
«-La conscience tranquille ? Laisse moi rire. C'est en m'exhibant face a tous ces hommes ne voyant pas plus loin que leurs chose que je perdrais toute conscience. Je préfère de loin tuer des gens et ne pas avoir la conscience tranquille, là au moins ça me prouve qu'il me reste un semblant d'humanité.
-Mais pourtant tu serais parfaite...
Ses mains se baladent un peu trop librement sur le corps de la jeune femme, comme pour appuyer ses dires.
Quant à cette dernière, elle se retourne simplement, affichant un sourire mielleux suivis d'une voix enivrante.
- J'aurais penser que tu préférerais ne m'avoir que pour toi, je dois avouer que tu me prends un peu de court Lovro.››
Il l'embrasse fougueusement tandis qu'elle le pousse sur le canapé. Il recommence à vouloir s'aventurer sur son corps et se fait arrêter net. Une forte douleur lancinante au niveau de ses lèvres et un goût de sang remplace sa fougue passer. Tout ce qu'il obtiendra ne sera qu'un sourire mesquin de la jeune femme, ampli de dégoût pour cette homme, se dirigeant d'ores et déjà vers la sortie.
-Tu devrais revoir tes méthodes d'informateurs, tu m'as pas l'air d'être à jour sur les bonnes pratique à adopter. Sur ce.»
Elle le laisse sur ces mots, heureuse d'enfin pouvoir quitter ce brouhaha malsain souterrain, puis le prochain plus joviale.
C'est une très belle ville où passer ses vacances d'été si l'envie vous en prends, ou tout du moins c'est ce qu'en pense Ahya en regardant de sa chaise la ville qui se dévoile sous sa fenêtre. Elle regrette presque de ne pas être une simple touriste venue passez un bon moment en famille. Non pas qu'elle ai le choix. Son regard dérive sur son vieux bureau en bois, où elle peut y voir une feuille et une photo, celles récupérer plus tôt dans la soirée. Elle ne compte pas s'en prendre à sa cible ce soir même.
D'ordinaire elle s'en serait déjà occupée, mais la fatigue la gagne de plus en plus ces derniers jours. Le nombre de personnes voulant sa mort - en vain - se multiplient ces derniers temps. Elle en a fait les frais ce matin encore. Le rythme est dur à tenir, la peur qu'à tout moment une attaque puisse tomber se fait de plus en plus persistante et la fatigue ne fait qu'accentuer le tout, donnant lieu a un cercle vicieux qu'elle est bien décidée à couper. Elle soupire et s'allonge dans son lit, pas très loin de son bureau, le regard perdu dans le tout aussi vieux plafond.
Les gens ne vous traquent pas comme ça par plaisir, encore moins lorsque la réputation d'être coriace vous suis. Alors pourquoi est-ce que le monde semble vouloir sa peau tout d'un coup ? Ce n'est pas comme si elle avait beaucoup d'ennemis. C'est sur, des gens elle en a tué, mais cette liste n'est constitué que de malfrats dont la prison n'a pas changer leurs mauvaises habitudes. Donc on peut très vite oublié une histoire de vengeance d'une victime qui n'a rien demandé. Elle prend une grande inspiration, une odeur de lilas remplissant ses narines. Probablement ses draps. Ses yeux se ferment doucement, suivant l'exemple du soleil depuis longtemps couché.
Alors qui et pourquoi?
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