27 - Pillow fight🍋

– Ça te dirait de venir dormir chez moi ce soir ? Dit Mikey.

Nanaka recula d'un pas pour le regarder. Elle sourit.

– Oui, dit-elle. Avec plaisir.




Quinze minutes plus tard, tous les deux se mirent en route pour l'appartement que Mikey occupait dans le sud de Shibuya, non loin de l'université Kokugakuin.

Arrivés au pied de l'immeuble, Nanaka leva les yeux.

C'était une résidence de standing de trois étages qui disposait même d'un gardien privé d'après ce qu'elle pouvait voir.

– Tu habites ici ? Dit-elle.

– Oui, c'est assez tranquille comme coin, répondit Mikey. En fait, dès qu'on fait la fête avec les gars, je me fais engueuler le lendemain.

Cette idée le fit rire.

Tandis qu'il la conduisait vers la porte, Nanaka lui demanda, intriguée :

– Ça paie si bien que ça les courses de motos ?

Elle-même avait un salaire confortable qui lui permettait de vivre dans le quartier huppé d'Azabujūban. Mais elle n'avait jamais rencontré quelqu'un qui avait les moyens de se payer un appartement dans ce genre d'endroits.

– Je ne sais pas trop, reconnut Mikey en lui ouvrant la porte. Ça n'est pas moi qui m'occupe des finances. J'ai deux sponsors qui sont des vrais requins, ce sont eux qui gèrent les détails.

Les détails, releva Nanaka.

Ce genre de choses n'étaient pas des détails pour tout le monde, eut-elle envie de lui dire, mais elle préféra le garder pour elle.

Ils se dirigèrent vers l'ascenseur et Mikey appuya sur le bouton du haut.

– Tu verras, il est chouette cet appartement !




Parvenus sur le palier du troisième étage, Mikey se dirigea vers la porte, à l'extrémité du couloir, et il ouvrit à l'aide de sa carte magnétique.

À l'intérieur, Nanaka découvrit un loft qui donnait sur les toits du quartier.

Elle retira ses chaussures et fit quelques pas.

Les lieux étaient plus spacieux que tout ce qu'elle avait pu voir à Tokyo où les appartements étaient généralement étriqués. Une grande baie vitrée s'ouvrait sur un espace dépourvu de cloison qui donnait l'impression de tomber dans le vide et la lumière de la pleine lune inondait la pièce.

– C'est vraiment un joli appartement, dit-elle.

Elle tourna sur elle-même pour examiner l'endroit. La cuisine était moderne et équipée de tous les appareils dernier cri. Cependant elle ne semblait pas utilisée.

Nanaka s'approcha et ouvrit un placard avec curiosité. Il était vide en dehors d'un vieux paquet de biscuits.

– Tu ne cuisines pas ? Demanda-t-elle à Mikey qui était arrivé derrière elle.

– Non, en général, c'est Emma qui cuisine pour moi ou bien je mange dehors.

Nanaka se retint de lever les yeux au ciel.

Les hommes...

Elle se retourna et se retrouva face à lui. Quelques centimètres seulement les séparaient. Il était plus près qu'elle s'y attendait.

L'odeur de son eau de Cologne monta jusqu'à elle et ses yeux plongèrent dans les prunelles noires comme de l'obsidienne de Mikey.

Nanaka sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine et Mikey parut s'en apercevoir. Il se rapprocha, prit sa main et son haleine chaude lui caressa la joue, lui tirant un frisson.

– Tu veux prendre un bain ? Lui demanda-t-il dans un murmure.

Elle hocha la tête, peinant à répondre tant sa proximité la mettait dans tous ses états.

– Oui... Je veux bien.

Tous les deux se dirigèrent vers la salle de bain sans détacher leurs doigts.




La salle de bain était à l'image du reste de l'appartement, grande et bien agencée. Nanaka abandonna ses vêtements dans le vestiaire et Mikey la rejoignit une seconde plus tard.

Il posa les mains sur ses hanches et ses lèvres allèrent caresser son épaule tandis qu'elle se douchait.

Son souffle avait du mal à trouver son rythme, mais elle n'en avait rien à faire. Tout en lui affolait ses sens. La chaleur de sa peau, l'odeur de son corps comme les muscles bien ciselés qu'elle sentait se presser contre son dos.

Les mains de Mikey abandonnèrent ses hanches pour son ventre et Nanaka leva la main pour venir chercher son visage et amener ses lèvres à elle.

– Le bain, dit-il un instant plus tard, c'était peut-être l'idée de trop.

Nanaka mit une seconde à comprendre, puis elle sentit son membre dur dans son dos.

Elle rit.

– On peut sortir tout de suite si tu veux, dit-elle.

Il réfléchit.

– Non, j'ai envie d'en profiter.

– Moi aussi, répondit-elle, la respiration erratique.

Ils finirent de se laver avant d'aller s'allonger dans la baignoire qui s'était remplie entre-temps.

Étendue contre son torse, ses doigts jouant avec les siens, Nanaka repensait à ces derniers jours. Tout était allé si vite. Elle avait revu Mikey, lui avait avoué ce qu'elle s'était jurée de ne jamais révéler à personne. Puis elle avait découvert qu'il pouvait la comprendre mieux que personne car il était dans le même cas.

Et maintenant, je suis dans ses bras et je n'ai pas été aussi heureuse depuis longtemps.

L'avenir semblait s'être dégagé et elle ne voyait aucune ombre capable de l'assombrir.

Elle sourit et se hissa dans l'eau chaude pour pouvoir l'embrasser.

– Qu'est-ce qui te fait sourire ? Lui demanda-t-il.

– Rien de spécial, dit-elle, je suis heureuse, c'est tout.

– Oui, moi aussi, dit-il en s'emparant de son visage pour lui rendre son baiser.




Ils se retrouvèrent dans le coin qui faisait office de chambre sans avoir pris la peine d'enfiler des vêtements et s'effondrèrent sur le lit.

Les draps sentaient bon la lessive, remarqua Nanaka, et ils le devaient sans doute à Emma.

Cette fille est incroyable...

– À quoi tu penses ? Lui demanda Mikey en voyant que ses pensées s'égaraient.

Nanaka ramena les yeux vers lui et entoura son cou de ses bras.

– À toi, répondit-elle.

Puis elle l'attira vers elle et chuchota, ses lèvres contre les siennes :

Fais-moi l'amour Manjirō...

Mikey ne répondit pas, mais son corps le fit pour lui. Son ardeur sembla redoubler et il fondit sur sa gorge pour la couvrir de baisers empressés.

Sa bouche poursuivit son chemin jusqu'à ses seins et Nanaka bascula la tête en arrière pour savourer le contact de ses lèvres sur sa peau.

Son genou remonta le long de sa cuisse et Mikey le saisit pour le presser davantage contre lui.

Lorsqu'il releva la tête pour la regarder, Nanaka profita de sa position pour crocheter sa jambe avec la sienne et le faire rouler sur le côté.

Puis elle se hissa à cheval sur lui, ses doigts caressant sa poitrine, avant d'aller l'embrasser à son tour.

– Je crois que je t'aime Mikey... Dit-elle en se redressant à demi.

Il eut une moue.

– Je comprends, dit-il.

Nanaka le regarda, surprise, et ce fut au tour de Mikey d'en profiter pour la faire rouler sur le lit.

Une fois de nouveau au-dessus d'elle, il se pencha jusqu'à son oreille.

– Moi je ne crois pas, lui dit-il, je suis sûr que je t'aime.

Ces mots parurent allumer un incendie dans les veines de Nanaka et elle le ramena contre elle pour l'embrasser avec fougue. Mikey répondit à son baiser, sa main dévalant sa taille jusqu'à sa cuisse qu'il serra jusqu'à y imprimer la marque de ses doigts.

Ses bras refermés autour de lui, Nanaka essaya de le faire à nouveau basculer sur le côté, mais il résista.

– Non, non, lui murmura-t-il, pas cette fois.

Nanaka le regarda. Ce fut à elle d'afficher une expression boudeuse.

– Allez... Dit-elle.

Mikey laissa courir le bout de son nez sur sa joue pour goûter l'odeur de sa peau mêlé à celle de son gel douche.

– Non, répéta-t-il en déposant des petits baisers sur son visage.

– S'il te plaît... Geignit-elle.

Il ne releva même pas la tête. Nanaka tendit la main en arrière pour saisir un des oreillers et elle lui en asséna un coup sur le crâne.

Mikey se redressa, étonné.

– Tu es sérieuse là ?

– Tout à fait, dit-elle en lui retournant son regard.

Une seconde, elle crut que Mikey n'allait pas réagir. Puis il s'empara de l'autre oreiller à une vitesse stupéfiante et elle eut juste le temps de se réfugier de l'autre côté du lit.

– Tu sais que tu ne m'échapperas pas, lui dit-il en faisant sauter l'oreiller dans sa main.

– Ça reste à voir, répliqua-t-elle.

Il frappa mais Nanaka contre-attaqua avec son propre oreiller avant de riposter.

Durant plusieurs minutes tous les deux s'affrontèrent autour du lit, bondissant tour à tour par-dessus pour se mettre hors de portée de l'adversaire jusqu'à ce qu'un bruit de déchirure se fasse entendre.

Une pluie de plumes se mit à pleuvoir autour d'eux.

– Ah bah voilà, dit Mikey. Tu as vu ce que tu as fait ?

Nanaka le regarda, sidérée.

– Non mais quel culot ! Dit-elle avant de repasser à l'attaque avec la housse vide qu'elle tenait désormais à la main.

Mikey l'avait vu venir et il lui flaqua un coup d'oreiller en pleine tête.

Peu désireuse de s'avouer vaincue, Nanaka s'enfuit et elle se rabattit sur les coussins du canapé. Mikey la regarda faire.

– N'y pense même pas, dit-il.




La bataille fit rage jusqu'à ce que, épuisée, Nanaka se laisse tomber sur le canapé, le souffle court et les joues rouges.

Mikey s'étendit au-dessus d'elle alors que les plumes volaient désormais en tout sens dans l'appartement.

– Dis que j'ai gagné... Souffla-t-elle, son nez frôlant le sien.

– Tu as gagné, répondit-il.

Elle sourit et leurs lèvres reprirent ce ballet un instant interrompu par leur affrontement.

La température dans leurs corps grimpa et Mikey se redressa pour attirer Nanaka sur ses cuisses tandis qu'il s'asseyait en tailleur sur le canapé.

Nanaka referma ses chevilles dans son dos, les bras posés sur ses épaules.

– La position du lotus... Susurra-t-elle.

– Tu connais ?

– C'est toi qui me l'a apprise.

– Oh... Dit-il.

Mikey regarda autour de lui comme s'il cherchait quelque chose. Il pinça les lèvres.

– Les capotes sont dans la salle de bain, dit-il.

– Hmm, dit-elle sans bouger.

Elle rapprocha son visage du sien et picora ses lèvres du bout des siennes.

– Je prends la pilule, lui apprit-elle.

– Alors... Tu serais d'accord pour qu'on le fasse sans ?

Nanaka réfléchit.

– Oui, dit-elle, si c'est toi.

Un frisson leur parcourut l'échine à tous les deux et Mikey la souleva pour l'amener au-dessus de lui.

Lorsque son membre s'enfonça en elle, Nanaka laissa échapper un gémissement, les yeux clos.

– Regarde-moi, lui dit-il.

Ensemble, ils entamèrent des va-et-vient profonds qui leur mit les sens en feu et très vite Nanaka ne put retenir les cris qui s'échappèrent de ses lèvres.

– Oui ! Oui encore !

Elle verrouilla ses chevilles dans le dos de Mikey pour l'amener plus profondément en elle et ses coups de reins se firent plus brutaux et sauvages, jusqu'à les empêcher de reprendre leurs souffles.

Les mains de Mikey exploraient son corps, le harcelant de caresses tandis que ses lèvres survolaient son épaule et sa gorge, les marquants de petites traces sur lesquelles il laissait ensuite courir sa langue.

– Oui Mikey ! C'est bon !

L'orgasme les saisit et Nanaka sentit son corps se mettre à trembler. Elle cria sans parvenir à se retenir alors que Mikey la rejoignait dans la jouissance.

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