Chapitre 83
Pdv Olivia
Assis autour de la table, je tiens la main de mon frère, pour essayer de le calmer. Il essaie de se contenir et en tremble, crispé son pied tape frénétiquement au sol. Je n'aime pas le voir dans cet état. Romane nous lance un regard de compassion avant de reporter son attention sur Matt qui lui aussi semble se contenir. Daryl lui semble serein face à tout ça, je ne sais pas comment il fait lui qui est de nature à s'emporter pour rien, cela ne lui ressemble pas et j'ai beau lui en vouloir pour le coup de poing, j'ai qu'une envie le prendre dans mes bras, lui montrais que je suis aussi avec lui, mais mon frère à plus besoin de moi que Daryl.
Inès nous parle d'elle, de son immigration vers les États-Unis avec son frère qu'elle a fait passer pour son fils. Que c'est lui qui a connu notre mère et que maman serait tombé enceinte délibérément cachant la vérité. Je ne peux me retenir, l'entendre dire que ma mère, une femme intègre et droite, qu'elle a manipulé un homme pour avoir des enfants me retourne l'estomac.
Olivia : Votre soi-disant fils ment ! Notre mère n'aurait jamais fait une chose pareille !
Léo me serre la main voyant que je commence à m'emporter, je reporte mon attention sur lui qui calmement vient confirmer mes dires.
Abuela : Non Juan est beaucoup de chose, mais pas un menteur et leur ressemblance est tellement frappante même avec la petite Abi ! Avait-elle répliqué.
Léo : Qui c'est ? Questionne-t-il surpris.
Matt : Attends Abuela, c'est qui exactement ce Juan ?
Abuela : Quand il s'est émancipé, il a repris son vrai nom de famille Garcia.
Mon cerveau bug. Je n'arrive pas à y croire, elle parle de monsieur Garcia. Un tas de question se bouscule dans ma tête. Ça peut pas être lui, c'est forcément un homonyme. J'entends Daryl lui poser la question d'une voix étranglée, lui aussi a compris comme moi. Elle confirme nos craintes et elle prend la main de Daryl et lui dit d'être prudent, de ne pas s'engager avec moi.
Daryl : Et ce qu'il lui a fait tu y penses ! S'emporte-t-il en se levant, il me désigne en continuant. Il l'a fait exactement la même chose, il lui a pris sa fille ! Abi, n'est pas la fille de Juan, mais de Liv c'est pour cela qu'elle leur ressemble. Je l'aime et je ne la quitterai pas Abuela.
Je n'en reviens pas, il a osé le sortir. Léo retire sa main de la mienne, contrairement à Logan lui n'avait pas compris que ma fille était en vie. Matt et Romane regardent Daryl puis me regarde avec des gros yeux. Je ne sais pas quoi faire, j'ai l'impression d'être dans un cauchemar sans fin.
Pdv Daryl
Personne n'a eu le temps d'intervenir que Sam était apparu en panique, nous disant que Stiles était très mal en point. Olivia et Léo s'étaient précipités pour le voir. Il était recroquevillé sur lui-même, le visage déformé par la douleur, il avait du mal à articuler et Matt avait appelé les secours. Nous avons attendu l'ambulance qui tarder à venir, pourtant j'habite à moins de dix minutes d'un établissement de santé.
Pdv Olivia
Sam : Lili ! Hurle-t-il en courant dans notre direction affolée. Lili, Stiles... Stiles il n'est pas bien !
Je ne cherche pas cent ans je me précipite vers lui et le trouve recroquevillé sur lui-même, transpirant et le visage déformé, il gémit de douleur. Je m'agenouille à côté de lui tâte le front. Il est brulant. Léo me rejoint le téléphone à l'oreille.
Léo : Putain décroche ! Marmonne-t-il avant de s'adresser à moi. Et merde Logan ne répond pas !
Olivia : Cherche pas appelle les secours. Lui dis-je avant de reporter mon attention sur mon petit frère. Ça va aller cowboy, on est là. C'est ton ventre qui te fait encore mal ?
Il hoche la tête, les yeux humides. J'entends Matt râle après les secours, leurs demandant de se grouiller, Léo revient nous voir et dit de l'installer sur le canapé. Il le prend dans ses bras et l'amène au salon. Je le suis et m'agenouille à côté de lui caressant sa chevelure en me disant que j'aurais dû être plus prévoyante.
Léo : Arrête de suite Lili. Dit-il en s'accroupissant à côté de moi. Je sais à quoi tu penses et non tu ne pouvais pas savoir avant. Les secours arrivent, ils vont s'occuper de lui et tout ira bien ok ?
Olivia : Depuis quand tu joues les grands frères toi ? Le taquinais-je sans le vouloir.
Ses lèvres s'étirent mollement et il dépose une bise sur ma tempe en passant son bras autour de mes épaules. Sans un mot de plus le temps semble s'allonger, Romane apparait avec deux individus, ils prennent en charge Stiles. Une des deux personnes nous prévient qu'une seule personne peut l'accompagner.
Olivia : Vas-y, je me charge d'appeler Logan et Éric. Je te rejoins là-bas après. Dis-je à mon ainé.
Il ne se fait pas prier il monte dans l'ambulance qui déjà et prête à repartir. Je raccroche avec Éric quand Daryl vient me trouver.
Daryl : Liv je sais que c'est pas le moment idéal, mais il faut qu'on parle.
Pdv Daryl
Son frère son parti dans l'ambulance, alors que Liv appelait ses autres frères. J'avais rapidement dit à Liv qu'il fallait qu'on parle, même si je savais que ce n'était pas le bon moment.
Olivia : Écoute Daryl, c'est trop pour moi là, mais je ne veux pas que tu te fâches avec ton Abuela. Elle est importante à tes yeux, si elle ne m'accepte pas, si elle refuse notre relation... je ne sais pas... Hésita-t-elle en dérivant son regard loin du mien.
Daryl : Je vais lui parler, elle changera d'avis. Lui avais-je dit en la prenant dans mes bras et déposant un doux baissé sur son front. Je suis désolé pour tout à l'heure...
Elle m'avait regardé d'un air triste et avait coupé court.
Olivia : Pas maintenant... s'il te plait... Dit-elle dans un souffle à peine audible.
Elle s'était éloignée et monta dans la voiture de Matt. Ils partirent avec Sam et Romane à la suite de l'ambulance et moi j'ai emmené ma grand-mère à la maison de retraite. J'ai discuté avec elle et lui ai expliqué mon point de vue et mes sentiments. Après un long moment et un houleux échange, elle a changé de position résigner me disant que j'étais une tête de mule et m'avais prévenu de faire attention, d'être sur mes gardes quand même.
Abuela : Dios mio. Tu es une tête de mule mi hijo. Je ne peux pas t'en empêché, de toute façon je crois que je ne peux rien contre lui.
Daryl : Que veux-tu dire par là Abuela ?
Abuela : Vous vous êtes croisés plus jeune... enfin pas vraiment. Assieds-toi je vais te raconter une histoire. Bien avant que Juan me raconte qu'il avait des fils, j'ai revu Rosa.
New-York. Vingt-et-un ans avant nos jours.
Rosa, enceinte de sept mois, assise sur un banc dans un parc surveillait ses jumeaux qui jouaient tranquillement dans leur coin.
Son attention driva sur un petit garçon qui devait avoir tout juste trois ans et sa mère qui elle aussi était enceinte. Le petit garçon avait de beaux yeux bleus et des cheveux noirs d'un noir d'encre à la peau pâle. Il voulait jouer avec les autres enfants, mais sa mère refusa. Ce qui interpella Rosa ce furent les marques sur le bras de la mère qu'elle remarqua quand elle emmena le petit garçon loin du parc. Elle en était sûre elle se droguait, Rosa eu de la peine pour le garçon et l'enfant que la femme portait.
« Bonjour ! Je ne vous ai jamais vue ici. Lequel est votre enfant ? »
Rosa tourna la tête en direction de la femme qui lui adressa la parole oubliant la scène qui venait de se passer sous ses yeux. La brune à la peau claire vint s'asseoir à côté d'elle.
« Bonjour. C'est la première fois que je viens dans ce parc. »
Elle désigna Léo et Logan du doigt.
« Ce sont les deux petits dans leur coin.
- Des jumeaux ? Et vous en attendait un autre ? Moi je n'y pense même pas ! Ils me prennent un temps fou ! Ils ont quatre ans et j'espère vraiment qu'ils vont quitter la maison bientôt ! Rigola-t-elle.
- Pardon ?
- Oh désolé, moi c'est Anna et les garçons que vous voyez là-bas ce sont les miens, ce sont des tornades. Il faut les surveiller tout le temps. Regarder, ils se préparent à faire une bêtise. »
Rosa tourna la tête dans la direction indiquée et vit les deux garçonnets qui en effet étaient en train de faire une bêtise.
« Daryl ! Matt ! Arrêtez de suite ! »
Rosa eut un sursaut de surprise tout comme les deux enfants qui se précipitèrent vers leur mère. Anna les invita à jouer au tape-cul qui se trouvait devant eux. Les deux garçons ne se firent pas prier ils s'y précipitèrent.
Ils avaient grandi, mais Rosa les reconnus. C'étaient les enfants avec qui elle avait joué un après-midi, il y avait de cela deux ans, le jour où son ami Juan voulait revoir sa mère. Elle les trouva toujours trop mignons et elle conversa avec son amie du moment, alors que Daryl se mit à jouer dans le bac à sable avec les jumeaux de Rosa. Son frère se pressa auprès de sa mère regardant la jeune italienne d'un air curieux.
Matt lui était fasciné par Rosa et son ventre rond. Il trouvait qu'elle était belle, pas aussi belle que sa mamá personne n'était plus belle que sa mère aux yeux de Matt tout comme aux yeux de Daryl.
Le petit garçon était de nature curieuse et depuis qu'il avait commencé à parler il n'arrêtait pas de poser des questions sur tout et n'importe quoi. Il posa tout un tas de question sur le bébé qui grandissait dans son ventre auquel les deux jeunes femmes répondaient avec plaisir. Puis de peur il s'arrêta net, les yeux fixaient sur le nombril de Rosa, il avait vu sa peau s'étirait comme si l'enfant en elle voulait sortir pensa-t-il.
Il avait peur qui sorte de la comme ça. Sa mère le rassura et Rosa lui proposa de poser sa main sur son ventre, ce qu'il fit. Quand il eut senti le bébé donner un coup de pied, il sourit, puis Daryl qui avait suivi la scène voulait lui aussi toucher, mais contrairement à ce qu'il pensait le bébé ne réagit pas, il reposa sa main en ordonnant au bébé de bouger. Il commença à ronchonner, il n'aimait pas quand quelque chose lui résistait et en plus son frère se moquait de lui.
Sa mère lui demanda de se calmer et Rosa lui dit d'être patient. Les jumeaux de Rosa s'approchèrent, ils déposèrent chacun un bisou sur le ventre de leur maman ce qui fessait réagir le bébé à chaque fois, comme si leur sœur sentait leurs présences et naturellement ils prirent chacun une des mains de Daryl qui ne comprenait rien à ce qui se passait et appuyèrent sur le ventre de Rosa. Daryl senti juste un court instant le bébé et un sourire radieux s'inscrit sur son visage.
« La princesse à bouger ! »
Les deux mamans se mirent à rire devant ses paroles, Daryl ne savait pas vraiment comment nommer le bébé. Il avait compris que ce serait une fille et qu'elle n'avait pas de prénom. Matt demanda comment Rosa comptait l'appeler.
« Je voudrais l'appeler Olivia, mais je ne suis pas encore décidé. »
Alors que Matt disait tout un tas de prénom que ce soit pour une fille ou pour un garçon, Daryl, lui, était en pleine réflexion. Rosa tout comme Anna s'amusaient du débit de parole de Matt et son sourire qui grandissait au fur et à mesure que les deux mamans gloussaient. Matt adorait voir sa maman rire. Soudain Daryl prit la parole coupant net son frère qui se mit à bouder.
« Il suffit de lui demander si ça lui plaît ! »
Le petit garçon rapprocha son visage du gros ventre comme s'il voulait parler qu'au bébé.
« Olivia ? »
Le bébé se mit à bouger plus que d'habitude donnant des coups de tous les côtés et Rosa décida que c'était comme cela qu'elle allait appelait sa fille même si son mari n'était pas d'accord. Daryl aimait l'idée d'avoir aidé la jeune maman.
Après cette scène attendrissante les garçons se remirent à jouer ensemble et ils passèrent un bon après-midi. Les deux mamans discutèrent Jusqu'au moment où Emilio, accompagné de sa mère vinrent les rejoindre. Rosa les reconnus tous les deux. Elle se souvint qu'elle avait été bousculée le jour de son arriver ici à New York par cet homme. Et avec horreur elle reconnut la mère de Juan. Rosa savait que Juan avait contact avec sa mère et elle eu peur qu'Inès raconte à son fils qu'elle avait vue en compagnie d'enfants ressemblent à Juan, elle trouva une excuse. La journée était bien entamée et elle se sentait fatiguée. Puis parti précipitamment, alors qu'Inès elle aussi l'avait reconnu, mais n'avait rien dit elle était loin d'imaginer que les jumeaux en compagnie de Rosa étaient ses petits-enfants.
« Ce fut un plaisir de vous rencontrer, bonne chance pour la prochaine, j'espère pour vous qu'elle sera sage comme vos ainés le sont. Si j'avais eu des enfants comme les vôtres peut-être que j'aurais envisagés d'avoir d'autre enfants ! »
La brune dit cela avec le sourire regardant son mari qui lui souriait à sa femme. Il s'approcha d'elle est l'embrassa.
« Tu veux un autre enfant ? »
« Tu rigoles on a en bien assez avec tes fils qui court partout mon cher et tendre ! »
Puis la jeune femme raconta à son mari et sa belle-mère la scène attendrissante qui venait de se passer un peu plus tôt.
Pdv Daryl
Abuela : Tu ne t'en souviens peut-être pas, mais il y a aussi cette fois-là. Tu avais huit ans vous étiez parti à la plage et Matt c'était perdu.
Daryl : Si je m'en rappelle très bien, papa et mama étaient super inquiet quand ils se sont rendu compte que j'étais tout seul et en plus j'avais chopé un de ses coups de soleil !
Abuela : Oui, ce jour-là l'homme qui à ramener ton frère c'était son père.
Daryl : Tu veux dire que la petite fille qui l'accompagnais serait Olivia ?
Abuela : Je n'en sais rien, mais tu parlais de cette petite fille avec les mêmes étoiles dans les yeux qu'aujourd'hui.
Je n'en revenais pas de ce qu'elle me disait. Tout le long de son histoire j'ai repensé à toutes ses filles que j'avais connues et aucune n'avait jamais fait battre mon cœur comme Olivia le fait. Aucune n'occupe mes pensées, aucune ne me fait chavirer. Meme celle qui m'a fait devenir un homme, bien qu'à l'époque j'ai cru que c'était la femme de ma vie au premier regard. À cet instant j'avais le sentiment que tout allée s'arranger.
J'en ai aussi appris une bonne, elle était en couple avec un vieux de la maison de retraite. Ce n'est pas que ça ne m'enchante pas elle aussi a le droit d'aimer et d'être aimé, mais je trouve ça bizarre et même Matt quand je lui en ai parlé, il avait fait une de ses têtes à mettre dans les annales.
J'étais allé les retrouver à la clinique Logan et Éric les ont rejoints et nous attendions dans la salle d'attente alors que Stiles était au bloc. Son état avait empiré et on ne savait pas ce qu'il avait. Matt essayait de distraire Sam alors Olivia était dans les bras d'Éric. Je m'étais approché d'eux et j'avais demandé à Liv de me suivre pour parler un peu plus loin. Elle avait lâché son frère et nous étions partis dans un couloir désert nos doigts entrelacer.
Pdv Olivia
Je discute vite fait avec Daryl, je ne sais pas trop comment réagir avec lui. Il tient à elle et j'ai vraiment pas envie d'être à l'origine d'une dispute entre lui et sa grand-mère. Je ne le supporterais pas. C'est gérable quand ce sont mes frères qui ne veulent pas de notre relation même si cela va mieux enfin jusqu'à maintenant, je ne sais pas si Logan sera très ouvert une fois qu'il aura appris pour son lien de parenté avec Daryl, même si j'ai quand même des doutes. Par contre une femme d'âge mûr qui refuse que son petit-fils, qu'elle a élevé est une relation avec moi, j'ai peur que ça dégénère qu'il se fâche avec elle et que cela retombe sur moi un jour ou l'autre.
Matt me prévient qu'il part et prend Sam avec lui, je lui demande de m'attendre.
Olivia : Je vais me changer, j'en ai pour deux minutes tu peux m'attendre, je ne me sens pas de conduire.
Matt : Vas-y princesse, on t'attend.
Je me dépêche, me débarrasse des bijoux en montant les escaliers puis me change en quatrième vitesse avant de rejoindre les autres. Je rentre à l'arrière de la voiture. Matt au volant, Romane sur le siège du mort et Sam derrière elle.
Olivia : Daryl est déjà parti ? Demandè-je.
Matt : Oui, il ramène Abuela et nous rejoint.
Un blanc s'installe, Sam vient prendre ma main pour que je le rassure, je m'approche de lui m'attache et passe mes bras autour de lui et il pose sa tête contre ma poitrine. Matt démarre et par en direction de l'hôpital le plus proche.
Matt : Alors, comme ça... t'es la mère d'Abigaël... Hésite-t-il à dire au bout d'un moment en regardant à travers le rétro intérieur.
Sam relève la tête ne comprenant pas à qui Matt s'adresse, Romane jette un coup d'œil rapide en ma direction.
Olivia : Si ça te dérange pas, je n'ai pas trop envie d'en parler. Et si tu te poses la question, non je ne savais pas que Daryl et toi la connaissiez... Je t'expliquerai plus tard mon ange. Dis-je doucement à Sam voyant qu'il ne comprend pas.
Il repose sa tête sur moi et Matt ne rajoute rien, se contentant de regarder la route.
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