Chapitre 71


Giorgio avait donné rendez-vous à Rosa près de la porte des cuisines et il l'attendit. Elle arriva dans sa plus belle robe, lui aussi c'était fait beau pour l'occasion. Il avait fait acheter un costume sur-mesure à son père. Son père s'en étonna, lui qui ne voulait jamais s'habiller comme ça, préférant des habits plus simples.

« Je vais être ton successeur, il faut que j'en sois digne et que j'en ai l'apparence. »

Antonio était plus que ravi de ce changement de comportement venant de son fils et il ne lésina pas à la dépense. Il fit refaire toute la garde-robe de son fils. Au grand malheur de celui-ci, mais il ne voulait pas dire la vérité, il désirait se faire beau pour sa belle. À partir de ce jour il n'eut plus le choix c'était costume tous les jours.

Il accueillit Rosa en l'embrassant avec amour et le sourire aux lèvres, il l'amenât dans la chambre. Elle n'en revenait pas, elle le savait romantique, mais là, cela dépassait toutes ses attentes. Elle se jeta à son cou et l'embrassa en perdre haleine. Coller l'un à l'autre ils commençaient à en avoir plus qu'envie.

C'est lui qui prit les choses en main, il commença par enlever sa chemise pour se retrouver torse nu. Elle caressa doucement son buste, le laissant dézipper sa robe. Il fit tomber une première bretelle attendit pour la deuxième admirant sa peau et caressant son épaule. Puis la robe dévala lentement son corps laissant apercevoir ses dessous en dentelles.

Cette vision fit augmenter le palpitant du jeune homme. Il l'avait déjà vue en maillot de bain, mais là c'était autre chose, l'intimité de la pièce, la proximité avec Rosa, ses caresses sur son corps et savoir qu'ils allaient passer à l'acte, il ne pouvait pas se contrôler, il se crispa. Elle le remarqua et l'embrassa pour le rassurer, voyant qu'il commençait à paniquer. Elle aussi de son côté son cœur battait à tout rompre.

Elle ouvrit son pantalon qui glissa sur ses jambes frêles. Ils s'admirèrent un long moment avant qu'elle marche à reculons en détachant son soutien-gorge pour s'assoir sur le lit. Il la regarda faire hypnotiser par ses gestes. Il n'avait plus peur. Il voulait la posséder. Il s'approcha d'elle captura ses lèvres avec fougue et s'allongeât au-dessus d'elle. Ils se câlinèrent puis elle retira son caleçon et lui en fit de même pour elle.

« Tu es sûre de toi ? »

Giorgio voulait s'assurer qu'ils étaient bien sur la même longueur d'onde, il savait ce qu'elle allait répondre, mais voulait s'en certifier.

« Oui et toi ?

- Plus que jamais. »

Leurs langues se joignirent une dernière fois avant que Giorgio se lie à Rosa. Doucement, il pénétra sa partenaire qui fit une légère grimace. Il se stoppa net, mais Rosa le rassura caressant son visage. Il reprit son geste jusqu'à être entièrement en elle. Ils laissaient échapper des gémissements de plaisir et commencèrent à onduler l'un contre l'autre.

Leurs ébats ne durèrent pas longtemps, mais ils s'en fichaient, ils l'avaient fait et avait appréciés tous les deux, atteignant le septième ciel ensemble.


Milan. Vingt-cinq ans avant nos jours.

Giorgio attendait devant l'école de son petit cousin avec Rosa. Ils étaient collés l'un à l'autre et s'embrassaient à l'abri du regard. Il jouait avec les boucles de ses cheveux blonds entortillant une mèche entre ses doigts. Elle lui caressait son bras tout en discutant de la date de leur mariage.

Ils avaient pourtant envisagé une date, mais les circonstances ont fait qu'ils ont dû reporter leurs projets. En effet Serena la tante de Giorgio fut emporté quelques mois plus tôt et Antonio avait demandé à son fils d'attendre. Ils n'avaient pas encore pris de décision définitive. Lui voulait que les noces se fassent fin août, elle préférait début juin et si on écoutait leurs parents ils devaient s'unir à l'automne.

Giorgio avait demandé la main de sa bienaimée, il y a déjà plus d'un an. En bonne et due forme, il prit son courage à deux mains et demanda la main de Rosa à son père avant de poser un genou à terre. Pour l'occasion il l'avait invité dans un prestigieux restaurant. Il avait fait exprès de demander au serveur et au chef de contrarier sa bienaimée, pas de trop quand même, juste assez pour qu'elle ne remarque pas son petit manège.

À la venue du dessert, elle était perdue dans ses pensées, pestant contre la cuisine du chef et l'attitude du serveur. Il avait là l'occasion parfaite, il se leva de sa chaise, elle le remarqua à peine. Il s'agenouilla devant elle, sorti le petit écrin de sa poche, toucha doucement le genou de la jeune femme qui reporta immédiatement son attention sur lui.

« Acceptes-tu de devenir ma femme et de finir tes jours à mes côtés ? »

Sûr de lui, le sourire aux lèvres, il ouvrit la petite boite et en dévoila le contenu. Immédiatement elle porta ses mains à sa bouche et les larmes commençaient déjà à poindre. Elle ne s'y attendait pas, elle pensait qu'il attendrait encore. Elle se jeta à son cou.

« Oui, oui, oui ! »

Des applaudissements retentirent dans toute la salle et ils s'embrassèrent jusqu'à l'asphyxie.

Ils furent coupés dans leur conversation quand le petit garçon vint se coller à la jambe de sa nounou.

« Bonjour, toi comment c'était ta journée ? »

La jeune femme posa la question tout en lui faisant un énorme câlin.

« J'ai faim. Tu as pensé à mon goûter ? »

Les deux jeunes gens rirent devant l'attitude de Fabien. Quand il ne lissait pas ses histoires il voulait manger, il avait toujours faim. Giorgio le réprimanda pour ne pas avoir dit bonjour, ce que petit garçon fit dans la foulée alors que Rosa cherchait dans son sac la boîte contenant le précieux butin. Elle lui donna les biscuits et la pomme.

« Merci. »

Le petit garçon tout contant s'en empara et croqua le fruit rouge. Les amoureux s'imaginaient déjà être parents. Ils avaient déjà envisagé des prénoms pour leurs futurs enfants. Pour les garçons qu'ils auraient, Giorgio voulait des prénoms qui commencent par un L, en hommage à leur mère respective, toutes les deux s'appelaient Lucie.

Pour leur future fille Giorgio n'avait pas vraiment idée, il voulait avoir que des garçons, pas que l'idée avoir une fille le dérangeait, mais c'était plutôt l'idée d'élever une fille qui le rebutait et surtout de l'imaginée plus grande entouré de garçons. Rosa, elle avait une idée l'appelait Olivia. Elle aimait beaucoup ce prénom et voulait faire plaisir à son père. Son père adorer les plantes et l'Olivier était son arbre préféré, il y en avait des dizaines plantées dans leur grand jardin. Giorgio trouvait que ce prénom était trop vieux. Elle lui en proposait d'autre qu'il préférait, mais la belle italienne garda ce prénom tout en haut de sa liste.

Ils attendaient avec impatience le jour où ils pourraient s'unir à nouveau. Bien que cela fît plus de trois ans qu'ils s'étaient offert l'un à l'autre, ils n'avaient jamais recommencé. Ils dormaient souvent ensemble et pouvaient se caresser toute la nuit, mais jamais ils avaient de nouveau fusionné.

Le lendemain de leur première, Giorgio paniqua tout comme Rosa. Ils ne s'étaient pas protégés et ils eurent peur qu'elle tombe enceinte, que l'on découvre qu'ils avaient passé ce cap. Ils attendirent des jours et des jours dans l'angoisse, puis Rosa eu ses règles. Les jeunes italiens furent soulagés. Ils prirent la décision ensemble de s'abstenir jusqu'à leur nuit de noces.

Ils ne voulaient ni elle, ni lui recommencer en se protégeant. De toute façon que ce soit lui ou elle, ils ne voulaient pas aller à la pharmacie du coin et acheter des préservatifs et encore moins demander à quelqu'un d'aller en acheter pour eux. Seul eux étaient au courant qu'ils s'étaient donnés l'un a l'autre, même si, le grand frère de cette dernière savait que les amoureux l'avaient envisagé, mais il n'était pas sûr que sa jeune sœur eût perdu sa fleur.

Ils raccompagnèrent Fabien jusqu'à sa maison. Arriver dans la cuisine ils entendirent des voix. Les parents du petit garçon se disputaient encore. Giorgio demanda à sa belle d'amener et rester avec son cousin dans sa chambre. Elle s'exécuta alors que Fabien ne percevait pas le changement d'attitude absorber par la lecture d'un de ses livres favoris.

Ce n'était pas la première fois que Giorgio surprenait les dispute du couple. Depuis la mort de sa tante, son cousin se laissait aller. Il n'avait jamais rien fait dans sa vie et il obéissait qu'à sa mère qui était toujours derrière lui pour tout. Sa femme en avait plus que marre de le voir affaler sur le canapé à boire des bières ou à sortir avec les hommes de son oncle pour parier le peu d'argent qu'elle gagnait.

Giorgio s'approcha doucement et écouta la conversation. Elle parlait de divorce et de partir avec les enfants.

« Tu veux divorcer très bien, mais tu ne partiras pas avec mes gosses.

- Tes gosses ? Je ne vais pas laissais mes enfants avec toi, surtout pas ma fille ! »

La mère de Gabriella et Fabien aimait ses enfants, mais pas de la même façon. Elle ne voulait pas avoir un deuxième enfant, mais elle tomba enceinte et son mari était tellement heureux à l'époque qu'elle décida de le garder. Leur dispute fut interrompue par un cri de terreur. Giorgio reconnu de suite la voix de Rosa.

Il se précipita et la trouva en pleure une feuille à la main. Quelque instant à près les quadragénaires firent leurs apparitions. Rosa tendu la lettre qu'elle avait dans les mains aux adultes qui s'empressèrent de lire pour comprendre son état.

[Je suis désolée. Ils sont allés trop loin. Je ne peux plus vivre. Je vous aime. Adieux. Gabriella.]

La jeune femme muette, qui avait tout juste dix-neuf ans, c'était donné la mort. Les parents oublièrent leurs conflits un instant et se blottir l'un contre l'autre, alors que Giorgio en pleur lui aussi avait ses bras autour de sa fiancée.

Les recherches furent longues pour retrouver le corps de Gabriella. La police s'en mêla et elle fit une autopsie sur le corps sans vie. Elle avait été violée. Giorgio et Ambroise retrouvèrent les coupables et ils voulaient leur faire payer, qu'ils subissent la torture qu'ils avaient infligée et qu'ils meurent dans d'atroce souffrance. Avec l'accord du grand chef, ils pouvaient passer à l'action.

Rosa qui ne s'était jamais douté un seul instant des activités illégales de son père et de son futur beau-père, intercepta une conversation entre son fiancé et son frère. Elle n'en revenait pas ils avaient l'intention de retirer la vie à des individus. Ils ne s'en aperçurent pas et elle s'imaginait que ce n'était pas réel. Elle les suivit et découvrit la terrible réalité.

Les larmes aux yeux elle s'avança vers eux, retirant sa bague et rompu ses fiançailles. Tout fût allé vite. Son frère essaya de la retenir tout comme son désormais ex fiancé, mais quelque chose c'était brisé en elle. Elle courut jusqu'à chez elle et fit sa valise. Elle devait partir loin. Elle emporta avec elle son journal intime, des photos auquel elle tenait et quelques affaires simples, de quoi survivre durant quelque jour. Elle descendit dans la cuisine et chercha la boite.

Cette boite contenait de l'argent. Son père avait toujours mis à la disposition de ses enfants de la monnaie pour les occasions où ils voulaient s'offrir des choses ou sortir à l'improviste. Le père avait une totale confiance en ses enfants et il savait qu'ils n'abuseraient pas. Cependant en cet instant elle prit toute la boite.

Elle fit attention en sortant de chez elle. Tout le monde la connaissait et elle voulait se faire discrète. Elle marcha pendant une bonne heure avant de héler un taxi qui passa par là.

« Où allons-nous ?

- À l'aéroport s'il vous plait. »

Le chauffeur s'exécuta. Arrivait sur place il annonça la somme à payer. Discrètement elle ouvrit la boite et compta trois fois plus.

« Si on vous demande vous ne m'avez jamais vu. »

Il jeta un œil sur la liasse et hocha de la tête avant de partir. Devant le panneau des destinations, elle se demanda où aller. Rome, la capitale ? Non, évidant et trop près et là-bas aussi on pouvait la reconnaitre. Paris ou Londres ? Non, pas assez éloigné. Un autre continent c'était sûr. Asie, non il fallait qu'elle parle la langue. Elle n'avait que deux choix l'Amérique latine ou Amérique du Nord. Elle choisit New-York à la vue de l'heure de départ qui était immédiat.


New York.

Rosa avait atterri il y a déjà plus de trois heures. Elle déambulait dans les rues illuminées de la grosse pomme. Elle pleurait doucement, elle venait de réaliser ce qu'elle avait fait. Sans comprendre ce qu'il lui arrivait elle se retrouva par terre. Après quelque instant un homme grand, brun avec des yeux noisette et un sourire charmeur lui tendit la main. Elle l'attrapa en s'attendant que ledit homme la drague, mais ce ne fut pas le cas. Elle s'excusa de l'avoir mis en retard, le portoricain reparti à vive allure. Elle essuya ses larmes et pris une chambre dans un hôtel. La nuit portera conseille, se disait-elle.

Emilio courait dans la rue, il n'avait qu'une hâte rejoindre sa femme. Il s'était marié à Anna quelques mois plutôt et aujourd'hui il allait devenir le plus heureux des hommes. Il courait sans faire attention à rien ni personne. Il tourna au coin de la rue l'hôpital n'est plus très loin. Son élan fut stoppé net quand il percuta de plein fouet une jeune femme. Il s'excusa avec hâte avant de reprendre son chemin quand il s'aperçut que la jeune femme était en pleurs, il se figeât.

Un sentiment de honte le parcours, il n'avait jamais fait pleurer une femme. Il regarda la jolie blonde aux yeux caramel et à la peau pâle. Il revint sur ses pas et doucement il s'excusa de nouveau tout en l'aidant à se relever. La jeune femme s'excusa à son tour lui précisant que ce n'était pas sa faute, elle pleurait pour une raison particulière.

Elle venait de réaliser ce qu'elle avait fait, pourtant la jeune femme avait eu le temps de réagir aux conséquences de ses actes. Cela faisait des heures qu'elle avait quittées son pays natal, l'Italie et quitté définitivement sa famille, ses amis et surtout lui. Son ami, son confident, son amant, sa moitié.

D'un revers de main elle sécha ses larmes tout en rassurant le jeune homme de son plus beau sourire, elle ne pouvait, non, elle ne voulait pas faire machine arrière, elle devait passer à autre chose.

« Je suis vraiment désolé, mais je suis pressé, c'est que quand il ou elle d'ailleurs à décider que c'était le moment, eh bien c'est le moment ! »

Il disait cela avec un énorme sourire enfantin. Elle s'étonna ne comprenant pas un seul mot.

« Je vais devenir papa ! Et si je ne suis pas arrivé à temps ma femme ne va pas me le pardonner de sitôt. Je peux vous laisser ? »

Elle s'excusa de nouveau et ne le retiens pas plus. Il reprit sa course et arriva à temps.

La jolie brune venait tout juste d'être pris en charge. Le futur papa se plaça à côté de la future maman et suivi les instructions de la sagefemme. Il prit la main de son épouse qui déjà était en plein travail. Ce fut allé très vite, le médecin qui avait suivi la grossesse de la jeune femme proposa à Emilio de couper le cordon, il hésita.

Il avait peur de mal s'y prendre. Anna serra doucement sa main dans celle de son mari pour lui donner confiance. Il s'exécuta et pris le petit être dans ses bras. Il montra à Anna la bouille de leur garçon qui commencer à gigoter avec vivacité. Ils sourirent tous les deux de bonheur quand la jeune femme poussa un cri de douleur. Paniqué Emilio demanda ce qu'il se passait. Le médecin rigola avant de prononcer les paroles que le papa eut du mal à assimiler.

« Le deuxième ? »

La jeune femme sourit timidement à son mari, à la dernière échographie elle avait appris la nouvelle, mais comme son mari n'avait pas pu être présent elle garda le secret pour lui faire la surprise.

« Mon Dieu c'est pour ça que tu as absolument voulu choisir quatre prénoms ! »

Bien qu'elle sût qu'elle attendait des jumeaux elle avait tenu à garder le sexe secret, elle savait juste qu'elle aurait soit deux filles, soit deux garçons, car les petits êtres qui se développer dans son utérus étaient monozygotes. Le deuxième bébé sorti aussi rapidement que son frère. Emilio coupa le deuxième cordon tout temps s'étonnant de la chevelure du deuxième petit garçon. Il n'avait pas un cheveu sur le caillou contrairement au premier qui lui abordé une toison très velue.

« Au moins on va les reconnaître pendant quelque temps ! »

Anna rigola de l'humour de son mari. Il disait vrai car à part ce mini détail ils se ressemblaient déjà comme deux gouttes d'eau.

Quelque jour après son arrivée ici, Rosa décida d'appeler sa mère pour lui expliquer son acte. Au bout du téléphone c'est son père qui décocha. Elle ne s'y attendait pas c'était toujours sa mère qui décrochait jamais son père. Surprise elle ne dit pas un mot.

« Rosa ? C'est toi mon bébé ? »

À ses mots elle se mit à pleurer. Elle avait compris que son père ne lui en voulait pas, qu'il était inquiet.

« Mon bébé, c'est toi ! Revient à la maison tout le monde s'inquiète. Ta mère n'a pas arrêté de pleurer et même Magnolia. Giorgio te pardonne, rentre à la maison. Ton frère nous a dit ce que tu avais cru voir... »

Elle resta muette tout le long pleurant à chaudes larmes, mais à ses derniers mots elle ne put s'en empêcher.

« Cru voir ? Il les a poignardés et il les a égorgés vivant papa ! »

Les mots sortirent avec colère et difficulté, son père essaya de la rassurer lui disant de rentrer à la maison et d'en parler de vive voix.

« Je ne veux pas, je ne peux pas revenir papa. Je suis désolée, mais je ne reviendrais pas.

- Rosa. »

Son père supplia sa fille et lui demanda de bien réfléchir.

« Pour l'instant je vais continuer mes études ici et peut être qu'un jour je serais capable de le revoir, laisse-moi le temps papa. »

Son père compris, il n'avait pas le choix. Il demanda cependant où elle se trouvait. Elle répondit qu'elle n'était plus en Europe avant de lui dire qu'elle les aime encore et de raccrocher.

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