Chapitre 49
Pdv Fabien
J'entre dans le bureau du chef de La Bella Muerte, je ne fais pas attention au monde qui entoure mio padre, je lui suggère d'envoyer la copine de ma douce Olivia se reposer un peu, pour que je puisse l'interroger seul à seul. Padre le propose à Daryl qui acquisse la voyant sur les nerfs, incapable d'aligner deux mots.
Fabien : Je vais l'accompagner.
Son copain s'interpose quand je m'avance vers elle, je reste stoïque, alors qu'Ortega lui manifeste le besoin de lui parler à lui et son frère jumeau. C'est deux individus travaillent avec ma douce, je suppose qu'il veut couvrir les arrières d'Olivia au taf au cas où. Le chevelu demande à sa copine s'il peut la laisser, qu'est-ce qu'il croit je ne vais pas la manger ! Elle hoche la tête fébrilement et je viens prendre son bras. Une fois qu'elle a posé ses fesses sur le lit, je m'accroupis face à elle et la regarde droit dans les yeux.
Fabien : Écoute-moi, je sais c'est une épreuve difficile, mais il faut que tu regardes encore une fois la vidéo. Il se peut que tu reconnaisses quelque chose un indice qui nous permettrait de retrouver Olivia le plus vite possible. Tu comprends ?
Elle acquiesce d'un signe de tête. Je charge les vidéos et les photos et lui montre à nouveau, mais elle se met à pleurer repoussant mon cellulaire.
Débora : Désolé... Je ne peux pas...
Fabien : Si tu peux, dis-toi ce n'est qu'un film de « mauvais goût ».
Sa tête se balance de droite à gauche, tout en pleurant. Je vais devoir jouer sur la corde sensible, elle voue une admiration pour Olivia il faut que j'en joue.
Fabien : Ne le fais pas pour moi, ni son père ou Daryl, mais pour elle. Fais-le pour toi, elle sera fière de toi, quand elle sera que tu as tout fait pour la sauver de ce monstre. Olivia le ferait si elle eût été dans ta position et toi dans la sienne. Elle ne te laisserait pas tomber, jamais. Elle remuerait ciel et terre pour te retrouver. Tu es sa meilleure amie et la seule en qui elle a confiance. Tu dois le faire.
Elle vient essuyer ses larmes du revers de sa main, résolu à aider, elle saisit le portable dans ses mains lançant le film. À la fin après quelque pose et moi qui l'insiste à continuer elle me murmure d'une voix fébrile.
Débora : Je ne vois rien, désolé.
Fabien : Tu as bien regardé le sol, les murs ou le mobilier il ne te dit absolument rien ? Elle secoue sa tête sans conviction. Tu es sûr ? Tu veux bien regarder une dernière fois, promis après je te laisse te reposer.
Elle relance et après quelques secondes, elle met sur pause et me montre l'écran, son visage exprime de la fierté, elle a trouvé l'indice qui va me permettre de la retrouver.
Débora : Je ne suis pas très sûre mais là, on voit des fleurs sur le papier peins, ça ressemble à la tapisserie de la chambre chez ses parents.
Fabien : C'est bien, c'est un gros indice ça, tu te souviens de l'adresse ?
Une fois qu'elle me l'a donné, je lui dis de se reposer. J'envoie un message court à mio padre lui disant que je vais vérifier l'adresse des parents de son ravisseur. Sa réponse ne se fait pas attendre, clair et concis, [ramène-la]. Le plus discret possible, je m'échappe de cette maison, je rejoins ma Ferrari, garée plus loin dans la rue, direction la 87 vers Kingsbridge au nord-ouest du Bronx.
Le temps du trajet, je vais vous raconter ma vie, je suis italien né à Milan, il y a trente-deux ans, j'y ai toujours vécu jusqu'à ce que Giorgio m'envoie aux États-Unis rechercher sa fille. Mon père était le cousin de Giorgio, contrairement à ce dernier, mon géniteur n'avait pas vraiment d'affection pour moi, ni pour Gabriella ma sœur, qui m'a quitté il y a plus de vingt-quatre ans dans la fleur de l'âge, à dix-neuf ans.
Elle s'est jetée du haut d'un pont. Elle était harcelée au lycée, la raison, elle n'était pas comme les autres. Elle était muette, timide et se laissait faire. Trois garçons de son âge l'ont traité comme un monstre et sont arrivés à la souiller et personne n'était là pour elle, ni mon père qui consacrait son temps au casino ou aux paris illégaux, ni ma mère qui travaillait pour subvenir à nos besoins.
Après le suicide de Gabriella, ma mère est partie, elle ne supportait plus mon père devenu alcoolique notoire et fumeur invétérer, pas qu'il ne l'était pas avant, mais il ne le montrait pas quand il était à la maison. Mon père quant à lui a tenu huit mois, avant de décéder d'une cirrhose me laissant seul. J'ai été placer en famille d'accueil et après dix ou douze familles en trois ans, c'est Giorgio qui m'a recueilli et intégré au clan.
À l'époque, il n'avait pas d'enfant et ne pouvait plus en avoir suite à un « accident ». C'était une transaction qui a mal tourné. Pour parler crument, il s'est fait castrer. Une balle perdue entre les jambes. Antonio Maccini le chef incontesté de la mafia italienne, le père de Giorgio et accessoirement mon grand-oncle, a obligé Giorgio et sa femme à m'adopter étant le seul successeur possible après Giorgio, puisque je suis le petit fils de sa sœur Serena.
Reprenons depuis le début. Serena et Antonio étaient frère et sœur les deux derniers du clan Maccini. Antonio a eu un fils Giorgio et Serena un fils aussi, mon géniteur. Mon père était le débile de la famille, un suiveur sans cervelle, il gobait tout et si quelqu'un lui avait dit de sauté d'un pont il l'aurait fait. Antonio ne l'aimait pas, mais il a trouvé que j'avais du potentiel, pas au début, il me prenait pour un sot 'tel père, tel fils'. Puis, après mes nombreuses idées pour échapper à la polizia, comme je fuguais et volais les familles qui m'accueillaient. Il s'est intéressé à mon cas. Antonio a suggéré à son fils de m'adopter, Giorgio a sauté sur l'occasion, contrairement à mon père, mio padre s'est toujours soucié de moi et m'a très vite considéré comme son fils.
Antonio voyait en moi le futur, même s'il aurait préféré que ce soit son petit-fils qui le succède et pas le petit-fils de sa sœur. J'étais destiné à reprendre les rênes de l'entreprise familiale, même si l'idée ne m'enchantait guère, je préférais l'ombre à la lumière. Encore maintenant, je n'ai pas l'étoffe d'un leader, je ne l'ai jamais eue. Pourtant mon avis ne compter pas vraiment pour le grand chef et je m'y étais résolu, je devais être le successeur de Maccini.
J'ai vécu neuf ans avec mio padre avant que le grand patron ne lui laisse sa place, Antonio se faisait vieux et il était malade. Il a désigné Ambroise son meilleur ami et son beau-frère comme second. Quand nous nous sommes installé en Amérique avec Giorgio, Ambroise est resté au pays prenant la tête de la filiale d'Europe, mais toujours en rendant des comptes à Giorgio et moi je suis devenu son bras droit ici aux États-Unis.
Un jour un homme est venu se perdre dans le cœur de la mafia en Italie, le pauvre homme était terrifié, mais déterminer à donner une lettre à Giorgio Maccini. Cette lettre à changer mon destin. Apprenant que Giorgio avait une descendance, Antonio voulait se débarrasser de moi, il était enchanté que son fils ait un fils même hors mariage.
Quand il a compris que ce fils était en réalité une fille, ça l'a tué. Pas directement bien sûr. Ils se sont confrontés, Giorgio voulait retrouver sa fille et lui enseigné son héritage. Antonio ne le concevait pas, une fille n'est pas digne d'être à la tête de la mafia et ça ne sait jamais vue. Padre lui a rétorqué soit c'est ça, soit il arrêtait les frais. Il l'avait menacé et était prêt à démanteler l'empire que son père et son père avant lui et son père encore avant avait construit, sans vraiment le penser, mais Antonio fut emporté par une crise cardiaque juste après.
La question ne se posait plus. Mio padre m'a chargé de la retrouvée, il voulait que je m'en charge comme j'étais un des seuls en qui il avait une totale confiance. Au fond de moi, je voulais la trouver et l'éliminer, elle allait prendre ma place et je refusais que Giorgio m'abandonne. J'étais carrément jaloux. Jaloux d'un individu que je ne connaissais pas, qui n'était peut-être pas en vie, ni capable de prendre la succession, ni l'envie.
Et c'est comme ça que pour la première fois de ma vie je suis partie loin de mon pays à la recherche d'un éventuel rival. Mon intension première était de la trouver et l'éliminer sans que personne le sache. Or après quelque jour de recherche, j'ai appris que la femme qui avait mis au monde Olivia, n'était autre Rosa Rizzo ma nounou quand j'étais petit ainsi que la meilleure amie de ma sœur et l'ancienne fiancée de Giorgio, bien que je n'aie aucune idée de pourquoi ils ont rompu leurs fiançailles. Elle était aussi, accessoirement, la petite sœur de ma mère adoptive, qui habite en France et que je ne connais pas vraiment. Le monde est petit. J'avais tout juste sept ans quand Rosa est partie pour le nouveau continent.
Un doute c'est immiscé en moi et si je faisais une erreur, je pouvais simplement dire qu'elle n'était pas en vie et en même temps je voulais savoir qui elle était, donc j'ai continué à la chercher. Quand j'ai retrouvé sa trace, je suis tombé sur une famille soudée et heureuse, cinq fils et une fille qui se trouvait devant moi. Je ne les ai pas approchés de suite. J'ai observé de loin, de très loin.
Giorgio me demander des comptes une fois par semaine, je lui disais que les pistes que je trouvais étaient très fines, qu'il me fallait du temps. Pendant deux mois, mon envie d'éliminer la concurrence disparaissait puis revenait comme un yoyo. Je ne pourrais pas dire pourquoi, mais les voir unis et heureux alors que moi je n'avais jamais connu ça me rendait envieux et furieux à la fois. Bien quand réalité Olivia n'était pas si heureuse que ça, mais ça je l'ai appris bien plus tard. Un jour ma douce s'est rendue au musée avec ses deux petits frères, une sortie pédagogique.
Flashback
Ça fait vingt minutes que je les suis dans le musée j'attends le bon moment pour m'en prendre à elle. Je vérifie mon Balisong, ce couteau est très pratique et personne ne verra rien. Je suis assez près pour l'entendre raconter des anecdotes sur les œuvres présenter.
Olivia : Vous voyez ici c'est « La vierge aux rochers » un des tableaux de Léonard de Vinci.
Garçon 1 : C'est lui qui a peint la Joconde ?
Olivia : Oui, c'est un très grand peintre italien, il l'a vécu là où mama à habiter quand elle était jeune.
Garçon 2 : Ils se sont connus ?
Garçon 1 : Non idiota ! Il vivait au Moyen Âge. Et c'est vrai Lili que le peintre et très vieux.
Olivia : Oui, rie-t-elle à pleines dents. Il est né, il y a très longtemps, mais pas au Moyen Âge c'est à la renaissance Stiles, en 1452. Vous voyez sur le tableau, il a représenté la Vierge au centre, saint Jean-Baptiste ici, et là c'est le petit Jésus. Il a réalisé ce tableau vers 1483.
Garçon 2 : C'est beau, on dirait une photo.
Olivia : Allez, venez on va voir l'art sumérien.
Garçon 2 : C'est quoi sumérien ?
Olivia : C'est un peuple qui a vécu il y a très, très longtemps en Mésopotamie, ça se situe en actuel Iraq, c'est à cette époque que l'écriture serait apparue.
Ils s'éloignent, je reste à bonne distance. Je ne veux pas me faire repérer. Après une bonne vingtaine de minutes, les deux garçons commencent à se dissiper et ils s'amusent à faire la course. Il n'y a personne autour d'elle et elle est distraite c'est le moment d'agir. Je me dirige sur elle et la bouscule, elle se retrouve les fesses par terre. Je lui tends ma main gauche, pour l'aider à se relever, dans ma main droite le couteau en position. Dès qu'elle se relève je lui plante dans l'échine rapide et efficace.
Fabien : Pardonnez-moi, je ne regardais pas où j'allais.
Elle saisit ma main et je la tire vers moi. Au moment où j'allais lui donner le coup fatal, mon regard à croiser le sien. Non je ne peux pas ! Je me ravise et range discrètement et rapidement mon arme.
Fabien : Je suis désolé.
Je prends mes jambes à mon cou, comme un voleur, je suis partie. Je me suis dirigé directement dans ma voiture avant de réaliser ce que j'ai voulu faire et ce que j'avais fait. Je suis sous le choc. Ce n'est pas possible son regard c'est celui de ma sœur.
Fin flashback
Ce que je n'avais pas remarqué en l'observant de loin et aveuglé par la rage que cette fille allait prendre ma place. C'est qu'elle ressemble comme deux gouttes d'eau à ma sœur perdue. J'étais sous le choc, j'ai mis plusieurs heures voir des jours à me remettre du contre-coup.
J'ai continué à l'observer, je me suis rendu compte au fil du temps qu'elle se donnait corps et âme pour sa famille. Moi qui n'avais jamais connu ça, j'étais ébahie et triste pour elle de sa condition. La haine que je vouais s'est envolée et a laissé place à de l'admiration et de l'envie, je désirais être comme ses frères, aimé par une femme d'un amour inconditionnel.
Quand j'ai pris mon courage à deux mains, je suis retourné en Italie auprès de Zio et je lui ai tout avouer, de A à Z. Il était furieux contre moi et je m'attendais au pire. Il avait confiance en moi et je l'avais trompé, trahie même. Contrairement à ce que je pensais, il m'a pris dans ses bras et m'a rassuré. Ce simple geste a été une délivrance. Il est resté furibond un bon moment contre moi, il me l'a fait payer, je l'avais quand même privé de retrouver sa fille plus vite.
Il m'a dit ce qu'au fond de moi je savais, mais le fait que l'on met toujours dit le contraire, je m'en étais persuadé, ce que je ressentais ne compter pas. 'Tu es fait pour rester dans l'ombre, tu es un soutien incomparable, mais diriger ce n'est pas toi. Puis je sais que tu n'aimes pas ça, cela ne te rendrait pas heureux de prendre ma place et quoi que tu penses, tu resteras toujours mon fils'. Je lui ai juré que je prendrais soin de sa fille, que je ferais tout pour elle.
Au fil du temps, j'ai tenu ma promesse. Plus je la côtoyais, plus je vois en elle la sœur que j'ai perdue et si elle était encore en vie, je suis persuadé qu'elle serait comme Olivia. Aujourd'hui encore je suis là pour elle, si je dois perdre la vie pour ça, je n'hésiterais pas.
Depuis qu'Ortega est rentré dans sa vie je vois bien qu'elle est heureuse, mais mon envie de la protéger de tout danger me rend méfiant et hier j'ai merdé cherchant la petite bête pour l'agacer Daryl.
Arriver sur les lieux, je fais le tour du quartier, toujours repérer avant d'agir. Le secteur est calme, c'est une banlieue où toutes les maisons sont identiques. Je me gare face à l'adresse. D'extérieur, la bâtisse n'a pas l'air habiter, les volets sont fermés, la pelouse n'est pas entretenue et des pubs dépasse de la boite aux lettres. Je m'avance prudemment faisant le tour de la maison. J'entends du bruit venant de l'intérieur. Il me faut savoir si plusieurs personnes se trouvent dedans. Je toque à la porte, pas de réponse. Je réitère un peu plus fort et là un homme entrouvre la porte d'entrée.
??? : Vous voulez quoi ? Beugle-t-il.
Charmant l'accueil !
Fabien : Bonjour, je suis désolé de vous déranger. J'ai un coup de fil important à passer, mais mon portable n'a plus de batterie. Je lui montre mon cell, pour faire plus convaincant. Je peux téléphoner chez vous ? Il me regarde de haut en bas. J'ai essayé chez vos voisins, mais il n'y a personne. Ajoutè-je pour accélérer ça prise de décision.
Après un instant, il ouvre grand la porte. L'homme devant moi est bien celui que je recherche, il ne semble pas être serein, je dirais même qu'il est à cran. Sa main tremble et il n'arrête pas de jeter des coups d'œil vers le premier. Alors que j'allais attraper mon silencieux, il se décale pour me laisser entrer.
Jérémy : Aller y entrer. Le téléphone et dans la cuisine, première porte à gauche fait vite.
Je m'avance en le remerciant. Je jette un coup d'œil aux environs, la pièce que je traverse n'a pas est minimaliste, on dirait même que personne n'habitait là depuis des lustres. Arriver à la cuisine je constate que c'est la même chose la salle est sobre, rien ne dépasse. Je m'empare du téléphone et compose mon numéro, j'ai bien évidemment pensé à couper ma sonnerie. J'entame une fausse discussion avant de raccrocher, je peux constater qu'il ne semble n'y avoir personne d'autre à part lui qui reste en retrait les bras croisés, sa jambe sautille d'empressement. À ce moment un bruit sourd provient de l'étage. Il tourne sa tête vers la provenance du bruit et blêmi.
Fabien : Vous n'êtes pas seul ? Je vous ai dérangé peut-être.
Il s'empresse de me répondre affoler.
Jérémy : Non, non c'est le chat il a dû se réveiller. Si vous avez fini, je veux que vous partiez.
On entend un cri venant du même endroit que le bruit de chute. Ce cri appelle à l'aide, c'est Olivia. Elle est là. Paniquer l'homme me pousse vers la sortie. Sans réfléchir plus je me saisis de mon silencieux planquer dans mon dos et tire une balle en pleine tête. Son corps s'effondre au sol, j'enjambe le cadavre et me dirige à l'étage criant le nom de ma douce.
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