Chapitre 33



Les rayons de lumière transpercent la pièce, je me réveille doucement tâtonnant du bout de mes doigts le lit. Personne. Je me redresse et constate que je suis seule, mon beau brun n'est pas resté au lit. Pourtant avec la courte nuit que l'on vient de passer j'aurais espéré qu'il fasse la grâce mat' avec moi. Je m'étire doucement faisant craquer mon dos, j'attrape son haut qui traine au pied du lit, avant de descendre prendre un bon café.

Pieds nus je descends silencieusement les escaliers où une délicieuse odeur de bacon et d'œufs brouillés me parvient. Arrivée sur les lieux, je m'arrête brusquement. Daryl est là, assis sur l'un des tabourets entouré de quelques-uns de ses hommes. Je tombe nez à nez avec une réunion apparemment improviser.

Je lance un bonjour, ils se tournent tous vers moi alors que j'approche vers le beau latino. Ce dernier me détaille de la tête aux pieds avec un rictus que je ne saurais interpréter, avant de me tendre une main que je saisis et de m'attirer brusquement à lui. Ses lèvres viennent alors effleurer mon menton avec volupté.

Daryl : La prochaine fois si tu pouvais descendre avec autre chose qu'une de mes chemises sur le dos. Surtout quand on n'est pas seul, ça pourrait éventuellement m'arranger. Même si elle te va mieux qu'à moi. Murmure-t-il.

Olivia : Ils en ont certainement vue d'autre et puis c'est ta faute si tu étais resté au lit, je ne serais pas descendu. Dis-je mutine. À défaut de prendre du plaisir dès le matin, je suis venue prendre un café. Ajoutais-je pour l'embêter.

Quelques ricanements se font entendre avant que le regard noir du chef de gang les fasse cesser sur le champ. Je passe de l'autre côté du comptoir fière de moi et m'attrape une tasse. Malheureusement, ma taille ne me permet pas d'attraper la dernière tasse qui reste au fond du placard et c'est sans réfléchir que je m'hisse temps bien que mal sur la pointe des pieds. J'étire mon bras au maximum avant que le latino daigne précipitamment venir m'aider en tirant vers le bas le bort de la chemise que je porte.

Daryl : Laisse-moi faire. Chuchote-t-il au creux de mon oreille. Il faut vraiment que tu mettes au moins une culotte le matin ou à défaut évite de montrer ce sublime fessier à tout le monde. Va t'habiller, je t'apporte le café dans la chambre.

Je prends conscience subitement, que la chemise que je porte et trop courte. Même si je ne suis pas pudique, dévoilé mon corps sans être au boulot et sans le vouloir, c'est gênant, surtout devant des hommes que je commence petit à petit à connaitre. Je me retourne vivement vers ceux-ci plaquant mes mains sur mon fessier.

Miraculeusement ils ont tous les yeux tournés ailleurs et affiche un vissage neutre comme s'ils n'avaient rien vu, ce que je doute fortement. Daryl part chercher du café à la réserve et je retourne dans la chambre montant les marches à vive allure quand je les entends rire.

Homme : Malditas las nalgas de las competiciones, mamá, lo que me gustaría estar en los zapatos del jefe. (Putain, les fesses de compétitions, maman, ce que j'aimerais être à la place du patron.)

Daryl : ¡Cállate ! Te voy a agujerear. (La ferme ! Je vais te trouer.)

Un sourire se dessine sur mon visage, imaginant la scène qui vient de se passer en bas. Une fois ma douche prise, je sors de la salle de bains une serviette attacher autour de ma poitrine. Je retrouve Daryl déposant un plateau sur le lit.

Daryl : Et voilà pour vous mademoiselle Ford.

Je dépose un doux baiser en guise de merci, avant d'avaler mon café. Il s'assoit au bord du lit et me reluque le temps que j'attrape des affaires propres dans mon sac.

Daryl : Comme tu ne travailles pas ce matin, je pourrais te faire chanter mon nom. Qu'est-ce que tu en dis ?

Olivia : Au réveil j'aurais dit oui, mais maintenant que j'ai pris ma douche, c'est non. Dis-moi c'était pourquoi cette petite réunion en bas.

Daryl : Une douche ça peut se reprendre tu sais ? Me dit-il avec un sourire qui transpire l'assurance.

Olivia : Et tu as pensé à la planète ?

Daryl : Fais-moi un show privé.

Il insiste sans tenir compte de ma question.

Je m'approche doucement de lui, je dépose un bisou sur sa barbe naissante.

Olivia : Tu veux vraiment que je chante pour toi ? Dis-je sensuellement. Alors réponds à ma question.

Daryl : Quelle question ?

Olivia : La réunion ce matin, tu ne m'as pas prévenu hier soir.

Daryl : Rien d'important, un ancien collaborateur qui a refait surface. Il me doit de l'argent, contente. Souffle-t-il. Tu me le fais ce show ? Enjoint-il.

Il passe ses bras autour de ma taille pour m'attirer contre lui. Je m'agenouille sur lui mes jambes autour des siennes. Nos regards se dévorent un instant puis il vient admirer ma poitrine compresser dans la serviette qu'il détache d'un geste vif avant de plonger son visage sur mes seins remplie de désir. Je lui enlève son haut avant de m'attaquer à déboutonner son bas. Il vient m'embrasser avec désir, avant de nous faire basculer sur le côté, me retrouvant prisonnière de son corps puissant. Il caresse ma poitrine d'une main, l'autre se balade près de mon intimité. Je m'embrase sous ses caresses en câlinant son corps chaud.

Daryl : Tu es toute trempé, il va falloir que tu la reprennes quand même cette douche, mais tu vas chanter pour moi auparavant.

Sa bouche dévore mon téton gauche, de son pouce il caresse mon bouton et glisse un, puis deux doigts dans mon intimité. Un hoquet de surprise m'échappe. Je me cambre lui offrant mon corps. Il grogne contre ma peau quand mes doigts effleurent sa virilité, il se détache de moi écarte mes jambes, son sexe effleure mes lèvres gonflées avant de le conduire dans mon intimité.

Nous gémissons à l'unissons, il commence des va-et-vient lents tout en venant prendre possession de ma bouche. Nos langues jouent entre elles, je m'empare de ses fesses appuyant dessus pour l'insister à accélérer la cadence. Il ne se fait pas prier, ses oscillations se font plus brutales, l'éclat des chocs de nos corps résonne dans la pièce. J'atteins le nirvana la première, quand mon utérus se contracte sur sa verge il hurle en espagnol son plaisir. Il se retire lentement, je commence à me relever quand il me stoppe.

Daryl : Je n'en ai pas fini mi belleza (ma beauté).

À ces mots il plonge sa tête au sud de mon anatomie et vient dévorer mon intimité. Il ne me faut pas longtemps, je chante de nouveau. Nous avons recommencé sous la douche. Une fois habillé d'une jupe en jeans avec une ceinture en daim bordeaux et un teeshirt blanc avec un décolleté laissant apparaitre la naissance de ma poitrine, je vais me chercher de quoi grignoter, le sport improvisé m'a donné la dalle.

Je suis en train de manger une pomme quand j'entends ricaner à l'extérieur. Curieuse, je jette un coup d'œil. Galiano, James et Kevin discutent la clope au bec, j'entrouvre délicatement la fenêtre pour écouter leur conversation.

James : Elle a vraiment de la voie.

Kevin : Il a de la chance, ce que j'aurais fait pour l'avoir en premier. Quand ma meuf ne me fait pas bander je l'imagine et j'ai la gaule de suite.

Galiano : En plus elle s'y connait. Avec mon frangin ils ont fait faire tout le Kâma-sûtra.

Je rêve ils sont en train de parler de moi.

James : Non ! Tu déconnes ?

Galiano : Non, non Tintin me raconte à chaque fois.

Il va falloir que je tope cet idiot quand je le verrais.

Kevin : Ça fait combien de temps qu'ils étaient ensemble ?

Galiano : Depuis plus de deux ans, ils se voyaient deux à trois fois par semaine.

James : Il t'a raconté anecdote croustillante sur elle ?

Galiano : Elle adore dominer.

Ils éclatent de rire. Pitié dite moi que je rêve, ce n'est même pas vrai en plus. J'ai raconté une fois à Val qu'il m'arrivait de faire des séances de SM pour certains clients qui me le demandaient quand je me prostituais, il a voulu tester et a adoré quand j'ai pris totalement le contrôle.

James : Vous imaginez Daryl, être soumis.

Kevin : C'est peut-être ça qui le fait bander avoir une dominatrice dans son lit.

James : Pourtant les meufs qui passent dans son lit habituellement sont plus du genre étoile de mer qu'à prendre des initiatives.

Galiano : Comment tu c'est ça toi ?

James : Je m'en suis tapé quelques-une et depuis que Daryl a virée Ninon, elle squatte mon lit ou celui de mon cousin.

Kevin : Eh bien mon vieux tu ne te laisses pas aller ! Val t'a raconté quoi d'autre sur elle ?

Galiano : Depuis qu'elle est avec jefe, elle a complètement arrêté d'aller à droite à gauche, mais avant elle avait beaucoup de partenaire. Val était le plus régulier, mais elle pouvait aller jusqu'à six partenaires différents dans une soirée si elle n'était pas satisfaite.

Mon Dieu ! Je n'ai jamais fait ça ! Je ne suis pas nymphomane, je ne suis pas si difficile à satisfaire.

Kevin : Si Jefe n'arrive pas à la combler, elle n'a qu'à venir me trouver. Je la sauterai avec plaisir.

Galiano : Le jour où elle a fait son show en belle égyptienne, tu aurais pu. Elle a demandé à Valentin, mais il a refusé parce qu'il devait venir me voir. Elle s'est rabattue sur un autre plan cul et ...

Merde je n'aurais jamais du raconté ça à Val. Je me précipite vers l'extérieur.

Galiano : ... apparemment elle aurait ...

Olivia : Si tu finis cette phrase je te découpe en charpie !

Ils se retournent tous, pris en flagrant délit. James trouve un intérêt soudain pour ses chaussures. Kevin fait mine de regarder les plantes et Galiano passe sa main dans sa nuque.

Galiano : Salut Olive, ça fait longtemps que tu es là.

Olivia : Assez pour savoir que ton frère va prendre très cher quand je le verrais.

C'est à ce moment-là que Daryl décide d'apparaitre.

Daryl : Pourquoi tu t'en prendrais à mon plus dévoué barman ?

Olivia : Ça ne te regarde pas.

Daryl vient se coller à mon dos posant ses mains sur mes hanches.

Daryl : De quoi vous parliez ?

Kevin : Oh t'as vue l'heure James il faut qu'on retourne à nos postes.

James : Ah, oui c'est vrai.

Ils s'en vont à grands pas. Galiano allez les suivre, mais je l'arrête.

Olivia : Je te préviens Gal je m'aperçois que tu as lâché l'info, c'est Val qui prendra cher.

Galiano porte sa main à sa bouche et mime une serrure verrouillée, puis part rejoindre les autres. Daryl me retourne face à lui ses sourcils plier il me demande ce qu'est cette info. Merde vite réfléchie.

Olivia : Je te prépare une surprise, je ne veux pas que tu sois au courant alors je te préviens ne cherche pas l'info et ne menace pas tes hommes.

Daryl : Je ne peux même pas avoir un indice ?

Je l'embrasse avant de lui répondre.

Olivia : Ce ne sera plus une surprise.

Daryl : Dis-le-moi.

Olivia : Non tu ne le seras pas. Il faut que j'y aille je dois passer chez moi avant d'aller au boulot.

Daryl : Tu veux que je t'accompagne ?

Olivia : Je n'ai pas besoin d'un chauffeur, je vais appeler un taxi.

Daryl : Prends au moins une de mes voitures, attend je vais te chercher les clés.

Je n'ai pas le temps de protester qu'il revient avec. Je fais une moue réprobatrice.

Daryl : C'est la Mini cabriolet que je te prête, ne fait pas cette tête. Je serais plus rassuré que si tu prends un taxi.

Olivia : Ok t'as gagné.

Je m'en vais de la villa à bord d'une magnifique Mini noire. Il va falloir que je trouve quelque chose à lui offrir, en plus je n'ai pas idée, j'aurais dû trouver une autre excuse.

Je rentre dans le parking souterrain de Carter Corp et me gare près de la limousine du grand patron. Quand je sors de l'habitacle, Jake qui m'a vu arriver viens à ma rencontre.

Jake : Bonjour, mademoiselle Ford.

Olivia : Bonjour Jake, il faut que tu arrêtes de m'appeler comme ça, j'ai l'impression d'être une mégère.

Jake : Désolé, mais au boulot je suis professionnel jusqu'au bout. Dit-il le plus sérieusement possible.

Olivia : Et tu amènes beaucoup de tes conquêtes dans la limousine du grand patron pendent ton service ? Si je me rappelle bien, tu étais moins formel.

Jake : Rectification, je n'étais pas en service Ryan m'a appelé pour une urgence. M'assure-t-il.

On se met à rire avant que je m'éloigne en lui souhaitant une bonne journée.

Jake : Attends, je voudrais te demander une chose.

Je me retourne. Il est gêné, il vient passer sa main sur son crâne ramenant les mèches un peu longues qui lui tomber sur le front en l'arrière.

Jake : En fait le big boss m'envoie te demander de passer par moi quand tu veux le voir pour autre chose que le boulot.

Olivia : Pardon ?

Jake : Kristie sa secrétaire, elle a découvert que tu couchais avec lui, je ne sais pas les circonstances, mais Jenny serait impliquée.

Olivia : Attends, deux secondes tu veux dire quoi par Jenny serait impliqué ?

Jake : Elle n'apprécie pas que Ryan l'ait demandé en fiançailles.

Olivia : Des fiançailles ? Monsieur l'éternel célibataire c'est fiancé ! M'exclamais-je surprise.

Jake : Oui, moi aussi je trouve sa bizarre, mais de source sure, il a fait ça, car il l'a mis enceinte.

Je reste bouche bée avant d'éclater de rire.

Olivia : Je n'aurais jamais imaginé qu'elle soit aussi fourbe, ça se voit qui l'apprécie beaucoup sa secrétaire, mais il n'est pas amoureux. Elle a tiré le gros lot, si elle est vraiment enceinte il fera tout pour avoir une famille unie. Je comprends totalement Jenny la pauvre, elle se fait voler son frère ! Enfin ça ne me regarde absolument pas, ne t'inquiète pas le message est bien passé. Je ne me rendrais plus au sommet de sa tour dorée.

Je mime un salut de soldat avant de rentrer dans l'ascenseur en marche arrière, Jake commence à retourner à son poste, je l'interpelle avant que les portes se ferment.

Olivia : Jake, elle n'était pas faite pour toi. Ne t'en fais pas, tu en trouveras une qui t'aime vraiment pour ce que tu es. Je suis désolé de ne pas pouvoir répondre à tes attentes.

Il me sourit timidement, quand les plaques de métal se referment. Quand j'arrive à mon poste Matt ne se trouve pas au sien, ça ne devrait pas m'étonner. Je m'installe et commence à travailler, mais au bout de cinq minutes Gabriel m'appelle dans son bureau. Confiante, je mis rend, il m'invite à rentrer, je m'assois sur le fauteuil face à son bureau. Il ferme la porte et vient se placer entre moi et son bureau, son visage n'exprime rien, il reste silencieux.

Olivia : Que puis-je faire pour toi Gabriel ?

Un rire mauvais sort de sa bouche. Je le sens mal, que veut-il exactement. Il se penche vers moi et viens poser ses mains sur les accoudoirs.

Gabriel : Je sais que c'est toi.

Olivia : De quoi tu parles ?

Gabriel : Mon blâme et mes quinze jours de congés forcés. Siffle-t-il entre ses dents. Je sais que c'est toi qui t'aies plainte à Carter. Si tu veux garder ton poste, tu vas devoir te faire pardonner. Dit-il dans un ton menaçant.

Olivia : Tu racontes n'importe quoi Gabriel.

Je le pousse et me lève pour sortir d'ici. Il m'attrape le bras et me plaque contre la cloison. Je me retrouve face au mur, mon bras qu'il tient dans mon dos, lui collé contre moi. Je sens son souffle près de mon oreille.

Gabriel : Je crois que tu n'as pas très bien compris. Il pose son autre main sur ma jambe remontant ma jupe. J'ai très envie de te prendre depuis que tu es arrivé et maintenant je ne vais pas me gêner.

Son bassin se presse un peu plus contre moi, je sens son sexe contre mes fesses. Sa main passe entre mes cuisses.

Olivia : Arrête de suite Gabriel ! Si tu ne vas pas plus loin, je ferais comme si rien n'était.

Gabriel : Je me demande si tu es aussi serrée que tu laisses paraitre. Je suis sûr que sous ton air de sainte-nitouche tu dois être une vraie chaudasse.

Il passe sa langue sale sur ma joue. Pas le choix, je vais devoir utiliser ce que j'ai appris sur lui. 

Olivia : Je ne te le redirais pas, arrête de suite ! Que va penser ta mère. Elle n'en a plus pour très longtemps n'est-ce pas. La pauvre un cancer de la peau.

Gabriel enlève sa main et se recule d'un bon.

Gabriel : Comment... Comment tu sais ?

Je me tourne lui faisant face, réajuste ma jupe et essuie ma joue d'un revers de main.

Olivia : J'ai mes sources, je me suis renseigné sur toi, tu devenais trop insistant.

Gabriel fronce les sourcils.

Gabriel : Et qu'à tu appris exactement ?

Olivia : Tu es un homme brisé, tu refoules tes sentiments en draguant toutes les paires de fesses qui passe devant toi. Tout ça à cause de ton père. Il t'a abandonné, toi et ta mère. Elle ne l'a pas supporté. La dépression un mauvais truc, tu t'es promis de veiller sur elle et comme pour te rappeler ta promesse, la chevalière que tu n'arrêtes pas de triturer quand tu réfléchis. Je suppose qu'elle lui appartenait. J'ai raison non ?

La colère se lit sur son visage.

Olivia : Si tu n'as rien à rajouter, je vais revenir à mon poste.

Je pose ma main sur la poignée de la porte avant de l'enclencher je me retourne.

Olivia : Tu devrais passer à autre chose, le passé tu ne peux pas le changer, mais toi tu peux changer.

Je sors, passe aux toilettes me rafraichir et retrouve Matt à son poste. Il me demande ce que j'y fabriquais, de mon plus beau sourire je lui ai répondu que le mini-patron nous féliciter pour notre travail.

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