P R I S O N N I È R E
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« Drew ? C'est bien toi !? répéta Seol.

- Drew ? Je ne sais pas qui est ce... cette personne mais vous vous trompée. Je suis André, le fils du « Chef » de ce village.

- Le quoi ?

- En gros, je suis le propriétaire du lieu où vous vous trouvez.

- Non, tu... tu es Andrew ! Tes cheveux ont une couleur différente mais... Je... je reconnais ce visage, ces yeux ! C'est toi !

- Non, je suis André, héritier légitime de tout ce fief ! dit le jeune homme avec froideur et prétention.

- Andrew ! C'est toi ! Rappelle-toi ! c'est sûrement cet endroit qui fait ça... réfléchit Seol. Drew !

- Surveillez vos paroles femme si vous ne voulez pas finir dans une autre pièce bien moins attrayante que celle-ci !

- Mais-

- Et vous ! Coupa-t-il. Vous êtes le cadeau d'anniversaire de mes fidèles soldats... et je dois dire qu'ils méritent une récompense du tonnerre avec ce que je vois... murmura le jeune homme en scrutant sans vergogne le corps à moitié dénudé de la jeune femme qui s'empressa de refermer son vêtement.

- Je ne vous permets pas ! dit rudement Seol, le visage rouge de colère et gêne.

- Oh, mais je me permets. Je dispose de mes biens comme je le veux et... pas la peine de cacher ce que je vais très bientôt déballer.

- Je ne suis pas un objet !

- Non, mais vous m'appartenez désormais.

- Je n'appartiens à personne ! s'écria Seol en se relevant brusquement avant de reculer jusqu'à la porte de la salle de bain. C'était un repli stratégique jusqu'à ce qu'elle se rappelle que la porte qu'elle avait verrouillée plus tôt avait été ouverte malgré tout, mais elle s'y réfugia quand-même, fermant à double tour.

- Rebelle à ce que je vois... sourit André. J'adore les défis. Cela va être amusant.

- Co-comment avez-vous réussi à ouvrir la porte ? demanda Seol alors que la porte s'ouvrait à nouveau sur le jeune homme aux cheveux d'un noir brillant.

- Comme je vous l'ai dit... rien ne me résiste, et vous ne tarderez pas non plus, fit le jeune homme en se rapprochant de Seol.

- Hein !? Mais vous n'êtes pas bien ! Vous lui ressemblez peut-être mais vous n'êtes en rien comme lui. Comment ai-je pu être si bête pour vous confondre... maugréa-t-elle pour elle-même.

- Bon, on ne va pas y passer la nuit, dit le jeune homme en prenant brusquement et tendrement  Seol dans ses bras, avec une facilité qui déconcerta cette dernière, qui se mit à hurler et se débattre de toutes ses forces.

- Lâchez-moi espèce de brute !!

- Brute ! Moi !? Pourtant je vous porte avec toute la douceur du monde... », sourit André avant de poser la jeune femme avec délicatesse sur l'énorme lit qui trônait dans la pièce.

Seol recula jusqu'au montant du lit, se servant des couvertures comme d'une protection. Cela pouvait paraître ridicule mais c'était la seule chose qui lui était venue à l'esprit et ses pouvoirs étaient complètement scellés. Elle était prise au piège.
Pourtant, bien que tremblante de peur, le regarda son geôlier dans les yeux avec défis sans les détourner.

« Ah ah ah... vous êtes vraiment intéressante. Sachez que je ne force pas mes conquêtes... Elles viennent à moi d'elles-mêmes et vous ne serez pas l'exception, dit André sous forme de défis et de menace. Je vous laisse pour l'instant mais j'espère vous revoir plus... conciliante ! », reprit-il plus froidement et sans appel.
Puis, le jeune brun partit sans un regard en arrière.

Seol accourut vers la porte qu'elle verrouilla avant de s'y adosser, le cœur battant et le corps encore tremblant.
Elle ne savait que penser.
Il lui ressemblait tant et en même temps, ils étaient si différents.
Peut-être Andrew avait-il un frère  jumeau ?
En même temps, elle ne savait pratiquement rien d'Andrew à part qu'il avait perdu sa mère assez jeune et qu'il avait ensuite été élevé par Yoongi... et surtout, que cet amour qu'il éprouvait pour elle devait, en cet instant, s'être sûrement transformé en haine...

Seol ne se rappelait pas à quel moment elle avait fini par sombrer dans les bras de Morphée ni comment elle s'était retrouvée dans le lit.
Elle se rappelait juste avoir pleuré des litres, juste devant la porte de la chambre.
La jeune femme s'était réveillée et avait juste constaté être confortablement installée dans un lit moelleux.

On avait ouvert les fenêtres, et les rayons de l'astre lumineux qui éclairait ce monde  avaient filtré doucement, lui avait tendrement caressé le visage et fait ouvrir les yeux.
Seol avait alors regardé avec surprise l'intrus avant de se recroqueviller dans son lit.
C'était le jeune homme prétentieux de la veille qui la gratifiait d'un éblouissant sourire, debout devant son lit, les mains croisées derrière le dos.

« Bien dormi j'espère ? demanda ce dernier. Je vous ai porté votre petit déjeuner... du moins, notre petit déjeuner. Je vous attends pour manger. J'ai installé la table sous la petite véranda, indiqua-t-il en désignant du menton la baie vitrée entrouverte.

- Vous portez vous-même les plats ? vous n'avez pas de serviteurs ? s'étonna Seol.

- J'ai des bras vous savez. Mes employés ont autre chose à faire, et je voulais vous impressionner, sourit de plus bel André. Et partir du bon pied avec vous.

- Tss... votre belle gueule ne va pas m'attendrir, maugréa Seol.

- Oh ! Enfin un compliment, vous commencez doucement à tomber pour moi ! fit le jeune homme en frappant ses mains, satisfait.

- Hein !? Où avez-vous entendu que je vous complimentais ? fit Seol en tombant des nues.

- Vous trouvez que j'ai, je vous cite : « une belle gueule », c'est que du positif. Allez, j'ai faim, dépêchez-vous ! » dit André avant de sortir pour s'installer autour de la table.

Seol le regarda faire, complètement perdue, se demandant si elle n'était pas tombée sur un hurluberlu ou même un fou à lier.

Ce n'est que le grognement de son ventre qui lui donna courage et la fit se lever du lit.
Elle se rafraichit rapidement, enfila un des vêtements qu'elle avait repérés dans l'armoire présente dans la pièce puis rejoignit André sous la véranda. Ce dernier l'accueillit avec un sourire qu'elle trouva ravissant malgré elle. 
Il ressemblait beaucoup à Andrew et... elle avait toujours secrètement trouvé son sourire éblouissant.

La jeune femme secoua la tête, dépitée par ses propres émotions.
Elle devait être toute aussi folle finalement.

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À bientôt pour la suite !
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