P L A I S I R C O U P A B L E
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Soupirant de plaisir, les doigts agrippant les draps du lit, Seol tentait de rester sur terre mais ses sens en émois refusaient une telle folie.

Tout était trop doux, trop bon, et cela faisait si longtemps...

Un cri de plaisir lui échappa et elle s'accrocha au cou et à la chevelure soyeuse de son amant de peur de tomber encore plus profondément dans cet abysse de plaisir qui lui promettait une jouissance extrême.
Chaque parcelle de son corps, de sa peau, se brûlait au contact des lèvres de feu d'André puis s'apaisait à celui de sa muqueuse bien pus fraiche.
Il remontait le long de son ventre puis redescendait vers le creux de ses cuisses, une vraie torture !

La jeune femme perdit pied lorsque brusquement, sans crier gare, elles s'emparèrent d'une des pointes tendues de ses seins qu'un main rapide et experte avait sorti de leur fine protection.
Un cri franchit alors ses lèvres et elle se cambra, espérant d'autres sensations plus puissantes encore, enfin prête à succomber.
Mais que ne fut pas son erreur à cet instant précis, d'ouvrir les yeux pour qu'ils se plongent dans ceux de son amant avant de s'agrandirent de surprise.

« Drew ? Andrew ? c'est... c'est bien toi ? souffla-t-elle entre deux soupirs de plaisir.

- Andrew ? répéta André, sortant malgré lui de sa transe. Qui, qui est-ce ? demanda-t-il en tentant de reprendre son souffle et son esprit.

- C'est toi ?

- Si c'est une blague, elle n'est pas drôle ! s'énerva le jeune homme. Je ne pensais pas que tu irais jusque-là pour te refuser à moi.

- Q-quoi ? Mais-

- Ça suffit ! J'en ai assez ! s'écria André en relâchant brusquement la jeune femme qui tomba lourdement sur le lit. Je ne suis pas cet Andrew que tu réclames sans cesse ! Je suis ton unique et seul maitre en ces lieux ! Tu ne dois que penser à moi et à moi seul ! J'ai été trop conciliant avec toi ! Et, à partir de maintenant, dis-toi bien que tout ce confort, il faudra le mériter ! », ajouta-t-il avant de sortir de la pièce sans un regard en arrière.

Ce jour-là, sa colère se fit entendre aux quatre coins du repère, beaucoup furent emprisonnés pour peu et certains même connurent un destin bien plus tragique.

Seol le regarda partir, complètement perdue, les joues en feu, et le bas ventre toujours dans le même état. Tant et si bien qu'elle était prête à l'arrêter, le supplier de revenir et de la faire sienne sur le champ. Mais sa fierté était bien plus forte que cela, constata-t-elle, et sa colère bien plus puissante encore.

Cependant, c'était sans compter celles de son geôlier qui, depuis ce jour, venait à l'improviste dans sa chambre pour la torturer de mille façons, la laissant à chaque fois pantelante et frustrée... et son corps qui refusait tout contrôle et s'habituait petit à petit à toutes ces horribles et douces attentions, à ces mains, ces caresses qui au fil des jours, devenaient une sorte de drogue qui ne pouvait être sevrée que par lui. Lui, son geôlier, son ravisseur, son maître, son amant... André.

C'était un jeu de chat et de souris qui s'était lentement mais sûrement installé entre eux. Mais, la patience s'effritait elle aussi.
Et, enfin, l'un des eux finit par craquer, ce qui les plongea tous deux, dans un désespoir profond.
Un, pour avoir trahi à nouveau et l'autre, pour s'être fait piéger dans ce sentiment qui lui faisait perdre sa raison.

Pourtant, malgré tout, aucun ne regretta, et ils étaient tous les deux prêts à recommencer, encore et encore... jusqu'à ce qu'il se consume entièrement.

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