Dans le feu de l'action
Je le fixe dans la peur qu'il finisse par me dire que ce n'est pas une bonne idée. Alors pour abréger mes souffrances, c'est moi qui le dis en premier.
— Si tu n'as pas envie d...
Il plaque sa main sur ma bouche pour me faire taire.
— Ne pense même pas une seconde que tu n'es pas attirante.
Il retire sa main et je hoche la tête. Il dégage une telle autorité, et une prestance, qui me remue le bas du ventre. Son regard plonge dans le mien alors que ses mains glissent jusqu'à mes poignets pour les caresser du bout des doigts. Il les garde contre lui alors qu'il réduit l'espace qui nous sépare. Son visage se penche doucement vers le mien.
— Je te mentirais si je te disais que je n'ai pas envie de toi. Parce que j'ai très, très envie de toi.
Il murmure sa dernière phrase et avant que je ne la comprenne, ses lèvres sont contre les miennes. Je perds instantanément le contrôle de mon corps. Une totale trahison sensorielle. Mes mains tirent sur son pull pour le rapprocher de moi, collant son corps contre le mien. Sa langue passe sur ma lèvre avant de s'introduire dans ma bouche pour rencontrer la mienne. Son baiser est lent et tendre. Enivrant. Ses mains se promènent sur mon corps avec délicatesse avant de passer sous mon pull pour caresser ma peau. Les frissons recouvrent tout mon corps, mon ventre se contracte et mon cœur s'affole. Je suis à bout de souffle, mais je ne veux pas que ses lèvres quittent ma peau. Quand il s'écarte, un gémissement de déception m'échappe, le réjouissant visiblement.
— Tu en as envie toi aussi ? il murmure, le regard brillant.
Je hoche la tête en me mordant la lèvre.
— Dis-le, il m'ordonne, ses lèvres toutes proches de mon oreille.
Je me sens incroyablement gênée de dire ça et je sais que tout mon corps rougi en cet instant. Mais le fais que ses lèvres embrassent la peau juste en dessous de mon oreille me fait assez perdre la tête pour l'avouer.
— J'ai envie de toi, je murmure à mon tour.
L'expression satisfaite sur son visage quand il me regarde à nouveau, m'emplit un peu plus d'assurance. Ses mains attrapent le bas de mon pull et dans un mouvement rapide et fluide il le retire pour le jeter parterre. Ses doigts retrouvent immédiatement mon visage et ses lèvres les miennes, avant qu'il ne me fasse tomber sur le lit. Un petit cri de surprise m'échappe et je plaque ma main sur ma bouche en riant. Amusé, il pose un doigt devant ses lèvres pour me demander de garder le silence et vient lentement se placer au-dessus de moi. Son corps chaud survole le mien, tellement prêt que j'en brûle, mais il ne me touche pas. Ça me rend presque folle. Ses lèvres retrouvent les miennes avant de descendre vers ma mâchoire qu'il parcourt du bout de la langue. Je n'ai jamais été embrassé comme il le fait. C'est à la fois tendre et passionné. Quand ses dents trouvent la peau de mon cou, je suis obligée de remettre ma main sur ma bouche pour étouffer mes gémissements. Sans se soucier de mes problèmes pour garder le silence, il continue son exploration jusqu'à ma poitrine. Tout en embrassant et mordillant ma peau, une de ses mains passe dans mon dos et dégrafe mon soutien-gorge en un claquement de doigts. Punaise, il est doué ! Il le retire en faisant glisser les brettelles atrocement lentement le long de mes bras. Je me dandine pour qu'il aille plus vite, mais ça ne fait que l'amuser, n'accélérant en rien les choses. Comme je grogne, il pose sa main sur ma bouche.
— Chuuuut...
Il la laisse dessus alors que je vois sa bouche plonger vers ma poitrine. De sa main libre, il caresse et titille la pointe d'un sein alors que sa bouche mordille et suce l'autre. Les sensations me submergent, ne laissant pas la possibilité à mon cerveau de comprendre quoi que ce soit. Mes mains s'accrochent à celle qu'il a laissée sur ma bouche pour m'assurer qu'il ne l'enlève pas parce que je ne contrôle plus rien. Quand je réalise qu'il est toujours habillé, je me dis que si les choses n'accélèrent pas un peu, je vais me consumer avant la fin. Laissant une main sur la sienne, je tends l'autre et tire sur son pull. Comprenant ce que je cherche à faire, il se redresse, à genoux entre mes jambes, et le retire. Mon souffle se coupe une seconde, je dois avoir l'air d'une idiote à le fixer comme ça. Malgré le peu de lumière, je peux voir ses muscles se dessiner parfaitement sous sa peau. Pas dans le genre des mecs qui abusent de la musculation, mais juste assez pour donner à mes doigts l'envie de redessiner chaque contour. Ma contemplation s'achève bien trop vite quand il revient sur moi et entame une série de baiser descendant de mon cou pour filer tout droit vers mon nombril. Mes doigts se plongent avec plaisir dans ses cheveux mais quand il mordille la peau sur mes hanches, l'une de mes mains retrouve ma bouche pour me faire taire. Fier de lui, il lance un regard amusé vers moi, ouvre mon pantalon et d'un même geste, il me le retire avec ma culotte, me laissant complètement nue devant lui. Son regard est brûlant et je devine que sa respiration est rapide en voyant son torse se soulever et retomber rapidement. Je ne me suis pas retrouvée nue devant un homme depuis trop longtemps pour me sentir un minimum à l'aise en cet instant. Il me contemple comme on observe une œuvre d'art et j'ai soudain besoin de me cacher. Mais comprenant mon intention, il revient rapidement sur le lit et capture mes poignets pour les plaquer de chaque côté de mon visage.
— Ne te cache pas, il murmure, le regard plongé dans le mien.
Il est intimidant comme ça, mais mon corps s'enflamme au contact du sien. Je hoche une fois la tête et ses lèvres s'abattent sur les miennes. Il écourte son baiser beaucoup trop tôt à mon goût, mais quand je vois qu'il se redresse pour retirer son pantalon et son caleçon, je ravale immédiatement mes protestations. Je suis fascinée par son corps et si j'avais pleinement le contrôle du mien, mon cerveau m'ordonnerait de ne pas le regarder comme ça. Mais pour l'instant la partie décente de mon cerveau est sur pause et ma conscience c'est fait la malle. Ma lèvre se retrouve à nouveau coincée entre mes dents quand il fouille dans sa poche avant de jeter son pantalon parterre avec le reste et de revenir sur le lit. Son corps vient recouvrir le mien, brûlant et excitant. Mes tentatives pour garder mes gémissements silencieux sont lamentables, mais à ce stade je m'en fiche un peu. Plus efficace que de me mordre la lèvre, il m'embrasse pour me réduire au silence, ou presque, capturant chacun de mes gémissements comme s'il s'en délectait. Mon corps se dandine, incontrôlable, pour rencontrer le sien. S'appuyant sur un bras, il fait glisser son autre main sur ma peau, de mon cou à ma poitrine. Ses lèvres suivent le même chemin, m'obligeant à remettre ma main sur ma bouche. Il prend un de mes seins entre ses lèvres, envoyant des éclairs jusqu'au plus profond de mon ventre. Nous ne sommes pas encore passés au vif du sujet et c'est mille fois mieux que ce que je pensais. Sa main continue son chemin lent et délicieux le long de mon ventre et descend, encore et encore, jusque-là. Mes doigts se referment en poing dans ses cheveux alors que mon autre main se plaque plus fort sur mes lèvres. Mon corps se tend délicieusement sous ses caresses.
— J'ai une semaine pour te faire rattraper le temps perdu.
Sa voix est aussi efficace que sa bouche et ses mains. Mes hanches se soulèvent pour aller à la rencontre de ses doigts experts, oubliant toute retenue. Je me mords la main pour ne pas gémir mais c'est tellement bon que ça devient difficile. Il joue avec moi si délicieusement. Derrière mes paupières closes, je commence à voir des étoiles. Je gémis, ses doigts m'emplissent lentement. C'est si bon. Lorsqu'il retire sa main, je mets un temps fou pour le retrouver dans la pénombre. Il enfile rapidement un préservatif et écarte un peu plus mes cuisses pour se placer entre elles. Il embrasse doucement mon ventre, ses mains caressants ma poitrine. C'est une vraie torture.
— Je t'en prie, je soupire en essayant de garder une voix assez basse pour ne pas me faire entendre au-delà de cette chambre.
Il lève la tête, satisfait de m'entendre supplier, et remonte un peu plus sur moi et soudain, il est en moi. Sa main s'est abattue sur ma bouche, anticipant mon gémissement plus bruyant que les précédents. Il reste immobile quelques secondes, haletant aussi rapidement que moi. La sensation est... étrange, mais pas désagréable. D'un regard, je comprends qu'il me demande si ça va. Je hoche la tête pour lui répondre comme il a toujours sa main sur ma bouche. Alors il commence à bouger. Entrant et sortant lentement. Mes hanches vont timidement à la rencontre des siennes, s'adaptant à son rythme. Ses lèvres s'étirent en un léger sourire qui perturbe tant mon cœur, qu'il en loupe un battement. Sa bouche retrouve la mienne et une de ses mains descend vers ma hanche, puis ma cuisse et remonte ma jambe sur sa taille. C'est mieux. Je fais la même chose avec l'autre et croise mes chevilles derrière son dos. Les sensations sont étourdissantes. C'est tellement plus agréable que dans mes atroces souvenirs. Ses mouvements s'accélèrent légèrement, j'ai l'impression qu'il s'enfonce un peu plus loin à chaque coup. Son visage est tourné vers mon cou qu'il embrasse et mordille. Mes dents sont enfoncées dans ma main, l'autre est agrippée à ses cheveux.
— C'est tellement bon, bébé, il murmure comme une plainte à mon oreille, me faisant presque défaillir.
Il continue ses mouvements, un peu plus frénétiquement. Mon corps tout entier se tend sous le plaisir qui monte rapidement dans mon ventre. Garder mes gémissements silencieux relève du miracle alors que les siens sont étouffés par mon cou.
— Vas-y, bébé, il grogne. Jouis pour moi.
Obéissant directement à son ordre, mon corps est submergé par la vague de plaisir qui m'envahit et des larmes me montent aux yeux tend je mords fort dans ma main. Mon corps tremble, j'ai l'impression que je vais tourner de l'œil mais je suis pleinement consciente de la moindre sensation qui nait dans mon corps. Je m'agrippe à Drew avec désespoir, au bord de l'agonie. À travers les vagues de mon orgasme, je l'entends jurer, ses muscles se contractent, et il finit par s'effondrer totalement sur moi quand enfin la tempête se calme.
Je respire fort mais je n'ai plus la force de me soucier du bruit que je fais. Toujours essoufflé, Drew roule sur le côté pour ne plus peser sur moi et je crois qu'il se débarrasse du préservatif avant de se rallonger juste à côté de moi.
— Alors c'est ça, je souffle en fixant le plafond.
Il se redresse sur un coude et m'observe, les sourcils froncés.
— Quoi donc ?
J'exprime ma pensé pendant que ma conscience est encore dans les vapes.
— Du vrai bon sexe, je murmure.
Il rit et se penche pour déposer un baiser sur mon front.
— Ravi de t'avoir fait découvrir ça.
Même quand il chuchote il n'arrive pas à cacher la fierté dans sa voix.
— Mais il va falloir trouver quelque chose d'autre pour le bruit, j'ajoute avec une grimace en montrant ma main.
Il ne fait pas assez clair pour voir les traces de dents mais je les sens bien sur ma peau. Il la prend et commence à la masser avec son pouce. Ça n'aide pas vraiment à calmer la douleur, mais c'est agréable.
— Ça va être un jeu très amusant de trouver comment te faire découvrir tout ce que tu ne sais pas sans que personne ne nous attrape.
Je tourne automatiquement la tête vers la porte et ne peux m'empêcher de me demander s'ils ne nous ont vraiment pas entendus.
— Un jeu dangereux, je rétorque avec une pointe d'angoisse.
Il secoue la tête, catégorique.
— Non, un jeu excitant.
Mon rire étouffé ressemble plus à un gloussement de collégienne. Une porte claque soudain dans le couloir et mon visage perd tout son amusement. Nous fixons tous les deux la porte, sans bouger, le souffle coupé pour ma part. Une autre porte s'ouvre et se referme.
— Je devrais peut-être attendre avant de sortir pour retourner dans ma chambre.
Je tourne mon visage vers lui et affiche un sourire malicieux.
— Ou tu pourrais faire le tour en passant par le balcon.
Il prend un air vexé et s'exclame dans un chuchotement un peu aigu :
— Tu me vires ?
Je suis obligée de plaquer ma main sur ma bouche en explosant de rire. Il se lève d'un bond et commence à se rhabiller. Oups ! Il m'a prise au sérieux ? Je l'ai vraiment vexé ? Je me redresse sans penser à ma propre nudité pour l'instant.
— C'était pour rire. Tu peux rester là jusqu'à ce que tout le monde soit endormi.
Il ferme son pantalon et relève la tête, amusé.
— T'as eu peur de me vexé ?
Je fronce le nez et tire la couverture pour me recouvrir. Je veux bien ne pas me cacher, mais je commence à avoir froid.
— Ben maintenant que j'ai pris un pied d'enfer, ça m'embêterait de ne pas pouvoir en profiter le reste de la semaine.
Ses épaules sont secouées d'un rire silencieux. Il regarde tout autour de lui, semblant chercher quelque chose, son pull sans doute, et fini par se tourner pour le ramasser derrière lui. C'est quoi dans son dos ? Je ne distingue que des traces noires qui s'étendent sur son flan. Un tatouage ? Je m'approche alors qu'il se relève mais il enfile son pull. Je recule rapidement avant qu'il ne se retourne.
— Je crois que je peux y aller maintenant, il dit en regardant la porte.
Il n'y a plus de lumière qui filtre en-dessous, signe que la lumière du couloir est éteinte.
— Ok.
Il s'approche et dépose un baiser sur ma joue, à ma plus grande surprise.
— A demain.
Je lui réponds juste par un signe de la main comme il s'éloigne et tend l'oreille quand il ouvre la porte et la ferme. Je l'entends à peine entrer dans sa chambre, ce qui est plutôt bon signe. Soit il est très doué pour ne pas faire de bruit, soit l'insonorisation est assez bonne pour nous permettre de faire un peu de bruit sans être entendus.
Dans un soupire de satisfaction, je me laisse tomber sur mon oreiller et fixe le plafond. Il me faut cinq bonnes minutes pour prendre conscience de ce que je viens de faire et encore dix minutes pour me convaincre qu'il n'y a aucune raison d'en avoir honte. Ses paroles raisonnent encore dans ma tête alors que j'essaye de trouver le sommeil. D'un seul coup, mes yeux s'ouvrent en grand en ressassant ses paroles. Il m'a appelé « bébé » ? Mon cœur s'emballe. Ça ne veut rien dire, Tess. C'était juste sur le moment. Et puis ce n'est pas désagréable. Juste un peu étrange. Je ferais mieux d'oublier ça. Je dois juste me concentrer sur autre chose et trouver le sommeil.
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