CHAPITRE 2
Blurr se réveilla difficilement, une douleur lancinante traversant son casque. Il passa sa main sur le coup qu'il avait reçu, et heureusement, ça n'avait pas l'air si grave. La voiture de course bleue se releva péniblement, en titubant, avant de regarder autour de lui.
...Knockout... ? Knockout ? Où était Knockout ?! Le robot bleu commença à crier son nom dans la nuit noir faiblement éclairée par les simples lampadaires. Il vit des traces de roues, et Blurr décida de les suivre. Par Primus ! Knockout avait été enlevé !!!
Il arriva devant la maison de Knockout, et Blurr devait admettre qu'il était décontenancé que les traces de roues s'arrêtent ici, avant de continuer le chemin. Y avait-il de l'espoir que Knockout soit tout simplement chez lui ?
La voiture de course s'avança vers les fenêtres pour regarder à l'intérieur, et quelque chose le choqua instantanément. La maison était entièrement vide ! C'était quoi ce délire ?! Mais que s'était-il passé ?!
Soudain, il entendit un robot l'interpeller, et Blurr constata que c'était le voisin. Ce dernier lui demanda :
« Dis mon grand ! Tu devrais être à la maison à cette heure-là ! Qu'est-ce que tu fais ici tout seul ?!
- E-Excusez-moi ! Vous avez vu ce qui s'est passé ici ?! Questionna le robot bleu.
- Hm... Comment ça ?!
- La maison est vide !
- Ah ça oui ! Ils viennent de déménager, le Créateur de Knockout a dit qu'ils retournaient à Velocitron ! Lorsque je lui ai demandé pourquoi, il n'a pas voulu me répondre ! Mais bon, tant mieux, j'aurais moins de tapage nocturne !
- Non... C'est pas... C'est pas possible... »
La douleur à son casque devint plus violente, alors que Blurr avait la sensation que tout commençait à tourner autour de lui. La voiture de course commença à tituber, le son s'intensifia tout en s'étouffant dans ses audios récepteurs.
« Eh mon grand ? Tout va bien ? »
Blurr tomba soudainement dans l'inconscience, et le voisin se rapprocha avec panique vers lui, et le secoua pour le réveiller, mais rien n'y faisait.
« Scrap ! »
Le robot appela l'hôpital, et après avoir expliqué la situation et l'emplacement, il resta à côté de la voiture de course avec grande inquiétude.
Il était l'heure pour Skyfire de partir, et Starscream ne le montra pas, mais il était terriblement déçu. La navette blanche joua légèrement avec ses mains, avant de dire timidement :
« En tout cas... Merci pour l'invitation... C'est vraiment sympa... J'espère que... »
Oh non ! Que s'apprêtait-il à dire ?! Comme si le jet rouge et blanc allait accepter qu'il refasse ça à un moment ! Starscream sembla réfléchir, avant de dire :
« Au fait, toi aussi il faudrait que tu m'invites chez toi ! Pour la fois où je t'ai aidé contre ces voleurs ! »
Skyfire agrandit ses optiques, ses jolies optiques, de surprise, avant de répondre par un adorable sourire :
« Oui ! Bien sûr ! Quel idiot de ne pas avoir y pensé !!! Bien sûr ! Je t'inviterais chez moi bientôt ! Il faut juste que j'en parle à mon Créateur !
- Super ! Eh bien dans ce cas... A bientôt ! »
Le jet lui donna un sourire qui ferait fondre n'importe quelle spark, avant de fermer la porte. La navette sentait son spark danser dans sa chambre d'étincelle, alors qu'il se transformait pour rentrer chez lui. Ce fût de loin la soirée la plus agréable qu'il avait passé de toute sa vie, et elle serait à jamais gravée dans sa mémoire.
Knockout se réveilla difficilement, encore embrumé par le produit qu'on lui avait administré. Soudain, il se réveilla avec panique, se rappelant clairement de ce qu'il venait de se passer. Il se retrouvait dans une chambre qu'il ne connaissait pas, et aperçut un hublot qui donnait sur le vide de l'espace.
Il était dans un vaisseau spatial ! la voiture de course rouge se leva, et tenta d'ouvrir la porte mais elle était fermée. La panique monta dans le spark de Knockout alors qu'il tentait de rentrer en contact avec Breakdown, mais il ne reçu aucun signal, il était trop loin de Cybertron.
Soudain du hublot, il reconnu très bien la planète vers laquelle il se rapprochait. Velocitron ?! Qu'est-ce que ça voulait dire ?! Le robot rouge tambourina à sa porte, en s'exclamant :
« Eh ! Sortez-moi de là ! Qu'est-ce qui se passe ?! Au secours ! »
Un grand robot qui semblait avoir pour mode alternatif un camion, avança vers la porte, avant de frapper brutalement dessus, et lui faire signe de se taire.
Knockout recula de peur, avant de voir le symbole sur le pare-chocs du grand robot, et la voiture de sport se disait bien qu'elle avait reconnu le symbole qu'elle avait vu lorsqu'elle s'était fait enlever. C'était la garde rapprochée du chef de Velocitron ! Ça voulait dire que tout ça était un coup de son Créateur ! Ça voulait dire que Ransack le ramenait de force sur Velocitron, afin d'organiser son mariage arrangé !
Knockout s'effondra sur sa table de recharge, avant d'éclater en sanglot. La voiture de sport n'avait jamais été aussi dégoûté de revoir sa planète natale. Si seulement Breakdown était là ! Si seulement Breakdown venait le sauver ! Oh Breakdown ! Le robot rouge pleura de plus bel, tandis que le vaisseau se rapprochait de sa destination, ou il allait devoir face à son terrible destin !
Prowl se réveilla avec difficulté, et tenta de se lever, avant de se rendre compte avec horreur qu'il avait les mains et les pieds liés. La voiture de police noir et blanc se débattit contre les liens avec panique, avant de se rappeler tout ce qui venait de se passer. Un traître ! Barricade était un traître ! Et il venait de le kidnapper pour éviter qu'il ne relève la vérité sur son cas ! Certainement qu'il avait détruit les caméras...
De la colère pure s'immisça dans son spark. Ce fragger c'était bien foutue de lui ! Soudain la colère se transforma en une honte profonde qui le lacéra... Comme il avait honte de s'être fait avoir ! Comme il avait honte d'être tombé amoureux de lui !
Depuis combien de temps s'était-il moqué de lui ?! Depuis le début, à l'école de police ?! Ou après ?! Pourquoi avait-il fait ça ?! Pourquoi ?! De toutes les personnes dont il faisait confiance, Barricade était le seul...et il s'avérait être un fragger de traître ! Il allait falloir qu'il revoie un minimum son instinct...
Prowl se sentait stupide...terriblement stupide... Soudain, il entendit des bruits venant au-dessus de lui... Aucun doute qu'il était dans la cave de son ancien ami. La voiture de police noir et blanc repensa à la fois où lorsque Barricade avait acheté la maison, et que les deux avaient vu la cave, ils avaient ri sur le fait que c'était la maison parfaite du psychopathe...
Le robot noir et blanc laissa échapper un rire amer, alors que des larmes coulaient sur ses joues... A quel point avait-il raison ? Soudain, il entendit la trappe s'ouvrir, et Prowl se retourna pour faire mine qu'il dormait. Il ne confronterait ce traître que lorsqu'il serait libéré de ses liens, et alors il le défoncerait ! Il devait impérativement sortir d'ici !
Il sentit Barricade s'approcher, et attraper ses poignets pour défaire ses liens aux mains et aux chevilles. Quoi ?! La voiture de police noir et bleu foncé se releva, et il ne fallait pas le dire deux fois à Prowl, pour qu'il fasse un tacle avec ses jambes pour faire trébucher Barricade, qui lâcha un cri de surprise.
Le robot noir et blanc courut vers les escaliers et s'approcha de la trappe. Mais deux bras l'attrapèrent par la taille, avant de brutalement le jeter en bas. Prowl se releva avec douleur, avant que Barricade ne le plaque au sol et ne dise :
« C'était une mauvaise idée ! J'avais peur que tu ais mal à cause des liens, mais tant pis ! Pour le moment je ne peux pas faire autrement ! Désolé Prowl ! »
A ces mots, le robot noir et bleu foncé rattacha les liens contre la voiture de police noir et blanc qui se débattait en s'exclamant :
« Espèce de sale traître ! Tu t'es bien foutu de moi ! Je te déteste ! Je te déteste ! »
Barricade ne répondit rien, et se contenta de serrer les liens, avant de remonter les escaliers et d'ouvrit la trappe de la cave, tandis que Prowl continuait de hurler sur le fait qu'il le haïssait. Qu'il regrettait de lui avoir fait confiance. Et qu'ils n'étaient définitivement plus amis !
Le Commandant de police ferma la trappe à clé, avant de se diriger vers son canapé métallique, et de se coucher dessus. Barricade alluma la télé, et monta le son pratiquement à fond, avant de pleurer. Tous les regrets, la honte et la culpabilité consumant le peu de bienveillance et de bonheur réel qui lui restait...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top