~Chapitre 15: Tout le monde passe à table~

-Pdv de Louis-

Nous descendons encore entrain de rire, pour rejoindre mon père dans le salon.

"-Vous avez besoin d'aide? Lui Propose Manon avec des étoiles dans les yeux."

Ça fait deux fois que je me fait la remarque, Manon agis bizarrement en présence de mon père. C'est comme si elle était en face de son idole.

"-Non, ça va aller. Mais merci d'avoir proposé, c'est pas ces deux là qui l'auraient fait."

Non mais je rêve, pourquoi il me fait passer ? Devant Manon en plus, elle va penser qu'on est une bande de feignants. Mon père semble remarquer mon regard noir et me regarde d'un air satisfait. Il se moque de moi.

"-J'espère que tu aimes les nouilles sautées? Dit mon père à l'intention de Manon une fois à table.

-Oui j'adore ça, ma mère m'en faisait souvent quand j'étais petite.

-Tant mieux parce que là, il y en a pour un régiment. Annonce mon père victorieux en posant le plat encore fumant sur la table."

Après plusieurs minute a échanger des banalités mon paternel lâche une bombe sans même le savoir. J'aurais peut-être dû le briefer sur deux trois petites choses concernant Manon.

"-Dis-moi Manon,  tes parents ne disent rien à propos du faite que tu ailles manger chez un camarade de classe en milieu de semaine?

-Pa' ! Elle... Intervenais-je.

-Louis, ce n'est rien ne t'en fait pas. Me coupe t-elle. En fait ma mère vie à l'étranger. Et je vis seule avec mon chien mais mon oncle vient me voir de temps en temps. Répond Manon en regardant mon père dans les yeux et en affichant son grand sourire habituel.

-Et ton père ne dit rien, du fait d'être loin de sa fille et qu'elle aille chez un garçon ? Renchérit mon père."

Manon baisse les yeux, l'espace d'un instant son sourire disparu pour revenir, mais il a changé, il est comme forcé.

"-Je crois qu'il n'a plus son mot à dire, vu que de toute façon c'est lui qui est parti en premier. Il est mort il y a environ un an et demi. Je...

Takumi ,mon vieux et moi la dévisagons avec tristesse.

« -Je suis vraiment désolé. Lâche mon père.

-Mais non voyons, c'est moi qui suis désolé. Je n'aurais jamais dû parler de ça, j'ai gâché l'ambiance.

-Ne t'en fais pas pour l'ambiance si mon père et moi invitons Takumi à mangé tous les lundi et mercredi soir c'est bien évidemment parce que lui aussi est seul chez lui, mais aussi parce que nous avons tout simplement un manque à combler. La rassurais-je . »

Elle est visiblement perdu face à mes dires et je la comprends.

« -J'ai également perdu ma mère il y a peu, alors si quelqu'un peut savoir ce que tu ressens c'est bien nous. Ajoutais-je . »

On dirait que Manon s'apprête à pleurer, mais c'est ma vue qui se trouble et non la sienne. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas parlé de la mort de ma mère. Je n'ai pas de mots pour dire à quel point elle me manque, chaque jours, à chaque fois que je fais ou vois quelque chose de magnifique je me demande ce qu'elle en aurait pensé. Est-ce qu'elle serait fière de moi? Je l'aimais, aime, tellement.
Mon père est Takumi qui considérait ma mère comme sa seconde maman, ne disent rien mais on tout deux la tête baissée et les larmes aux yeux.

C'est alors que Manon se lève brusquement et se précipite vers moi mais s'arrête net avant de me prendre dans ses bras.

"-Venez! Elle ouvre grand ces bras en faisant signe à mon père et mon meilleur ami de venir. Je sais que ça a l'air ridicules mais les câlins font du bien."

Puis avant même qu'ils arrivent à ma hauteur Manon a déjà refermé ces bras autour de moi et calé sa tête dans mon cou. Quatre autres bras viennent m'enlacer et une chaleur réconfortante m'envahit. Et dire qu'à la basse je voulais la rassurer mais au lieu de ça c'est elle qui se charge de consoler trois pleureuses. Nous avons fini par sécher nos larmes et fini le repas dans une atmosphère détendue et chaleureuse.

"-Bon ,Manon on y va? Fait Takumi.

-D'accord.

-Manon reviens quand tu veux. Annonce mon père en la prenant dans ses bras.

-Salut à demain. Leur dis-je.

-À demain. Me répondient Manon et Takumi en cœur.

-Whoua! Quelle soirée, je l'aime bien cette petite Manon. Lâcha mon père après avoir fermé la porte.

-Oui, moi aussi. Dis-je sans réfléchir.

-Tu as toujours craqué pour les Manon.

-Je craque pas pour elle, je la connais que depuis deux jour.

-Et alors? »

Je me sens devenir rouge pivoine. Je ne craque pas pour elle... me répétais-je.

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