Souvenirs
Ce soir-là, j'eus beaucoup de peine à m'endormir et quand j'y arrivais, des souvenirs vinrent me tourmenter.
***
J'étais de retour dans le château du clan Hiki. J'entendais Gaïa qui peinait à reprendre son souffle à côté de moi.
« Ça va aller Gaïa, on va s'en sortir, m'entendis-je murmurer. »
Elle me regarda désespérément :
« Comment, je suis épuisée et toi... »
Je baissais la tête, j'étais si faible. Si seulement Daisuke était là, il pourrait m'aider, nous aider. Mais malheureusement, nous l'avions perdu de vue dans les combats qui faisaient rage à l'extérieur comme à l'intérieur. Ma sœur tremblait de peur. Je passais mon bras sur ses épaules :
« T'inquiètes pas, on va s'en sortir, répétais-je.
-Mais... Et si on nous trouvait ? »
C'est vrai que c'était très probable, notre cachette n'était pas très ingénieuse, nous nous étions mise sous le lit de nos parents, pas franchement la meilleure idée mais dans la panique, j'ai pas réfléchi, j'ai plongé sous le lit emmenant ma sœur avec.
***
Je me réveillais en sursaut. À mon grand étonnement j'étais en larme. La lune émettait une lueur blanche dans la chambre dont les rideaux n'étaient pas fermés car Saraï avait peur du noir. Ce jour-là, si j'étais restée avec Daisuke... Non, je ne devais pas penser à ça maintenant, ce n'était pas parce que j'étais sûre de l'avoir vu dans l'enceinte de l'Institut que je devais me replonger dans tous ces souvenirs douloureux. Je m'assis dans mon lit. Yukino et sa petite sœur dormait à poing fermé. J'aurais aimé pouvoir suivre leur exemple et dormir en toute tranquillité. Mais le sommeil me fuyait. J'aurais aimé sortir en plein air aussi mais c'était impossible, si je me faisais prendre, que je sois du clan Hiki ou non j'allais être collée. Et puis, les portes étaient fermées à clés, je ne pourrai pas rentrer. Je m'allongeais et fermais les yeux. Peu à peu, mes cauchemars se dissipèrent et je sombrais dans un sommeil profond.
***
La porte s'ouvrit dans un grand fracas. Gaïa trembla. Je la suppliais du regard de se taire et de ne pas bouger.
« Oh bordel, grogna une voix masculine, on doit chercher qui déjà ?
-La fille Hiki.
-Pourquoi déjà ?
-Raï, tu me déprimes, je te rappelle qu'on doit pas la louper cette mission.
-T'inquiète Ka elle doit être par là.
-C'est quoi son nom déjà ?
-D'après ce qu'on sait, elle se fait appeler Seiren, Seiren Hiki. »
***
Le réveil sonna et je me réveillais brutalement. Saraï gémit :
« Non pas maintenant encore quelques heures !
-Allez Saraï, debout, s'écria Yukino, sa grande sœur.
-J'ai pas envie ! Quelqu'un peut y aller à ma place ?
-Et non petite sœur !
-Mais ! »
Yukino sauta sur le lit de Saraï et arracha la couverture. La jeune fille résignée se laissa glisser par terre. Je me levais à mon tour et chercher des vêtements dans ma valise. Puis je m'habillais dans la salle de bain de l'étage. Je retournais chercher mon sac puisque je l'avais oublié dans la chambre et je sortis à l'air libre. Il y avait un vent tiède et le ciel était d'un bleu magnifique. Je me rendis en salle de cours de magie. Comme à mon habitude, je me mis au fond de la classe et j'attendis patiemment. Vers la fin du cours le professeur lança :
« N'oubliez pas qu'à la fin de la semaine il y aura un contrôle, je vous conseille de vous entraînez, ajouta M. Crowley. »
Je poussais un soupir, go faire semblant d'être malade ce jours-là pour ne pas y participer. J'allais sortir de la salle quand le professeur, comme à son habitude me rappela :
« Seiren, ça avance vos recherches ?
-Non... Je suis désolée...
-C'est ennuyeux, je suppose que vous allez tomber malade ce jour-là ? »
Je sentis mes joues me brûler, honteuse, je hochais la tête doucement. Il souffla :
« Qu'est ce que je vais faire de vous Seiren ? Je ne peux pas continuer à mentir à mes supérieurs, je pense que tu peux le comprendre n'est-ce pas ?
-Oui bien sûr, bredouillais-je. »
Il porta une main à son front :
« Allez, sortez à présent ma patience a des limites jeune fille.
-Oui monsieur. »
Je sortis précipitamment de la salle. À cause de son sermon, je me retrouvais en retard pour mon prochain cours. Je me rendis donc en salle de langues en courant. Je toquais puis ouvrit la porte :
« Pardon, je suis en retard mais j'étais en train de parler avec Monsieur Crowley.
-Ce n'est pas grave, entre, me répondit gentiment la professeure. »
Je m'installais à mon bureau, les joues en feu. Je n'écoutais pas beaucoup ce cours-là, trop préocuppée par l'examen de magie. Quand la fin du cours sonna, je partis en courant me réfugier à la bibliothèque. Je bousculais quelqu'un dans ma précipitation et je tombais au sol :
« Excuse-moi, ça va ? me demanda une voix que je ne connaissais que trop bien. »
Je levais les yeux et vis celui que je pensais ne jamais revoir. Quand il me reconnut, ses yeux s'aggrandirent sous la surprise.
« Seiren, murmura t-il.
-Daisuke. »
Ainsi, j'avais eu raison, Daisuke était bel et bien ici, à l'Institut Tiki.
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