Chapitre 28

Deux mois se sont déjà écoulés sans qu'il y aille d'autre apparition du type démoniaque.

Heureusement! Sinon je n'aurais jamais réussi à dormir!

Ma relation avec les filles est toujours intacte... du moins assez bonne pour que nous nous parlions encore. Angelie semble me pardonné petit à petit. Bientôt nous reviendrons sans doute inséparables. Cette perspective me réjouit déjà, mais je sais qu'il ne faut pas que je la brusque ou que je fasse une autre gaffe, sinon, c'est sûr, notre relation va mourir sans que je m'en aperçoive.

Je me réveille en sursaut et en regardant partout dans la chambre. Elle est vide.

Quoi! Les filles sont déjà parties!

Je jette un regard à mon réveille-matin.

MON DIEU! IL NE ME RESTE QUE DIX MINUTES AVANT LE DÉBUT DU COURS! POURQUOI NIA NE M'A-T-ELLE PAS RÉVEILLÉ DEUX HEURE EN AVANCE COMME ELLE ME L'AVAIT PROMIS!

Nia éclate de rire en me voyant me démener comme une folle pour ne pas arriver en retard le premier jour d'école. Luvia se contente de me regarder et de me suivre alors que Nia rit toujours. J'entre comme une furie dans la classe sous le regard noir de la prof que nous avons rencontré en arrivant ici. Je constate qu'Angelie, Victoria et Jack sont déjà assis dans un des coins du fond. Je suis soulagée de voir qu'ils m'ont réservé une place. Je me dirige donc vers eux sous les rires et conversation des autres, puis je m'assois à côté de Victoria, Angelie et Jack étant sur les deux du fond.

- Bonjour, chers élèves, dit la professeure d'une voix froide et sans émotion. Je m'appelle Rachel Cray et je serais votre professeure de chimie pour cette année.

Quelques rires se fait entendre, mais tous se tuent sous le regard noir de Mme Cray. Ces cheveux noirs bouclés contrastent avec sa peau pâle. Le bleu de ses yeux est aussi frappant que sa personnalité glaciale. Elle se tient très droite, comme un sergent devant ses soldats. Je jette un regard à la classe. Nous devons être environ une trentaine, comme dans les autres écoles.

- Nous sommes un groupe de trente pour les cours de chimie, physique, philosophie, l'histoire et description surnaturels, les langues et combat alors qu'il y a à peu près cent-vingt étudiants de chaque groupe d'âge, nous chuchote Victoria alors que la prof inscrit au tableau ce que nous allons faire pendant le cours. Par exemple, cent-vingt dans le groupe des quinze seize ans. Pour ce qui est du regroupement entre surnaturel de même espèce, c'est en fin de journée, de vingt heures à vingt-deux heures. Nous avons des poses d'une demi-heure entre les cours, une heure et demie pour le diner et le souper, mais les cours durent deux heures et quart. Le regroupement entre surnaturel sert à apprendre à maitriser nos pouvoirs. Parfois, il est possible qu'un certain groupe d'âge n'aille pas de cours, tandis que d'autres oui... mais c'est assez rare.

- Comme certains viennent de nous rejoindre et que d'autres ont déjà commencé leur étude ici, je vais séparer la classe en deux, puis après, vous serez emmenés à vous mettre en équipe de deux pour la première partie du cours. Ceux qui ont commencé leur étude ici, je vous prierais de bien vouloir parler de vos cours de chimie des années passées.

Justin et Carl arrivent d'un pas nonchalant alors que Mme Cray les réprimande. Les deux garçons sourient en voyant Jack leur faire un signe de la main. Heureusement pour nous, nous pûmes être avec nos amis. Angelie est avec Victoria, Jack avec Carl et tristement pour moi, Justin a insisté pour être avec moi.

- Tu ne viens pas d'arriver ici, lui ai-je demandé avec un regard soupçonneux.

- Non, m'a-t-il répondu avec un sourire qui me fait grogner. Je faisais tout simplement mes cours de loin.

- Beurk, tu faisais des cours après être allé à l'école! Comment arrivais-tu à avoir une vie!

- J'apprends assez rapidement pour un mort-vivant, dit Justin avec un air désinvolte. Et je ne dors jamais.

- Quoi! Vous êtes vraiment des morts revenus à la vie!

- Tu verras des choses intéressantes dans notre cours d'histoires et descriptions surnaturels, ricane-t-il. Justement, je crois que j'ai le cours aujourd'hui. Est-ce que tu l'as, toi?

- Elle l'a pour son deuxième cours, dit Nia avec un petit rire.

- Super, s'exclame Jyn (la fée a Justin). Nous aussi!

- Super, ai-je grogné, pas du tout enthousiaste à cette idée.

Justin me parle longuement des facettes du cours de chimie. Le cours ressemble à ceux qu'on peut avoir dans les écoles normales. Faire des expériences avec différentes choses de la nature pour en créer des choses essentielles à la survie dans la nature. Nous allons tout de même étudier toutes les sortes de produit chimique possible. Après un long cours de théorie (on a déjà un devoir à remettre pour le prochain cours!) et une pause à essayer d'ignorer Justin et son blabla inintéressant, je me retrouve dans une classe en compagnie de celui-ci et de Jack pour notre cours d'histoires et descriptions surnaturels. Notre professeur se présente sous le nom d'Alexandre Coyum et nous explique, pour les nouveaux qui ne savent rien de rien, que Rachel Cray est sa femme. Je suis surprise par ses goûts en la matière... pas qu'elle ne soit pas jolie, mais elle semble tellement froide... à moins que se ne soit que quand elle donne son cours. Alex (il veut que nous l'appelions comme ça) nous explique que lui et Rachel sont tous deux des mages.

- Aujourd'hui, nous allons voir l'histoire et la description des Sirius, s'exclame Alex avec énergie. Est-ce que certains d'entre vous ont déjà vu un Sirius?

Je lève ma main et constate qu'il n'y a que deux autres personnes qui lèvent la leur. Jack ne semble pas vouloir participer.

- Que pouvez-vous dire sur eux?

- Ils ressemblent à des fantômes, mais ils sont lumineux, marmonne l'un des deux garçons qui a levé sa main.

- Oui, mais ce n'est qu'une caractéristique parmi tant d'autre. Quelqu'un d'autre veut essayer?

Son regard va de moi à l'autre garçon. Je pousse un soupir et lève de nouveau ma main en voyant que l'autre ne veut pas répondre. Le professeur me fait signe de prendre la parole. Je me creuse la tête pour me souvenir de ce qu'il y a d'écrit dans le vieux grimoire qui traine sur mon bureau, dans ma chambre.

- Si je me souviens bien, les Sirius sont des esprits de lumière qui guident les âmes perdues vers leur dernière demeure. Ils ont la capacité de vivre aussi bien dans l'au-delà que dans notre monde. Ils ont la capacité de rende visite aux gens dans leur rêve et de se montrer à qui ils veulent, quand ils veulent, excepté les lutins ou si vous préférez, les diablotins, les elfes et sûrement ceux qui vienne de l'au-delà. Ils ont aussi la capacité d'effacer les souvenirs, a l'exception des caméléons et des métamorphes à cause la manière dont leur cerveau est constitué. Les Vampires, les diablotins (lutins) et les elfes ont la même capacité. Pour ceux qui ont un bon odorat, les Sirius sentent les tournesols.

- Ça résume assez bien leur caractéristique, approuve notre professeur avec un sourire aux lèvres. Pour les quelques cours à suivre, nous allons nous pencher plus en profondeur sur les surnaturels d'ici et les hypothèses que nous avons sur certain monde ailleurs, comme par exemple, d'où vienne les fées et les Ty.

† † †

Les semaines s'écoulent doucement et j'en apprends de plus en plus sur les autres espèces. Nous sommes presque à la mi-décembre.

Ce qui se trouve dans le grimoire résume assez bien leurs caractéristiques typiques. Parfois, quand nous abordons la question des pouvoirs de chacun, notre professeur demandait à une personne de cette espèce (un ou des adultes du personnel) de venir nous faire une démonstration de leur capacité.

Je n'ai pas reparlé à Tchad et ça me va très bien. Après son baisé volé, je n'ai aucune idée de comment réagir en sa présence.

Et le jeune homme à l'aura ténébreuse n'a pas tenter de m'ensorceler, mais je sens parfois sa présence grésillant et sombre.

J'ai tout de même pu aller me promener en forêt sans la moindre inquiétude. Il se cache surement quelque part.

J'avais découvert quelques jours plus tôt une cascade au plus profond de la forêt. Sachant que personne n'ose s'y aventurer, j'avais décidé que ce lieu me serait utile pour réfléchir à tout ce qui se passe dans ma vie.

Il faut dire que depuis que j'ai été envoyé à Stomberg Housse, ma vie à complètement voler en éclat.

Je suis donc assise sur une roche, les pieds dans la rivière où la cascade se déverse, les cheveux dans le vent, les ailes déployées dans mon dos et l'esprit presque tranquille. Il est vingt heures. J'ai fermé les yeux et j'écoute la musique de la nature résonnée autour de moi, essayant de me détendre malgré la présence diabolique qui se cache quelque part dans la forêt.

Puis, un bruit cassant me fait sursauter, brisant cette douce atmosphère paisible. Je me retourne lentement, pensant presque voir le jeune homme aux yeux de cendre derrière moi... mais ce n'est pas lui... c'est un tout autre garçon. Il a de pâles cheveux blonds, si semblable aux miens, qui lui frôlent les épaules. Ses yeux sont d'un bleu mer, presque aussi sombre que la nuit, faisant un beau contraste avec sa peau blanche.

- Qui es-tu, lui ai-je demandé, fasciné par sa beauté angélique.

- Et toi, dit-il avec un sourire en coin qui me semble presque arrogant. Sais-tu qui tu es?

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il sous-entend.

- Bein, je m'appelle Angélique Dawnham.

- Et moi, je m'appelle Hercule, ricane-t-il avec un brin d'ironie.

Je fronce encore plus les sourcils en le voyant s'approcher de moi dans une démarche gracieuse. Pendant un court moment, je reste perplexe.

Mais qui est ce type!

- Qui es-tu, ai-je répété. Tu ne t'appelles surement pas Hercule.

- C'est moi qui devrais te le redemandé.

Je lève un sourcil alors que son expression se fait dédaigneuse.

- Pourquoi...

- C'est la première fois que je vois un ange...

Son ton sarcastique ne fait qu'accroître mon malaise.

- Où ça, dis-je en regardant partout.

- Arrête de faire l'idiote, grogne-t-il en levant les yeux au ciel. Tu l'es assez comme ça.

- Pardon, me suis-je exclamée en entendant le mot idiot.

Je me lève d'un bon, rouge de colère, car ce petit mot m'a rappelé toutes les paroles mesquines de Tchad.

- Et en plus, tu es incapable de gérer tes émotions, dit le garçon avec un sourire arrogant.

- Mais pour qui tu te prends, ai-je crié les joues rouges de colère.

- Pour la moitié de ton frère, bien sûr, a-t-il dit d'un ton désinvolte en haussant les épaules.

- Attend... mon quoi, ai-je marmonné de surprise.

- Plus précisément, ton jumeau.

- Hein? Mon jello, me suis-je exclamée en allant lui toucher le bras.

- Pas ton jello, stupide fille, ton jumeau, dit-il en détachant chaque syllabe.

- Depuis quand des jus de mots, ça l'existe, lui ai-je demandé d'une voix innocente.

- Ta moitié a tout prie votre intelligence ou quoi, marmonne le garçon en levant de nouveau les yeux au ciel.

- De quoi parles-tu! Mon corps m'appartient entièrement!

Il pousse un soupire à fendre l'âme.

- Moi, c'est Angélique Dawnham, dis-je en lui tendant la main.

- Tu t'ai déjà présenté... même si ce n'est pas ton véritable nom, dit le garçon en levant de nouveau les yeux au ciel. Et pour info, je savais déjà qui tu étais avant même que tu te présentes. On était à la même école.

- Ah bon! Je ne me souviens pas de t'avoir déjà vu.

Je tente de me rappeler un quelconque souvenir de lui, mais rien ne vient.

- Je m'appelle Ozen... ou si tu préfères un nom humain, Nicolas Darkers... et ma moitié doit être en ce moment même avec la tienne... autrement dit, Kem... ou Déreck Denki, est en ce moment même avec Elgie... enfin votre Angelie, quoi.

Ozen? Kem? Elgie? Qu'est-ce que c'est comme nom bizarre!

Et Nicolas? Où est-ce que j'ai entendu ce nom...

- Déreck, ai-je marmonné avant de dire plus fort. Je crois qu'il est dans ma classe d'histoires et descriptions des surnaturels. Il a des cheveux noirs et des yeux rouge sang... c'est bien lui?

- Ouais... il se teint les cheveux pour passer un peu plus inaperçu. Ses cheveux blancs ne le rendent pas très discret... comme ta moitié d'ailleurs. Elle aurait dû les teindre.

- C'est vraiment compliqué tout ça, ai-je soupiré, totalement perdu par son allusion à ma moitié qui serait Angelie et à la sienne qui serait Déreck ou machin chose.

Je lève les yeux pour regarder le ciel et su que nous devons déjà retourner à nos dortoirs. Je vais m'envoler lorsque je vois des ailes aussi blanches que les miennes poussées dans le dos de Nicolas. Le bout de ses ailes est d'un bleu profond, semblable à ses yeux fournis de long cils blond. Je me fige, les yeux écartés et la bouche grande ouverte.

- Toi aussi, tu es un ange!

Il me regarde dans les yeux... si semblables aux miens, pour leur forme. Une lumière argentée nous entourait... c'est l'éclat de nos ailes.

- Nous ne sommes pas des anges, Alilée... je veux dire Angélique. Pas vraiment. Nous sommes tout simplement une réduction de notre puissance de dieu, des dieux ailés si tu préfères ou des pégases cornus si on pense à notre vraie forme divine. Il ne faut pas nous comparé à eux... Ils servent de guerrier et messager entre la terre et les cieux. Nous, nous devons protéger tous les mondes. Les anges, comme certains démons qui se sont rebellés contre leurs souverains, c'est-à-dire, Lucifer, Hadès et tous les autres du côté obscur, nous ont prêté allégeance, ils nous sont soumis, en quelque sorte.

- Je n'y comprends rien, ai-je marmonné en soupirant alors qu'un mal de tête enfle dans mon cerveau.

Nous volons en silence vers notre dortoir. Je me laisse délicatement tombé à l'intérieur de la porte-fenêtre ouverte de ma chambre. Je me retourne pour saluer Nicolas, qui voltige à quelques centimètres du balcon.

- Rejoins-moi à la même heure et à la même place demain. Emmène El... Angelie, de préférence, même si Kem lui en aura surement parlé.

Il hoche la tête en signe de salut, puis part en un petit battement d'ailes. Angelie arrive quelques minutes après moi. Elle a, elle aussi, entrer par la fenêtre de notre chambre. Je l'observe sans la moindre gêne alors qu'elle se fait apparaitre des nouveaux vêtements.

- Tu étais avec Kem, dis-je en faisant aller mes pieds alors que je suis assise sur le bord de mon lit.

- Et alors...

- Bein... Nicolas est venu me parler.

J'essaie t'en bien que mal de ne pas montrer mon excitation à l'idée que nous sommes plus que de simple amie.

- Et alors, répète-t-elle.

Son ton semble froid et distant.

Je l'aime bien malgré tout.

Le simple fait que nous pouvons avoir un lien me rend heureuse... mais je doute qu'elle a le même sentiment à mon égard après ce qui s'est passé entre Tchad et moi. Je lui fais mon plus beau sourire quand elle se retourne pour me regarder. Son expression ne change pas d'une miette.

- Quoi, marmonne Angelie en fronçant légèrement les sourcils.

- Crois-tu que nous ayons un lien!

- Pourquoi cette question?

- Que nous sommes liées!

- Et...

- C'est super méga giga extra cool si nous le sommes, me suis-je exclamée en me levant d'un bon, tout excitée.

- Non, grogne Angelie en asseyant sur son lit.

- Pourquoi, ai-je murmuré en faisant une face piteuse, qui, je le sais d'avance, ne marche pas sur elle.

Elle se contente d'hausser les épaules, comme si tout ça était un sujet banal.

† † †

Nous sommes le vingt-cinq décembre, en soirée. Victoria et Laurie sont je ne sais pas où, mais Angelie et moi sommes dans notre chambre. Je travaille sur un devoir en chimie quand quelqu'un cogne bruyamment dans notre porte. Angelie grogne, mais se lève de son lit (car elle y était couchée depuis quelques minutes) pour aller l'ouvrir.

- Vite, s'exclament en cœur Laurie et Victoria en entrant comme des furies. Mettez votre plus belle robe et descendez dans la salle de bal!

Elles portent toutes deux de magnifique robe en soie fin et vaporeux qui cascadent jusqu'à leurs pieds. Celle de Laurie va d'orange à jaune et brille majestueusement, tandis que celle de Victoria est semblable, mais à la différence près que la sienne va du vert forêt au vert lime. Elles portent toutes deux des boucles d'oreille et des souliers de la même teinte que leur robe.

Elles partent aussi vite qu'elles sont venues.

Angelie me jette un drôle de regard et je hausse les épaules pour lui faire savoir que je n'étais au courant de rien. Je me lève et me dirige vers ma garde-robe alors que Nia et Luvia tourne autour de moi. Je regarde les robes qui sont déjà là. L'une d'elles, bleu pâle et vaporeuse avec de la dentelle or, me saute aux yeux et je su que s'est celle que je vais porter. Je décide de tresser mes longs cheveux blond-blanc et constate qu'ils ont beaucoup poussé depuis la dernière fois que je les ai coupés. Ma tresse m'arrive au bas du dos, ce qui veut dire que, détachés, il m'arrive aux fesses.

Je me mets du gloss et un peu d'ombre à paupières or. Angelie, elle, porte une jolie et longue robe blanche avec de magnifiques fleurs bleu roi et des paillettes argentées. Sa robe possède qu'une seule bretelle.

- Crois-tu que c'est une fête pour nous, ai-je demandé à Angeline, sachant qu'elle est, elle aussi, née le vingt-cinq décembre, alors qu'elle se maquille légèrement.

- Je ne crois pas... Comment pourraient-ils savoir que le jour de noël est aussi notre anniversaire, marmonne-t-elle avec un peu d'agacement dans la voix.

Nous sortons de notre chambre et nous marchons vers l'école.

- Alors ils organisent une fête pour noël?

- Surement...

- Mais alors... pourquoi nous auraient-ils tenu loin de toute la préparation, il n'y avait personne dans les couloirs quand je suis revenu.

- Je n'en sais rien, crie Angelie en se retournant brusquement vers moi. Je ne peux pas tout savoir, bon sang! Je ne suis pas un ordinateur!

Je la regarde fixement, complètement figer sur place.

- Je... je... je, ai-je bégayé, abasourdie.

- Arrête! Je ne veux pas de tes excuses, avec moi, ton petit côté contrôleuse ne marche pas! Et arrête avec tes questions stupides!

- ...

- C'est ça, tu n'as rien à dire, grogne Angelie en ouvrant la porte de la salle de réception.

Une expression de surprise se dessine sur son visage. Je m'approche de la porte et pousse un petit crie de surprise. Toute la salle est décorée de guirlande, de boule de noël et de la neige tombe doucement, mais disparait en arrivant sur le sol. Deux énormes sapins sont placés de chaque côté de la scène tout au fond de la pièce.

- Que la fête commence, crie Lisa dans le micro, sur la scène, alors qu'elle nous voit entrer. Et que tout le monde s'amuse!

- Ouais, hurle la gigantesque foule de surnaturel alors qu'Angelie et moi restons abasourdie.

Un groupe de garçon monte sur la scène alors que la directrice se retire. Ils sont cinq, dont deux chanteurs, un pianiste, un batteur et un guitariste. Par la simple vu de leur physique, je suis persuadée qu'ils sont des elfes.

Ils se mettent à jouer de la musique énergique, pas du tout en lien avec noël. Je sautille sur place avant de me mettre à courir vers les tables de nourriture, du côté droit de la scène, qui me font saliver, l'odeur émoustillant mes sens.

Les tables prennent tout le mur. Du côté gauche, nous pouvons danser et de l'autre côté, il y a des tables rondes pour manger et discuter. Il doit en avoir une quarantaine, voir plus.

Je choisis l'une des tables les plus proches de la scène. Les différents plats semblent tous tellement délicieux que je décide de prendre une portion de chaque chose, ce qui me fait remplir rapidement la surface de la table. Il y a au moins dix grandes assiettes et autant de breuvage. Les gens autour de moi me regardent avec des grands yeux, sans doute abasourdie de voir une fille de petite taille manger comme un ogre.

Les plats constituent différentes sortes de sandwich, de pâte, de chips, de salade, de soupe (ceux-ci sont dans des bols), de pizza, poutine, giro, et hamburger, des portions de fruits, de légumes, de fromage et d'aliments étrange que je n'ai encore jamais vu. Je décide de commencer par goûter à un étrange liquide rouge foncé et épais. Je pose à peine mes lèvres dans le breuvage que le goût me lève le cœur. Je grimace et me retiens de justesse pour ne pas vomir. Justin passe à côté de moi en faisant des gros yeux. Il me regarde, observe la table, puis revient vers moi.

- Tiens, prend ça, lui dis-je en lui tendant le verre de sang. J'imagine que c'est surtout pour les vampires... ou ceux qui incarnent des animaux prédateurs.

Il secoue la tête, un air dégoûté sur le visage, mais il prend tout de même le verre.

- Ne me dit pas que tu as goûté! C'est du sang de sanglier!

- Je l'ignorais jusqu'à ce que j'y goûte, dis-je en haussant les épaules.

Il secoue de nouveau sa tête blonde, puis part en direction de Nicolas qui est à une dizaine de table plus loin. Je le regarde quelques minutes, puis Nicolas me fait une grimace. Je murmure quoi, comme s'il pouvait m'entendre. Tchad se met brusquement dans mon chant de vision avec une expression sévère sur le visage.

- Quoi, dis-je d'un ton brusque en le regardant dans les yeux.

- Veux-tu dansé, marmonne-t-il en se passant la main dans ses cheveux et en détournant le regard.

- Je suis en train de manger, dis-je en levant un sourcil.

- Et alors?

- Je ne gâcherais pas la bouffe pour aller danser avec toi, va te trouver une autre fille pour t'amuser! Moi, j'en ai marre que tu me traites comme un jouet.

Je sens son regard sur moi alors que je prends une bouchée de pâte au pesto. Il regard un moment la table remplie, grogne, puis part bouder dans son coin. Il vient à peine de partir que Yumi, Rosalia et Zoé (trois filles de mon cours de combat) se retrouvent debout devant ma table. Yumi est une japonaise aux cheveux noirs et courts, ainsi que de magnifiques yeux gris. Elle fait partie du groupe des ours et est l'une des plus fortes filles de notre groupe. Rosalia est une allemande née aux États-Unis qui a des cheveux blonds caramélisées et des yeux verts. Elle est grande et mince dû au fait qu'elle est une elfe. Zoé, elle, possède une très longue chevelure rousse et des yeux noisette. Elle est une québécoise comme moi, mais elle est un félin, pouvant se métamorphoser en tigresse.

- Tu comptes vraiment manger tout ça toute seule, me demande Yumi avec un grand sourire avant de s'asseoir à l'une des chaises de ma table.

Rosalia et Zoé l'imitent quelques secondes après.

- Tu peux partager avec nous, me demande la jolie allemande.

- Moi, je meurs de faim, s'exclame Zoé avant de piquer quelques fruits dans une assiette.

- Ça ne me déranges pas, dis-je en leur souriant. Servez-vous. De toute manière, il y en a encore plein.

Je fais un coup de tête vers la longue table où se trouvent les nombreux plats.

- Nous ne resterons pas longtemps, nous préparons une surprise pour toi, dit Yumi la bouche remplie de fruits et de fromages. Vu que c'est ta fête.

- Vraiment! J'ai hâte de voir!

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