Chapitre 24

Une heure plus tard, je suis couchée dans mon lit et je regarde le plafond, presque en attente de ma vision. Elle me désorientera assez pour que j'oublie ma dispute avec Angelie. Elle a changé de chambre pour être avec Laurie (Sophia s'était proposée de changer avec elle).

À ce moment-là, j'ai eu l'impression que quelque chose s'était brisée entre nous... même si je ne pouvais pas voir son aura... je me doutais qu'il sera noir chaque fois qu'elle me verra.

Je ferme les yeux, mais me lève à peine quelques minutes après, voyant que je suis beaucoup trop énervée pour m'endormir. Je sors mon cellulaire et en voyant ma bague, je fronce les sourcils. Elle semble maintenant pailletée de petite tache mauve sur le quart du saphir. Je décide de le décroché de sur l'anneau et de le mettre dans les mains de l'ange du collier. Pour passer le temps, je cherche les définitions des couleurs d'aura sur min téléphone.

Je fronce les sourcils en me demandant si ses définitions sur les sites que je trouve sont fondées. Il faudrait pour cela que j'observe les gens.

D'un coup, ma vision se trouble. Je cligne des yeux alors qu'ils se noient encore une fois dans un océan de larmes. Des picotements et des frissons me parcourent le corps. Mon visage me brule, comme prise d'une mauvaise fièvre, alors que le reste de mon corps est froid, glacé, givré par quelque chose d'inexplicable. Mes pieds chancèlent et je pousse des petits gémissements, telle une souris qui couine. Mes yeux roulent dans leur orbite, de la sueur dégouline sur mon visage et des spasmes me prennent à cours. Mon souffle me manque avant que je tombe dans le néant.

†††

Bercer par une douce mélodie, je sommeillais dans les bras d'une jolie femme aux long cheveux blond-blanc et aux yeux bleus. Voyant que je m'endormais, elle me déposait dans un lit, à côté d'un petit garçon. Il avait des cheveux blanc argenté aux mèches ébouriffées. Ses petites joues roses contrastaient avec sa peau très pâle. Je papillonnais des yeux et baillais un grand coup. Un homme très grand et musclé aux cheveux d'or, aux yeux gris et à la peau caramel vient se poster à côté de la femme. Ils semblaient nous regardaient tous les deux avec une expression pleine de tendresse qui ne dura qu'une seconde. Ils se déplacèrent doucement vers la porte de la chambre de bébé alors qu'ils croyaient que le petit garçon et moi dormions.

- Qu'est-ce que nous devons faire, demandait la femme à l'homme. Peu importe comment, il va venir la chercher, il n'est pas idiot.

- Je le sais, mais nous ne devons pas les envoyer dans un autre monde... du moins, pas pour l'instant. Rappels-toi pourquoi Ame nous à envoyer ici.

- Je le sais, mais ils...

L'homme semblait secouer la tête et marmonnait quelque chose. Ils sortaient de la pièce et nous n'entendions plus rien. Le garçon et moi nous tournions l'un vers l'autre, nous regardant dans les yeux. Même si nous ne savions pas encore parler, nous savions que nous étions sur la même longueur d'onde. Inconsciemment, nous comprenions les pensés de l'autre, car nous sommes des jumeaux-jumelles lier par un lien très rare pour les gens de notre espèce.

Tout à coup, un énorme monstre à moitié loup moitié humain, noir et cendré apparu au-dessus de nous. Il me prit dans ses bras de poussière et nous fit sortir de notre château à une telle vitesse que j'eu à peine le temps de comprendre ce qui se passait. Je commençais à pleurer au même moment que mon frère. Le monstre disparu avec moi dans une sorte de portail tout noir... un portail qui devait le mener à son maître, dans les profondeurs des ténèbres.

†††

Je me réveille en train de flotter sur l'eau, le soleil se levant... rond et brillant dans le crépuscule. Je cligne des yeux en me demandant où je suis. Je regarde d'un côté puis de l'autre, mais le paysage ne me dit rien... le courant avait dû m'emporter. Je nage jusqu'au bord, monte sur la terre ferme et tords mes cheveux et mes vêtement trempés. Une voix dans mon dos me fait sursauter.

- J'attendais ton arriver, cher demoiselle, dit une voix d'homme en espagnole.

Je me retourne et aperçois un jeune homme à la peau sombre, aux yeux sombres, mais aux cheveux blancs. Il marche sur l'eau comme si c'était simplement un sol boueux.

- Moi, dis-je dans la même langue en me pointant, sachant pertinemment qu'il n'y a personne d'autre que nous deux.

Il fait oui de la tête en s'arrêtant devant moi. Je secoue mes ailles pour enlever le surplus d'eau. Étrangement, il m'est devenu naturel de comprendre et parlé en espagnole, sans doute grâce à mes nouvelles aptitudes.

- Qui êtes-vous, lui ai-je demandé avec un regard soupçonneux en reculant lentement.

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te mordre. Je m'appelle Daniel, dit-il en riant.

- Je ne peux pas vous faire confiance, on m'a déjà assez menti comme ça.

- La moitié des clans sont à ta poursuite, mais il se peut qu'il en ait d'autre dans d'autre monde.

- Je suis sûr que vous en faites partie, dis-je en reculant de nouveau.

- Non, je serais venu avec plus de cygne.

- Peut-être, dis-je toujours sur la défensive.

- De toute manière, nous les cygnes, nous sommes de faible créature. C'est pourquoi nous ne cherchons jamais la bagarre. Nous sommes des êtres assez peureux.

- Que voulez-vous alors?

- Un petit oiseau m'a chuchoté à l'oreille que tu cherchais quelqu'un, n'est-ce pas?

- Et alors, qu'est-ce que ça peut vous faire?

- Je sais où elle est.

- Quoi!

Je le regarde, surprise, alors qu'il se contente de me sourire.

- Je sais où est Lisa, la mère de ton amie Laurie, continue-t-il en espagnole.

- Mais comment savez-vous!

- C'est simple, elle est ma supérieur. Elle est la directrice de Claire de Lune où je travaille en t'en qu'enseignant, Angélique.

Je me fige sur place en l'entendant prononcer mon nom.

Mais bon sang! D'où il sort cet homme!

Je secoue la tête, toujours sur le choc.

†††


Daniel, l'homme cygne, m'accompagne jusqu'au sanctuaire des métamorphes... bien qu'il semble avoir un peu peur. Le soleil est déjà bien parti dans sa cours quand nous arrivons. J'ignore combien de temps je suis partie, mais sans doute pas très longtemps car ils ne sont pas inquiet le moins du monde. J'entre dans l'immense salle à manger suivi de très près par Daniel qui regarde partout avec une mine inquiète. Mes amis sont tous là à prendre leur petit déjeuner en parlant de la pluie et du beau temps.

- Yo Angélique, me crie Charly, la bouche pleine de fruit frais. Tu es pire qu'un paresseux!

Quoi! Ils pensent tous vraiment que je viens de me lever! J'ai vu le lever du soleil, moi!

- C'est qui lui, grogne Tchad faisant sursauter Daniel. D'où il sort, ce n'est pas un métamorphe.

Tchad renifle l'air, se lève et s'approche de nous, le regard féroce.

- On s'en fiche, dis-je en lui renvoyant le même regard. Tout ce qui compte, c'est qu'il peut nous mener jusqu'à Lisa.

- Hein, fait celui-ci en levant un sourcil. Tu l'as trouvé où se type!

- Pour commencer, je n'étais pas en train de dormir... du moins pas vraiment. J'ai eu une vision et elle m'a mené inconsciemment vers la rivière en arrière du sanctuaire. Je me suis réveillé en train de flotter sur l'eau, et puis, on pourrait plutôt dire que c'est lui qui m'a trouvé.

- Mais qu'est-ce que tu foutais dehors en pleine nuit.

- Je viens de le dire, j'ai eu une vision, dis-je en levant les yeux au ciel avant de reprendre mon sérieux. Au moins nous avons une vraie piste.

- Et...

- Daniel nous conduira à l'école Claire de Lune, où Lisa, votre mère, travail en t'en que directrice.

- Et tu lui fais confiance, crie Tchad avec un regard noir en pointant Daniel.

- Los cisnes no saben mentir (Les cygnes ne savent pas mentir), dit Daniel d'une voix tremblante.

- Quoi, qu'est-ce qu'il vient de dire, grogne Tchad.

- Il a dit que les cygnes ne savent pas mentir, dis-je en lui lançant un regard agacé avant de me tourner vers Daniel. Lo siento, él siempre es asi (Désolé, il est toujours comme ça).

- Esta... esta bien (C'est... c'est bon), bredouille Daniel.

Je me retourne vers les autres qui viennent de se lever et dis:

- Qui préfère continuer à chercher dans le brouillard en ignorant la petite lumière qui pourrait nous guider dans la bonne direction?

Le silence règne presque dans la salle (puisqu'il y a les autres métamorphes qui parlent à voix basse) comme si j'avais dit quelque chose de malaisant.

- C'est ce que je pensais, ai-je marmonné avant de lever la voix. Préparez-vous, nous partirons dans max une heure.

Je me retourne vers Daniel et lui demande de nous attendre ici, le temps que nous allons chercher nos sacs dans nos chambres.

† † †

Environ quatre jours plus tard, nous arrivons aux îles Galápagos, une île près de l'équateur en Amérique. Nous restons tous (sauf Daniel, bien sûr) la bouche grande ouverte en voyant l'immense château qui va nous servir d'école.

C'est un mélange du château de Versailles, du château de Chambord et du château de Schwerin, mais en noir. Le bâtiment est entouré de grands chênes, de grands sapins, ainsi que d'autres types d'arbres que je ne connais pas, espacés à distance égal. De très hautes barrières en fer encadrent le luxueux édifice et deux gargouilles semblent guetter les intrus où les nouveaux venus.

Cependant, rien ne se passe quand nous traversons les deux géantes portes en acier de l'école Claire de lune. Pendant le voyage, Daniel nous a expliqué (du moins à Angélie et moi... pour que je le traduise... parce qu'il a dit qu'il parle très mal le français) que seuls les surnaturels ont la possibilité de voir le château, car l'un des plus grands sorciers avait jeté un sort pour que les humains ne puissent pénétrer sous aucun prétexte. Les gargouilles sont là pour assurer que la magie y reste.

J'ignore quel est le périmètre de la cour, nous n'y voyons même pas la fin, à cause de la forêt derrière.

- Por qué el terrenno es tan grande (pourquoi le terrain est si grand), ai-je demandé à Daniel alors que nous marchons vers l'entrée du château.

- Todo tipo de cosas sobrenaturales llegan a nuestra escuela... y, a vedes, algunas personas necesitan mucho espacio... como Draco. La mayoria de las veces, el curso de control de potencia se practica al aire libre (toutes les sortes de surnaturels viennent à notre école... et parfois, certains ont besoin de beaucoup d'espace... comme les Draco. La plupart du temps, le cours de contrôle du pouvoir se pratique à l'extérieur), me dit Daniel.

Je le traduis pour les autres (à par Angelie qui doit comprendre les langues aussi bien que moi).

- Combien de temps ça prend en moyenne maîtriser nos pouvoirs, demande Laurie.

Je traduis sa question à Daniel, puis explique sa réponse aux autres.

- Daniel dit que ça dépend de chacun de nous, donc de notre capacité à nous maitriser. Celui qui est resté le plus longtemps, son apprentissage à durer dix ans. Les plus âgés de l'école ont vingt et un ans. Après ça, s'ils ont encore de la difficulté, ils doivent s'entrainer dans un clan.

- Je suis sûr que ça ne me prendra même pas un an, marmonne Angelie (avec encore une expression furieuse) qui marche en arrière à côté de Charly (qui est entre Tchad et elle).

Elle est encore furieuse après moi.

Je ne dis pas que je ne mérite pas sa colère, au contraire, je la mérite grandement. Ce qui me frustre moi, c'est que Tchad m'ignore encore. J'ai l'impression qu'il aime jouer avec le cœur des jeunes filles.

Quel playboy! Rien que d'y penser, ça m'énerve!

Nous passons dans plusieurs couloirs qui sont complètement désert (surement parce que les élèves sont en cours) avant d'arrivé devant un local au quatrième étage qui doit être celui de la directrice. Daniel cogne trois petits coups avant qu'une voix douce et chantante nous donne la permission d'entrer. Daniel ouvre et nous voyons une jolie femme aux cheveux blond-roux et aux yeux bleu-gris, assis à un long bureau en bois noir, qui écrit des notes sur des post-tits pour ensuite les collés au dossier des élèves.

Elle lève les yeux et sourit en nous apercevant. Ses yeux semblent brillés de malice. La femme se lève et s'approche lentement de nous.

Je vois plus cette femme en mannequin qu'en maitresse d'école...

Le bleu et le rose sont les couleurs dominantes de son aura, ce qui veut dire qu'elle est une personne aimante, attentionnée et compréhensive. Elle est aussi grande et aussi mince que Laurie.

- Bienvenu, dit-elle d'une voix musicale. Je suis heureuse de voir que vous m'avez retrouvé... mes chers enfants.

Laurie lui saute dans les bras et Tchad lui fait un simple petit coup de tête en signe de bonjour.

Ah, quel non-sentimental il fait, ai-je pensé en levant les yeux au ciel.

- À qui ai-je l'honneur, dit Lisa en dégagent doucement Laurie pour pouvoir mieux nous regarder.

- Maman, s'exclame Laurie avec une joie immense. Je te présente Angélique, Charly, Angelie et Sophia. Jack est là aussi.

- Enchanter, avons-nous dit (sauf Sophia qui l'a fait pas écrit) tous en cœur.

- Je suis heureuse de faire votre connaissance. Il me faudra votre âge, jeune gens, et quelques autres informations sur vous pour pouvoir vous entrez dans l'une des classes.

Nous lui disons ce qu'elle veut savoir (c'est à dire, notre âge, notre date de naissance, quelle sorte de surnaturel nous sommes et quelques autres informations personnelles).

- Sophia, dit Lisa, la directrice, après qu'elle eut les renseignements qu'elle voulait. Tu seras avec les étudiants de ton âge, Daniel te conduira vers une autre étudiante. Daniel, me gustaria que presentaras a Shophia a Marguerite, compartiran su habitacion... y le diras que ella se encargara de hacerle visitar al lado de los cinco a doce anos (Daniel, je voudrais que tu présentes Sophia à Marguerite, elles partageront leur chambre... et dit lui qu'elle sera en charge de lui faire visité le côté des cinq à douze ans). Vous, vous allez attendre ici le temps que j'appelle mon directeur adjoint, il vous fera visiter le côté des treize à vingt et un ans.

Daniel part avec Sophia alors que celle-ci à un peu hésiter.

- Mais, ai-je fait alors qu'elle prend le téléphone sur son bureau. Nous n'avons rien à payer?

- Non, dit Lisa en secouant sa tête, puis en me souriant. Votre présence ici est aussi bénéfique à vous qu'à nous... et puis nous n'avons pas besoin d'acheté des effets scolaires.

Elle me fait un clin d'œil avant de rire devant mon incompréhension. Lisa téléphone et quelques minutes plus tard, un homme (qui doit être le directeur adjoint) entre sans attendre de réponse.

- Salut papa, dit Jack avec un sourire.

- Ça va mon grand, dit le père de Jack en tapant dans le dos de celui-ci.

Jack est le portrait identique à son père. La même grandeur, le même sourire chaleureux et la même couleur de yeux, (à par le fait qu'il est des cheveux noirs et qu'il soit plus vieux) on aurait dit sa copie conforme.

- Bonjour, jeune apprenti, dit l'homme d'une voix suave. Je m'appelle Ian Sapiro et je suis le père de Jack. Si vous avez le moindre problème, n'hésitez pas à venir me voir.

Il nous regarde tour à tour et quand il s'arrête sur moi et Amgelie, ses yeux brillent de malice. Il semble nous dévoré du regard (à moins que ce ne soit mon imagination), comme s'il était intrigué par nous. Un long frisson s'empare de moi. Il murmure quelque chose que je ne comprends pas avant de dire plus haut et en détournant les yeux vers Jack:

- Je crois qu...

- Je crois qu'on va bien s'entendre, me suis-je rapidement exclamé d'une voix forte sans que je m'en rende compte, coupant la parole à Ian.

- C'est sûr, grogne Tchad en me donnant un petit coup sur le front. Tu parles tellement fort!

Angelie éclate de rire comme une folle alors que je rougis de honte.

- Nani (quoi), s'exclame Jack en regardant Angelie se tordre de rire alors qu'il n'y a rien de drôle... du moins... je crois...

- Depuis quand tu parles japonais toi, lui dit Tchad alors que Charly hausse les sourcils.

- Comment sais-tu que c'est japonais, tu n'écoutes jamais rien dans d'autre langue que le français ou l'anglais, il me semble.

Le silence se fait dans la pièce, sauf Angelie qui continue à rire, se tenant le ventre.

Ian (le père de Jack) se racle la gorge avant de nous faire signe de le suivre dans le couloir. Angelie reprend d'un seul coup son visage sérieux.

C'est toujours déconcertant de la voir agir comme ça...

- L'école se divise en deux parties, nous explique Ian alors que nous sortions et marchions dans les couloirs. D'un côté, nous avons les classes des cinq à douze ans et de l'autre, ceux des treize à vingt et un ans. Les dortoirs sont à l'extérieur, du même côté et sont divisé en deux bâtiments pour les cinq à douze ans. Les cinq à huit dans un (le plus près de l'entré sur le territoire de l'école) et les neuf à douze dans l'autre. C'est à peu près pareil pour l'autre côté. Les treize à dix-sept dans un (le plus près de l'entré sur le territoire de l'école) et les dix-huit à vingt et un ans dans l'autre. Il y a une grande salle de gymnase au premier étage, mais nous l'utilisons surtout pour des cérémonies à l'occasion des fêtes nationales. Il y a trois portes pour y accéder. Une qui mène au côté des plus jeunes, une seconde qui mène au côté des plus vieux et la dernière, vous avez dû la voir en entrant, se situe entre les deux escaliers qui mène à l'étage supérieur.

- Quoi, me suis-je exclamée. C'était ça les deux géantes portes avec une lune bleu gravé dessus!

Ian hoche la tête avant de poursuivre son discours et de s'arrêter devant une classe au deuxième étage (car nous avons descendu).

- Dans chaque coin, donc dans chaque tour, il y a des sortis de secours. Vous pouvez utiliser les escaliers des tours pour monter ou descendre dans les étages, mais n'utiliser jamais la porte du premier pour sortir, sinon une alarme se déclenchera et se sera la panique. La cafétéria et la bibliothèque sont au deuxième étage avec la même superficie que le gymnase et tous deux possèdent deux portes opposées pour que tout le monde y aille accès. Il y a au moins quatre surveillant dans les zones où tout le monde peut se voir et se parler, pour la sécurité des plus jeunes. Nous ne voulons pas prendre de risque qu'un jeune adulte s'en prenne à un enfant. Il y a aussi une pièce au troisième niveau si vous voulez écouter des films. Nous en passons au moins une fois par semaine et la salle ressemble à un gigantesque cinéma, donc il y a beaucoup de place. Au dernier étage, le quatrième, vous avez les bureaux des professeurs, du mien et de la directrice, et aussi les chambres des employés, mais cette partie vous est interdite, évidement, comme vos dortoirs nous sont interdits. Avez-vous des questions?

Ian se retourne vers nous alors qu'on secoue tous notre tête. Il hoche la sienne en nous faisant un petit sourire. À cette instant, le turquoise de son aura domine le vert et le gris ténébreux, ce qui signifie qu'il est une personne dynamique et énergique, mais... comme le vert de son aura est sombre et trouble, il est jaloux de quelque chose ou envie quelqu'un... et le gris étant une couleur plutôt négative (du moins, selon moi) elle présente des attraits à des pensées sombres et néfastes... peut-être qu'il est en dépression...

- Quand vous aurez le temps, dis-je au père de Jack. Je vous conseille de prendre un bain avec de la lavande qui aide à calmer le système nerveux, prenez une tisane de camomille, elle a, elle aussi, une action calmante. Mettez aussi des pétales de fleur d'oranger dans votre bain, elles aident à gérer les angoisses et le stress.

Tout le monde me regarde en clignant des yeux, surpris (sauf Angelie qui n'a aucune réaction).

- Eh... et bien... d'accord... si tu le dis...

- Votre aura a du gris sombre et du vert foncé. Ce n'est pas bon signe. Vous devez vraiment trouver un moment pour vous relaxer. Le surmenage à votre âge n'est pas bon pour votre corps et votre esprit.

Il me jette un regard inquiet, hoche la tête, puis se retourne pour cogner trois coups à la porte de la classe. À peine quelque seconde après, une jolie femme au teint olive nous regarde sévèrement. Ses yeux bleus et ses lèvres rouge vif sont assez frappant et sa tenue blanche fait tout autant ressortir ses cheveux noirs.

- Qu'y a-t-il, demande-t-elle d'une voix glaciale qui me fait tressaillir.

On la dérange tant que ça?

- J'aimerais t'emprunter deux élèves... Carl et Justin, dit Ian d'un ton très calme.

- Carl, Justin, crie-t-elle en se retournant vers son groupe.

Justin Paradis apparait dans mon champ de vision suivi d'un beau jeune homme. Tous deux ont un sourire aux lèvres.

- Salut, dit Justin en s'approchant de moi avec son sourire aguicheur.

Pour une fois, je vu rouge.

- Qu'est-ce que tu fais ici, ai-je crié en lui sautant au cou.

Je viens à peine de le propulser de l'autre côté de la classe que quelqu'un m'attrape par les bras. Le garçon aux cheveux blonds et aux yeux bleu-vert qui était à côté de Justin à peine quelques secondes plus tôt, se précipite vers celui-ci.

- Va au diable, ai-je hurlé en essayant de me libérer. Tu mérites de mourir pour de bon!

- Les filles, dit Ian d'une voix beaucoup trop calme à mon goût. Emmenez-là un peu plus loin, je vous rejoins dans quelques minutes. Les garçons, vous restez avec moi.

Angelie et Laurie m'entrainent de force, plus loin, en essayant de me calmer. Laurie me regarde avec une expression triste et mal à l'aise alors qu'Angelie se contente de m'ignorer.

C'est presque aussi douloureux que de se faire torturer.

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