3.Fabiano Galvio

Sous son regard vert de braise je sentais mes jambes trembler. C'est le mec le plus beau que je n'ai jamais vu. Il doit faire 1m80, tout en muscle, la peau mate, il est brun aux yeux verts. Un vrai dieu grec. Il est habillé d'un simple marcel blanc et d'un short de foot blanc ce qui fait ressortir sa peau mate.

C'est carrément mon type, le type de mec qui me fait craquer !
- Il faut appuyer sur le petit bouton vert qui est sur le côté. Me dit-il de sa voix suave, en me montrant de sa main parfaite. En un quart de seconde je me suis imaginé mon corps sous les caresses de sa main. J'essaye de me ressaisir, en plus son accent italien amplifie mon excitation.

- Merci. C'est la seule chose que je pus lui répondre, cette rencontre me déstabilise au plus haut point, je n'ose pas le regarder dans les yeux, j'ai trop peur qu'il voit mon désir, même s'il doit bien être habitué à ce genre de comportement cela me gêne.

- Fabiano ? Une voix féminine très haut perchée l'appel depuis l'étage. Évidemment il devait être accompagné.
Il répond quelque chose que je ne comprends pas, je crois qu'il parle en italien du moins ça y ressemble. Son regard est toujours posé sur moi et je vois descendre une putain de belle nana, un mannequin la meuf. Elle est grande, ultra mince, blonde aux yeux bleu foncé, mes potes du bar me diraient que c'est un missile et franchement, ils auraient raison.

Le mannequin blond nous rejoignis, elle avait un tas de feuilles à la main, un homme la suivait, la quarantaine en costume, il faisait homme d'affaires sérieux.

Miss monde parla à Fabiano en me regardant de travers. Ils se dirigèrent vers la sortie. Fabiano leur fermer la marche, avant de partir, il se retourna me regarde une dernière fois et me souhaita "- bon courage" en me montrant le tapis de course de son index. La porte se referma derrière lui, laissant planer son doux parfum de musc. Je n'avais pas senti son parfum de suite, tellement hypnotisé par ses yeux, mais maintenant que je l'avais dans le nez, j'avais l'impression que l'odeur parcourait tout mon corps.

Il me fallut quelques minutes pour me ressaisir, J'ai encore dû mal digérer ce qui vient de se passer. Sans forcément prêtée attention à mes mouvements je commence à trottiner sur le tapis, perdu dans mes pensées. Fabiano est dans cet hôtel, là où je suis, quelle probabilité y'avait-il pour que ça arrive ? Mon manque d'oxygénation me sortit de ma réflexion car même si j'avais arrêté de fumer depuis 2 mois, je n'avais pas récupéré un super souffle.

Trempée de sueur et toute rouge, je repars à ma chambre, une bonne douche et surtout raconté à mes copines ce qui vient de m'arriver me fera le plus grand bien.
Quand j'entre dans la chambre, je constate qu'elle est vide, apparemment les filles sont toujours en bonne compagnie, tant mieux pour elle. Je file vite sous la douche. Dans ma tête, je ressasse son image, comme pour mieux m'en rappelé, je plisse les yeux très forts. Malgré l'odeur de mon gel douche, je me souviens de la sienne, hum elle est tellement enivrante et il est tellement beau...

À peine sorti de la douche je m'étale sur le lit King size.

Son regard chaud est posé sur moi, je sens le désir qui bouillonne au creux de mes reins, je veux qu'il s'approche, je veux qu'il me touche, qu'il pose sur moi sa langue et qu'il l'a laisse glissé sur tout mon corps. Ça me picote entre les cuisses, je me caresse les seins et soutiens son regard, je passe mes doigts sur mes tétons et les fais descendre jusqu'à mon pubis. Je vois sous son caleçon son sexe si dur. Il a le regard envieux, il me désir, moi aussi, je veux le sentir en moi, j'en ai besoin. Il s'approche doucement, son odeur parcourt mon corps, je frissonne, il avance doucement, trop doucement c'est un supplice, je veux qu'il me prenne fort, qu'il me tienne par les hanches et qu'il pénètre au plus profond de moi.

Un bruit sourd me fit sursauter, je mis plusieurs secondes à me rendre compte de l'endroit où j'étais et ce qui venait de se passer. Un rêve, un putain de rêve, un peu trop réaliste je suis en nage, trempée partout et vraiment partout.
D'un rapide coup d'œil je vois d'où provient le bruit qui m'agace. Mon portable, il est posé sur la petite table au bouquet de lys, il n'arrête pas de vibrés. Ça aurait pu attendre un peu, merde j'aurais pu aller juste un peu plus loin dans mon rêve, Fabiano avait l'air si réel.
Je me lève difficilement, jettent un œil à l'écran de tel : 4 appels en absence, 3 SMS. Les filles ont essayé de me joindre, le dernier message de Marla disait : allez ma chérie, on t'attend rejoint nous au bar de la piscine.

***

Un bruit sec de rideau qui s'ouvre me fit ouvrir un œil, le soleil m'agresse, en tout cas je reconnais bien cette sensation, encore une bonne gueule de bois.
- Allez ma nine, debout on a un million de choses à faire aujourd'hui, file à la douche je vais réveiller Marla.
D'un long grognement je lui réponds :
- Mais merde c'est les vacances, je plonge ma tête sous le coussin.
Je n'ai pas envie de me lever tout de suite, je savais que je n'aurais pas dû rejoindre les filles hier soir, mais bon c'est les vacances faut bien fêter ça.
Au loin j'entends la voix rocailleuse de Marla, si moi je ne suis pas du matin, Marla elle, est bien pire.
Je sens une grosse masse s'étaler à côté de moi dans le lit. Je sais déjà que c'est Marla qui elle aussi veut continuer sa nuit.
Je sors un œil du coussin pour voir l'étendue des dégâts sur sa tête. Je ne peux pas m'empêcher de lui commenter.
- Ah ouais on a chargé hier, tu fais peur.
-Oh ta gueule !!!
Et voilà comment se réveiller de bonne humeur, on partit dans un éclat de rire.
Sans compter une Anna qui nous fusillait du regard, on n'allait pas trop tenter le diable, on se leva.

Bon gré mal gré, nous voilà parties dans Canne. Anna en rêvait, faire le tour de galerie d'art alors sans trop ronchonner on emboîte le pas, en fait Marla et moi avions plutôt dans l'idée de pouvoir analyser la soirée de la veille. J'avais bien vu le petit manège entre elle et un des deux blonds, Andrew, c'est vrai qu'il était beau garçon, pas mon style du tout mais bel homme, style surfeur californien, ce qu'il était d'ailleurs. Enfin bien qu'elle commençait à m'expliquer ce qu'elle avait envie de lui faire s'ils se retrouvaient seuls dans un lit, je la stoppais net, je voulais parler de Fabiano. Est-ce que cette rencontre avait bien eu lieu, ce n'était pas que le fruit de mon imagination, quand j'en ai glissé deux mots hier soir aux filles, elles m'ont regardé d'un œil accusateur, genre en fait tu n'es pas parti faire du sport tu es descendu au bar du restaurant et t'as fait l'apéro. Marla avait même glissé à l'oreille d'Anna "-ou alors elle se drogue". Très drôle ! Bien sûr après avoir vu mon insistance et mon regard énervé, elles avaient commencé à me prendre au sérieux.

- Il est juste magnifique je te jure, y'a vraiment pas de mots pour le décrire.

- Oui merci je sais, j'ai déjà pu me rincer l'œil sur 2,3 magazines où il était en couverture. Me rétorque Marla.

- Je te promets qu'aucun magazine ne lui rend justice, c'est un apollon, le mec.

- Invite-le à boire un verre. Marla me sortit ça comma ça, en toute normalité. Au moins elle me fait déclencher un fou rire.

- Soyons sérieuses un peu, c'est juste un fantasme, le mec ne me regardera même pas, la honte de s'afficher avec une meuf comme moi, même si c'est juste au bar de l'hôtel.

Marla me regarda d'un air choqué. "- Déjà le mec comme tu dis il t'a regardé à la salle de sport et je dois comprendre quoi dans une meuf comme moi ?

- Il m'a regardé parce qu'il a vu une débile qui ne savait pas faire marcher un tapis de course et quand je dis comme moi, je suis réaliste, je suis loin d'être un top-modèle et on ne vient carrément pas du même monde. Je me suis assez tapée la honte, t'inquiète qu'il a bien du rire avec sa miss monde en partant.

- Ah ouais, il te plait vraiment !!! Elle accompagna sa réplique avec un coup de coude dans mes côtes.

je la regarde interrogatrice.

- Ma chérie je te connais depuis 20 ans et je ne t'ai jamais vu être présomptueuse et encore moins juger les gens sans les connaitre, je ne sais pas ce que t'a fait ce garçon mais ça à l'air violent.

Anna flâné encore dans la dernière galerie prévue de notre visite, une exposition de photos, que du noir et blanc et que des fruits et légumes. J'avais franchement du mal à saisir le concept. En fait j'avais du mal avec l'art en général, ce n'était vraiment pas mon truc contrairement à Anna. Heureusement elle était super captivée par ces horreurs, je n'avais pas envie de lui bassiner la tête avec une histoire de garçons, même si je sais qu'elle m'aurait écouté. Je pense que dans la situation actuelle au moins je lui en dis au moins je lui retourne le couteau dans la plaie.

Après donc cette grosse balade et un gros kebab acheté au petit snack à deux rues de l'hôtel, on s'arrêta quelques secondes devant la plage enfin moi surtout, au loin on pouvait y voir les jets ski, on pouvait les voir tracés de longs traits blancs dans la mer. Le rêve, vitesse et liberté, j'avais eu la chance d'en faire une fois, c'était le pied. La réalité me rattrapa, je connaissais bien les prix, 100 € la demi-heure, on s'en passera pour cette fois.

Je repris la marche avec les filles et direction l'hôtel.

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